Lespoissons dorment pendant de courts intervalles, quelques minutes généralement. Il n’empêche, on parle davantage de période d’ inactivité - pendant laquelle la réactivité est réduite - que de véritable sommeil. Bien souvent, les poissons diminuent leur fréquence métabolique. Leur cœur bat plus lentement, ils respirent moins

Pendant les périodes de sommeil rem, les girafes aiment dormir debout pour la même raison que les chevaux afin de pouvoir s’échapper des prédateurs que une girafe peut se relever?Elle ne peut se relever rapidement lorsqu’elle est assise ce qui ne lui permet pas de dormir profondément.. Lorsqu’elle dort, elle rejette sa tête en arrière pour la poser sur le sol. Quant au petit lorsqu’il naît au terme d’une gestation de 15 mois, la mère le met bas debout et il chute de 2 mètres !Quel animal n’a pas de paupières?Chez certains reptiles comme les serpents ou la plupart des geckos il n’y a pas de paupières, mais une écaille transparente qui protège l’ vit la girafe?La girafe de Rhodésie Giraffa camelopardalis thornicrofti, que l’on trouve dans la vallée du Luangwa, en Zambie ; la girafe d’Angola Giraffa camelopardalis angolensis, qui habite le sud de l’Angola ; la girafe du Cap Giraffa camelopardalis giraffa, que l’on voit dans toute l’Afrique que les chevaux dorment debout?Les chevaux font régulièrement de petites siestes debout tout au long de la journée. Contrairement à la croyance populaire, ils ne dorment pas debout. Lorsqu’ils tombent dans la phase de sommeil paradoxal, ils sont obligés de s’allonger pour s’ animal dort assis?Le résultat est assez surprenant les girafes tordent leur cou à 180 degrés pour pouvoir le poser sur leur dos, en position dorment les animaux?Sur Terre, ils se reposent environ 12 heures par jour par tranche d’une minute. Les otaries à fourrure elles aussi dorment avec une seule partie de leur cerveau alors qu’elles nagent. Sur la terre ferme, leur sommeil est bihémisphérique, c’est-à-dire que le cerveau entier est endormi, comme pour les est l’animal qui fait le plus l’amour?L’Antechinus de StuartChaque printemps, ce minuscule carnivore aux allures de musaraigne du bush n’a qu’une idée en tête BAISER SANS JAMAIS S’ dorment les suricates?Dans ce cas, il émet des cris rapides et aigus jusqu’à ce que tous les suricates se soient mis à l’abri dans l’immense terrier familial où ils dorment la dorment les chameaux?Le chameau est actif pendant le jour ; pendant la nuit, il dort ou est moins actif, occupé à ruminer. Pendant les tempêtes, le chameau peut rester allongé immobile pendant quelques les animaux ne cligne pas des yeux?Les larves et les juvéniles des poissons de récif sont les plus atteints car leur peau est plus fine. La couche protectrice de mucus est altérée, laissant la porte ouverte aux attaques fongicides et bactériennes. Les yeux sont également les poissons n’ont pas de paupières?La plupart des poissons n’ont pas de paupières car ils n’en ont pas vraiment besoin. Les paupières servent à humecter les yeux pour les éviter de s’assécher. Puisque les poissons vivent dans l’eau, les yeux asséchés ne sont pas vraiment un problème. Mais quelques poissons, comme les requins, les ont animaux ont des paupières?Certains mammifères, tels que les camélidés, les chiens, chats, ours polaires, siréniens et oryctéropes, ont cependant une membrane nictitante complète. On la rencontre également chez les monotrèmes et les SimilairesCet article vous a été utile ?OuiNon
2 La taille et le poids. Les zèbres sont plus petits que les chevaux. Ils mesurent généralement environ 1,5 mètre de l’épaule au sabot. Le cheval en revanche, mesure plutôt 1,68 mètre de l’épaule au sabot. Cette différence de taille peut aussi expliquer pourquoi le cheval est plus rapide. Les zèbres sont aussi plus légers que
Le Deal du moment Cartes Pokémon où commander le coffret ... Voir le deal € NEW YORK CITY LIFE Archives CorbeillePartagez AuteurMessageInvité Empire State of MindInvité Sujet La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Mer 19 Mai - 2153 Et maintenant...On fait quoi? Ouvrant très légèrement les yeux, Aaron fut prit d’un satané mal de crâne extrêmement agressif qui lui donnait envie de se cogner la tête contre les murs. Le jeune homme plissa aussitôt les paupières avant de bouger très légèrement tout en sentant ses muscles endoloris par un long sommeil. Aaron avait plutôt l’habitude de dormir d’un sommeil léger et quelques heures à peine, ce n’était donc pas dans ses habitudes de se sentir aussi… rouillé. Contraint d’ouvrir complètement les yeux, sachant qu’il ne parviendrait pas à se rendormir avec un mal de crâne aussi atroce, le jeune homme lança un regard endormi autour de lui. Les rayons du soleil qui pénétraient dans le salon étaient en train de faire brûler sa rétine et ses pupilles endolories le suppliaient de rester encore un instant dans le noir complet. Mais où était-il ? Actuellement allongé un grand canapé en cuir, il tenta de se relever mais s’arrêta net lorsqu’il se rendit compte qu’il n’était pas chez lui… bon sang mais que pouvait-il bien foutre dans l’appartement de Paul ?! En l’occurrence, le jeune homme était tout simplement incapable de réfléchir de manière cohérente, il se sentait vraiment mal, un peu comme s’il était complètement vide ce qui était une sensation fort désagréable. Il avait véritablement horreur de cette sensation typiquement caractéristique des lendemains de soirées un peu trop arrosées. Le jeune homme regardait d’un air perdu les bouteilles vides qui traînaient un peu partout dans le salon et sentant quelque chose dans la paume de sa main, il l’ouvrit pour y découvrir un petit bout de tissu rouge sang qui une fois déplié n’était autre qu’un string qu’il lâcha immédiatement. Bordel, mais qu’avait-il foutu de sa nuit ? Pourquoi n’était-il pas capable de se souvenir de quoi que ce soit ? Aaron était totalement dérouté et à vrai dire, il détestait cette sensation, quoi de plus normal ? C’est alors que son portable se mit à émettre un son épouvantable, sommant son propriétaire de venir immédiatement répondre à l’appel. Se levant brusquement, Aaron sentit sa vision se troubler et les muscles de ses jambes se dérober sous son poids et par conséquent, fut contraint de stopper tout mouvements durant quelques secondes. La vache, il n’avait pas dû s’enfiler qu’un ou deux verres pour se retrouver dans un état pareil !! Farfouillant au beau milieu des cadavres de bouteilles et du bordel environnant, Aaron dénicha enfin son portable, bien caché sous un soutien gorge rouge…ah tiens ! L’autre moitié de tout à l’heure ! Plissant les yeux, il essaya de déchiffrer le numéro qui était en train de s’afficher sur l’écran de son Iphone avant de répondre d’une voix faiblarde. Hmm ?! » Hey ben dis donc bébé, t’as piqué un sacré somme, j’ai essayé de t’appeler toute la matinée !! » Lizzie ? » Aaron ! Faut y aller mollo sur l’alcool mon petit cœur, tu es certain que tu te sens bien ? » Qui est à l’appareil ? » Faut que je te laisse, je te rappelle dans un moment !! Bisous bisous !! »Aaron éloigna son portable de son oreille tout en grimaçant légèrement. Alors là, il fallait impérativement que quelqu’un ait l’amabilité de lui expliquer ce qui était en train de se passer ! Tout à coup, des images de la veille lui revinrent à l’esprit et le jeune homme dû lutter de toutes ses forces afin de se souvenir exactement de l’ordre chronologique des évènements. Tout avait commencé suite à un coup de fil d’un de ses anciens potes du lycée, Logan. Quelques années séparaient les deux jeunes hommes, cependant ces deux là s’étaient rapidement trouvés, partageant les mêmes passions, les mêmes délires et allons même jusqu’à dire qu’il leur était arrivé de partager les mêmes filles. Entendre la voix de Logan à l’autre bout du fil lui avait tout d’abord semblé surprenant. Cela faisait au moins deux ans que tout deux ne s’étaient pas adressé la parole et voila que tout à coup, Logan l’invitait à une fête. Pour se revoir et reprendre contact avait-il affirmé. A vrai dire, Aaron n’était pas particulièrement convaincu. La dernière fois qu’ils s’étaient retrouvés dans la même pièce, Logan et lui en étaient venus aux mains pour une sombre histoire dont Aaron ne se souvenait même plus l’origine mais en tout cas, c’était depuis ce fameux jour que les deux jeunes hommes ne s’adressaient plus la parole. Quoi qu’il en soit, Logan s’était montré particulièrement convaincant, si bien qu’Aaron avait fini par répondre qu’il allait y réfléchir et que s’il avait un peu de temps devant lui, il passerait sans doute faire un tour à la fête. Vingt trois heures quarante deux. Lorsque Aaron arriva à l’adresse que Logan lui avait indiquée, la fête battait déjà son plein depuis un bon bout de temps. Certains étaient en train de danser, d’autres discutaient un verre d’alcool à la main, il remarqua un groupe de jeunes qui discutaient un peu trop bruyamment tandis que d’autres, vautrés sur les canapés du salon étaient déjà passés à l’étape supérieure en échangeant de longs baisers langoureux. Aaron ne savait pas trop ce qu’il venait faire ici d’autant qu’il n’était pas vraiment adepte de ce genre de soirées. Mais bon, si ça pouvait faire plaisir à Logan, alors pourquoi pas. Moins de cinq petites minutes après son arrivée, Aaron avait aperçu Paul dans un coin un peu à l’écart et en train de prendre un verre, il s’était alors empressé de le rejoindre, ravi que son meilleur pote soit également de la partie. Après tout, Paul connaissait Logan aussi bien que lui, il n’était donc pas étonnant qu’il l’ait invité également. Leur complicité naturelle avait rapidement repris le dessus et ensemble, ils avaient enchaîné les verres d’alcool les uns après les autres sans pour autant se mettre minables comme bien des jeunes gens ici présents. Alors qu’ils étaient en train de discuter ensemble, une petite brune, de jolis yeux verts en amande et un sourire ravageur s’était approchée d’eux. Elle les observa tour à tour et durant un instant, Aaron se demanda si elle faisait partie du cercle d’amis relativement fermé de ce cher Paul. Hey bien dites donc, vous me vexez… Vous n’avez même pas bu un seul verre de punch. C’est moi qui l’ai fait, c’est ma spécialité, vous devriez y goûter. » Je crois bien que tu vas devoir surmonter ta déception, nous avons suffisamment bu pour la soirée. » Mignons et la tête sur les épaules, j’adore. Allez, juste un verre pour me faire plaisir… si je vous l’amène, vous ne pourrez pas refuser ! »La jeune femme souria de plus belle et s’éloigna pour revenir moins d’une minute plus tard, trois verres de punch sur un petit plateau. Elle leur en tendit un à chacun et prit le dernier pour elle avant de lever son verre. Aaron jeta un coup d’œil furtif en direction de Paul puis haussa les épaules. Bon ce n’est sans doute pas un verre de plus qui allait faire la différence, après tout, ils avaient les idées suffisamment claires pour ne pas avoir l’affreuse idée de rentrer en voiture. D’une manière ou d’une autre, cette nuit se terminerait à bord d’un taxi ou alors, ils se contenteraient de rentrer à pied, ça leur donnerait l’occasion de prendre un peu l’air. Histoire de lui faire plaisir et d’en avoir fini, Aaron prit le verre qu’elle lui tendait tout en souriant encore plus. Il le bu cul sec avant de le reposer sur le plateau… Rien de plus. Le vide total. Aaron essaya de se souvenir de la suite mais ses idées étaient encore relativement confuses. Bon sang, qu’avait-il fait entre ce verre de punch et son réveil ?! Le jeune homme continuait de se torturer l’esprit à la recherche du moindre petit indice, du moindre souvenir, de n’importe quoi qui pourrait lui prouvait qu’il n’était pas en train de perdre l’esprit. Vraiment il ne se souvenait de rien à part de quelques sensations, des odeurs, du goût de l’alcool absolument délicieux cela dit en passant, d’une fille blonde qui s’était assise sur ses genoux… rien de plus. Aaron se devait d’être vigilent avec tout le monde, y compris avec Paul. A propos, il fallait impérativement qu’il bouscule ce dernier afin d’avoir des réponses à ses questions, aussi, Aaron traversa l’appartement jusqu’à la chambre de Paul. Il y entra et alla directement ouvrir les rideaux, sans se préoccuper de l’état de son ami, visiblement tout aussi lamentable que le sien. Debout !! J’ai besoin de réponses et tout de suite !! Qu’est-ce qui s’est passé hier soir ? Ecoute moi bien Paul, je ne me rappelle absolument rien, tu peux m’expliquer ce qui se passe ?! »Aaron se prit les pieds dans un soutien-gorge –noir cette fois- qu’il lança sur Paul avant de se rendre compte que la chambre était un immense champ de bataille. Ici aussi, les bouteilles vides traînaient un peu partout, il y avait des vêtements au sol, y comprit sa propre chemise qu’il s’empressa de ramasser et d’enfiler avant d’apercevoir les marques violettes dans le cou de Paul. Depuis quand avait-il des suçons dans le cou ?! C’est le chaos mec. On a foutu quoi cette nuit ?! Je viens de recevoir un appel bizarre sur mon portable et y’a des sous vêtements de femme qui traînent un peu partout dans ton appart’, j’ai pas la moindre idée de comment j’ai atterri chez toi et je me souviens de rien si ce n’est de ce putain de verre de punch ! On s’est pas torché avec UN verre de punch bordel !! Dis moi de quoi tu te souviens !!» Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Jeu 20 Mai - 519 & J'ai une gueule de bois monumentale,Un trou noir de la taille d'une météorite,Un soutif taille 95 B dans la gueule, Des suçons marrons plein le cou,Et tu veux que j'te dise c'qui c'est passé?u___u" DEBOUT!!»Wow, wow, wow, du calme. Du calme. Du c...Ouais, du calme, voilà. Y'avait pas le feu. Ou si, p'être bien. Encore que si ça cramait quelque part, ça allait devoir attendre qu'il se réveille. Et pourquoi tant de bruit d'un coup? Pas la peine de crier hein, il allait se lever. Et la lumière..P'tain, non, pas la lumière pitié. Ça faisait trop mal aux yeux et il était pas en état de la supporter. Trop tôt, c'était trop tôt, il avait encore sommeil. Et cette voix qui lui criait dessus, c'était celle d'Aaron...Hein? Bordel, qu'est-ce qu'il fichait là, à son réveil...Aux dernières nouvelles, son pote avait son propre appart, il squattait pas le sien...Et il avait pas rendez-vous avec lui aujourd'hui. Ou si? Non..Heu...Et...Mais c'était quoi ce truc mou et doux qu'il venait de recevoir sur la figure...? Ouste...Et...Et...Et...STOP. Ça faisait trop d'un coup. Il n'était pas encore réveillé mais curieusement il n'arrivait pas non plus à émerger. D'habitude, il se levait assez rapidement mais là, quelque chose l'en empêchait...Heu...Pourquoi tout semblait si difficile ce matin? Bon. Zen. Il y avait des points à éclaircir, là, et pas qu'un peu. Il devait avoir passé une sacrée mauvaise nuit pour se poser tellement de questions...Résolu à connaitre le fin mot de l'histoire, il lâcha un "Merde mec, pourquoi t'me fais ça?"....Enfin, il tenta. Parce que de l'extérieur, cela ressemblait plutôt à... Tinmeféssa...»Autrement dit, rien de vraiment compréhensif. Sa voix était rauque et pâteuse, ses lèvres toutes molles, sa gorge prise...Hein, c'était quoi ce bordel? Vaguement affolé, Peyton se releva d'un coup et regretta aussitôt son geste lorsque la douleur fulgurante lui traversa la tête, un peu comme si quelqu'un de relativement peu aimable venait de lui enfoncer une aiguille particulièrement épaisse dans le crâne. Et ça faisait mal. Très mal. Sans compter qu'il avait du mal à réfléchir, un peu comme s'il se réveillait avec la gueule de bois du siècle...Heu...Minute. Ce mal de tête carabiné, cette haleine de chacal écrasé, cette voix d'homme de Néandertal, l'estomac qui jouait la samba, les paupières collées et cette nausée de femme enceinte, c'était bel et bien tous les symptômes d'une gueule de bois...Alleluia. Peu à peu, Paul reprenait conscience. Pas facile, il fallait y aller par étapes. Les pensées venaient à son cerveau, une à une, pas forcément dans un ordre très logique, pour ensuite y être analysées et ça, ça demandait encore un certain temps en plus. Complètement à l'ouest, il jeta des coups d'œil à droite à gauche. P'tain c'était quoi ce délire? Enfin plus qu'un délire, c'était le souk oui. Toutes ces bouteilles vides...Ils avaient monté la fête de fin d'année de la fac dans sa chambre ou quoi? Arf. Il lui fallait des réponses. Et Aaron qui continuait à parler...Non. Doucement. Moins vite...Lentement, pour ménager son crâne où ça cognait sec, le visage déformé par la douleur et par une réflexion intense, il se tourna vers son ami... P'tain Aaron. Du calme. Tu parles trop vite. Trop de questions. Un verre de punch? Mais d'quoi tu m'causes?»Puis son regard revint jusqu'au lit...Évidemment, les couvertures étaient complètement chamboulées, la moitié de la couette déjà sur le sol...Lui, il ne portait pas de vêtements. Enfin, si, un caleçon, mais c'était bien l'unique chose. Et...Ça, à côté de sa main...C'était un soutif?? Très joli, très sexy même, mais aux dernière nouvelles, ça ne faisait pas vraiment partie de sa garde-robe. C'est ça que t'm'as jeté à la gueule? Trop aimable mais t'es pas la personne q' j'aimerais qui m'jette ça...Sinon, t'veux que j'en fasse quoi...Que j'le mette? »Bon par contre, Aaron avait pas vraiment l'air de plaisanter et à vrai dire, il avait l'air aussi en forme que lui, malgré le fait qu'il soit déjà debout...Et d'un certain côté, il n'avait pas vraiment tord. Qu'est-ce qui avait pu se passer hier soir pour qu'ils finissent dans un état pareil? Déconcerté, Paul enfouit son visage dans ses mains et tenta de rassembler quatre pensées rationnelles et cohérentes. Alors...M'souviens, m'souviens...Me souviens que je t'ai croisé hier soir à une soirée. De Logan. P'tain, ça faisait un bout de temps que je l'avais pas vu. Depuis que vous étiez engueulé, je crois. Me semble que ça a pas du lui plaire que je te soutienne à toi plutôt qu'à lui...'fin bref. On est resté ensemble du coup et on a picolé. Me souviens vaguement de filles qui nous ont parlé...Dragué même...Et puis ensuite...Ensuite...»Bonne question tiens. Excellente même. Que s'était-il passé ensuite? Apparemment ils n'avaient pas fini la soirée sagement ni retourné chacun dans leur appartement respectif. Apparemment, ils n'étaient pas restés dormir chez Logan. Apparemment non. Ben alors, qu'est-ce qu'ils avaient foutu? Et encore plus important, pourquoi Aaron avait l'air d'insister lourdement pour savoir ce dont il se souvenait? Et pourquoi justement il se trouvait dans l'incapacité totale de lui répondre? Dérouté, Paul ne rajouta rien et s'assit sur le bord de son lit, laissant ses yeux divaguer librement...Son portable était sur sa tablette de nuit, le voyant rouge allumé sur le côté indiquait que quelqu'un avait tenté de le contacter. Avec difficultés, pour tenter de pallier son équilibre encore précaire, il tendit le bras et l'attrapa. Puis pianota sur les touches. Se trompa. En écrasa deux d'un coup...Dur dur de se servir de la technologie dans un moment pareil. Saleté de machine, ça voulait jamais fonctionner quand on en avait besoin. Exaspéré, il agita le téléphone...Comme si ça allait aider, n'est-ce pas? Puis il retenta, écrasa les bonnes touches et l'objet réticent accepta enfin de lui donner les informations qu'il cherchait. Un appel bizarre? P'tain, moi j'ai quatre appels en absence. J'sais pas qui c'est...»Il lâcha un juron coloré et envoya l'appareil balader sur son lit. Puis il repassa la main sur sa figure, frottant avec force. Merde. Je préférais quand tu parlais plus à Logan...On s'foutait moins minables je trouve.» Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Jeu 20 Mai - 1816 Soupirant doucement, Aaron se laissa tomber assis sur le lit de Paul tout en passant une main sur sa nuque et dans ses cheveux. Il y avait forcément un moyen de se souvenir de ce qu’ils avaient fait de leur soirée, ces bouteilles et ces sous-vêtements n’étaient tout de même pas arrivés là par enchantement ! C’était bien la première fois qu’Aaron était incapable de se souvenir de ce qu’il avait fait de sa nuit. Certes il ne comptait plus le nombre de cuites qu’il avait pu prendre en compagnie de Paul, mais celle-ci était de loin la plus virulente. Le voyant tripoter son portable, le jeune homme esquissa un léger sourire. Ah ils devaient avoir l’air fins tout les deux !! Le pire c’est que je ne me souviens même pas d’avoir vu Logan durant la soirée ! Je me souviens de toi et de la fille qui nous a fait boire et c’est tout je crois. Je pensais que tu pourrais me rafraîchir les idées mais faut croire qu’on n’a vraiment pas hésité à lever le coude. Puis attends, la fête avait lieu chez Logan, pas chez toi !! C’est le foutoir dans ta chambre mais t’as pas encore vu la gueule de ton salon ! Puis pourquoi y’a des sous vêtements éparpillés un peu partout, hum ?! J’ose même pas imaginer ce qu’on a fait. Quoi qu’on a peut-être des indices sans le savoir… »Le jeune homme songeait surtout à la fâcheuse manie qu’il avait de prendre des photos avec son téléphone quand il se rendait à une fête et qu’il s’amusait bien. Avec un peu de chance, il aurait eu la bonne idée d’immortaliser quelques instants qui pourraient les mettre sur la piste. Une fois le portable en main, Aaron pianota furieusement sur celui-ci et tomba dans la catégorie des photos et vidéos récentes. Lorsqu’il mit en route la première, il ne pu s’empêcher de se mettre à rire comme un crétin, en dépit de la situation désastreuse dans laquelle ils se trouvaient. Cette première vidéo montrait la charmante demoiselle du punch à cheval sur Paul, dansant fièrement en sous vêtements sur lui tandis que le jeune homme souriait niaisement tout en ayant ses mains posées sur ses hanches. Rapidement, ce rire se changea en fou rire et le jeune homme tendit son portable à Paul afin qu’il assiste aussi au spectacle. Alors ça, c’est carrément é-norme !! La prochaine fois que tu me fais chier, je l’envoie directement sur le portable d’Alice, tu peux me croire. Y’a vraiment matière à te faire chanter là et je…et merde ! »Le rire d’Aaron se dissipa peu à peu. La vidéo continuait de tourner sauf que cette fois-ci, on y voyait Aaron en train de danser de manière extrêmement suggestive avec une blonde plantureuse dont il ne se souvenait absolument pas. Visiblement, ils étaient déjà dans l’appartement de Paul au moment où cette vidéo a été prise. Bordel, pourquoi ne se souvenait-il de rien ?? Ecoeuré, Aaron arrêta la vidéo et observa son ami, l’air sérieux. On efface et ça reste entre nous. Ca fera partie de nos innombrables secrets inavouables et ça restera à tout jamais entre toi et moi. Emporte ça dans ta tombe sans quoi, c’est Lise qui va me tuer ! C’était qui ces filles d’abord ? Tu t’en souviens ? Putain de merde, y’a rien qui me revient, c’est le trou noir !! Attends…tu te souviens que… »Nouveau flash back. Aaron se souvenait vaguement de ce qui s’était passé après ce premier verre de punch qui visiblement, ne fut pas le seul à être ingurgité. Tu es vraiment fiancé ? Quel dommage, un homme comme toi, ça devrait éternellement rester célibataire afin qu’on puisse toutes en profiter. Quoi que l’un n’empêche pas l’autre… » Cette phrase fut ponctuée d’un rire franc de la part des deux jeunes femmes qui se trouvaient face à eux. Il y avait toujours la mystérieuse inconnue qui leur avait servi leur premier verre et qui semblait captivée par Paul, et la seconde, une ravissante blonde sans doute un peu plus jeune qu’Aaron et qui ne cessait de le dévorer des yeux. Ils avaient discuté ensemble durant un long moment, riant de tout et de rien et faisant abstraction des autres étudiants autour d’eux. Aaron se souvenait d’avoir été impressionné par la vitesse à laquelle Paul finissait ses verres mais aussi d’avoir lui-même renoncé au dernier que lui tendait la jolie blonde. A vrai dire, il ne se sentait pas vraiment dans son assiette mais s’efforçait de croire que c’était sans doute parce qu’il avait besoin de sommeil et qu’il n’était pas très en forme ce soir. Aaron décida de les abandonner un instant afin d’aller prendre l’air quelques minutes mais ça ne s’arrangea pas, bien au contraire. A son retour, il avait toujours la tête qui tournait et était contraint d’admettre que son état ne faisait qu’empirer. Il commençait même à y voir trouble. Il n’aurait pas du boire peut-être. La jolie blonde était extrêmement proche de lui et Aaron se souvint qu’elle s’était rapprochée de lui, prête à l’embrasser mais le jeune homme secoua la tête. Il ne se sentait vraiment pas bien, c’était pas le moment de se laisser aller. Aaron avait alors empoigné le bras de Paul à ses côtés et lui avait glissé quelques mots. Paul y’a un truc qui va pas… je ne suis pas dans mon état normal… »Aaron n’avait rien dit de plus. Sa tête lui faisait atrocement mal et il posa ses coudes sur le comptoir et mit sa tête entre ses mains, essayant de retrouver l’équilibre en fermant les yeux et priant intérieurement pour que cette sensation désagréable se dissipe enfin. Aaron sentit alors une main se poser sur son bras et le caresser doucement avant de susurrer quelques mots près de son oreille. Qu’est-ce qui se passe mon cœur, ça ne va pas ? Tiens bois ça, tu vas te sentir mieux après, tu verras. » L’esprit embrumé, Aaron prit doucement le verre que la fameuse blonde lui tendait et le bu par petites gorgées, presque incapables de contrôler ses propres gestes. La jeune femme lui prit ensuite la main et l’entraîna un peu plus loin, en réalité, elle l’emmena rejoindre Paul et la petite brunette. On va terminer la soirée chez Paul, on sera plus tranquilles. »Le jeune homme sortit de ses pensées, ne pouvant visiblement aller plus loin dans ses souvenirs. Il savait qu’à cet instant précis de la soirée, il s’était passé quelque chose d’important qui l’avait incité à lutter pour retrouver ses esprits, mais quoi ? Et surtout, pourquoi n’avait-il pas été capable de rester maître de ses pensées et de ses actes ? Décidément, c’était un véritable calvaire pour lui de faire le tri dans ses souvenirs, tout était noir et terriblement confus. Peut-être qu’avec un peu de repos, la mémoire lui reviendrait, allez savoir. Je me souviens de rien d’autre. Me dis pas qu’on a fait ce que je crois qu’on a fait avec ces filles en revenant chez toi car j’en serais totalement incapable. Même sous l’effet de l’alcool, je sais que je tiens à Lise et jamais je ne pourrais la tromper. Tu le sais toi, pas vrai ?! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Sam 22 Mai - 340 Jolie vidéo. Tout un chef d'œuvre du septième art, sans aucun doute. A se voir dans une telle situation, chevauché par cette demoiselle vraiment peu farouche, la tête de Paul en disait long quant à ce qu'il pensait...Et le pire, c'était qu'il ne se souvenait pas d'avoir vécu de telles choses. Ce qui était loin d'être normal. Parce qu'un tel canon aussi près de lui...Soyons franc, ce n'était vraiment pas le genre de choses qu'on oubliait facilement, même après une cuite phénoménale. Le changement d'attitude d'Aaron, qui passait de la moquerie à la panique, valait aussi le détour et il se contenta d'en sourire. Malgré lui et malgré l'apparente gravité de la situation. T'as raison, cachons ça. Je trouve que cette vidéo est affreusement mal cadrée perso. Et t'inquiète, je ne dirai jamais à Lise que tu danses la samba avec la grâce d'un hippopotame.»Paul voulait ajouter une touche d'humour pour faire retomber la pression. Il comprenait l'affolement soudain et l'inquiétude de son ami. Après tout, il était casé, fiancé même et avec un gosse en route...La pilule allait être difficile à avaler. Personnellement, il se sentait tout de même un peu mal par rapport à Alice mais pas encore au point de se flageller. Après tout, ils n'étaient pas ensemble...Il flirtaient, ils se cherchaient mais ils n’avaient jamais encore franchi le pas. Le jeune homme n'avait donc rien fait de mal, n'est-ce pas? N'est-ce pas, hein...? Doucement, il se racla la gorge, cherchant ses mots. Parce qu'au fond de lui, il s'en voulait tout de même un peu...L'infime boule dans son estomac lui indiquait que c'était bel et bien le cas. Et puis surtout parce qu'il ne savait pas quoi répondre à son ami. La vidéo dans le téléphone, l'état de son appartement, la quantité d'alcool qu'ils avaient dû ingérer au vu des bouteilles vides tout autour d'eux...Pas vraiment des preuves irréfutables quant à un possible dérapage dans son couple...Ce fut à cet instant précis qu'il remarqua une sorte de marque rouge qui dépassait du col de la chemise d'Aaron. Tendant la main, il écarta quelque peu le tissu...Dévoilant d'impressionnantes marques de griffure sous le cou de son meilleur ami...Pattes de lionnes ou ongles manucurés, ça restait difficile à déterminer... P'tain, j'sais pas qui t'a fait ça, mais elle t’a pas raté. »Voilà qui allait rassurer Aaron, tiens. En même temps, il valait mieux qu'il s'en rende compte avant de revoir Lise. Si la demoiselle voyait le torse labouré de son futur mari, Aaron avait de quoi craindre pour sa tête... Écoute je sais pas quoi te dire. Je sais que tu tiens à elle et que tu l'aurais pas trompée. J'en suis même sûr. Mais imagine que ces filles aient réussi à nous convaincre de nous faire prendre ou fumer un truc pas net, va savoir ce qu'on aurait pu faire...»Par contre, ça n'expliquait pas forcément cette amnésie complète. Les drogues, Paul connaissait. On faisait n'importe quoi, on suivait n'importe qui, ça pouvait partir très vite en vrille...Ses mots moururent aussitôt dans sa gorge. Lui, la drogue, il y avait touché et pas qu'un peu...et la perspective d'avoir recommencé cette nuit était tout sauf plaisante. Bien plus que celle d'avoir quoi que ce soit de peu catholique avec une cow girl enflammée. Pire, ça lui donnait des sueurs froides...Non. Non. Il n'avait pas pu faire ça quand même...Bon sang. D'un seul coup, il avait particulièrement chaud. Beaucoup trop, il avait besoin de se passer de l'eau sur la figure. De boire un peu pour calmer sa gorge desséchée. Angoissé et nerveux, il se leva doucement, veillant à ne pas perdre l'équilibre. Il ne contrôlait pas encore tous ses mouvements et risquait de tomber à tout moment. Puis prenant sur lui, il avança à pas mesurés vers la porte de sa chambre, ses pieds cognant dans les cadavres de bouteille. Il s'en fichait...Tout ce qui comptait pour lui, c'était d'arriver à la salle de bains. Là. Maintenant. Quelques secondes après, il parvint à son but et se planta devant le miroir. Puis il laissa couler l'eau fraiche du robinet, passant ses mains dessous avant d'éclabousser son visage, frottant légèrement. Ça faisait du bien, ça le soulageait. L'instant d'après, il lorgnait son reflet...Bon sang, il avait l'air d'être passé sous un train, au moins. Yeux gonflés, cernes marquées...Et ces marques là, dans son cou...D'accord, inutile de lui faire un dessin. Cette nuit, il avait vraiment passé les bornes. Il n'avait plus envie de se regarder. Il préféra laisser son regard errer dans la pièce et ce fut à cet instant précis qu'il le remarqua sur le sol. Le petit bout de plastique qui trainait par terre. Trop familier pour le confondre avec autre chose...Un préservatif usagé dans un coin de la salle de bains, ça n'annonçait rien de bon. Et merde.»Putain. Ça s'annonçait vraiment très mal. Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Lun 24 Mai - 008 Il faut que je… faut que je rentre chez moi… »La mystérieuse blonde esquissa un sourire adorable avant de se lover près d’Aaron sur le canapé, tout en lui faisant avaler un autre petit verre. Mais tu es chez toi mon amour. » La brune et elle ne cessaient de se regarder avec le sourire, parfois même en riant. Aaron avait dans l’idée de se lever mais ses jambes refusaient de répondre. Très franchement, il ne savait plus ce qu’il voulait ni même ce qu’il faisait et se trouvait actuellement dans un autre monde, un endroit où le temps n’existait pas et ou rien ne semblait cohérant. Qu’est-ce qui se passe ?! Il est où Paul ? »En guise de réponse, Aaron entendit un léger grognement sourd et tendit la main sur sa droite pour sentir que finalement, Paul n’était qu’à quelques dizaines de centimètres de lui, également avachi sur le canapé. Il dort bébé, ce serait dommage de le réveiller, tu ne crois pas ? » Aaron savait parfaitement que c’était faux et que son pote ne dormait pas. Par moment, il l’entendait parler d’une voix aussi faiblarde que la sienne sans pour autant pouvoir capter ce qu’il essayait de dire. Mais le pire, c’est qu’il était en train de gober toutes les salades qu’on pouvait lui raconter et que par conséquent, si la jolie blonde lui disait que Paul était en train de dormir, alors il y croyait. En même temps, on aurait pu lui dire n’importe quoi à ce moment là, rien ne l’aurait choqué. Le jeune homme sentit alors comme une vibration près du canapé. Il s’agissait certainement de son portable. Avait-il enfin l’esprit censé ? Pris de son dernier élan de volonté, Aaron se redressa et enjamba la blondinette toujours assise et qui faisait obstacle. Le problème c’est qu’au moment où il tendit le bras pour atteindre son portable, la blonde en question attrapa sa main et la tira, le ramenant ainsi à elle. C’est la brune qui s’empara du portable d’Aaron et qui y jeta un œil. C’est qui Lise ? »Le problème, c’est qu’il ne se souvenait de rien… ni d’avoir dansé, ni même d’avoir peut-être flirté avec cette blonde ou d’avoir vu Paul en faire autant avec la brune. En revanche, il se souvenait d’autre chose… Et voila tu as tout gâché !! » Comment ça, j’ai tout gâché, c’était ton idée je te rappelle !! » Peut-être mais regarde les maintenant !! On peut plus rien en faire ! » C’est ce que tu crois !! Un homme reste un homme ! » Laisse tomber, tu as vu les doses que t’as mis ? Y’avait de quoi assommer un cheval ! » C’est ce qu’on va voir !! »La blonde se rapprocha d’Aaron qui était en train de se taper un fou rire monumental avec Paul, au sujet d’une histoire d’autruche imaginaire… demandez pas d’explication, il n’y en a aucune. On aurait véritablement dit que tout deux étaient dans un état second, comme s’ils venaient de boire des litres et des litres d’alcool, ce qui n’était pourtant absolument pas le cas. S’asseyant sur les genoux d’Aaron, elle glissa une main sur son torse, tandis que l’autre fit tourner son visage dans sa direction. Tu voudrais pas…passer aux choses sérieuses ? » Heiin ?! » On pourrait… passer un moment à deux… » Comme quoi elle ne perdait pas de temps puisqu’elle avait déjà commencé à dégrafer son pantalon, toutefois, Aaron la stoppa dans son élan. Wowowowooo, doucement !! Je peux pas… non… je veux pas ! Puis t’es chiante, Paul était en train de me raconter une histoire drôle,hum ?! »Aaron détourna le regard vers son pote et ensemble, ils se remirent à rire aux éclats sous le regard dubitatif des deux filles qui étaient en train de réaliser qu’elles avaient un peu trop forcé sur la dose et que leurs deux chevaliers servants étaient en train de se transformer en deux gamins qui méritaient des claques. Je pourrais certainement te redonner l’envie…laisse toi faire… » Hey j’ai dit doucement ma jolie. Je suis un homme à principes…j’ai une… putain Paul, aide moi, j’suis marié déjà ou pas encore ? » Non, t’es marié ! » Ouais…voila… je sais plus avec qui, mais j’suis marié et je l’aime et toi je t’aime pas…puis t’es blonde. J’aime pas les blondes… » Depuis quand ? »Aucune autre information ne voulait lui revenir en mémoire mais Aaron éprouva un véritable sentiment de soulagement en se rappelant qu’il n’avait pas oublié son amour pour Lise, y compris quand il se trouvait en proie à une plantureuse blondinette qui essayait de le faire succomber à ses profita de l’absence de Paul pour vérifier leurs deux portables, à la recherche de nouvelles photos ou vidéos qui pourraient les mettre sur la piste. Fort heureusement, il n’y trouva aucune trace compromettante, si ce n’est un texto sur son propre mobile, envoyé depuis un numéro qui visiblement, n’était pas en mémoire dans l’appareil Vas te faire foutre connard !!!!!!!!!! » Oui bon, des messages doux et poétiques comme celui-ci, Aaron en recevait par paquet, cela n’avait donc rien de particulièrement inquiétant à ses yeux. Ce qui était inquiétant en revanche, ce fut le Et merde » qui parvint jusqu’à ses oreilles. Qu’avait-il découvert encore ? Un cadavre dans la baignoire ? Ou bien les deux filles de leur soirée mouvementée peut-être ? Curieux, Aaron se leva du lit, essayant tant bien que mal de ne pas faire de mouvements trop brusque et s’éviter ainsi un nouveau tournis. En dépit de la situation, le jeune homme ne pu s’empêcher d’esquisser un sourire amusé, tout simplement car il n’y avait qu’eux pour se fourrer dans des situations aussi cocasses. Traduction s’il te plait ! Tu veux dire quelque chose comme Et merde, on est dans la merde !’ ou bien Et merde, je viens de faire tomber un truc par terre’ ? … Paul ?... Et merde, si tu réponds pas, c’est qu’il s’agit d’un véritable et merde’ ! Je te préviens que si on a tué quelqu’un, tu te démerdes tout seul pour te débarrasser du corps… je suis bien trop beau pour aller en taule… et je vais avoir une petite fille je te rappelle… t’aime les oranges ? Oh allez, tu peux bien te sacrifier pour ton meilleur pote, non ? … Au pire, y’a bien des poissons carnivores dans tes aquariums, non ? Tu crois qu’ils boufferaient de la chaire humaine ? »Trêve de bavardage, Aaron ne tarda pas à rejoindre Paul dans la salle de bain, manquant au passage de se prendre les pieds dans ce qui semblait être un corset…et bé ! Quoi qu’ils aient pu faire, ils n’avaient pas fait semblant !! Quand il fut près de son pote, Aaron scruta les alentours à la recherche d’un quelconque indice qui pourrait expliquer le fameux et merde ! » Bon, il est où le macabé ?... Et merde !! Je crois que j’aurais largement préféré un mort… c’est forcément toi ! Bah ouais, je suis pas dégueu au point de laisser traîner ça par terre… sans compter que je suis fidèle…enfin je crois. » Si seulement Aaron se rappelait ne serait-ce que d’une petite chose, il serait peut-être un peu moins…effrayé à l’idée de ce qui avait pu se passer. Ne serait-ce qu’un tout petit souvenir !! De toute manière, il était obligé de se rappeler de quelque chose… forcément, des éléments de réponse se trouvaient enfouis quelque part dans son cerveau et il fallait impérativement qu’ils refassent surface ! Mais alors ça, ça faisait vraiment mal. Ce préservatif n’était tout de même pas arrivé là tout seul !Le jeune homme passa sa main sur sa nuque avec une nervosité nettement perceptible. Il fallait qu’il trouve quelque chose à répondre, cependant, il avait l’impression que plus il tentait de retrouver la mémoire, plus il s’enfonçait. C’est alors qu’il fut sauvé par le gong pour ainsi dire. On venait de taper à la porte et bizarrement, Aaron se sentit soulagé car peut-être que la personne qui venait leur rendre visite serait capable de leur donner une explication convenable. Et si c’était l’une des filles de la veille,hum ? Bouge pas, j’y vais. »Aaron se déplaça jusque dans l’entrée, une main sur son front, sa tête étant sur le point d’exploser. Lorsqu’il entre ouvrit la porte, il vit deux hommes en uniforme mais à dire vrai, il était tellement dans le cirage qu’il n’y prêta même pas attention. Vous êtes Paul Peyton ? » Hum…non. J’ai pas vraiment une tête à m’amuser avec les poiscailles. Je vais vous le chercher, une minute… » Police de New York. » Police ? »L’autre bourrin avait sans doute dû laisser sa voiture garée n’importe comment ! L’idée d’être rentré dans la même voiture que Paul alors qu’ils étaient totalement défoncés ne lui sembla pas saugrenue, après tout, ces deux là se faisaient malheureusement confiance quelles que soient les circonstances ! Y compris si leur taux d’alcool dans le sang était susceptible de leur valoir l’accident du siècle. Que pouvait bien vouloir ces deux flics en dehors de lui demander de bien vouloir déplacer sa voiture ? Hey le dealer, viens ici, tu as de la visite !! » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Jeu 27 Mai - 240 Aaron avait une sacrée bonne mémoire ou alors il avait moins picolé que lui...Ou alors…Eh ben il n'en savait rien, tiens. Mais il avait beau faire des efforts pour tenter de se rappeler des évènements de cette nuit là, il ne souvenait de rien du tout. Ou du moins, rien de ce qui s'était passé après avoir décollé du bar. Même l'eau sur le visage n'y avait rien fait quant à son état général...Bon en même temps, c'était logique, c'était juste de l'eau et non pas une quelconque potion secrète pour retrouver la mémoire. Dommage, et puis surtout merde, parce que ne pas savoir l’énervait plus qu’autre chose. Et il ne se sentait pas si bien que ça, entre deux haut-le-cœur et quelques vertiges. Là, il avait juste l’impression que sa tête était prise dans un étau et il avait du mal à enchainer deux pensées cohérentes sans devoir faire l’effort du siècle pour connecter ses neurones entre elles. Voyons, il fallait qu’il se concentre…En vain. Au loin, il écouta Aaron lui crier quelques inepties mais il ne répondit pas. Trop claqué pour rétorquer quoi que ce soit, trop à la masse pour réfléchir, il se contenta d’esquisser un sourire en secouant la tête. Fatigué, il laissa son regard couler dans la salle de bains sans but précis puis posa ses mains de nouveau près du robinet. A peine le temps de se regarder de nouveau dans le miroir quand soudain… Parait qu'Aaron est marié...Et toi?»Un flash dans sa mémoire balbutiante et le sentiment d'avoir prononcé ces mots d'une voix morne et lente, comme s'il avait du mal à parler. Puis soudain une image s’imposa à sa mémoire. Lui debout appuyé contre ce même robinet, la demoiselle tout -trop- près de lui. L’impression étrange d’avoir vécu cette scène et le doute de l’avoir simplement rêvée...Il n'en était pas vraiment sûr mais vu le foutoir qu'était sa maison, les chances que ses souvenirs soient uniquement le fruit de son imagination étaient minces...La fille lui parlait. Lui avait du mal...Ne serait-ce qu'à aligner trois mots à la suite. Aaron marié? Oui...Non...Peut-être bien...Quelle importance au juste? 'ron marié...Ouais...La corde au cou quoi...l'est fou...» Je suis bien d'accord avec toi. J'en conclus donc que toi t'es libre comme l'air...» Ouais...»La vague impression d’avoir vu le visage d'Alice flotter devant ses yeux à cet instant précis lui revint soudain en mémoire. Il avait pensé à elle, il avait vu ses traits doux et son sourire. Il avait...pensé à elle, mais pas plus. La main de la jeune femme était déjà sur son torse qui inexplicablement était déjà nu. Quand avait-il enlevé sa chemise? Aucune réponse à cette question perfide et franchement aucun intérêt. Il avait des choses plus importantes à penser que la destination de son vêtement. Savoir pourquoi il était torse nu en revanche était plus intrigant, bien qu'il n'avait pas vraiment besoin de se flageller pour en imaginer la réponse. Lui dans cet état, la fille apparemment en bonne voie pour finir pareil, pas la peine de tergiverser des heures. La demoiselle, elle, n'avait pas l'air de porter une quelconque attention à ce thème épineux et elle continuait allégrement à enlever toutes les couches qu'elle avait sur elle. Couches qui n'étaient pas très nombreuses à la base...Et elle le regardait également, un air malicieux dans ses yeux. Il hésitait et son indécision semblait lui plaire. T'as pas l'air sûr.» Heu...» Une copine peut-être?» Heu...» Pas de copine alors? En plus, on est seuls tous les deux...»Quel sens de la répartie de sa part! Seuls? Hein, pourtant il lui semblait être aux côtés d'Aaron à peine quelque secondes auparavant...Il lui racontait quelque chose, il ne savait plus quoi. Intrigué, il jeta un coup d'œil autour de lui...Pour découvrir que la fille ne lui avait pas menti. Ils étaient bel et bien seuls, et même plus dans le salon, mais dans la salle de bains. Merde. Comment ils avaient pu atterrir ici sans même qu'il ne s'en rende compte? Il devait être sacrément torché...Mince. C’était tout ce dont il se souvenait, le reste était on ne peut plus flou. Il se rappelait de la sensation de la jeune femme contre son corps. Pas désagréable certes mais pas non plus désirée. La main douce contre son torse, ses lèvres qui frôlaient les siennes...Alors, il s'était passé quoi après?Un bruit le sortit soudain de ses pensées et le ramena à la réalité. Accompagné par la voix encore fatiguée d'Aaron. Paul se retourna aussitôt pour voir arriver son pote, l’air aussi défraichi et éreinté que le sien. Et…Hein ? Bien sûr, s’il y avait un préservatif par terre, c’était forcément lui qui avait eu cette partie de jambes en l’air...Il avait du mal à y croire. Dixit le futur marié au passé sentimental irréprochable …»Quoique, avec le souvenir d'avant, il n'en était plus très sûr...Il n'eut pas le temps d'en dire plus, la sonnette de l'entrée retentit. Et pendant qu'Aaron se chargeait d'accueillir le visiteur surprise, le jeune biologiste s'occupa du bout de latex indésirable, le jetant illico dans la poubelle pour ne plus le voir, non sans l'avoir préalablement pris avec du papier toilette...Au cas où...De la porte d'entrée lui parvenaient seulement des voix étouffées...Il ignorait de qui il s'agissait et de toute façon, son cerveau ralenti l'empêchait de se poser ce genre de question. Quelqu'un était là. Oui. Qui s'était? Ca devenait un poil trop compliqué...Il ne s'en occupa pas jusqu'à ce qu'il entende soudain son ami crier... Dealer, qu'est-ce qu'tu racontes comme conneries? J'ai une gueule de bois capable de tuer un éléphant. T'es gentil, tu me parles pas par énigme...Et...Qui c'est?»Dans la salon, une surprise l'attendait. De taille, la surprise. Et les deux hommes en uniforme qui patientaient à l'entrée semblaient attendre eux aussi quelque chose. Et à vrai dire, ils avaient l'air tout sauf patient. Paul Peyton?» Ouais...Heu, vous vo...» Police de New York. Nous avons reçu une plainte contre vous. Et une contre votre ami ici présent. » Hein ?» 'Scusez-nous...»Pas le temps de protester pour nos deux guignols. Face à eux, le plus imposant des deux représentants de l'ordre passa le seuil, s'invitant lui même dans l'appartement sans que personne n'ait le temps de dire quoi que ce soit. Complètement à côté de la plaque, Paul ne put s'empêcher de reculer face à l'énorme masse qui fondait sur lui. Fallait dire avec son mètre soixante quinze contre le mètre quatre vingt dix qu'arborait le type, au minimum, c'était plutôt intimidant.... Vous venez avec nous. Vous avez le droit de garder le silence. Tout ce que vous pourrez dire sera retenu contre vous. Si vous ne pouvez pas vous payez un avocat, il vous en sera attribué un d'office. Bien, et maintenant qu'on a mis ça au point, on y va. Habillez- vous et suivez nous.»Le ton était sans appel. Paul se retourna alors vers son ami, la question du siècle gravée sur son visage...Et alors, on fait quoi? Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Sam 29 Mai - 234 Pourrait-on au moins avoir un semblant d’explication ? »La porte de la cellule se referma en un bruit grinçant et particulièrement désagréable. Paul et Aaron ne savaient toujours pas pourquoi ils se trouvaient enfermés ici. Durant le trajet, les deux policiers s’étaient contentés de rester assez vagues, ignorant leurs questions ou bien en tâchant de les impressionner en adoptant un ton autoritaire. Faites pas les marioles, vous savez parfaitement de quoi je veux parler. » Le problème c’est que justement, non. Ils n’en avaient pas la moindre idée et tout deux semblaient tout aussi confus l’un que l’autre. Lorsque Aaron s’était aventuré à dire qu’il s’agissait probablement d’une erreur, les deux policiers s’étaient mis à ricaner doucement. C’est ça ouais… » Finalement, ils avaient peut-être réellement assassiné quelqu’un durant la nuit ! Après tout, il y avait bien une personne en ville à qui Aaron avait décidé de régler son compte une bonne fois pour toutes, qu’importent les conséquences et qu’importe le prix à payer au final. Cela dit, le jeune homme s’éloigna bien vite de cette théorie farfelue, tout simplement car il savait qu’il n’aurait jamais entraîné Paul dans ses conneries. Sans compter que c’est à l’appartement de Paul que les deux flics s’étaient rendus, pas à celui d’Aaron. Le jeune homme alla s’installer près de son ami sur ce qui semblait être une sorte de banc en piteux état. Putain mais qu’est-ce qu’on fout ici ? Faut croire qu’on est tombés bien bas cette fois. Tu te souviens vraiment de rien ? Non parce que de mon côté, c’est le noir complet. Il faut impérativement qu’on arrive à se souvenir de quelque chose de cohérent, d’un détail, de n’importe quoi en fait. Je comprends vraiment pas pourquoi nos souvenirs refusent de refaire surface. On dirait que quelqu’un a essayé d’effacer ma mémoire et que… putain !! Mais c’est ça !! »Sans s’en rendre compte, Aaron donna un coup dans le bras de Paul, comme s’il venait d’avoir l’illumination du siècle. Ce qui s’était passé la nuit précédente était comme perdu dans les méandres de leur inconscient. Aaron ne se souvenait pas d’avoir déjà été victime d’un tel trou de mémoire, y compris après la murge du siècle et ces deux là étaient de véritables spécialistes dans le genre. Le jeune homme marqua une petite pause, l’air visiblement concentré et affichant un léger sourire, tel Sherlock Holmes venant de trouver la clé de l’énigme. Bon peut-être qu’il faisait fausse route mais en tentant de réunir ses propres souvenirs et ceux de Paul, ils parviendraient sans doute à assembler les pièces du puzzle. Tu te souviens… non forcément tu ne t’en souviens pas, mais hier soir quand on était encore chez Logan, les filles nous ont fait prendre un verre. Quand j’ai bu le premier, je t’ai dit que je me sentais mal, j’ai d’abord cru que c’était un coup de fatigue, que j’avais pris froid ou je sais pas moi…J’avais la tête qui tournait, l’impression que mes jambes étaient en train de se dérober sous mon poids et rapidement, mes pensées sont devenues confuses. On se met pas dans un tel état après seulement un verre, tu es bien d’accord ?! Quoi qu’il en soit, l’instant d’après on était chez toi sur le canapé en train de se taper un fou rire et c’est là que les filles ont parlé de… dose » je crois bien…putain ça m’énerve de pas me souvenir ! »Aaron savait qu’il avait entendu une telle conversation entre les filles, cependant, il était incapable de reporter clairement le dialogue maintenant qu’ils en avaient besoin. Essayer de se souvenir du moindre détail était mission impossible, cela demandait un effort surhumain et vu leur état de désorientation avancée, il leur était bien difficile de rester lucides et cohérents sur tout. Tu sais ce que je pense ? Je crois que ces deux filles nous ont drogué ! Réfléchis deux minutes, ça expliquerait pas mal de choses à commencer par notre soudaine amnésie. Pourquoi ont-elles tellement insisté pour nous faire boire ? Je voulais pas y goûter à son punch, elle nous a presque forcé. Putain Paul, on s’est jamais foutus minables à ce point et pourtant, on est des spécialistes dans le genre ! Bon par contre, à supposer que j’ai vu juste, ça n’explique toujours pas ce qu’on fait ici. »Aaron rassembla le peu de bonne volonté qui lui restait afin de fourrer sa main dans la poche de son jean et d’en sortir son portefeuille. Ses papiers étaient toujours là, que ce soit sa carte d’identité ou son permis, en revanche l’argent qu’il avait retiré la veille avait totalement disparu. 500 dollars pour nous envoyer en taule !! Putain, elles se font pas chier !! »En réalité, ce n’était pas tellement ce qui lui avait été dérobé qui l’intéressait mais plutôt de retrouver le fameux sésame qui leur permettrait de sortir d’ici en un rien de temps. Après tout, il était lieutenant dans l’armée Américaine le petit Cooper, non ?! Bon ouais, voila encore une chose qu’il se devrait de confier à Paul car le jeune homme avait fait de nombreux mystère au sujet de sa vie avant leur rencontre. C’est au même moment qu’un homme vêtu d’un costume gris fit son apparition, il s’agissait d’un des officiers de la brigade qui venait pour leur expliquer les faits. Messieurs…je ne vous cache pas que la situation est délicate. Je présume que vous savez pourquoi vous être ici, ce n’est donc pas la peine que j’entre dans les détails. »Aaron lança un nouveau coup d’œil en direction de Paul. Peut-être que finalement son ami était au courant de quelque chose qu’il ignorait… naaaa quelle idée !! Si Paul se souvenait de quoi que ce soit il lui en aurait probablement parlé !! En réalité, si, je crois bien que quelques explications s’imposent. Nous ne savons vraiment pas de quoi nous sommes accusés et visiblement, ça à l’air plutôt sérieux. » Kidnapping et viol. » QUE…QUOI ? NOUS ?? » Invité Empire State of MindInvité Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Dim 6 Juin - 113 Franchement aucune idée. C'est toi le toubib, tu dois savoir ça mieux que moi. Perso, je me souviens de que dalle. Mais si ces p*tes nous ont drogués, je te jure qu'elles vont prendre cher. J'vais te leur donner l'envie de recommencer, ça va pas trainer. »Aux côtés d'Aaron, Paul accusait lui aussi le coup. Avec un poil plus d'agressivité que son ami. Parce que la seule idée qu'il avait pu retoucher à une drogue, quelle qu'elle soit, le mettait hors de lui. L'état de son appartement l'inquiétait bien moins, ainsi que l'argent qu'il avait pu retirer. De toute façon, au pire, il se baladait avec cinquante dollars dans se poche à tout casser, alors il ne risquait pas d'avoir perdu une somme faramineuse. Quand les deux policiers les avaient entrainés, il avait protesté juste ce qu'il fallait mais sans trop exagérer. A New York, comme ailleurs, on ne rigolait pas avec les forces de l'autorité et tenter de faire le malin ou s'opposer à eux, c'était aussi stupide que de faire du saut à l'élastique sans élastique. On finissait indiscutablement par se ramasser. Comparaison certes idiote mais qui montrait bien que Paul n'était pas trop disposé à faire de vagues. Il accusait encore le coup de la veille même s'il parvenait enfin à penser et à parler correctement. Loin de lui l'envie de gueuler mais plutôt de se laisser aller quelque part et de se reposer...Et surtout de savoir ce qui se passait... Va savoir ce qu'on a pu faire...Si ça se trouve, on a tenté de rentrer dans la Mairie... »Hypothèse complètement surréaliste. Certes, ils avaient déjà fait des inepties semblables et ça leur avait coûté cher, mais chronologiquement parlant, c'était impossible qu'ils aient pu aller à une fête, passer dévaliser un bâtiment officiel sans se faire arrêter et ensuite revenir dans son appartement pour roucouler comme deux guignols avec les deux gonzesses. Enfin, allez savoir. Il ne se souvenait de quasiment rien, tous les scénarios possibles et imaginables restaient envisageables. En tout cas, on pouvait envisager le pire...Sauf que cette fois-ci, Paul avait tout envisagé sauf le pire....Quand l'officier chargé de leur cas les rejoignit enfin et leur expliqua leur cas, il ne put s'empêcher d'avoir la même réaction qu'Aaron. HEIN! Mais c'est quoi ce bordel?!!»Là, c'était vraiment le pompon et ce fut la seule réaction de Paul face à l'accusation. L'homme aurait pu lui dire, destruction de biens publics, ivresse sur la voix publique et tutti quanti, ça ne l'aurait étonné qu'à moitié mais là, ça dépassait tout ce qu'il avait pu imaginer. Il n'eut pas le temps d'en dire plus ni de protester que déjà l'homme les entrainait dans une salle d'interrogatoire. Chacun dans la sienne en plus. Ou du moins, ça y ressemblait, d'après ce qu'il avait pu voir dans les séries américaines ou même la fois où ils avaient été pris en flagrant délit d'intrusion de lieu officiel...Bref, autant dire que Paul n'en menait pas large, et Aaron sans doute n'allait pas mieux de son côté. Parce que le jeune homme avait beau ne pas s'y connaitre en droit pénal ni en rien du tout d'ailleurs, ça ne l'empêchait pas de mesurer la gravité de la situation. Viol? Kidnapping? Ça allait chercher dans les combien ça? Dix, vingt, tente ans de taule? Sans compter qu'ils ne souvenaient de presque rien. Est-ce qu'ils avaient pu faire réellement un truc pareil ou est-ce qu'ils avaient été drogué, comme Aaron disait, et qu'on les avait forcé à faire un truc de pas net. Je te cache pas que vous vous êtes mis dans la panade, toi et ton pote. Et correctement. Deux jeunes femmes ont porté plainte contre vous et c'est du sérieux. Vous êtes donc officiellement mis sous arrestation et ton appartement va être fouillé. Et pendant que mes collègues s'en occupent, toi et moi, on va discuter. Un collègue s'occupe de ton pote. Pour avoir votre version des faits. Alors je t'écoute et essaie pas de me prendre pour une bille, vu? »Le type, pour si personne ne s'en était rendu compte, n'avait pas l'air de plaisanter. Ca s'annonçait mal pour les deux guignols et Paul espérait qu'Aaron de son coté avait un dernier as dans sa manche pour convaincre les policiers. Parce que lui, il ne savait pas quoi dire... Sans compter que vous avez déjà un dossier. Ivresse et intrusion de propriétés privée et officielle...Autant dire que vous êtes dans la merde, je dirais.» Écoutez, je sais pas ce que vous ont dit ses filles mais nous, on y est pour rien. Je me suis réveillé ce matin avec quasiment aucun souvenir de cette nuit et une gueule de bois en béton. On a rien fait à ces filles merde...Même elle nous ont faire boire un punch qui semblait pas net. Alors franchement, si j'ai fait quelque chose de pas net, c'était contre volonté.»Ce qui était bien avec Paul, c'est qu'il s'enfonçait tout seul et ça, ça faisait bien rire son interlocuteur. Des petits merdeux dans le genre de ces deux loustics, il en avait vu des centaines et à lui, on la lui faisait pas. Et celui qu'il avait en face de lui, eh bien, il était comme tous les autres. Innocent et certain d'obtenir le bon dieu sans confession...C'était toujours les autres, jamais lui. Mais il allait craquer, ça se voyait dans son regard qu'il était mal à l'aise. Les p'tits jeunes, ils faisaient toujours leurs fiers mais dans une salle d'interrogatoire, ils se dégonflaient vite. Ecoutez, je vous jure, on a rien fait...»Oui, Paul était en train de se dégonfler devant de telles accusations. Tout semblait contre eux. Et il espérait qu'Aaron avait plus de chance de son côté. Et surtout, que dans son appartement, ces types ne trouveraient rien.... Contenu sponsorisé Empire State of Mind Sujet Re La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} La nuit mouvementée des deux guignols... {Paul} Page 1 sur 1Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille

Pouvoirdormir debout, un rêve pour les hommes, une réalité pour les oiseaux. Mais comment font-ils pour garder l’équilibre, une fois endormis ?

Le cheval peut en effet dormir debout, même s'il ne le fait pas systématiquement. Cette position étrange a plusieurs raisons. D'abord, des raisons de sécurité debout, il peut ainsi plus facilement fuir l'ennemi en cas de problème. De plus, la position couchée perturbe sa digestion, le cheval dort donc mieux sur ses quatre pattes. D'autant que sa constitution physique lui permet cette position ses articulations au niveau du genou permettent de bloquer chaque jambe et de rester sur ses pattes. Ce sont souvent les plus jeunes chevaux et les plus âgés qui dorment allongés. Mais tous les chevaux doivent se coucher quelques heures par jour pour se reposer profondément, ainsi que s'allonger pour pouvoir rêver. Lecheval est un exemple-phare de la théorie de l'évolution.Les nombreux fossiles retrouvés, dont les plus anciens datent de 60 millions d'années [17] montrent qu'il descend d'un petit mammifère forestier possédant plusieurs doigts, qui s'est Le deal à ne pas rater Cartes Pokémon sortie d’un nouveau coffret Ultra Premium ... Voir le deal NEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclagePartagez Aller à la page 1, 2 AuteurMessageRobin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Géométrie euclidienne Lena Ven 14 Oct - 2336 Bambi savait qu'il n'était pas quelqu'un de bien, on le lui avait trop souvent répété pour qu'il l'oublie. Encore aujourd'hui, une vieille femme avait cru bon de le lui signaler, dans le magasin où il travaillait en tant que caissier et manutentionnaire. Il n'avait pas beaucoup de temps le matin pour penser à aider chacun des clients qui se présentait, et lorsque la dame en question s'était approchée, il le lui avait simplement signalé poliment. Vous n'êtes pas gentil. » était la réponse qu'il obtînt. Bambi n'avait fait que hausser les épaules et hocher la tête légèrement. Après tout, non il n'était pas gentil. S'il l'avait été, il n'aurait pas passé des années en maison de correction puis en prison. Il se concentra de nouveau sur le travail qu'il était en train d'effectuer, avant de ne finalement aller reprendre son poste aux caisses. Cet emploi n'était pas celui dont il avait rêvé, mais, en vérité, il n'avait pas le droit de s'en plaindre ni même d’espérer mieux. On lui avait déniché ce job, et énormément de prisonniers libérés auraient aimé qu'on en fasse de même pour eux. Se retrouver lâché en pleine nature après avoir été enfermé pendant des mois, des années, ce n'est pas bien simple. Aucun repère, aucune personne à qui se rattacher. En effet, il n'était pas rare de perdre tous ses amis, et même parfois sa famille, lorsque l'on se retrouvait coupable d'un crime. Et Bambi, accusé à torts de viol, n'avait pu échapper à la règle. La plupart de ses connaissances lui avaient tourné tout simplement le dos, si bien qu'il se sentait bien seul depuis huit mois. Huit petits mois qui le séparaient de sa vie en cellule...Mais le temps passait si difficilement ! En prison, il avait eu des camarades, des codétenus, ils s'étaient même fait quelques amis. A présent, il n'y avait personne en vue, c'était un vaste désert qui s'offrait à lui. Son ancienne famille adoptive ne voulait plus vraiment entendre parler de lui. A vrai dire, elle ne l'aiderait que s'il se retrouvait sous les ponts, et encore... Il leur avait créé trop d'ennuis et il s'en voulait. Il était certain de pouvoir se repentir d'une certaine manière. Bambi deviendrait-il quelqu'un de sage ? Difficile à affirmer, puisqu'il ne sait pas vraiment comment procède une personne sage dans la vie de tous les jours. Il avait juste peur de retomber dans la délinquance, de péter les plombs et de retenter un braquage. Après tout, c'était tellement plus simple pour se faire de l'argent que tout ce qu'il faisait en ce moment!Il poussa un soupir en pensant aux heures de travail qu'il lui restait à effectuer avant de pouvoir rentrer chez lui. D'ailleurs, rien que de penser au petit studio miteux où il vivait, il avait la nausée. Il ferait mieux d'aller dans un bar passer la soirée, à picoler et à draguer, avant de ne rentrer que pour dormir, à moins qu'il n'ait fait une bonne rencontre qui comblerait le vide de sa nuit. Dans tous les cas, il désirait s'amuser un peu. Ce que la vie ne lui avait pas volé, c'était la folie des soirées ! Il avait énormément de temps à rattraper. A vrai dire, l'alcool, la cigarette et les femmes lui avaient manqué en maison d'arrêt ! La prison l'avait définitivement changé, mais jamais il ne deviendrait réservé. Un Bambi timide, cela n'existe pas. Pas pour l'instant. La journée s'écoulait péniblement alors que le trentenaire cherchait à s'évaporer un peu. Les fils d'attente de la fin de journée allaient bientôt finir dilapidées et il pourrait enfin prendre le chemin de la rumba !Enfin, l'heure de quitter le magasin sonnait, et Bambi ne prit pas beaucoup de temps avant de s'en aller. Bien évidemment, il n'oublia pas de saluer avec politesse et galanterie les caissières et le directeur encore présents, ne serait-ce que pour se donner un air de petit ange. On l'avait embauché en connaissance de cause, aucun morceau de son passé pénitentiaire n'avait été sauté lors de la discussion qu'il avait eu avec son employeur, alors il devait bien se montrer quelques peu civilisé. Rapidement, il enfila sa veste et se jeta dans le premier bus, direction le bar qu'il avait habitude de fréquenter depuis quelques temps. Un endroit sympathique où il s'était fait quelques connaissances, des gens qu'il ne connaissait que la nuit, parfois sans même vraiment savoir comment ils se prénommaient. Mais ce n'était en aucun cas un souci, on peut s'amuser avec des inconnus, cela a té prouvé !Ce fut sans vraiment réfléchir qu'il se dirigea vers le comptoir, après avoir franchi la porte d'un pas décidé. Ayant serré la main au barman, celui-ci lui offrit un étrange sourire. Certainement était-ce à cause de la soirée au cours de laquelle il avait dansé et chanté sur le comptoir, totalement ivre !On lui avait même rapporté qu'il avait fait un strip-tease, mais il préférait oublier un tel événement. Bambi commanda une bière pour commencer la nuit en douceur... Il lança ensuite un regard dans la salle, se demandant qui pourrait bien être son compagnon d'infortune en cette fraîche soirée d'automne. C'est à cet instant que, tel l'oeil d'une caméra, son regard se figea sur une jeune femme blonde, accoudé contre l'un des murs du fond de la salle. Il la connaissait, il la connaissait même très bien. Ses yeux bleus restèrent ancrés sur la demoiselle, tandis qu'il hésitait à s'approcher. Elle semblait ne pas l'avoir encore remarqué et c'était peut-être mieux ainsi. Bambi s'était toujours promis de ne jamais toucher à la drogue, pourtant, il avait fait un exception. Une fois, un seul petit joint. Pas de drogue dure. Et ce petit écart, il se l'était accordé à cause d'elle. Lena. Lena Wates. Une petite blonde qui lui avait valu un coup au cœur. En effet, elle l'avait souvent croisé, elle l'avait souvent poussé à se droguer, comme si elle avait besoin de l'entraîner dans sa débauche et dans sa chute. Il l'avait intrigué, elle l'avait intrigué. Et il avait finalement accepté. Après s'être shootés gaiement ensemble, les deux connaissances avaient finis dans le même lit pour la nuit. Et c'était en pleine conscience. Bambi se rendait bien compte qu'il se souvenait de chacune des étapes de leurs caresses... Et à chaque fois qu'il y pensait, il avait la sensation de se sentir de nouveau sentit comme un espèce de frisson lui parcourir l'échine alors qu'il ne cessait de l'observer du coin de l'oeil. Bambi trempa ses lèvres dans la bière qu'on venait de lui servir, avant de ne finalement laisser son verre sur le comptoir. Ses pas le guidèrent naturellement vers cette conquête d'une nuit, qu'il avait apprise à connaître à ses dépends. En effet, après leur nuit torride, il avait eu idée de faire un tour de l'appartement de la blondinette. Il y avait trouvé un tas de trésors...Un trésor sur son passé. Toute la vie de la jeune femme s'était offerte à lui et il en aurait presque pleuré, lui, l'insensible au cœur de pierre. Elle n'avait pas été gâtée, et son histoire familiale était aussi tragique que celle de notre ancien détenu, voire peut-être plus. Son cœur battait fort, très fort alors qu'il s'approchait d'elle. Il avait souillé son intimité, il lui avait arraché son passé. La manière avec laquelle elle l'avait alors exclu de chez elle le lui avait bien prouvé...Il se demandait donc si il faisait bien de la revoir. Après tout, ils fréquentaient les mêmes endroits, et si jusque là ils ne s'étaient pas aperçus, c'était certainement qu'elle le fuyait... Mais ses pas le guidaient naturellement, bien que son esprit lui demande de rebrousser chemin. Lorsqu'il s'arrêta face à elle, il ne produisit d'abord aucun son, avant de ne finalement ouvrir la bouche doucement Lena...bonsoir. » fit-il. Allait-elle le gifler ? Allait-elle tout simplement l'ignorer ou allait-elle lui parler ? C'était une jeune femme en déperdition, qui tombait peu à peu dans le gouffre, elle avait besoin de quelqu'un pour remonter la pente. Bambi avait trop connu cela, était tombé bien trop de fois pour ne pas s'en soucier...Dernière édition par Bambi C. Kessler le Lun 23 Avr - 2322, édité 1 fois Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Sam 15 Oct - 2011 & SometimesLe cri s’échappa de ses lèvres malgré elle. Elle ne saurait dire si c’était cela qui l’avait réveillé ou si ce n’était que son cauchemar. Sa main se porta à sa bouche sans qu’elle y prenne réellement conscience, ce n’était qu’un automatisme pour éviter de réveiller tout l’immeuble en pleine nuit. Son hurlement ne voulait pas prendre fin et cela malgré la main qu’elle pressait contre sa bouche dans l’espoir d’étouffer cette horreur qui la faisait encore frémir. Après tout, il n’y avait pas réellement de quoi hurler, ce n’était qu’un nouveau réveil en sursaut pour la jeune blonde. Elle en avait l’habitude et pourtant les réactions devenaient toujours plus excessives de jours en jours. La blondinette se redressa automatiquement dans son lit une fois que sa gorge n’avait plus la force nécessaire pour laisser échapper l’atrocité qu’elle avait vécue. Cette horreur, même irréelle, même fictive, restait poignante. Un regard paniqué fut lancé autour d’elle comme si elle s’attendait à se retrouvée transportée en plein milieu de l’endroit de son cauchemar, comme si elle s’attendait à ce que l’enfer prenne vie autour d’elle. Près de son père. Touchant cette horreur. Proche de la mort. Ne faisant qu’une avec la fin. Sa chambre. Malgré tout, sa respiration ne se calma pas pour autant. Il faisait noir et un regard sur le réveil lui permit de voir qu’elle s’était une nouvelle fois réveillée en plein milieu de la nuit. Soupirant, Lena passa une main sur son visage. Ses doigts tremblaient. Son cœur cognait douloureusement dans sa poitrine comme si chaque battement était une torture. Sa respiration se faisait haletante et ne se calmait pas si bien que chaque souffle passant dans sa gorge et entre ses lèvres devenait un véritable supplice. La douleur était violente et elle se trouvait partout. De ses doigts tremblant, la blonde remonta la couverture suite au froid qui l’assaillait soudainement. Elle avait froid, elle avait mal. Ses dents se mirent alors à claquer comme si elle gelé de l’intérieur. La blondinette avait l’impression de sombrer. Le froid engourdissait ses membres. La douleur l’aveuglait de façon violente tandis que le noir l’oppressait. Pourtant, elle demeurait dans le noir silencieuse comme si elle était en train de mourir seule dans le calme le plus absolu. Seul le bruit de ses dents s’entrechoquant et de sa respiration saccadé perçait le silence de la nuit. La jeune Wates déposa alors ses pieds sur le sol avant de se lever. Tout était flou et elle avait l’impression de tomber. Lentement et manquant quelques chutes spectaculaires, la demoiselle finit par atteindre l’interrupteur et elle laissa son doigt s’attarder dessus. La lumière jaillit dans la pièce. Un soupir de soulagement passa entre ses lèvres et elle se laissa lentement glisser le long du mur. Une fois au sol, la blonde se rendit compte que sa respiration se calmait peu à peu, lentement mais sûrement. Sa gorge était douloureuse, sans aucun doute à cause du cri qui avait franchi ses lèvres quelques minutes auparavant. Bizarrement, Brian ne s’était pas précipité dans sa chambre ce qui laissait donc penser qu’elle se trouvait seule dans l’appartement. Ses doigts continuaient de trembler dans le vide. La blonde se concentra sur un point en s’efforçant de respirer calmement. Son cœur était trop douloureux dans sa poitrine et sa respiration, toujours haletante, lui faisait un mal de chien avec sa gorge en feu. Lentement, la blondinette parvint à se calmer et elle partit alors à la recherche des souvenirs du cauchemar qui avait provoqué une telle angoisse. La jeune fille ferma les yeux se laissant entraîner par ses souvenirs. Elle se souvenait du noir. Elle se souvenait de la pluie. Elle se souvenait de son père. Elle se souvenait du rire qu’il avait. Elle se souvenait des gémissements et de la peur lui nouant les entrailles. Elle se souvenait de la douleur ressentie. Malgré elle, son front se plissa comme si l’effet de la concentration la prenait alors qu’en vérité c’était surtout, et avant tout, sous l’effet de la douleur qu’elle ressentait à nouveau comme si celle-ci parcourait encore son corps, comme si celle-ci avait dépassé le stade de l’irréalité. Ce n’était pas vrai, elle le savait mais ne parvenait pas à s’en convaincre complètement. Resserrant ses bras autour d’elle dans un mouvement de protection, la blonde ouvrit à nouveau les yeux et se redressa dans l’instant. Lena restait tout de même appuyée contre le mur au cas où les vertiges la reprendraient. Son regard parcourut à nouveau la pièce dans l’espoir d’y trouver un quelconque réconfort. Mais rien. Il n’y avait rien hormis cette douleur qu’elle ressentait et qui brûlait chaque parcelle de son être en gelant ses membres un à un. La blonde serra les dents, ultime espoir pour faire taire le cri naissant à nouveau dans sa gorge ainsi que pour mettre fin à ses dents s’entrechoquant à une vitesse folle. Elle se sentait terriblement mal comme si elle était au bord du gouffre. Non, ce n’était pas possible. Même au bord d’un gouffre, la douleur n’aurait jamais été si violente. C’était plutôt comme si elle était dans le gouffre en train de sombrer à une vitesse folle. Le simple fait de se remettre sur ses jambes la poussait à se sentir comme un vulgaire morceau de viande qu’on s’amusait à découper, non pas pour le manger mais simplement pour la plaisir de saccager ce qu’il y avait. La blonde se laissa à nouveau retomber sur le sol enfouissant son visage dans ses mains et ramenant ses genoux contre sa poitrine comme si cela pouvait l’aider. Espoir dût s’endormir à nouveau car à son réveil, la pièce était baignée dans le soleil. Elle était à moitié allongée sur le sol et un mal de dos la faisait souffrir. Sa nuque était douloureuse et toute engourdie si bien que la blondinette hésita longuement avant de bouger un tant soit peu par peur qu’une vague de douleur ne s’empare d’elle. Se redressant lentement dans un léger gémissement de douleur, la jeune fille s’appuya contre le mur avant de pousser un léger soupir de soulagement. La douleur était là mais elle était supportable. Ses yeux paniqués cherchèrent à nouveau le réveil, seize heures s’étaient écoulées depuis son réveil durant la nuit. Elle avait passé la journée à dormir alors ? Comment était-ce possible ? Elle ne savait pas, ne voulait même pas le savoir. Avalant lentement sa salive, la demoiselle se rendit alors compte du mal qu’elle ressentait dans sa gorge. Le cri. Elle avait crié cette nuit et sa gorge s’en été esquintée. Le soupir énervé passa entre ses lèvres lui causant plus de douleurs que de bien-être. Rageant intérieurement, la jeune fille finit par quitter le sol pour rejoindre son lit. Son regard balayait la pièce à une vitesse folle comme si la peur demeurait présente en elle, comme si son cauchemar n’avait toujours pas disparu. Pourtant, maintenant, absolument bien réveillée et ancrée dans la réalité, la demoiselle n’avait absolument aucunes idées du cauchemar qu’elle avait fait. Il ne restait aucuns souvenirs hormis cette douleur qui lui collait à la peau. Elle ne se souvenait pas du tout du sujet de son cauchemar et regrettait de n’avoir pas dessiné la scène lorsqu’elle s’était réveillée. Dessiner. Un sourire ironique passa sur ses lèvres. Voilà pratiquement quatre mois qu’elle ne pouvait plus dessiner à cause des tremblements incessants de sa main gauche. Le souvenir l’assaillit et une larme coula le long de sa joue. Unique trace visible de sa souffrance qu’elle balaya d’un geste de la main y préférant l’autodestruction, plaçant une cigarette entre ses lèvres. La solitude était pesante d’autant plus avec ce flou de cauchemar qui trainait encore dans sa tête comme un souvenir qui n’aurait pas été à elle. Un frisson la parcourut en même temps qu’elle écrasait sa cigarette dans le cendrier. Une bonne douche chaude lui ferait du bien pour se sentir mieux et surtout détendre ses muscles encore engourdies après une nuit sur le sol. Ensuite, elle irait traîner dans un bar quelconque pour y trouver une distraction. Laissant tomber ses vêtements dans les différentes pièces qu’elle traversait, la jeune fille se glissa sous le jet de la douche. L’eau était froide glaçant ses membres et la poussant alors à grelotter. L’eau était si froide qu’elle avait l’impression de geler de l’intérieur. A moins que ce ne soit pas qu’une impression. La peur lui nouait l’estomac et ses doigts tremblaient. Elle augmenta la température de l’eau. Le changement se fit sentir sur sa peau. Pourtant ses dents claquaient toujours comme si elle continuait à geler à l’intérieur. La peur s’emparait d’elle, la prenant aux tripes alors qu’elle sentait le vertige s’emparer d’elle peu à peu. Elle coupa l’eau et sortit de la douche, passant négligemment une serviette autour d’elle avant de s’appuyer contre le mur. Le contact entre sa peau brûlante et le mur froid la fit frissonner en même temps que cela la soulageait légèrement, l’ancrant dans la réalité absolue. S’ancrer dans la réalité. C’était cela dont elle avait besoin, elle avait besoin d’être totalement dans la réalité. Sans même réfléchir, la blondinette se saisit de sa lame qui traînait sur le lavabo. Une fois prête à se couper, Lena marqua un temps d’hésitation. Les larmes courraient le long de ses joues en silence. La tête baissée, ses doigts tremblaient tenant la lame entre. Elle était seule, elle avait le droit de craquer. Cela faisait plusieurs semaines qu’elle n’avait pas touchées à sa lame, elle l’avait même dit à Alexander, elle avait avoué avoir cessé de se faire du mal. C’était la vérité. Sur le moment. Mais maintenant que tout s’écroulait encore plus, elle était là à vouloir se faire du mal, à vouloir reprendre cette pratique qu’elle avait abandonnée. Voilà plusieurs semaines qu’elle progressait vers une guérison certaine ou tout du moins un problème en moins. Elle ne devrait pas replonger car si elle replonge maintenant, elle ne s’en sortira plus du tout. Jamais. Alors que le mot résonnait dans sa tête, la lame entrait en contact avec sa peau. Une grimace de douleur se peigna sur les traits de la blonde qui pourtant se sentit mieux une fois l’acte commis. Le sang coulait. Elle sentait ce liquide chaud glisser sur sa peau glacé et elle en frissonnait de délice laissant un sourire victorieux apparaître sur son visage. Déposant la lame, Lena se dirigea à tâton vers sa chambre. Le vertige était plus présent que quelques minutes auparavant, plus violent et plus réel alors qu’il aurait dût disparaître tout comme la peur lui rongeant les entrailles et le froid lui glaçant les os. Elle rencontra son lit, s’assit dessus comme dans un état second avant de se saisir du sachet de drogue planqué dans le placard à côté de son lit. Elle se prépara quelques rails à tâtons avant d’en prendre un, puis deux, puis trois et ainsi de suite jusqu’à ce que le vertige disparaisse. C’était toujours ça de gagner maintenant. Les secondes s’écoulaient, elle reprenait contenance, elle se sentait mieux. Tellement mieux. Mais elle avait replongé, encore plus qu’avant et cette fois elle risquait de ne jamais s’en sortir. Lentement, sa respiration s’accéléra douloureuse et elle sentit son cœur tambouriner plus fort. Elle avait mal. Elle n’en sortirait jamais. Alors pourquoi essayer ? Son regard se posa sur son armoire un peu plus loin, armoire où se trouvait son flingue. Ça serait si facile. Trop facile. Non, hors de question d’oser faire ça. Pas maintenant, elle sa tête dans ses mains, Lena se rendit compte que le sang s’écoulait toujours le long de son bras. Elle sourit tristement, ironiquement. Sa respiration devenait saccadée. Son cœur cognait trop fort, trop vite, trop brutalement. Lena quitta son lit pour récupérer des bandeaux dans l’armoire. Elle en glissa un négligemment entre ses doigts avant de l’appliquer sur sa blessure sans même faire attention si cela était bien fait ou non. Elle était seule et elle n’en avait rien à faire. Son ventre se tordit. Elle ne devait pas rester là, ce n’était pas bon pour elle, pas du tout. Aller dans un bar, boire, parler, oublier, s’amuser. Oui, c’est ce qu’elle devait faire, c’est ce qu’elle allait faire. Elle retourna vers son armoire et enfila des vêtements rapidement. Boxer, soutien-gorge, corset rouge, jupe noire, escarpins noirs. Elle enfila également une petite veste noire à capuche pour passer inaperçue dans la rue. Dans la salle de bain, la jeune fille se maquilla. Du noir autour de ses yeux, du noir sur ses paupières et du rouge sur ses lèvres. Elle mit également peu de fond de teint histoire de masquer les marques de diverses batailles encore présente sur son visage. Laissant ses cheveux détachés, elle leur donna un coup de peigne rapide histoire de ne pas passer pour une folle dingue. De retour dans sa chambre, la blondinette prépara son sac et en vérifia le contenu. Cigarette, briquet, portefeuille, argent, portable, lame, miroir. C’était tout bon. Elle faisait bien de ne pas emmener de drogue avec elle, ce n’était pas bon d’aller dans un endroit où elle allait avec. Elle consulta l’heure. La soirée commençait tout juste. Parfait. En quelques minutes, elle se retrouva à l’extérieur. Remontant la capuche sur sa tête, la jeune fille se mit en marche. Elle désirait aller au Ginger’s à pied histoire de se calmer et de se détendre. Des sifflements retentirent plusieurs fois sur son passage mais elle faisait comme si elle n’entendait rien. Peut-être aurait-elle dût sortir plus couverte qu’elle ne l’était. Sans aucun doute mais il était trop tard pour faire marche arrière à présent. Elle avait soudainement conscience que la bandage sur son bras était plus que visible à travers sa veste noire transparente. Elle se perdait dans ses pensées, elle en venait à se mordre la lèvre d’inquiétude. Plus les secondes passaient, plus ses dents pénétraient dans sa lèvre. Elle se faisait du mal sans même en avoir conscience. Sa lèvre s’ouvrait, le sang coulait. Ses doigts tremblaient, elle ne savait plus comment cacher le bandage sur son bras tandis que sa lèvre continuait de saigner. Alors qu’elle réfléchissait à tout cela, la blondinette poussa la porte du Ginger’s. Eden ne travaillait pas ce soir à première vue, un problème en moins. Personne de connu dans les parages. Faisant un signe de la main au barman, il lui fit un clin d’œil pour lui faire comprendre qu’il avait compris ce qu’elle voulait et elle se diriger dans le fond de la salle, s’appuyant contre un mur. Son verre fut apporté très peu de temps après et elle se mit à siroter sa boisson en discutant avec un homme qui était venu l’accoster. La première question qu’il avait posée était pour savoir ce qui était arrivé à la lèvre de la demoiselle. Elle avait balayé la question de la main pour ensuite le laisser jacasser en écoutant vaguement. Elle était simplement perdue dans ses pensées, tellement perdue qu’elle ne remarqua pas l’homme qui venait de rentrer dans le bar, l’homme qui était près du bar à la dévisager. Elle aurait dût le voir et s’enfuir au lieu de ne rien voir. C’était mauvais, trop pour elle. Une ombre passa sur le visage de la demoiselle, quelqu’un était en face d’elle. Une voix résonna, une voix qu’elle connaissait trop bien malgré qu’elle ne l’ait pas entendu souvent. Elle leva les yeux vers Bambi avant de congédier l’autre homme du regard. Il avait comprit qu’il ne valait mieux pas rester là. Elle se redressait, hésitait. Il ne valait mieux pas faire de scène ici tout de même. Attendre d’être dehors. Attendre. Elle se força à respirer calmement avant de répondre de plus. Rien de mieux. Rien de mal. Juste ça. Sa voix était faible, encore enrouée du cri de cette nuit. Sa voix était trop faible et ne ressemblait pas à ce qu’elle aurait dût être dans une telle situation. Ses doigts tremblaient faisant trembler le contenu de son verre par la même occasion. Elle frissonnait. Maintenant qu’elle avait parlé, le sang s’écoulait à nouveau de sa lèvre blessée. Pourtant, elle n’y prêtait pas d’attention. Son bras ouvert la faisait soudainement souffrir comme l’avertissant de ne pas montrer cela à la personne en face d’elle. Pourtant, sa veste transparente laissait entrevoir ce bandage. Elle ne parvenait même pas à bouger. Son cœur était douloureux dans sa poitrine. Sa respiration était difficile à saisir et pourtant elle se tenait debout, se sentait comme réconforté par la présence de la personne en face d’elle. Bambi. Elle ne connaissait rien de plus sur lui. Rien. Pourtant, il y avait tant de choses. La blondinette l’avait repéré un soir ici. Après plusieurs soirs d’observation, la jeune fille était venue vers lui lançant une sorte de défi, de marché. De la drogue contre ce qu’il voulait. Il avait refuser et cela pendant plusieurs soirs. Elle avait fini par le faire craquer à force d’insister. Ils avaient alors finis la nuit ensemble et ils en étaient parfaitement conscients. C’était voulu, c’était désiré et ça avait été une nuit fabuleuse, différente. Pourtant, le conte de fée avait rapidement prit fin lorsque la blonde avait vu le jeune homme fouillé dans son appartement. Elle avait compris qu’il savait tout sur son histoire, sur son passé. Elle l’avait viré de chez elle et depuis ce matin là, la rebelle avait réussi à l’éviter. Apparemment, elle ne pourrait pas courir ce soir, elle ne parviendrait pas à l’éviter. Le danger était présent. Elle devait être ferme, méchante et partir. Sans attendre plus longtemps, elle releva le regard et n’as pas eu suffisamment d’informations dis-moi ?! Ta chasse au trésor n’est pas totalement complète et t’aimerais revenir chez moi pour fouiller encore plus dans mes affaires ?! Un sourire mauvais se dessina sur ses lèvres laissant ensuite place à une grimace. Elle avait voulu se redresser totalement appuyant son bras ouvert contre le mur ce qui avait eu le don de la faire souffrir. Dans le même genre, le sourire qu’elle avait fait avait poussé sa lèvre à saigner plus. Pourtant, elle n’enlevait pas le sang coulant le long de sa lèvre. Elle demeurait immobile, fière et méchante, froide et inaccessible. Levant les yeux au ciel, la demoiselle eut l’envie de fuir maintenant parce qu’elle risquait de craquer, trop vite. Sa tête lui disait de fuir, son cœur la suppliait de rester. Elle avança d’un pas, puis de deux avant de se retrouver pratiquement collée à Bambi. Seuls quelques millimètres la séparaient de lui. Elle frissonnait de désir, son cœur battait trop vite et elle avait envie de céder à cette envie. Elle s’approcha des lèvres du semi-inconnu mais dévia sa trajectoire pour aller murmurer à l’oreille de l’ ne risque pas de marcher cette fois-ci, je ne me laisse pas avoir. Va compléter ta collection avec d’autres, tu as déterré suffisamment de secrets et tu ferais mieux de les oublier, de m’oublier avant que ta vie ne soit menacée. Crois-moi je suis capable du léger rire filtra entre ses lèvres alors qu’elle bouscula légèrement le jeune homme avant de s’éloigner de lui. A peine lui eut-elle tourné le dos que son sourire s’effaça. Elle ferma les yeux. Son cœur battait trop vite, trop fort mais c’était tellement agréable. Il y avait cette sensation de bien-être totale, de plénitude excellente. Elle frissonnait d’envie, de désir. Elle avait tellement envie de se retrouver à nouveau dans les bras du jeune homme, elle désirait à nouveau ces lèvres et ces caresses. Elle le désirait encore et tellement. Ça ne pouvait pas être juste un jeu. Ça ne pouvait pas juste être sexuel. Non, c’était tellement plus fort et mille fois plus dangereux. C’était une passion sans possibilité de s’en sortir. Une passion dangereuse qui pouvait conduire à un amour dont elle serait prisonnière. Oui, c’était mieux pour elle d’agir de la sorte quand bien même elle en souffrait. Au lieu de quitter l’endroit, la blonde s’installa au bar et commanda un autre verre. Ses doigts tremblaient, sa lèvre saignait, son bras la torturait, sa gorge lui faisait mal rendant le fait de parler encore plus douloureux. Son cœur battait trop fort, trop vite. Sa respiration était douloureuse, dure à saisir. Sa tête la torturait. Elle se saisissait de son nouveau verre tentant d’effacer de sa tête ces sensations qu’elle avait eu en frôlant Bambi, elle essayait de tout effacer. Le liquide lui brûlait la gorge aussi fortement que toutes ces sensations qu’elle ressentait près de lui. Elle sentait à nouveau sa présence près d’elle. Elle bouillonnait, elle avait envie de retrouver ce corps à corps. Et, au lieu de cela, elle se retournait rapidement et giflait le jeune homme. Elle l’avait giflé avec moins de force qu’elle n’aurait voulu car, comme une cruche, elle l’avait frappé avec son bras blessé s’infligeant une douleur par la même occasion. Un air de triomphe sur le visage, elle porta son verre à ses lèvres en l’ t’ai prévenu. Et ce n’est qu’un très léger avant-goût de ce dont je suis au fond, n’était-ce pas elle qui était mal en point ? Elle qui était prise au piège ? Elle qui ne pouvait pas fuir ? Mon dieu…. Dans quoi c’était-elle embarquée ? Et, lui, comment allait-il réagir ? Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Sam 15 Oct - 2313 Les yeux du trentenaire parcoururent totalement le corps de son interlocutrice, de haut en bas et de bas en haut, avec un appétit farouche. Il ne put que remarquer les divers tremblements qui émanaient de son être frêle et fragile. Oui, c'était une jeune femme vraiment très fragile, il en était intérieurement persuadé à vie. Lena jouait les rebelles, venait passer ses soirées à boire et à fumer dans les bars, mais ce n'était qu'une façade, une façade pour cacher sa douleur enfouie au plus profond de son esprit, de son âme tourmentée. Bambi en avait appris des choses sur elle, sans qu'elle ne sache rien sur lui, et il était clairement évident qu'elle avait besoin d'aide. Il doutait quant au fait d'être celui qui pourrait lui venir réellement en aide, lui qui n'avait fait que se pourrir lui-même la vie, jusqu'à finir en prison. Son regard se posa un instant sur le bras de la demoiselle, la veste bien transparente qu'elle avait enfilé ne pouvait que laisser transpercer le bandage mal fait qu'elle avait autour du poignet. Bambi sentit alors son cœur se briser, se serrer comme si une douleur venait lui arracher les tripes du plus profond de son être, comme si une force lui donnait l'envie soudaine de serrer son interlocutrice dans les bras, de lui dire qu'il allait tout faire pour elle. C'était étonnant pour ce trentenaire qui se voulait avoir un cœur de pierre. Depuis qu'il s'était retrouvé seul, depuis que personne n'était venu le voir en prison, depuis qu'il avait été simplement abandonné par les êtres chers, il n'avait plus envie de croire que quelqu'un pourrait l'accepter dans sa vie. D'ailleurs, il ne voulait même plus être accepté dans la vie de qui que ce soit. Pourtant, dès lors qu'il voyait Lena, c'était comme si son cœur n'était plus le même, comme s'il s'adoucissait devant cette pureté souillée. Il se souvenait parfaitement de la nuit qu'ils avaient passé ensemble sous les draps blancs et frais de la demoiselle, il se rappelait la moindre parcelle de sa peau, la moindre sinuosité et courbe de son corps. Il s'était même surpris une fois à fermer les yeux et à les redessiner du bout des doigts. Il en avait eu des conquêtes depuis qu'il fréquentait les bars, mais cette jeune femme, c'était autre chose. Ce n'était pas comme toutes ses femmes qu'il avait mises dans son lit afin d'assouvir un manque de sexe ou juste afin de combler cette solitude qu'il désirait supporter malgré l'insupportable. Non, elle n'avait rien à voir, c'était quelque chose de pleinement différent. Et il avait appris toute sa vie, ce qui l'attendrissait d'autant plus. Il se disait que s'il l'avait rencontrée plus tôt, peut-être qu'il aurait fait moins de conneries, car il aurait eu un ange sur qui veiller. Une personne de qui prendre soin, une personne à aimer tout simplement. Mais, à présent, qu'il voulait changer du tout pour le tout et reprendre le droit chemin, Bambi ressentait le devoir de lui venir en il retînt ses pulsions et ne la serra pas dans ses bras. Ses yeux passèrent du bandage avant de remonter, s'attarder sur sa poitrine, qu'il ne pouvait s'empêcher de se remémorer, ayant un petit côté pervers dans le fond, avant de s'accrocher aux lèvres rosées de Lena. Elle n'avait pas encore dégoiser un mot, et c'était pourtant la seule chose qu'attendait son interlocuteur. Il ressentait soudainement le besoin pressant d'entendre la voix de la jeune femme se tenant face à lui, d'entendre simplement ce son. Elle ne lui avait pourtant susurré aucun mot doux pendant l'acte charnel dans lequel ils s'étaient tous deux adonnés, mais son Bonsoir » lui donna des frissons. Lorsqu'elle s'arrêta à quelques millimètres de ses lèvres, Bambi eut presque l'élan de l'embrasser, mais il ne le devait pas, cela ne ferait qu'empirer les choses. De plus, il ne put s'empêcher de constater qu'elle saignait de la lèvre, et d'une manière plutôt abondante. Les paroles qu'elle prononça lui firent du mal et il fit même un pas en arrière, comme pour fuir. Fuir était quelque chose de tellement plus simple que d'affronter la vérité en face, que de voir réellement ce qu'il voulait voir. Il déglutit bruyamment, sans même se défendre, sans même encore réagir. Seul son regard venait de trahir la flèche qu'il avait au cœur. Lena serait-elle un coup de cœur, un coup de foudre absolu ? Le coup d'un soir qu'elle représentait lorsqu'ils s'étaient retrouvés dans son lit s'était évaporé, et sans qu'il ne l'ait revu depuis, il pensait à elle. Pourtant, il n'avait aucune envie de le montrer. Il risquait vraiment de détruire la demoiselle, de la fragiliser encore plus qu'elle ne l'était déjà. Lui faire du mal, beaucoup de mal. Il le savait qu'il n'était pas quelqu'un de bien, alors il devait s'y faire et ne pas polluer le reste. Pourtant, quelque chose au plus profond de son âme lui soufflait qu'il serait capable d'aider Lena à remonter la pente. C'était si contradictoire comme sensations qu'elles en devenaient presque douloureuses. Bambi voulut dégoiser un mot, ouvrir la bouche pour répondre qu'il sentit cette main s'abattre violemment contre sa joue. Une gifle. Une bonne baffe qui le sortit de sa torpeur. Se massant nerveusement la joue, le trentenaire regarda la jeune femme, surpris par la rapidité du geste, mais pas vraiment étonné qu'elle ait décidé de le faire. Au moins, cela prouvait qu'elle avait encore quelque chose à faire de sa vie et des gens avec qui elle décidait de la partager... Au moins, cela montrait qu'elle avait un quelconque sentiment envers lui, ne serait-ce que de la haine, de la haine de lui avoir arraché son passé. Après quelques secondes de questionnement intérieur, il finit par répondre, doucement, sur un ton sobre Bon d'accord, je l'ai méritée celle-là, j'en ai même mérité 10 000 fois plus dans ma vie... Lena, j'ai juste envie que tu saches que...Je suis désolé, je sais que je n'aurais jamais dû fouiller ton appart'. Je suis tombé par hasard sur une lettre sur ton bureau, j'ai pas pu m'empêcher de la lire...C'était irrespectueux de ma part. Et je peux te dire que je suis vraiment nul en excuse, alors j'arrive même pas à croire que je le fais... »Il poussa un soupir avant de se rapprocher de nouveau de la demoiselle. Le sourire mauvais qu'elle venait de lui envoyer montrait clairement ses intentions. De mauvaises intentions. Mais elle avait besoin qu'il la préserve contre elle-même. Le fait est, Lena... Que j'ai tout appris de toi, de ta vie. Et ce que j'ai découvert, c'est une vie déçue, une vie de torture... » souffla-t-il encore, prenant son temps pour chercher les moindres paroles qu'il pourrait faire sortir du fond de sa gorge serrée. Il ne croyait pas lui-même à ce qui était en train de se produire, il était là devant une demoiselle qui avait plus de dix ans de moins que lui et il cherchait ses mots pour ne pas la froisser...Il les cherchait pour obtenir son pardon. C'était fou ! Cela ne lui était véritablement jamais arrivé car il n'avait jamais demandé pardon à personne, même aux pauvres gens qu'il avait braqués, bien qu'il éprouve des regrets à ce sujet. Se passant nerveusement la main dans les cheveux, il envoya un pâle sourire à son interlocutrice. Tu sais, je peux comprendre parfaitement ce que tu ressens...Je peux la comprendre ta vie. » ajouta-t-il presque timidement. Et voilà, il se lançait dans l'aventure, il se lançait à l'assaut de la profondeur de Lena, à la recherche d'un tout petit soupçon d'âme qui la pousserait à se vider, à lui dire simplement qu'elle avait besoin d'aide. Il fallait qu'elle se l'avoue pour ensuite parvenir à se venir elle-même en aide. Sans vraiment réfléchir, Bambi s'approcha d'elle et l'embrassa. Ce n'était pas vraiment un baiser en soi, c'était plutôt une léchouille, comme pour arrêter le sang qui s'échappait de la lèvre de la demoiselle. Et cela eut l'air de fonctionner car le goût ferailleux de fer sanguin envahit la bouche du jeune homme, mais le liquide ne coulait plus. Certaines personnes trouveraient cela vraiment écœurant que l'on boive le sang d'un autre être humain d'une telle façon, mais cela ne gênait nullement Bambi, bien au contraire. Ce contact lui fit beaucoup de bien, il sentit même son dos en frissonner. C'était doux, c'était bon, c'était fort. Un peu comme leur nuit torride. Il s'écarta ensuite d'un coup et baissa les yeux. Non pas qu'il ait honte ou qu'il soit intimidé, mais il se demandait ce qu'il pourrait encore dire vis-à-vis de la jeune femme. Son corps tremblait intérieurement comme une feuille prête à tomber de l'arbre, ballotée par le vent. Voilà... ça c'est réglé... Par contre, pour ton bras, il faudrait peut-être passer à la pharmacie... Parce que ton bandage, il est rudement mal fait. »Il avait bien évidemment deviné qu'elle s'était blessé elle-même, mais il ne fit aucune remarque à ce sujet. Aucun jugement. Il savait ce que c'était d'entendre les gens juger, et déblatérer des propos alors qu'au fond, ils n'y connaissaient rien. Il en avait énormément souffert. Il avait été montré du doigt, traité comme un sale violeur, comme une ordure. Bambi avait entendu les remarques que les journaux avaient fait à propos de lui dans la rubrique des faits divers. Il avait eu mal, très mal. Et il ne désirait absolument pas que Lena souffre. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Dim 16 Oct - 2249 Bambi. Bambi. Bambi. Bambi. Bambi. Le prénom se répétait en boucle dans sa tête, dans son cœur, dans son corps. Elle frémissait. Son cœur s’accélérait. Son esprit partait ailleurs, dans des rêves, dans des fantasmes, dans des envies. Il était tout ce dont elle rêvait depuis cette nuit, elle avait ce désir de se retrouver à nouveau dans un corps à corps avec lui, aussi intense que la dernière fois. Y penser la faisait frissonner. L’observer la rendait dingue. Ça ne pouvait pas n’être que du sexe, ça ne pouvait pas être juste une nuit, juste un coup d’une nuit. Non, c’était tellement plus fort, tellement plus intense et plus dangereux que la demoiselle ne voulait même pas en connaître l’origine ni même en comprendre les conséquences très probables. Dès le début, elle avait sut qu’elle ne pourrait pas éternellement le fuir quand bien même elle espérait que cela soit possible. Malheureusement pour elle, Bambi et Lena avait l’habitude de fréquenter les mêmes endroits car ils avaient un mode de vie assez semblable. Pourtant, elle avait réussi à l’éviter plusieurs semaines. L’avait-elle pour autant oublier ? Non certainement pas. La jeune fille couchait avec diverses personnes sans engagements, juste pour une nuit, juste pour le fun, juste pour ne pas demeurer seule dans son grand lit. Elle se souvenait des prénoms de quelques personnes, certains visages demeuraient présent également. Mais hormis cela, au fil des jours, des mois, les souvenirs s’effaçaient. Elle avait espéré que la même chose se produirait concernant sa nuit avec Bambi. Mais rien n’y faisait. Plus le temps passait, plus les souvenirs demeuraient et plus l’envie s’intensifiait. Elle se souvenait de son sourire, elle se souvenait de ses yeux, elle se souvenait parfaitement de son corps. Elle se souvenait des caresses qu’il lui avait offertes, elle se souvenait de ces baisers tendres et passionnés qu’ils avaient échangés. Elle se souvenait de son souffle. La rebelle parvenait même à se remémorer la façon dont il avait prononcé son nom le lendemain matin alors qu’elle l’avait trouvé fouillant dans ses affaires. S’il n’avait pas fouillé dans ses affaires, où en seraient-ils aujourd’hui ? Certainement pas au même point. Pourtant, la blondinette était persuadée que, même sans cet incident, elle n’aurait jamais pût faire sortir l’homme de sa tête, non jamais. Elle était persuadée que c’était tellement plus qu’un flirt ou qu’un inconnu pris pour combler une nuit et une envie. L’amour ? Le vrai ? Etait-ce possible que cela se produise de cette façon d’autant plus si c’était avec quelqu’un qu’elle ne connaissait même pas plus que cela. Après tout que savait-elle de lui ? Il s’appelait Bambi, il était plus âgé qu’elle, il buvait, traînait dans les bars mais ne prenait pas de drogue à moins d’y être réellement contraint. A croire qu’après cette nuit passé avec lui, toutes les observations qu’elle avait faite auparavant avait disparue, comme si elles s’étaient effacées. C’était impossible. Elle devait juste se creuser la tête. Il approchait sans qu’elle ne s’en doute, elle entendait sa voix et son corps réagissait avant tout. Un apaisement soudain, nouveau, inédit comme si elle demeurait certaine que tout irait mieux maintenant qu’il était près d’elle. Son cœur s’affolait, sa respiration était difficile à saisir. Les frissons couraient sur sa peau, elle frémissait, elle frissonnait. De peur ? De désir ? Elle-même ne comprenait plus ce qu’il lui arrivait. L’amour. Elle avait bien des fois ressenties des choses pouvant ce rapprocher de ce concept purement physique, biologique plutôt d’ailleurs. Mais, au fond, la rebelle avait toujours fuit ces sentiments parce qu’elle refusait de s’attacher. Deux raisons principales venaient pour confirmer que cette fuite était la meilleure solution autant pour elle que pour les autres. La première était qu’accepter l’attachement, c’était accepter de prendre le risque de tout perdre et de souffrir comme pas possible. La blonde avait suffisamment souffert et elle ne voulait plus que cela arrive alors elle préférait ne pas s’attacher, pousser les autres à s’enfuir et garder une légère souffrance de surface plutôt que de prendre le risque de souffrir extrêmement et de devoir supporter un mal encore plus puissant que celui qui s’acharnait en elle jusqu’à présent. La seconde raison était qu’elle n’était pas quelqu’un de bien. Personne ne le lui avait jamais dit en face si ce n’était les diverses personnes qui lui avaient servis de parents au cours de son enfance mais cela demeurait des jugements sans importances, des jugements dont elle se fichait éperdument et qui ne changeait absolument rien pour elle. Elle n’était pas quelqu’un de bien car il y avait un risque immense qu’elle devienne comme son père. Elle en avait conscience, elle le savait et elle se voyait jours après jours devenir comme lui sans qu’elle ne puisse y échapper. Elle risquait de finir comme lui, elle risquait d’être capable de tuer les personnes qu’elle pourrait aimer. Lena refusait de prendre ce risque, elle refusait de faire du mal à autrui. C’était pour cela qu’elle se devait de fuir et de repousser tout le monde sans cesse. C’était le mieux à faire, c’était la solution préférable. Même face à lui. Face à face. Elle frissonnait. Elle ressentait l’envie d’aller se blottir dans les bras du semi-inconnu, juste le temps d’un instant, juste le temps de retrouver ces sensations. Elle en mourrait d’envie, elle en mourrait sur place. Le désir était si intense que sa tête avait beaucoup de mal à prendre le dessus sur les pulsions qu’elle ressentait. Pourtant, elle se retenait et elle se remettait dans son rôle, elle se remettait à jouer pour se protéger elle et pour le protéger lui, surtout lui. Elle pouvait gérer mais elle ne voulait rien infliger aux autres, plus maintenant. Surtout pas à lui qui lui avait fait tant ressentir lors d’une seule nuit. Elle refusait de détruire cette personne qu’elle ne connaissait même pas. Premier signe d’un amour certain qu’elle préférait pourtant distante, méchante, différente, elle avait annoncé la situation clairement et de la façon la plus simple du monde avançant d’une certaine manière qu’il ferait mieux d’aller jouer ailleurs s’il ne voulait pas mettre sa vie en danger. Un avertissement sans arrière pensées, un avertissement pur et simple pour qu’il s’éloigne d’elle de son propre gré. Jamais elle ne pourrait s’éloigner de lui s’il ne faisait pas le premier pas vers cette distance. Jamais elle ne parviendrait à l’oublier, à vivre sans ces souvenirs de cette nuit fabuleuse. Jamais elle ne parviendrait à ne plus le désirer. Elle le savait, elle en avait conscience et elle était prête à souffrir silencieusement. Il fallait simplement qu’elle le pousse loin d’elle, très loin d’elle. La rebelle avait toujours été très douée pour jouer un rôle et, d’une certaine façon, pour entuber les autres. Certaines personnes ne marchaient jamais mais cela demeurait des cas assez rares et elle espérait que Bambi ne verrait pas le jeu ni le mensonge qu’elle dissimulait. Il en avait appris tant sur elle qu’elle ne pouvait pas prévoir la suite de la scène. Il fallait prier, espérer et tenter de l’envoyer au loin, à l’abri. Elle avait récupéré un nouveau verre espérant ainsi se calmer et calmer les tremblements la parcourant. Des tremblements de son désir mal caché, de sa colère mal dissimulée. Elle lui en voulait d’être là, elle lui en voulait de ce face à face trop imprévu à son goût. Mais, elle n’avait pas pût retenir ce qu’elle ressentait plus longtemps et la gifle était partie toute seule, comme lorsqu’on agit sans réellement comprendre comment tout cela était arrivée. Un sourire froid et ironique accrochée sur ses lèvres, la blonde observait son interlocuteur se masser nerveuse la joue. Il ne s’était sans doute pas attendu à ce qu’elle le frappe. S’y était-elle attendue ? Elle était violente, elle le savait mais pas sans raisons, pas avec des gens qu’elle ne connaissait que très peu. Pourtant, il ne s’énerva pas. Cherchait-elle cette colère ? La blonde savait simplement que lorsque la colère apparaissait, tout semblait plus facile sur l’instant et c’était peut-être de cette façon qu’elle cherchait à le repousser. Ça serait tellement plus simple. Pourquoi ne cédait-il pas tout simplement à cela ? Il lui répondit alors. Elle frémit en entendant sa voix ne sachant même plus comment réussir à être plus forte que cela. Il l’avait méritée celle-là, il en avait mérité plusieurs fois dans sa vie. Bien, au moins, il ne blâmait pas son geste. Mais, ce n’était pas bien. Que devait-elle faire pour le pousser à s’enfuir ? La blonde refusait de lui faire du mal et pourtant elle commençait à penser que c’était la seule solution possible pour mettre fin à tout ce qui risquait de se produire, à ce piège qui risquait de se refermer sur elle. Il prononça son prénom, elle frémit. Les frissons de plaisirs glissaient sur son corps. Elle le désirait si soudainement, si violement qu’elle ignorait comment elle faisait pour ne pas bouger. La blonde serrait si fortement son verre dans ses mains que celle-ci blanchissait. Si elle serrait encore plus, elle risquait de briser le verre, elle en était persuadée. Comment le simple fait qu’il dise son prénom pouvait la retourner comme ça ? Préférant ne pas trouver une réponse évidente à cette question, la rebelle se concentra sur ce qu’il disait. Il avait envie qu’elle sache qu’il était désolé, qu’il n’aurait jamais dût fouiller son appartement. Bien, des excuses. Il était tombé par hasard sur une lettre se trouvant sur le bureau de la blonde et il n’avait pas pût s’empêcher de la lire. Curiosité malsaine. C’était irrespectueux de sa part. Très en effet. Il était nul en excuse et ne parvenait même pas à croire qu’il le faisait. La demoiselle tentait de voir s’il mentait ou pas. Il n’avait pas l’air de mentir et elle voulait tant le croire. Elle voulait simplement lui dire que tout été pardonné et qu’elle s’en fichait. Elle voulait retrouver les bras de Bambi qui semblait l’appeler, elle voulait retrouver ces lèvres qui la faisaient rêver, elle voulait retrouver ces caresses qui la faisaient rêver. Pourtant, la rebelle demeurait muette et immobile. Il s’approchait, elle reculait comme un automatisme. Il reprenait la parole, elle se concentrait sur ce qu’il disait pour ne pas penser à l’idée qui venait d’atterrir dans sa tête. Elle était amoureuse. Non. Se concentrer sur ce qu’il disait. Elle ne pouvait pas aimer un inconnu comme cela. Secouant la tête, la blondinette se concentra à nouveau sur les dires du jeune homme. Il avait tout appris d’elle, de sa vie et il avait découvert une vie déçue, une vie de torture. Alors qu’il lui jetait les mots à la figure, la demoiselle reculait encore comme si elle ne pouvait pas supporter cette vérité. Elle ne le pouvait pas d’ailleurs. Il ne semblait pas remarquer et il continuait. Il pouvait comprendre ce qu’elle ressentait, il pouvait comprendre sa vie. Faux pas. Elle aurait sans doute pût lui pardonner en se laissant amadouer par les mots qu’il prononçait, par ce qu’il lui disait, par la mélodie de sa voix. Mais dès lors qu’elle avait entendu ces derniers mots, la demoiselle ne se laissait plus abattre et répondait en secouant la tête. Non, non, non, non, non…Ce n’était qu’un murmure, ce n’était que des mots prononcés comme cela pour elle-même comme si elle refusait d’y croire. Stupide litanie, stupide répétition. Il avait fait un faux pas énorme et intense, il le remarquerait tout seul, elle en était certaine. Lorsqu’on apprenait une histoire, on ne pouvait jamais avancer comprendre ce que l’autre avait vécu. On pouvait tenter de comprendre mais on n’y parvenait jamais car on n’avait jamais eu à le vivre. Sans le vivre, on ne comprenait pas. Son faux pas avait au moins eu le don de réveiller la jeune fille de la transe dans laquelle elle s’était laissée bercée, cette transe dans laquelle elle se sentait bien avec lui et seulement avec lui. Dans cette transe où elle était prête à tout pardonner. Il s’approcha à nouveau, elle demeurait immobile jusqu’à ce qu’ils soient réellement proche, trop proche. Un baiser ? Non, ça ne l’était pas réellement en soi. C’était simplement comme s’il cherchait à faire en sorte que la lèvre de la demoiselle cesse de saigner. Comme s’il désirait prendre soin d’elle et faire attention à tout autour d’elle. Comme une sorte de chevalier dans les contes de fée. Ridicule idée. Elle aurait pût le repousser et pourtant non. Sa main se glissait dans le cou de Bambi. Elle frissonnait, son cœur s’accélérait. C’était impossible que simplement cela produise autant. Elle se sentait bien, atrocement bien. Puis, il s’écarta d’un coup la laissant là, à bout de souffle sans même comprendre, le cœur battant à tout rompre et le corps tremblant de désir. Elle lui jeta un regard, hésitante. Elle désirait à nouveau ces lèvres. Non, elle ne devait pas. Non. Se concentrer sur le faux pas qu’il avait fait. Il reprit alors la parole. Ça s’était réglé. Il disait cela comme si c’était un problème et quelque chose dont il avait le devoir de s’occuper. Cela importunait la blonde alors qu’il continuait. Mais pour son bras, il faudrait passer à la pharmacie parce que son bandage était mal fait. Elle esquissa un sourire froid à cette remarque. Elle n’avait pas besoin de s’occuper de son bras, pas maintenant en tout cas. La demoiselle attrapa la main du semi-inconnu. Lentement, la blonde l’attirait vers elle tandis que son propre dos rencontrait le mur. Il était près d’elle maintenant, trop près d’elle. Elle frissonnait. Ses yeux se perdaient sur les lèvres de Bambi et elle n’avait qu’un seul désir. Pourtant, elle relevait les yeux, lâchait la main de son interlocuteur et répondait lentement dans un murmure presque envouteur et pourtant tellement froid qu’il pouvait faire trop crois qu’après avoir fouillé dans mon passé et avoir tout découvert à travers des mots, tu comprends ce que je ressens, tu comprends ma vie ou tu comprends ce que je ressens encore aujourd’ rire mauvais filtra entre ses lèvres. Et, sans qu’il s’y attende, sans même qu’elle lui laisse le temps de réagir, elle bougea de telle façon à faire en sorte que le dos de Bambi heurte le mur et qu’elle se retrouve, si l’on peut dire, en position dominante face à lui. Elle avait agit si violement et avec tant de rage que des regards s’étaient tournés vers eux, curieux. Le barman semblait même près à intervenir comme si la situation dérapait. Etait-ce le cas ? Devenait-elle dingue ? Elle était heureuse en tout cas d’agir comme cela dans un endroit plein de monde comme cela, en cas de quelconques problèmes, on l’arrêterait avant qu’elle ne commette une immense bêtise. C’était préférable au moins pour lui. Elle était si différente, si froide, si renfermée, si méchante. Pourtant, dans son regard, la détresse demeurait encore plus intense certainement. La demoiselle déposa ses mains de chaque côté du visage de son interlocuteur. Elle approchait ses lèvres de l’oreille de Bambi, elle hésitait. Elle ne savait comment agir. Si proche et pourtant si loin. Elle aurait aimé l’embrasser simplement, elle aurait aimé que les regards curieux cessent. Pourtant, elle ne prêtait plus attention à tous ces yeux et elle prenait alors la ne peux rien comprendre et tu ne le pourras jamais alors ne vient prétendre le contraire devant moi. Tu as lu des mots, tu as découvert des choses mais dans le fond tu ne sais absolument rien, rien du tout crois-moi et pire encore tu ne pourras jamais comprendre, me mots étaient comme du venin qu’elle lui lançait à la figure. Du venin. Oui. Elle était comme un serpent qui cherchait à effrayer sa proie pour éviter que celle-ci ne soit mangée en entier. Aussi dangereuse et imprévisible, aussi incontrôlable. Elle ne savait même plus comment s’en sortir. Le simple fait d’être aussi proche de lui lui montait à la tête si bien qu’elle se demandait si son discours avait réellement un sens. Elle frissonnait à cette pensée et pourtant elle reprenait sans m’en fiche de tes excuses, je n’en veux même pas. Retourne jouer avec tes petites conquêtes et ta petite chasse au trésor chez les inconnus pour découvrir leurs plus sombres secrets. Tu auras plus de chance avec d’autres car avec moi tu as mis les pieds au très très mauvais endroit et tu risques de le payer cher. Elle l’observait sans ciller et elle continuait toujours aussi froidement. Ma torture m’appartient, ce que je m’inflige à moi-même également. Mon passé est à moi et tu ne pourras jamais comprendre ce que je ressens car tu n’as pas vécu ma vie ! Je ne t’ai rien demandé. Je ne le ferais jamais d’ailleurs. On a couché ensemble et même si cette nuit était fabuleuse, cela ne nous engage à rien de plus. Sous la colère, son poing s’abattait contre le mur à côté du visage du trentenaire. Elle ne l’avait pas touché, elle aurait pût sans aucuns problèmes. Elle le savait et il devait le savoir également. Le simple fait d’avoir préféré se faire du mal à elle plutôt qu’à lui prouvait à quel point elle était attachée à lui. Cela prouvait qu’elle était aussi incapable de lui faire du mal réduisant alors à néant l’ensemble de ses mots amplis de colère et de froideur, amplis de haine et de différence. Aussitôt, les gens autour réagirent se dirigeant vers eux. Du moins, le barman avait réagit et deux autres personnes. Ils semblaient vouloir l’éloigner de Bambi craignant plus pour lui que pour elle. Elle ne les laissa cependant pas la toucher. Elle levait les mains en l’air comme pour dire qu’elle ne faisait rien de mal et elle reculait d’un pas, puis de deux les bras toujours levés. Elle serrait le poing avec lequel elle avait frappé n’osant pas ouvrir sa main. Le sang coulait et elle ressentait une légère douleur. Elle savait qu’en ouvrant la main, la douleur serait encore plus atroce d’autant plus qu’elle avait frappé avec le bras sur lequel elle s’était mutilée. La rebelle se laissa tomber sur une chaise soudainement prise de vertige. Elle se saisit de son verre et le porta à ses lèvres. Elle tremblait. Le sang battait à ses oreilles, son cœur cognait douloureusement. Elle était essoufflée. Le sang s’écoulait de son poing blessé. Le sang s’écoulait de sa mutilation glissant sur son bras vers son poing, formant plus de sang avant de s’écouler sur le sol. Elle avait mal et pourtant elle ne disait rien gardant ses yeux rivés sur lui, désireuse de le voir fuir. Elle avait choisi de souffrir pour ne pas faire de mal à Bambi. Pourtant, elle cherchait à le faire fuir à travers l’ensemble des mots qu’elle prononçait. Tout était si contradictoire. Elle était prise au piège de l’amour et ne savait plus comment fuir. Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Lun 17 Oct - 1927 Les excuses qu'il avait formulées n'avaient rien d'excuses en vérité. Cela ressemblait davantage à une sorte de remise en question. Voulait-il vraiment que son interlocutrice lui pardonne ou avait-il simplement envie de se donner bonne conscience ? Parfois, il lui arrivait de se poser cette question. Après tout, Bambi avait toujours eu la sensation de se ficher des autres. Pourquoi cela serait-il différent avec Lena ? Pourquoi lui faisait-elle cette impression si agréable et désagréable à la fois ? Pourquoi le faisait-elle vibrer rien qu'avec son regard ? Même le sourire méchant qu'elle lui envoyait lui faisait un effet monstre, comme si une force située en elle l'appelait vers elle. C'était comme si son corps réagissait à des décharges électriques, provoquant en lui d'immenses frissons, de torrides coups de chaleur. Bambi ne parvenait plus à détacher son regard de la demoiselle, sentant encore contre ses lèvres la chaleur du baiser partagé. Un faux baiser, mais quelque chose de si intense en même temps... Plus les secondes défilaient, plus il se disait qu'il ne s'agissait pas vraiment d'un devoir qu'il ressentait envers son interlocutrice. C'était autre chose, quelque chose de nettement plus profond, de nettement plus pur et douloureux à la fois. C'était comme une immense lueur d'espoir au bout du tunnel. Elle allait mal, il voulait qu'elle aille bien. Il n'avait rien à y gagner et pourtant, il damnerait son âme pour qu'elle se sente mieux, pour que Lena oublie ce satané passé merdique et qu'elle sourit un peu, qu'elle rit face à la vie. Elle était si jeune ! Quel âge pouvait-elle avoir ? Vingt-cinq ans, au grand maximum ? L'âge auquel il avait cru reprendre le bon chemin, l'âge auquel il avait de nouveau dérapé. Mais Lena, elle, n'avait aucunement le droit de déraper. Elle devait aimer le monde, aimer la vie. Posant son regard azuré sur la jeune femme, Bambi finit par lui fournir un simple sourire timide, attendant qu'elle ne réagisse. Après tout, il y était allé peut-être un peu fort ? Peut-être avait-il mal trouvé ses mots ? La lueur qu'il avait vue dans les iris de Lena semblait le lui montrer... Comme si un mot ou une phrase qu'il avait prononcé l'omnibullait. Le jeune homme commençait vraiment à avoir peur, à ressentir de la crainte en ce qui concernait la suite des événements. C'était en toute amitié qu'il s'était approché de la demoiselle, mais celle-ci ne paraissait pas vraiment vouloir lui pardonner quoi que ce soit. Aurait-il réagi de la même manière s'il avait été à sa place ? Se serait-il énervé ? Il n'était pas à sa place, alors, il ne pouvait pas vraiment savoir. Probablement aurait-il pleuré. Oui, vous avez bien compris, il aurait pleuré. Pleurer qu'une personne à laquelle il venait de s'attacher ne sache ce qu'il avait fait...Connaisse les moments les plus terrifiants de son infime et insignifiante existence. Peut-être que son interlocutrice avait réagi de la même manière... Sauf que ce n'était pas vraiment la même chose Lena, quant à elle, n'avait rien fait de mal. Ce n'était pas un crime de perdre ses parents, ni même de vivre dans diverses familles d’accueil, bien au contraire. Elle avait toujours été la victime dans l'affaire, et encore à présent, elle en souffrait. Autodestruction. Voilà le mot qui la caractérisait parfaitement aux yeux de Bambi. Elle se faisait souffrit intérieurement, en secret, pour fuir la réalité... Lui, il avait résisté à la tentation si alléchante de passer par ce stade de la dépression, et pourtant, il aurait pu. Un suicidé de plus ou de moins en cellule, ce n'était pas grand chose, surtout après le bizutage qu'il avait enduré à son arrivée dans les geôles. Pour quelqu'un qui avait juste eu la bêtise de commettre des vols, c'en était presque totalement impensable. Il s'était senti tellement déshonoré, souillé. Il avait alors pensé à changer de nom dès sa sortie de la maison d'arrêt, dès la sortie de son enfer interne. Non plus parce que Bambi était un prénom absolument niais et franchement stupide, mais parce qu'il ne désirait plus être lui. Lui, cet homme au cœur de pierre, lui qui avait fait du mal aux gens qui l'aimaient... Sa famille d’accueil aurait pu être sa vraie famille, elle aurait pu être à ses côtés, s'il n'avait pas décidé de merder. Si seulement il n'avait pas décidé de suivre les mauvaises personnes ! Si seulement il avait appris les bonnes leçons de son passage en maison de correction. Si seulement. Mais voilà, avec des si, on mettrait Paris en bouteille. Alors, à présent, Bambi n'avait plus qu'à vivre au jour le jour, en tentant d'oublier toutes les choses désagréablement sordides de la vie et du monde. Il ne pouvait pas changer le passé, il ne pouvait même plus le cacher aux yeux de tous, alors il devait s'y faire, il devait l'accepter. Ses yeux azurés se posèrent de nouveau sur la jeune femme se tenant face à lui et le jeune homme fronça les sourcils. Entendre de nouveau le son de la voix si mélodique de son interlocutrice le fit frémir. Des frissons de plaisir. Elle n'avait même pas besoin de le toucher pour qu'il ressente une immense sensation de bien-être. Leurs esprits seraient-ils reliés l'un à l'autre ? Serait-il possible qu'ils soient ce que l'on appelle deux âmes sœurs ? Ils paraitraient que, souvent, l'on ne croise jamais le chemin de celui qui a été désigné pour être notre âme sœur, notre alter ego, la personne de nos rêve. Bambi n'aurait jamais cru se l'avouer, mais le souvenir de sa nuit passée avec Lena était si intense et si présent chaque seconde de sa vie qu'il se demandait s'il ne tombait pas amoureux. Ou alors, s'il n'était pas déjà tout bonnement amoureux. Cette pensée le faisait trembler. En effet, il ne sentait pas avoir le droit d'aimer et surtout pas celui d'être aimé. Voilà pourquoi, il n'avait aucunement dans l'intention de séduire son interlocutrice. Il voulait juste l'aider. Entrer dans sa vie un instant pour l'aider, pour lui faire remarquer ses erreurs et tout ce qu'elle était en train de perdre à se refermer sur elle-même. Ensuite, il quitterait son espace vital comme il y était entré, un peu comme une âme vagabonde, il s'en irait, il la laisserait vivre heureuse. Lui, il n'avait plus d'avenir, elle, elle avait la vie entière devant elle. Lui, il terminerait sa vie seule, dans son coin, après avoir plus ou moins réussi se racheter aux yeux de la société. Elle, elle ferait de grandes choses. Voilà bien le destin qui se traçait devant ses deux esprits si différents et pourtant si semblables. Deux esprits qui n'auraient jamais dû se rencontrer, mais à présent qu'ils se faisaient face, ne pouvait que se délecter l'un de l'autre. Lena avait l'air si fragile et si forte à la fois. C'était une guerrière qui gagnerait certainement la plus bestiale de toutes les batailles, elle avait juste besoin d'y croire. Mais comment rendre la foi à quelqu'un qui n'avait plus aucun espoir ? Pire encore, à quelqu'un qui avait durement décidé de ne plus jamais croire en rien... La vie devait sembler bien fade pour cette demoiselle dont la moindre lueur apparaissant dans les iris était celle d'une tristesse infinie. Bambi se perdait pue à peu de nouveau dans ses pensées, cherchant tant bien que mal un quelconque aperçu de ce qu'elle pourrait bien lui répondre. Lorsqu'elle releva les yeux vers lui, il ne put retenir un soupir de tension. Elle lui faisait peur d'une certaine manière, et elle l'envoûtait follement d'une autre façon. Il se sentait si bien à ses côtés... Il aurait aimé lui dire qu'il la désirait, là, tout de suite. Puis, il la prendrait dans ses bras et la guiderait jusqu'à un endroit discret, où ils pourraient ensemble s'adonner à de fastes fantasmes et plaisir, après s'être embrassés comme deux fauves désirant se dévorer l'un l'autre. Mais il n'en fit rien, toujours pendu aux lèvres rosées de la jeune femme, désirant ardemment entendre de nouveau sa voix. Et lorsqu'elle l'attira à elle, après lui avoir saisi la main, il eut un espoir. L'espoir qu'elle laisse de côté ce regard si froid et si noir, mais ce dont il rêvait ne se produisit pas. Elle ne quitta aucunement sa position, et ce fut d'une voix suave, mais agressante qu'elle lui répondit. Bambi laissa son regard bleu s'ancrer dans celui de son interlocutrice, de manière à lui montrer qu'il n'avait pas peur de son intimidation, non. Ce n'était qu'une femme qui se défendait face à ce qu'elle ne pouvait éviter. Elle avait besoin d'aide, elle avait besoin de quelqu'un pour la sortir de l'obscurité. Et tôt ou tard, elle le saisirait. Bon sang ! Arrête tes menaces à deux sous ! Vas-y frappe-moi si tu le veux vraiment, ça ne me pose aucun problème, j'adore le contact de ta main, même quant tu me gifles ! » finit-il par répondre sur un ton envoûteur, posant un sourire légèrement pervers contre ses lèvres. Les traits de son visage n'étaient plus aussi doux qu'auparavant et il provoquait ouvertement la jeune femme. Il laissa même échapper un petit rire, davantage nerveux que sadique, mais il ne savait absolument pas comment le prendrait son interlocutrice. Si bien qu'il préféra ensuite se taire un instant. Un instant d’inattention qui lui valut un grand étonnement. A peine avait-il eu le temps de bouger que Lena fit un mouvement brusque. Soudainement, il se retrouva plaqué contre l'un des murs de la pièce, sans aucune possibilité de reculer. Pas moyen de fuir à présent. Il s'était embarqué dans l'aventure, il devait l'accepter et avancer malgré la tempête. Son dos lui avait fait mal tant la jeune femme semblait avoir mis de la haine dans ce geste violent. Pourtant, tout en elle semblait vibrer. Il avait l'intime conviction qu'elle ne désirait pas lui faire du mal, bien au contraire. Leurs regards se croisèrent de nouveau et leurs souffles se mêlèrent. Encore une fois, les pulsions enfouies souhaitaient faire surface et Bambi fut à deux doigts de s'emparer des lèvres de son interlocutrice. Il l'aurait fait, il aurait cédé à la tentation si celle-ci n'avait pas décidé subitement d'ouvrir de nouveau la bouche, alors qu'elle venait de se positionner de façon dominante par rapport à lui, encadrant son visage de ses mains. Son air d'amazone prête à frapper sembla attirer l'attention des clients du bar car aussitôt d'innombrables paires de yeux se tournèrent vers les deux jeunes gens. Lena sembla y prêter un instant attention, mais Bambi, quant à lui, était bien trop concentré sur celle se tenant en face de lui pour le remarquer. Il buvait ses mots. Encore une fois, elle lui racontait qu'il ne pouvait rien comprendre. Cela, elle venait de le dire à l'instant. Bambi crut un moment être un véritable masochiste car il songea qu'elle était magnifique lorsqu'elle se fâchait. Elle avait de la classe et de la prestance. Il resta un instant à l'observer, alors que, féline, elle semblait vouloir le griffer jusqu'au sang, le dépecer, lui enlever la moindre parcelle de sa peau jusqu'à ce qu'il en meure. Elle se rapprocha encore davantage de lui, abattant finalement son poing contre le mur, à côté de lui. Elle s'était fait mal... Pourquoi ne lui avait-elle pas briser le nez plutôt que de s'autodétruire ? Pensait-elle à lui comme il pensait à elle ? Sentait-elle aussi ce sentiment si profond qui les liait ? Se rendait-elle compte qu'il avait trouvé leur nuit comme étant la plus belle de sa vie ? Avait-elle deviner que, lors de leurs ébats, il ne lui avait pas seulement donné son corps, mais aussi toute son âme ? Bambi avait le souffle court tant il était stressé par la situation. Jamais il n'avait été si sincère et si doux avec quelqu'un. Jamais. Jamais il n'avait ressenti et vibrer au son de la voix d'une femme... Peut-être avait-il connu quelques demoiselle qu'il s'était plu à appeler petites amies » mais jamais encore il n'avait réellement aimé un être de cette planète. Lena était la première et il ne comprenait pas ce qui se produisait. C'était comme si son cœur dominait sa raison. Finalement, sans respirer, le trentenaire finit par ouvrir la bouche. Il se devait de répondre, là tout de suite. Parce qu'elle tord. Absolument tord. On pouvait comprendre la vie des autres, même si l'on avait pas vécu exactement la même chose. Tu as raison, chérie, je n'ai pas vécu ta vie, mais j'ai vécu la mienne. J'ai peut-être eu plus de chance, peut-être moins, mais ce n'est pas le propos. » finit-il par susurrer, déterminé. Elle s'autodétruisait. Il s'était détruit lui-même. Le résultat de leur vie était le même. Il avait foutu la merde, il s'était fait du mal, il avait réduit à néant toute ses chances. Même son don pour le piano, il l'avait jeté aux oubliettes. Si Bambi avait cru bon de suivre les conseils qu'on lui avait donné, s'il avait cessé de faire l'idiot, certainement serait-il marié et aurait-il une famille aimante en cet instant. Et non. A trente-six ans, il se trouvait là, dans les bars, à boire de l'alcool et à draguer n'importe qui pour finir dans les bras de n'importe qui, n'importe où. Voilà le sort de ceux qui s'autodétruisait. Il ne menait qu'au malheur, au désespoir et à la pauvreté. On dit que les tricheurs et les voleurs gagnent toujours, et bien, dans le cas de notre homme, ce ne s'était pas passé ainsi, bien au contraire. Il s'était lui-même découpé les veines au ciseau, si l'on peut utiliser une telle expression face à ce que faisait Lena en réalité. Elle tentait de faire sortir toute sa douleur par la souffrance physique. Mais ce n'était pas comme cela que l'on trouvait la bonne voie. Ce n'était pas comme cela que l'on retrouvait la joie de vivre. Loin en fallut. Lena et Bambi avaient deux âmes parfaitement semblables en fin de compte. Ils étaient tous deux tourmentés et espérait une délivrance à des échelles différentes. Sauf que Bambi voulait remonter la pente et Lena paraissait décidée à la descendre en courant. Finalement, elle s'écarta, voyant que le barman commençait à s'agiter. Certainement était-il inquiet pour l'un de ses clients fidèles et favoris. Il faut avouer que Bambi passait plus d'heures dans ce coin que la moitié des convives présents. Elle levait les mains, en signe de paix, comme pour prouver à tout le monde qu'elle ne lui ferait aucun mal. Le trentenaire la regarda faire quelques pas en arrière, restant adossé au mur frais, se demandant s'il avait enfin le droit de bouger ou si elle reviendrait à l'assaut. C’était fou comme elle lui faisait peur et comme elle l'attirait d'un côté. Deux choses en totale contradiction... Elle venait en même de lui prouver ses dires et en même temps de les réduire à néant. Si elle désirait réellement lui faire du mal, c'était le moment ou jamais et elle l'avait laissé filer sans la moindre remarque. La pensée qu'elle se soit attachée à lui fit frissonner notre ex-détenu, qui ne baissa pas les yeux, ne cessant de suivre la demoiselle du regard. Et si... Et si elle avait elle aussi eu un coup de foudre ? Diantre ! Cela ne serait pas un point positif et n'arrangerait guère les choses. Si elle l'aimait, elle serait vite déçue. Si elle l'appréciait, mais l'appréciait seulement, là, il pourrait lui venir en aide. Après avoir poussé un léger soupir en l'apercevant s'asseoir, il finit par faire quelques pas hésitant Il lança bien évidemment un regard au barman afin de rassurer celui-ci, mais ne fit pas un geste de plus. Il se demanda s'il ferait mieux de la laisser un moment seule, le temps qu'elle reprenne sa respiration, mais dès que son regard se posa sur son bras, il ne put retenir un sursaut. Elle devait souffrir énormément. Cette plaie qu'elle avait au bras devait la détruire d'une certaine façon... Il remarqua de nouveaux tremblements envahir peu à peu le corps frissonnant de cette histoire d'un soir qui s’était transformé en fantasme permanent... Elle devait avoir froid. Froid de crainte, froid de colère ou froid simplement à cause de ce sang qui s'écoulait lentement de son poignet. Il jeta un coup d'oeil sur le bar, où l'attendait sa bière. Peut-être ferait-il mieux de déguerpir. Mais il ne parvenait pas à se focaliser sur autre chose que le bras mutilé de Lena. Cela lui serrait le cœur. Il lui sembla sentir des fourmis dans son propre bras, comme s'il ressentait exactement sa douleur, avec une intensité croissante. Il ne la lâcha plus des yeux à partir de cet instant... Bambi s'approcha d'elle sans bruit, à petits pas. Elle devait se demander pourquoi il ne fuyait pas après sa grande scène de théâtre... Mais il ne cilla pas d'un poil et s'approcha encore et encore. Jusqu'à venir s'arrêter face à lui, avec un sourire contre les lèvres, un sourire se voulant rassurant. Il n'avait rien d'intimidant, rien de sadique. C'était comme si le jeune homme tentait d'envoyer à la demoiselle des ondes de bien-être. Si seulement c'était aussi simple ! Le cœur battant alors que chaque pas le rapprochait de la pulsion amoureuse qu'il éprouvait, le jeune homme sentait son bras tremblait. Il ressentait vraiment la souffrance de l'interlocutrice. Tu te trompes Lena.... Je sais parfaitement ce que ça fait d'avoir l'impression de devenir un monstre. Mieux, je sais ce que c'est d'en être un. » déclara-t-il d'une voix grave. De cette voix et ce ton qu'il prenait lorsqu'il était convaincu de ce qu'il disait. Ce genre de ton qui fait que tout l'auditoire possède subitement l'envie de le croire profondément. C'était comme une illumination qu'il avait eu lorsqu'il avait vue Lena assise là, sur cette chaise, à demi affalée elle avait peur d'elle-même. C'était pour cela qu'elle se faisait du mal... Elle ne s'aimait pas, elle avait la crainte de devenir une ordure. D'après ce qu'il avait compris de sa vie...Son père n'avait pas été quelqu'un de bien, et il avait tué sa mère avant de se suicider. Peut-être possédait-elle la crainte de devenir comme lui ? Bambi sentait ses jambes faiblirent alors que des pensées telles que celle-ci pleuvaient dans son âme. Pourquoi n'y avait-il pas pensé plus tôt ? Pourquoi ne s'était-il pas rendu compte plus tôt que Lena était effondrée face à la crainte de finir comme son géniteur. Lui aussi il avait connu cet effroi, celui d 'être un monstre, d'être un dégueulasse. Et c'était déjà fait il avait tué sa mère. Et cela, jamais il ne se le pardonnerait. Jamais. C'était un accident. Mais pour lui, c'était un drame. C'était un meurtre. Et c'était lui qui l'avait commis. Lena pensait qu'il ne pourrait jamais comprendre ce qu'elle ressentait, mais il le vivait depuis déjà des années. S'il ne s'était ni mutilé ni fait du mal physiquement parlant, c'était juste parce qu'il préférait se détruire moralement. Mais c'était, au fond, le même combat. Je t'en prie, donne-moi ton bras, que j'y jette un œil... » dit-il doucement, presque tendrement. Il n'avait rien d'autre à ajouter en ce qui concernait les sentiments intérieurs de la jeune femme. Pas tout de suite, pas là, dans ce bar, devant tout le monde. Ils s'étaient déjà tous deux donné bien trop en spectacle et surtout, le sang qui s'échappait du bras de Lena n'était pas passé inaperçu. Déjà des clients du bar l'observait, se demandant qui était cette folle... Et qui était cet homme qui l'accompagnait, ce type qui n'avait pas du tout l'air net. Viens. » ajouta-t-il finalement, la saisissant par le bras où elle n'avait pas de mal. Sans qu'elle ne puisse donner son avis, il la tira vers la sortie. Cependant, il n'oublia pas d'envoyer un clin d'oeil au barman afin de lui signaler qu'il reviendrait payer les consommations plus tard. Lorsqu'ils furent devant la porte, il souleva doucement la manche de Lena et observa la plaie, l'air inquiet. Jamais encore il n'était tant inquiété pour quelqu'un d'une telle manière... Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mar 18 Oct - 1705 Ne pas penser, ne pas se laisser dominer par de simples émotions, ne pas prendre le risque de glisser dans un néant où elle n’aurait aucuns pouvoirs. Ce néant où l’amour régnait, où la passion prenait le dessus, où l’attachement était tout ce qui pouvait rendre un humain meilleur et plus heureux encore. Oui, la rebelle avait toujours vu l’amour de cette façon même si, au fil des années, son mauvais opinion n’avait cessé de s’intensifier. Petite, elle n’avait pas crut au prince charmant, elle n’avait pas crut à cet amour éternel et à ce bonheur absolu. On ne lui avait jamais laissé l’occasion de croire en de telles histoires. L’horreur avait prit le dessus la poussant à des opinions radicaux, souvent mauvais, sur l’ensemble du monde l’entourant. L’amour n’était qu’un piège, un moyen de la faire redevenir humaine. Il y avait eu des tentations et elle n’avait jamais céder quand bien même elle savait ce qu’elle pouvait gagner en devenant à nouveau humaine. Humaine elle serait alors différente de son père et le monstre ne pourrait jamais avoir le dessus sur elle. Elle le savait et pourtant elle demeurait là à rester cachée, à s’enfuir sans cesse et à fuir tous ces sentiments. Elle acceptait le monstre en faisant ça, elle acceptait de laisser de côté sa nature humaine. Et le pire dans tout cela était qu’elle n’avait absolument aucuns contrôles sur ce comportement qu’elle adoptait. C’était ainsi et elle ne pouvait pas le changer, elle ne le désirait nullement d’ailleurs. L’amour n’était pas pour elle. Elle ne méritait pas ce sentiment si pur et si intense. Les autres ne méritaient pas qu’elle les condamne à une vie sortie droit dans l’enfer. C’était tout ce qu’elle avait à offrir. La demoiselle avait certes appris comment s’attacher aux gens, comment se détacher d’eux mais elle ne savait guère comment leur apporter quelque chose de positif. Evidement elle le pouvait sans problème dès qu’elle se glissait dans un rôle qui ne correspondait pas au sien, dès qu’elle jouait cette fille parfaite chez qui tout allait parfaitement bien. Dans ce rôle, elle pouvait s’abandonner à apporter des choses positives aux autres. Mais lorsqu’elle n’était plus que Lena Wates, que pouvait-elle donner ? Que pouvait-elle offrir de positif lorsqu’il n’y avait aucune lueur dans sa propre vie ? Comment pouvait-elle être bien pour quelqu’un alors qu’elle ne savait que s’autodétruire incessamment pour fuir ce qu’elle était réellement ? Elle ne méritait que cette souffrance, c’était écrit. Il y avait des millions de raisons qui poussaient la rebelle à renvoyer les autres, à les pousser à fuir. Elle aurait pût en discuter des heures, on aurait pût la contredire des jours. Pourtant, rien ne changerais. Non, absolument rien. Face à Bambi, elle aurait pût craquer. Il avait absolument tout pour la faire craquer. De plus, il y avait ce quelque chose indescriptible entre eux deux comme s’ils étaient deux âmes sœurs. Hahahaha. Stupide idée. Les âmes sœurs c’est bon pour les contes de fée et encore ça fait très cliché. Dans la vrai vie, il n’ya avait pas d’âmes sœurs, pas de prince charmant. Le mot lui était venu comme ça en tête lorsqu’elle avait pensé à tout ce qu’il provoquait chez elle mais c’était stupide, ridicule. Elle aurait même pût rire de la situation si seulement elle n’était pas décidée à demeurait aussi froide et méchante envers lui. Elle lui ferait du mal ou peut-être pas. Après tout quelles était les intentions de son interlocuteur à son égard ? Certainement une simple envie de s’excuser à cause d’une prise de conscience mais rien de plus. Si ça trouve, il n’y avait qu’elle qui ressentait ce sentiment troublant. Ne plus penser à ça, se concentrer, le pousser à fuir et retourner s’enfermer chez elle pour s’infliger la souffrance interne qu’elle ressentait. Trois, deux, un. Le combat commençait. Direct, méchante, froide. Pourtant, il demeurait là immobile. Il n’était pas impressionné par elle. Il n’avait nullement peur, il n’avait nullement envie d’abandonner ou de s’enfuir. Elle avait lu cela simplement dans ce regard qu’il lui avait lancé après les premières paroles qu’elle avait prononcées. Ce regard bleu dans lequel elle était aspirée, noyée et pourtant tellement heureuse de l’être. Elle avait ce désir de demeurait à fixer ces yeux pendant des heures. Elle avait ce désir de se laisser totalement engloutir par cette couleur qui la faisait rêver. Elle se laissait attendrir par un simple regard. Mon dieu ! Bambi était-il un sorcier ou autre chose du genre ? Comment pouvait-il parvenir à l’attirer autant avec un simple regard ? Comment pouvait-elle le désirer aussi fort alors qu’il ne la touchait même pas ? L’avait-il hypnotisé ? Ridicule idée qu’elle balaya de son esprit en secouant la tête reprenant également contact avec la réalité. Elle ne devait pas se laisser attendrir par cet être qui pourrait corrompre tous les plans qu’elle s’était fixés depuis toujours. Il débarquait, elle était intriguée, elle jouait, elle couchait et maintenant il balayait tout simplement en étant là. Elle ne savait plus comment sortir de cette impasse qui se dressait devant elle. Ton envouteur, sourire pervers, il avait alors lancé qu’elle devait cesser ses menaces à deux sous et le frapper si c’était ce qu’elle voulait vraiment. Ça ne lui posait aucun problème, il adorait le contact de sa main même lorsqu’elle le giflait. Si la blondinette n’était pas autant énervée, elle aurait sans doute levé les yeux au ciel devant ces mots. Mais il la provoquait ouvertement après avoir osé prononcer des mots qu’il ne fallait pas et la jeune fille réagit au quart de tour. Un court instant et elle avait agit brusquement poussant le dos de son interlocuteur à heurter le mur violement tandis qu’elle dominait, les mains encadrant le visage de Bambi. Elle prononçait à nouveaux des mots, sans véritable sens. Sous la colère qui bouillonnait en elle, elle laissa son poing s’abattre sur le mur à côté du trentenaire. Il répondait sans plus attendre autre chose qui la mit hors d’elle. Elle avait raison. Non, ce n’était pas cette partie de la phrase qui la mettait en rogne. Il continuait avant qu’il n’avait pas vécu sa vie mais qu’il avait vécu la sienne avec plus ou moins de chance avant de clamer haut et fort que ce n’était pas le propos. Il osait dire qu’il la comprenait pour ensuite affirmer qu’il n’avait pas vécu sa vie. Il osait fouiner dans ses affaires, découvrir son passé et venir là jouer le monsieur qui savait tout. Très craquant d’ailleurs, trop sans doute au point de faire monter la température en quelques secondes seulement. Mais ce n’était pas le propos, pas du tout. Stop les fantasmes, stop le désir et on reprend la dispute. Malgré elle, la demoiselle laissa échapper un rire légèrement ironique avant d’articuler prétend pas connaître quelque chose dont tu ne sais rien… Lire ne permet pas de connaître et encore moins de comprendre, les mots n’ont pas cette force… Les mots étaient froids, violents. Elle était à bout de souffle si bien que les mots s’entrechoquaient sans sens dans sa tête. Elle tremblait, elle le savait. Elle avait commis une bêtise en laissant son poing s’abattre sur le mur. Qu’avait-elle fait ? A croire que Bambi la rendait complètement dingue au point de n’être plus qu’obnubilée par lui. Il n’y avait que lui. Dans sa tête, dans ses pensées, dans son cœur, dans son corps, contre sa peau, dans son souffle, dans ses envies, dans ses désirs, dans sa vie. Puis soudainement, violement, la réalité reprenait le dessus. Le barman s’agitait. Logique étant donné qu’elle risquait de provoquer une bagarre et qu’il valait mieux tout arrêter maintenant avant que la police ne soit obligée de se ramenait. Elle s’écartait, mains en l’air, innocente et coupable. A bout de souffle, tremblante, prise de vertige, différente, Lena s’était laissée tombée sur la première chaise qu’elle avait trouvée. Le sang s’écoulait de son poing et de son bras, elle n’osait le bouger, elle n’osait ouvrir le poing. Elle s’était éloignée les mains en l’air comme coupable, comme responsable. Elle ne l’aurait pas touché, elle le savait, il le savait sans doute également. Quelle image cela renvoyait ? Qu’elle tenait à lui. Foutaise. Elle pourrait faire croire à n’importe quel mensonge ça serait mille fois mieux. Elle avait fait exprès de frapper à côté alors qu’elle aurait pût sans problème lui faire du mal à lui et à lui uniquement. Pourquoi ? Pourquoi diable avait-elle agit de cette manière ? Parce qu’elle le voulait, parce qu’elle désirait ne faire aucun mal à Bambi quand bien même elle désirait le poussait à fuir, elle refusait de lui faire physiquement du mal, psychologiquement c’était préférable. Elle refusait de détruire quelqu’un encore une fois. Elle ne voulait pas blesser physiquement, elle refusait d’être ce monstre. Tout son semblait avoir disparu de son champ auditif, elle entendait simplement son propre cœur se répercuter à ses oreilles où le sang battait fortement. Elle avait mal, si mal même en demeurant immobile. Il ne fallait pas qu’elle reste ici, il ne fallait pas qu’elle reste ici ainsi. Pourtant, la blondinette se sentait absolument incapable de bouger, pas encore. Elle le sentit approcher avant même de l’entendre, comme une sorte de connexion entre eux. Comme s’ils ne pouvaient plus exister l’un sans l’autre, comme s’ils savaient toujours rester en contact avec l’autre. Elle gardait les yeux baissés sur la tâche de sang se formant à ses pieds comme si cela pouvait la calmer alors que ça n’en faisait rien, accentuant son angoisse grandissante. Lorsqu’elle sentit sa présence trop près d’elle, elle leva les yeux. Il était face à elle avec ce foutu sourire de Dieu sur le visage. Voilà qu’elle le comparait à Dieu maintenant. Elle était vraiment fêlée. Elle croisa son regard et parvint, une nouvelle fois, à lire dedans. C’était comme s’il avait envie qu’elle aille mieux et que tout se passait dans l’esprit. Il prenait alors la parole et, comme une idiote, elle sursautait à ce son pourtant sublime. Elle se trompait. Comment ça ? Malgré elle, un sourcil s’arqua. Elle ne suivait plus. Seule sa douleur comptait pour le moment, le temps qu’elle la surmonte. Il savait ce que ça faisait d’avoir l’impression de devenir un monstre. Hein, quoi ? Comment ? Comment avait-il comprit cela ? Comment avait-il sût ? Mon dieu. Elle ne put réprimer le frisson qui traversa son corps. Avait-il lu ça quelque part ? L’avait-il deviné tout seul ? Elle ne savait pas et elle avait trop peur de la réponse pour oser le questionner. La blonde était trop certaine de n’avoir jamais écrit clairement cette peur, jamais. Ça ne se devinait comme même pas comme ça. Un nouveau frisson la parcourut et elle sursautait en entendant à nouveau la voix de Dieu. Il savait ce que ça faisait d’en être un. Elle ne comprenait toujours pas, encore moins et elle frissonnait. Il lui fallait plus de temps, il lui fallait de l’air, il fallait qu’elle reprenne contenance et qu’elle se montre supérieure à nouveau. Mais, sa main, son bras était douloureux. La douleur remontait jusque dans sa tête et elle ne parvenait plus à réfléchir. Plus rien. Le néant. Comment fait-on lorsque quand on se regarde dans le miroir, on voit juste ce monstre qu’on va devenir parce que ça demeure dans nos gènes ? Comment on vit avec ça ? Comment on surpasse cette sorte de peur ? Comment on fuit notre identité ?Les questions lui avait échappé, fusant à travers ses lèvres dans un murmure enfantin ampli d’espoir à l’idée qu’il y ait une quelconque solution à cette horreur qu’elle supportait. La blondinette était réellement ailleurs pour oser formuler ces questions à voix haute encore plus devant lui. Ce n’était pourtant pas sa tête qui avait cogné le mur et, néanmoins, ça semblait tout comme. Elle devait se reprendre, elle devait réagir et cesser de se laisser attendrir par cette voix qui la berçait et la rassurait alors qu’elle se sentait brûler. Elle aurait aimé hurler sa douleur, elle aurait aimé crier à en perdre la voix mais, même sa gorge ne semblait pas vouloir répondre à cet appel désespéré qu’elle lançait silencieuse. Elle ne savait plus, elle ne comprenait plus, elle ne réagissait même plus. La blondinette était tellement prise dans sa torpeur qu’elle ne réagit pas lorsqu’il la pria de lui donner son bras pour qu’il jette un œil. Non, elle n’était pas devenue sourde ou complètement dingue au point de se couper du monde extérieur. Elle avait parfaitement entendu ces mots, elle avait parfaitement saisit la tendresse y demeurant et pourtant elle n’agissait pas. Elle ne bougeait pas, laissant son bras pendre dans le vide, le sang y glissant dans un murmure lent et douloureux. Elle ne réagissait même pas si bien qu’il ajouta un autre mot, comme une suggestion, un ordre qui n’en était pas un. Et elle se laissait guider comme ailleurs, comme morte. Elle le suivait sans protester, sans rien dire, comme hypnotisée. Quelques secondes après, elle se retrouvait dehors. L’air frais lui chatouilla la peau et elle fermait les yeux comme par peur de se voir à nouveau ancrée dans la réalité. Sa manche glissa, elle réagit au quart de tour, frissonnant et se raidissant automatiquement par peur de la vague de douleur. Rien cependant. Non, rien du tout. Elle ouvrit les yeux et remarqua que Bambi se contentait d’observer son bras blessé. Aussitôt, la situation se remit en place dans sa tête. Aussitôt, elle reprenait sa place comme soudainement réveillée et au courant de tout. Elle répliquait alors simplement comme pour qu’il cesse d’observer son n’est rien…Elle qui se voulait rassurante, c’était fichu, sa voix tremblait totalement au point qu’elle dérapait dans un murmure trop aigu. Il faisait plus froid que lorsqu’elle était arrivée un peu plus tôt dans la soirée et un frisson de froid la parcourut. Mais qu’importait, ce n’était pas cela qui comptait. Le froid elle le supportait parfaitement. La douleur en revanche était une toute autre affaire. Et, encore, la rebelle était très loin de la douleur absolue qu’elle aurait dût ressentir si elle desserrait son poing. Son regard se perdit le long de son bras. La blondinette desserra alors lentement son poing blessé. Un cri naissait dans sa gorge face à cette douleur insupportable se propageant dans son corps entier. Elle se mordait la lèvre pour le taire, pour se taire. Une grimace naissait sur son visage. Elle avait mal, si mal. Le vertige la reprenait de plus belle, le sang s’écoulait plus maintenant qu’elle ne faisait plus pression. Sa peau devenant rouge. L’enfer devant ses yeux. Elle observait son poing, le bougeant légèrement, retenant des cris à chaque fois, des bouts du mur semblaient être présents à travers le sang. Elle risquait gros, non seulement elle risquait une quelconque infection mais elle perdait beaucoup plus de sang qu’elle n’aurait pût le penser. Elle en perdait encore plus depuis qu’elle ne faisait plus pression en serrant le poing. Elle n’avait pas ménagé sa force au moins. Le liquide chaud sur sa peau parvenait pourtant à la rassurer, étrangement. Elle était en mauvais point, très mauvais. Pourtant relevant les yeux, elle affirma à nouveau croisant le regard de son n’est rien du tout… Je n’ai pas besoin de points ni rien, c’est supportable, ça va mensonge, mensonge, mensonge. Enfin peut-être pas pour les points, elle demeurait persuadée de ne pas avoir besoin de voir un médecin. De toute façon, même en étant obligée d’en voir un, elle n’irait pas car elle devrait alors expliquer comment elle s’était fait cela et l’hôpital psychiatrique l’accueillerait à bras ouvert lorsqu’il saurait et qu’il verrait l’ensemble des autres cicatrices marquant tantôt ses bras, tantôt ses jambes. Tout irait bien, elle devait faire avec, elle n’avait pas le choix à moins de désirer encore pire. Cependant, la situation ne serait sans doute jamais aussi pire qu’elle l’était actuellement. Les vertiges l’assaillaient d’un coup et elle manqua de se dérober. Jamais encore elle n’avait faillit s’évanouir en se faisant du mal. C’était la première fois. Elle s’appuyait contre le mur derrière elle, fermait les yeux en se répétant intérieurement qu’elle devait se calmer et respirer. Se calmer, respirer. Se calmer. Respirer. Elle se calmait, sa respiration s’en ressentait pourtant tout demeurait là. Elle retirait soudainement sa main d’entre celle de Bambi. Elle avait agit si soudainement et violement qu’un léger gémissement lui avait échappé face à la douleur ressentie. Un gémissement parfaitement audible malgré son envie qu’il demeure silencieux. Elle bougeait sa main blessée comme si ça n’avait plus d’importance alors qu’elle retenait un cri à chaque fois. Ses doigts cherchèrent une cigarette qu’elle glissa rapidement dans sa bouche. La demoiselle laissait à nouveau sa main blessée pendre dans le vide, le sang formant une flaque non loin d’elle. Elle se saisit de son briquet, allumait son dût, aspirait la fumée, la recrachait avant de demander au tu dis que tu sais ce que c’est d’être un monstre ?La question était posée de but en blanc, froide et intense alors qu’elle plongeait son regard dans celui de son interlocuteur. Elle reprenait sa force, sa froideur, son esprit. La cigarette l’aidait ou la faisait plonger encore plus, elle ne savait pas réellement. La drogue aurait effacé la douleur lui permettant de passer outre quelques heures mais une simple cigarette n’avait pas ce pouvoir. Et, malheureusement pour elle, sa drogue demeurait chez elle. Lena devait donc se contenter de cette cigarette entre ses doigts tremblants. Cette cigarette qui n’effacerait rien. Cette cigarette qui lui donnait simplement un apaisement incertain, irréel. Cette cigarette qui la replaçait dans la réalité lui permettant de retrouver tout ce qu’elle avait perdu depuis le coup porté au mur. Elle s’était laissée attendrir, elle avait été faible mais c’était fini. Totalement fini maintenant. Elle n’était pas faible, elle ne voulait pas l’être. Et, malgré cette douleur déchirante, elle accomplirait son devoir avant d’aller s’échouer chez elle. Il ne fallait pas traîner en revanche car plus le sang s’écoulait, plus elle prenait des risques de finir au sol très rapidement. Le silence demeurait. Elle ne pouvait pas supporter ne pas avoir de réponse, elle refusait de perdre plus de temps et sans même attendre plus longuement, la demoiselle reprit alors toujours aussi froide et renfermée. Je suppose que tu dis cela parce que tu as été un monstre… Enfin, je crois sinon tu ne dirais pas ça. Si tu as été un monstre, tu as un but maintenant. Alors que cherches-tu à faire Bambi ? Te racheter auprès de la société, auprès de Dieu en aidant quelqu’un que tu crois voir en détresse ?Croire. Oui, elle avait bien dit croire jouant une nouvelle fois le rôle de la fille parfaitement bien, aucunement en détresse. La fille qui n’avait pas besoin d’être aidée et qui s’en sortirait toute seule sans problème. Elle jouait ce rôle et elle mentait, elle lui mentait, elle se mentait. Pourtant, c’était la seule façon qu’elle connaissait pour en finir très rapidement, sans doute trop rapidement. Mais, plus vite les ponts seraient coupés, plus vite ils pourraient à nouveau retourner à leur vie sans plus de questionnements. Plus elle y réfléchissait, plus la jeune Wates avait l’impression d’être prise pour un objet, une sorte de carte qui pourrait jouer un rôle dans la vie de Bambi comme si elle lui permettait soudain de se racheter une conscience ou une âme. La rage montait en elle, se trahissant par la façon dont elle fumait trop rapidement. S’énerver n’était pas bon pour elle, elle se sentait défaillir à nouveau, perdre tout. Pourtant elle n’arrêtait pas de sitôt et reprenait la parole ne suis pas ton bon pour le paradis ou une nouvelle place ici. Je peux être ton bon pour t’envoyer directement en enfer ou dans une tombe mais c’est lui lançait un nouveau regard, un regard de défi, de haine. Pourtant, il demeurait cette lueur humaine pleine de détresse au fond de son regard. Cette lueur qu’elle tentait vainement de masquer. Dans un tel état, mieux vallait ne pas trop lui en demander. Elle croisait son regard. Elle visait juste. Il avait été un monstre, il pensait peut-être encore en être un mais elle ne parvenait pas à savoir s’il l’utilisait simplement ou s’il était sincère avec elle. Après tout ces soirs à l’observer, à le tenter, la demoiselle avait envie de dire qu’il ne pouvait pas s’attacher comme ça aux gens car il était un peu comme elle à errer, à chercher une présence mais sans rien de plus, sans attachement comme s’il pensait que ce n’était pas pour lui. Ainsi, il ne pouvait pas être sincère avec elle ni même trop humain et elle était réellement tentée de penser qu’il agissait ainsi uniquement pour un but précis. Sans réfléchir plus, sans tenter de comprendre, d’ailleurs aurait-elle réellement pût ?, la demoiselle reprenait la ne suis pas un objet ou une quelconque carte que tu peux utiliser pour te reconstruire une vie. Je ne peux rien pour toi, pour ta conscience ou pour ton âme ou Dieu sait quoi et je ne pourrais jamais rien alors oublis absolument tout mon passé, oublis mon identité et oublis moi. Je suis juste une fille que tu as baisée une fois et basta. C’était comme si elle annonçait un au revoir sans plus de discussions pourtant elle se savait incapable de rentrer chez elle. Elle se savait incapable de se détacher du mur contre lequel elle s’appuyait. Elle s’y risqua une fois mais à peine eut-elle quitté son appui qu’elle manqua de tomber, s’appuyant à nouveau contre ce mur. Elle ferma alors les yeux s’efforçant de respirer calmement. Elle avait soudainement chaud, trop chaud. La cigarette se consumait entre ses doigts, elle se sentait incapable de la porter à ses lèvres. Son bras la tuait lentement même si elle n’en laissait rien paraître, hormis ces grimaces incontrôlables s’installant sur son visage parfois, et la douleur se répercutait dans tout son être au point de lui en donner des vertiges. Elle ouvrait à nouveau les yeux. Il était toujours là devant elle. Il ne semblait pas vouloir partir et encore moins la laisser, la fuir. Aurait-elle mal vu ? Aurait-elle mal comprit ? C’était fort possible qu’elle se soit simplement embrouillée après tout elle parlait sans réfléchir depuis la question qu’elle lui avait posé. Elle savait simplement qu’elle avait mal et qu’elle se trompait. Elle en était tellement certaine maintenant qu’elle l’observait si bien qu’un murmure se glissa entre ses lèvres. Humain, trop réel et trop sincère, en contradiction total avec tout ce qu’elle avait dit auparavant autant au niveau de la contenance qu’au niveau de l’attitude qu’elle prenait. Elle ne jouait plus, elle ne s’amusait plus avec lui. Non, elle était simplement elle et elle ajoutait, une larme glissant le long de sa joue tout comme le sang qui glissait encore le long de son suis désolée… Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mar 18 Oct - 2054 Son pouls devenait de plus en plus rapide alors que Bambi s'approchait de la jeune femme. La douleur dans son propre bras était grandissante. Etait-il réellement possible d'aspirer la souffrance d'un autre ? Etait-ce réaliste de se donner le droit même de penser à une chose pareille ? Pourtant, Bambi se surprenait à croire cela plausible, à le désirer plausible plus que n'importe quoi d'autre. S'il le pouvait, il saignerait à la place de la demoiselle, s'il le pouvait, il souffrirait et croulerait sous la douleur à sa place. C'était davantage préférable au fait de la voir ainsi recroquevillée, reprendre difficilement sa respiration sous le poids de la souffrance intérieure comme extérieure. Il le ressentait, il ressentait avec une force extraordinaire ce que la jeune femme pouvait bien sentir, c'était comme s'il ne formait qu'un soudainement. Voilà pourquoi il tentait tant bien que mal de garder son calme, de paraître zen. S'il pouvait s'approprier la douleur de son interlocutrice, elle pourrait tout aussi simplement s'approprier le sienne. Du moins, c'était ainsi que Bambi imaginait le fil invisible les liant depuis leur première rencontre. Peut-être était-ce égoïste d'un côté car il ne supportait plus de la voir ainsi, sans parvenir à se l'avouer... Mais Lena avait besoin d'une épaule sur laquelle se tenir, d'une main à rattraper avant de ne sombrer dans le néant, dans le vide, dans la dépression finale. Bambi n'y avait échappé que par miracle, il ne saurait dire comment et pourquoi. Peut-être parce que ce qu'il avait vécu à l'âge de douze ans avait été la douleur la plus insupportable, celle surpassant les autres à des milliers de degrés. Ainsi, il était certain de ne jamais connaître pire, de ne plus jamais voir autre chose de si terrifiant. Il avait gardé la douleur enfermé dans son petit corps frêle, même pas encore celui d'un adolescent... Juste une petite enveloppe refermant une âme si jeune et pourtant si torturée. La souffrance avait été d'une telle intensité qu'il n'avait même pas pu la crier, alors il avait cessé de parler. Le mutisme dans lequel il avait décidé de s’enfermer lui-même était totale et incompréhensible. Les pédopsychiatres chez qui les assistantes sociales l'avaient envoyé n'avait rien pu faire. Eux non plus il n'avait pas compris. Il avait tué sa mère, il était un monstre. Un accident ? Tout le monde disait que ce n'était qu'un accident, qu'il n'y était pour rien. Pourtant, c'était lui qui avait tenu ce couteau, et il l'avait gardé à la main jusqu'à l'arrivée de la police. Ce couteau, il sentait entre sa présence entres ses doigts, chaque nuit. Chaque nuit et chaque jour, il ne passait pas une heure entière sans y songer. Certainement devrait-il en parler, extérioriser. Mais à qui et comment ? Ce n'était pas simple d'aller voir quelqu'un et de lui dire qu'on avait tué sa propre mère. C'était comme annoncer que notre âme était damnée pour l'éternité. Peu importe ce que l'on ferait, peu importe où l'on irait, aucune voie ne pourrait nous mener au paradis. Aucune. Il n'y avait plus rien sauf la terre et l'enfer. La damnation éternelle. Et Bambi pensait que Lena ne méritait pas cela, loin s'en fallut. Elle n'avait rien fait de mal de sa vie. Du moins à sa connaissance. Et il connaissait presque tout. Ce n'était pas elle la meurtrière, c'était son père. Et l'on ne peut pas juger quelqu'un en jugeant ses parents... La preuve en était lorsque l'on observait notre trentenaire ses parents adoptifs avaient tout pour le rendre heureux, il s'était enfui du bonheur, il avait choisi le chemin des suppliciés lui-même, à leur plus grand drame. Ils pensaient venir en aide à un orphelin, ils n'avaient fait que couver un monstre, un extraterrestre qui ne méritait aucunement qu'on n'y prenne fut les yeux empli d'un certain éclat qu'il s'arrêta face à elle, avant de ne murmurer, puis d'annoncer ce qu'il avait à dire. Si peu. Une phrase. Mais tout tenait dans cette phrase. Tout. Tout ce qu'il avait découvert, tout ce qu'il avait compris. Absolument tout. Il était en train d'affirmer à Lena qu'elle n'était pas la seule dans ce cas. Il y avait des tas de gens comme elle qui désirait fuir leur situation, qui pensait qu'en fuyant la réalité, ils éviteraient de devenir les monstres qu'ils sont ou qu'ils ont la crainte de devenir. Mais ce n'était aucunement un échappatoire. Plus ils le faisaient, plus leur humanité en pâtissant, désertant finalement leur âme. Ils plongeaient ainsi tous doucement vers le néant, vers la faillite personnelle. Bambi tentait à présent de remonter la pente, d’escalader les murs abruptes qui entouraient le gouffre de sa vie. Mais ce n'était pas gagné. Lena n'était pas encore si bas. Elle se faisait du mal à elle-même, mais les autres n'avaient pas à en souffrir. Il était donc encore temps de lui tendre la main, voire les deux mains pour la hisser vers un avenir meilleur. Il était là, il suffisait juste qu'elle l’attrape. Finalement, elle reprit la parole, mais son regard s'était fait vide alors qu'elle venait de lever les yeux vers celui qui avait partagé sa couche lors d'une seule nuit. Elle semblait perplexe et les questions qu'elle venait de poser paraissaient sortir de nulle part, d'ailleurs, mais ne pas parvenir de sa gorge. C'était comme si un autre côté de sa personnalité parlait à sa place... Non, c'était comme si la vraie Lena se questionnait. Comme si la vraie Lena reprenait enfin les reines de son esprit. Plongeant son regard dans le sien, l'observant comme s'il essayait de comprendre ce qui se passait, Bambi en resta bouche-bée quelques instants. Serait-il possible que la demoiselle ne se soit enfin attendrie ? Pourtant, elle n'avait plus l'air elle-même, certainement était-ce la douleur qui la faisait divaguer. Mais certainement avait-elle eu un coup en cœur en s’apercevant que son interlocuteur, ce semi-inconnu, avait découvert le fin fond de sa crainte. Elle n'en avait parlé nulle part, pas même dans une de ses lettres, ou dans son journal intime, et le trentenaire l'avait compris. Posant un regard interrogateur sur elle, il ne parvînt plus à bafouiller ne serait-ce qu'un petit mot. C'était comme si son esprit s'était bouché. Les questions qu'elle venait de poser, il n'en avait pas les réponses. Il avait soulevé ce point, et il ne pouvait pas vraiment lui répondre. En effet, il n'avait jamais su comment surmonter tout cela, il vivait avec. Parfois, il en souffrait, mais il acceptait la situation. Seulement, de temps à autres, il finissait par se remettre en question, et trouvait que sa vie n'était pas aussi lamentable que cela. Bambi avait finit par croire en une seconde chance. Une chance qu'il ne pouvait plus se permettre de laisser filer. Encore une faute, ou ne serait-ce qu'une erreur, et c'en était fini de sa vie, de son bonheur fragile, si l'on pouvait appeler cela un bonheur. Il n'avait pas de vrais amis, seuls quelques uns, et il n'avait plus aucune famille. Pouvait-il encore trouver son existence digne de celle d'un être humain ? Lena semblait encore dans sa transe et tant mieux, car, ainsi Bambi put occulter les nombreuses questions qu'elle venait de soulever. Il n'aurait pas eu la force de lui dire qu'il fallait juste vivre ». Il n'en avait pas le droit. Car ce n'était pas une explication, ce n'était pas non plus un conseil miracle. Ce ne serait qu'une bribe de phrase, une expression qui donne de l'urticaire à l'entendre dans certaines situations. Un peu comme la phrase c'est la vie ». Ce genre de mots ne devraient pas exister. Ce n'était que des foutaises. Ce n'était que des noix. Il profita du moment de torpeur de la jeune blonde pour la saisir doucement par la main, tendrement. Le contact de sa peau contre la sienne lui fit tellement de bien qu'il eut un moment l'envie de se retourner et de l'embrasser, avant de ne quitter le bar. Mais il n'en fit rien, et les deux jeunes gens quittèrent les lieux sous le regard étonné et légèrement accusateur du tenancier. Heureusement qu'ils étaient des habitués, sans quoi certainement aurait-on appelé la police. Parmi les paires de yeux s'étant focalisés sur eux, il y en aurait bien une appartenant à quelqu'un possédant un excès de zèle. Voilà bien la raison qui avait poussé Bambi à quitter les lieux, à ne demander de l'aide à personne. Ce qui était en train de se produire, c'était entre Lena et lui, personne d'autre. Et ils avaient tout à fait le droit de garder cette intimité, comme ils avaient partagé leur corps dans une chorégraphie folle et envoûtante toute une soirée durant. Alors que le trentenaire tenait la jeune femme par la main, il ne pouvait s'empêcher de repenser à chacune des caresses qu'elle avait exercé sur son corps, aux frissons qui l'avaient parcourus à ce moment-là. C'était comme s'il était en train de les revivre, si bien qu'il retînt sa respiration jusqu’à ce qu'ils se retrouvent tous deux à l'extérieur du bar. Le bras de Lena était réellement dans un état inquiétant, et Bambi avait le cœur serré rien que sous le fait de la pensée que cette plaie pourrait conduire à quelque chose de plus grave. Jetant un œil sur le visage de la demoiselle, il voyait bien qu'elle n'était pas vraiment en pleine forme. Elle lui avait dit que ce n'était rien, elle le lui avait murmuré comme une supplication, comme un mot tendre. On aurait dit qu'elle le suppliait réellement de ne pas y prêter attention. Il faut vraiment s'en occuper, Lena... C'est très moche. Je le sens, dans mon bras...ça fait mal. » finit-il par dire doucement. Le trentenaire ne s'était même pas rendu compte qu'il venait d'avouer à mi-voix à son interlocutrice qu'il avait mal pour elle, qu'il pouvait sentir la douleur augmenter au fil des secondes et remonter doucement jusqu'à son épaule. Il se mordit la lèvre lorsqu'il comprit son erreur, baissant pour la première fois réellement le regard face à elle. Lena avait sortit une cigarette. Fumer ne l'aiderait nullement pourtant. Encore un vain échappatoire face à la situation, face à la vie, face à la douleur. Encore. Encore. Encore. Le cœur battant, Bambi crut lâcher une larme face à la question puis aux paroles de la demoiselle. Il n'avait pas répondu, il ne pouvait pas répondre. Comment lui dire qu'il avait tué sa génitrice ? Comment lui dire qu'il était un homme aussi terrible que l'avait été ce père qu'elle craignait tant, ce père qui la hantait ? Son cœur se serra, sa gorge devînt soudainement très sèche. Une boule s'y former, il avait l'impression qu'il allait vomir. Comment pouvait-elle lui faire tant de mal par ses propos ? Le simple fait qu'elle l'accuse de se servir d'elle, de la voir comme un vulgaire objet, comme un passe vers le paradis, lui crispait les dents. Elle le fusillait, elle le tuait. Il posa même une main contre sa poitrine, tant il retenait sa respiration, tant la douleur se faisait de plus en plus intense, tant les paroles de son interlocutrice lui devenaient insupportables. Mais il envoya un simple sourire, un sourire comme pour montrer que rien ne l'atteignait. Non, il avait déjà fait un faux pas, elle ne devait pas savoir ce qu'il ressentait, elle ne devait pas savoir qu'il...qu'il était amoureux d'elle. Il n'avait plus aucun doute sur cette pensée. Lena possédait ce petit quelque chose qui faisait qu'il l'aimait plus que toutes les autres personnes peuplant cette terre, elle avait cette étincelle qui le faisait vibrer. Et il fallait avouer qu'elle était excellente au lit. Ils se connaissaient à peine tous les deux, mais au fond, c'était comme s'il aimait la demoiselle depuis toujours. Me racheter....Ce que j'ai fait, je ne peux même pas me le pardonner à moi-même, alors Dieu... Dieu, il est bien loin de tout cela. Dieu, il n'existe pas dans ce genre de situation, jamais je n'aurais son pardon. » finit-il par souffler doucement, presque timidement, entre ses lèvres sur lesquelles s'était fixé un petit sourire taquin. Mais Lena continua sur sa lancée. Encore cette idée d'objet, de carte qu'il avait en main pour sauver son âme. Si elle le conduisait à la tombe, il aurait aimé qu'elle le conduise avec elle. Il aimerait rester à ses côtés toute l'éternité. Elle lui faisait peur. Il avait peur pour elle. Et pourtant...Pourtant, à ses côtés, il ne pouvait que ressentir une immense quiétude, une immense douceur. Lena s'était adossé au mur, difficilement... Et Bambi ne put que la retenir légèrement, l'enlaçant, l'empêchant ainsi de tituber davantage. Je ne t'ai pas baisée...Je.. Je … on a fait l'amour. »finit-il par affirmer, sans vraiment encore comprendre lui-même ce que les mots qu'il prononçait pouvait bien laisser paraître. Ce qu'il venait de dire, c'était presque une déclaration d 'amour. Heureusement que Lena n'était pas vraiment en état de s'en rendre compte, sans quoi, il aurait tout raté. Absolument tout. Elle aurait compris son attachement et ils en auraient tous deux souffert. Il la sentit sangloter avant même qu'une larme ne couleur sur sa joue, au rythme du sang dégoulinant de sa blessure. Un mot sortit d'entre les lèvres rosées et engourdies par la cigarette de la jeune femme désolée ». Bambi ne put en croire ses oreilles. A quoi demandait-elle pardon ? A qui ? Pourquoi ? Pour avoir pensé qu'il pourrait être de ceux qui se servent d'elle ? Pour avoir pensé autre chose sans le dire ? Pour l'avoir fait trembler, l'avoir fait souffrir ? Peut-être avait-elle remarqué son teint blême et sa douleur lorsqu'elle avait commencé à l'accuser ? Sans hésiter davantage, il l'enlaça tendrement contre lui, la forçant à lâcher sa cigarette, qui tomba contre le bitume sale de la rue où se trouvait le Ginger's Bar. Il la serra si fort contre lui, huma son parfum, se laissa aller doucement, tendrement. Si bien qu'il eut tôt fait de poser une main contre sa joue, de la caresser doucement afin d'essuyer les larmes. Ses gestes se firent lents et plein d'intensité, comme lors de leurs préliminaires, lors de cette fameuse nuit qui les hantait chaque soir, à chaque moment de solitude. Encore un peu, et Bambi aurait pu lui murmurer un je t'aime » fatidique et chaud, torride comme de la sève toxique qui nous empoisonne jusqu'au bout des ongles. Mais il ne laissa pas un seul mot sortir du fond de sa gorge, emprisonnant les paroles dans cette prison buccale. Pas question de faire du mal à son interlocutrice. A la place, il la plaque doucement contre le mur contre lequel elle s'était adossé quelques instants auparavant avant de ne l'embrasser d'abord chastement, puis langoureusement. Leurs lèvres valsaient alors que le trentenaire ne pouvait que s'adonner à une extrême douceur, à une tendresse à laquelle il n'était plus habitué. Une manière comme une autre de lui donner du courage sur le moment, de lui faire oublier sa large tristesse, de lui faire comprendre qu'il était là pour elle, en cet instant, qu'il voulait l'aider elle, et non s'aider lui-même. Il n'y avait que Lena qu'il embrassait ainsi. Ses autres conquêtes, celles qu'il n'avait que baisées », et bien il ne rencontrer leurs lèvres que d'une manière sauvage, bestiales. Il mit finalement un terme à cet envoûtant échange, presque trop brusquement, si bien que cela fut une déchirure extrême pour son âme. Ce fut tendrement qu'il souleva sa partenaire, la prenant dans ses bras, comme un enfant. Elle n'était pas bien lourde et pas bien grande... Il put donc la transporter doucement, sans faillir sous sa masse corporelle. Le contact était intense, si doux, si fort. Il ne prenait pas garde à ce qu'elle lui disait, à ses railleries, au fait qu'elle veuille qu'il la lâche. Comme une jeune mariée, il la portait dans ses bras chauffés par l'émotion. Tu penses vouloir mourir mais en réalité tu veux être sauvée. » lui souffla-t-il d'une façon on en peut plus torride dans le creux de l'oreille gauche, alors qu'il tentait tant bien que mal de retenir le sang en serrant son bras, serrant les dents en pensant à la douleur qu'elle devait ressentir à ce contact brutal. Comme un amant conduisant son épouse jusqu'au lit nuptiale, il transporta ainsi la demoiselle jusqu’à ...une pharmacie de garde. Heureusement qu'il en connaissait une, suite à une mésaventure ayant eu lieu dans ce même bar, sans quoi il aurait eu l'air fin à la porter ainsi dans la rue jusque dans le Bronx. Il n'aurait peut-être pas tenu, car son bras lui faisait de plus en plus mal. A croire qu'il était réellement en train d'aspirer, d'apprivoiser la souffrance de Lena. Lorsqu'ils franchirent enfin le pas de la porte de l'établissement, la personne présente leur lança un regard interrogateur avant de ne finalement quitter son comptoir pour venir voir la blessée. C'est ma sœur, elle est épileptique, elle a fait une crise, et elle s'est fait mal en tombant, elle a cassé un verre dans sa chute. On aurait besoin d'un bon bandage, et de quoi désinfecter surtout...Faut arrêter le sang. » annonça-t-il bien fortement. Excellent menteur. Il avait compris que Lena ne voudrait pas voir de médecin. Sa blessure semblait grave, mais peut-être que le pharmacien pourrait les aider avant qu'ils ne soient vraiment obligés d'appeler une ambulance. Bambi lança donc un regard à la blondinette, la suppliant ainsi de garder connaissance...Pour lui. Pour ne pas qu'il s'inquiète. Son regard en disait long, tellement long ses yeux paraissaient lui rappeler le baiser qu'il venait de lui voler avidement et surtout leur nuit si magnifique. Alors que le pharmacien les avait rejoint, Bambi se perdait dans ses pensées... Devait-il la laisser là et fuir ? Il ne pouvait s'y résoudre. Elle était sa flamme. Son âme sœur. On a tord de ne pas y croire. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mer 19 Oct - 1643 Se blesser. Se détruire. S’automutiler. Chercher à fuir sans cesse. La blonde en avait toujours prit l’habitude incessamment comme l’unique refuge qu’elle pouvait trouver, le seul endroit où elle était quelqu’un de différente, le seul moment où elle n’était plus ce démon dans le miroir, l’unique instant où son père ne la transportait pas dans un horrible cauchemar. Se blesser la ramenait à la vie en un sens, d’une certaine façon, d’une drôle de manière. Cette destruction prenait son humanité mais en même elle se sentait mille fois plus humaine en se blessant, en s’infligeant du mal, en se torturant. C’était un peu comme lorsqu’on ne voulait pas tomber dans les pommes et pourtant qu’on y était si proche au point de ne plus réellement pouvoir lutter. On s’efforçait de se faire du mal, de s’occuper pour éviter de tomber dans les vapes. Pour la blondinette, le raisonnement était le même concernant la mutilation qu’elle ne cessait de s’infliger jours après jours. Elle se mutilait pour ne pas tomber dans le néant lorsqu’elle s’y sentait près. Ce n’était pas tout les jours, ce n’était pas tout le temps. Ça pouvait être souvent en fonction des périodes et de l’instant. Elle était parvenait à cesser cette destruction quelques semaines mais guère plus. Néanmoins, maintenant qu’elle venait d’y replonger, elle n’en sortirait que lorsque la mort viendrait la libérer. La mort… Elle l’attendait les bras ouverts. Elle désirait mourir mais ce n’était pas ce qu’elle faisait là. Là, elle se contenter de crever et ça faisait un mal de chien. Lena avait toujours vu la mort comme la seule chose douce, agréable et rapide qui la libérerait de tout. Mais, même la mort semblait la fuir, préférant la torturer jours après jours, nuits après nuits. Alors elle continuait incessamment de se mutiler, elle continuait incessamment de se faire du mal simplement pour fuir, pour exister, pour demeurer différente. La demoiselle aurait pût lancer un SOS et vivre une vie parfaite maintenant mais elle ne l’avait jamais fait. Elle avait toujours rejeté l’aide, elle avait toujours repoussé les personnes qui semblaient croire qu’elle avait besoin d’aide. Car non, la jeune Wates n’avait pas besoin d’aide. Elle allait bien et elle savait parfaitement se contrôler. Dans ce cas, il était totalement stupide de continuer à s’infliger de telles tortures et de rejeter toutes ces personnes autour d’elle qui l’aimaient simplement. Et pourtant, elle continuait incessamment à le faire protégeant et gardant pour elle les terribles secrets qu’elle avait enfouie en elle. C’était son fardeau, c’était sa torture. Jamais personne ne pourrait comprendre. Jamais personne ne devait savoir. C’était ce qu’elle avait prévu. C’était ce qui avait été balayé par une seule personne en très peu de temps. Bambi avait débarqué dans sa vie comme un jeu, un simple amusement pour une tentation et une nuit magique. Si seulement elle avait vu le piège, se serait-elle pour autant lancée dans la gueule du loup ? Non, certainement pas. Quoique… Elle n’aurait guère pût lui résister, elle n’aurait pas pût se contenter de l’observer et de demeurer loin. Non, avant même cette nuit, elle était déjà liée à lui sans aucuns moyens de s’en défaire. Il avait appris sa vie, il avait appris ce dont elle avait été victime. Il savait tout et elle ne savait rien. Elle se sentait démunie, faible, mise à nue. Le pire était sans doute qu’il la comprenait mieux que n’importe qui sans même la connaître plus que selon les mots qu’il avait lu. Il avait comprit ce qu’elle fuyait, ce dont elle avait peur. Comment avait-il fait ? Comment avait-il raison à briser toutes ces barrières comme si elles n’existaient pas ? La rebelle avait mit tellement de temps à se construire ces murailles qu’elle ne parvenait pas à comprendre comment il passait outre ces obstacles comme directement connecté à son cerveau. Si elle s’était attendue à cela… Si seulement elle avait un moyen de s’en sortir. Si seulement elle trouvait une façon de l’éloigner. Mais avec des si on pouvait tout dire sans rien faire, tout espérer sans que ça soit vrai. Il était là en face d’elle dans cette rue où se trouvait le bar. Il était là et ne comptait pas fuir observant son bras. Elle désirait le rassurer, elle désirait mentir pour qu’il oublie et ne s’en préoccupe plus. Elle avouait que ce n’était rien sur son bras, que ça allait, qu’elle n’avait besoin de rien et que tout irait bien. Elle mentait, elle le savait mais espérait faire une autre impression. Pourtant, c’était peine perdue, surtout avec Bambi. Elle le savait et pourtant elle continuait d’agir comme s’il était n’importe quelle autre personne. Il n’était pas comme tout le monde pourtant. Il lui répondit qu’il fallait s’en occuper vraiment, que c’était très moche. La blonde avait envie de répliquer que ce n’était que du sang et des fragments de la peinture du mur, rien de plus et qu’il n’y avait pas de quoi dramatiser. Pourtant, elle en était incapable car elle savait que ça ne serait qu’un mensonge pur et simple. Elle en avait conscience. Elle avait si mal. Jamais encore une blessure ne l’avait poussée à se sentir si faible, pratiquement dans les vapes. Jamais encore et c’était bien la preuve que le cas était sans doute pire qu’elle ne le pensait. Il ajouta autre chose. Elle se concentrait sur la voix du trentenaire, sur cette mélodie rassurante, sur ce son qui la calmait trop facilement, trop intensément. Il le sentait, dans son bras, ça faisait mal. Elle fronçait les sourcils, ultime espoir pour pouvoir comprendre l’étendu des paroles de son interlocuteur. Cela signifiait-il qu’il avait mal pour elle et que, par conséquence, il tenait à elle tellement plus que c’en était envisageable à ses yeux. Elle frissonnait mais ne préférait pas relever les mots qu’il venait de prononcer, c’était mieux d’autant plus qu’il fuyait son regard comme désireux qu’elle ne prenne pas en compte ce qu’il venait de dire. Alors, elle se taisait et agissait. Une cigarette pour fuir et fuir encore, espérer une échappatoire vaine. Les questions étaient alors passés à travers ses lèvres de même que ces accusations horribles qu’elle portait à l’égard du trentenaire. Inconsciente petite sotte. Son cœur l’accusait ainsi. Sa tête lui demandait d’écouter ce que le trentenaire lui révélait. Il avançait des choses comme le fait qu’il ne pouvait pas se racheter, ne se pardonnant pas à lui-même alors Dieu était bien loin de tout cela, n’existant pas dans cette situation et n’accordant pas son pardon. Ça devait être quelque chose d’horrible, un lourd secret qu’il ne voulait pas divulguer. Pourtant, il connaissait tout d’elle alors pourquoi n’avait-elle pas le droit de savoir ? Bambi, Bambi, qu’as-tu fais de si horrible ? Bambi, Bambi, quel lourd secret abrites-tu ? Dis-moi tout. Pourtant, au lieu de se questionner, au lieu de mesurer l’impact de ses paroles, elle continuait sur sa lancée comme s’il n’avait encore rien dit. Inconsciente petite folle. Il réagissait également reprenant la parole. Il ne l’avait pas baisée. Ha tiens c’était nouveau ça ? Ne se rappelait-il pas de cette nuit magique ? Si, évidement qu’il s’en rappelait alors qu’il ajoutait qu’ils avaient fait l’amour. C’était une affirmation qu’elle balaya de la main comme pour dire qu’il n’y avait aucunes différences. Pourtant, elle y pensait et elle comprenait soudain la différence. Baiser était juste pour du sexe, du plaisir, combler un manque et une solitude. Faire l’amour était quelque chose de plus fort, de plus doux, de plus intense engageant alors des sentiments tellement plus fort. Plongée dans sa réflexion, elle laissa échapper la question qui torturait son esprit dans un murmure plus pour elle que pour est ton secret ? Quel est ce si lourd secret que tu caches ?Un murmure. Deux questions reliées l’une à l’autre. Deux questions qui hantaient son esprit. Il y avait tellement de possibilités mais elle ne pouvait guère trouver la vérité. C’était à lui de la lui dire. Elle attendrait, elle fouillerait s’il le fallait. Cependant, la blondinette n’aimait guère l’idée de venir fouiller dans la vie privée de quelqu’un qui ne lui avait encore rien fait de mal au point de la tuer lentement. Il avait fouillé dans sa vie mais il s’était excusé. Et, même si elle demeurait en colère contre lui, même si cette guerre continuait, elle ne pouvait se résoudre à déterrer de cette façon les secrets du trentenaire en face d’elle. Non, pas ainsi. Il finirait par lui du moins c’était ainsi qu’elle se rassurait, qu’elle espérait vainement peut-être, sans doute. Elle lut dans son regard, elle l’avait tellement blessée avec l’ensemble des mots qu’elle avait lancé sans réellement tenir compte de la réalité. Comme malgré elle, un murmure lui échappa. Un mot qu’elle prononçait très rarement et encore moins devant les personnes avec qui elle était en conflit. Désolée… De quoi était-elle désolée ? Elle-même ne savait pas. S’adressait-elle réellement à Bambi dans ce mot ? Elle ne savait pas non plus. Tellement perdue. Pourtant, lorsqu’elle croisa le regard de son interlocuteur, elle sut. Elle était désolée de l’avoir blessé, de lui avoir fait ce mal, de l’avoir fait trembler. Ça n’était pas son but et elle s’en voulait étrangement comme s’il était la seule personne à avoir une importance dans la vie de la demoiselle. Désolée. Sa voix était apparue comme un murmure suppliant, demandant une pitié, demandant réellement le pardon pour toutes les horreurs qu’elle avait avancé. Elle était stupide, réellement. Elle était faible, soudainement. Une larme roulait sur sa joue, signe de sa faiblesse interne, signe de sa faiblesse près de lui. Elle baisait les armes, elle ne jouait plus, c’était finis. Elle avait perdu et elle reconnaissait sa défaite face à la vie. Sa cigarette quitta ses doigts, s’effondrant sur le sol alors qu’elle se retrouvait contre lui dans cet enlacement tendre et doux. Son sang ne fit qu’un tour. Si la situation était différente, la demoiselle n’aurait pas hésité un instant et aurait eut l’unique envie de faire à nouveau l’amour avec lui. Elle fermait les yeux. Elle se sentait bien, trop bien. Plus de douleur, plus de souffrance. Juste lui. Juste lui et elle. Un instant. Une main sur sa joue, les larmes s’arrêtant. C’était lent, plein d’intensité qu’elle crut qu’elle allait une nouvelle fois défaillir non pas à cause d’une quelconque douleur mais à cause de lui. Cette douceur, cette intensité, cette tendresse. Comme un… Non, voyons c’était idiot. Pourtant, il devait y ressembler beaucoup trop, beaucoup plus qu’ils ne le désiraient. Un couple. Idée stupide qu’elle classa rapidement. Elle ne le méritait pas, elle ne méritait pas un couple et tout s’arrêtait de cette façon. Le mur revint contre son dos, contact froid alors que la température de son corps ne cessait d’augmenter. Elle sentait le souffle du trentenaire, elle frissonnait à l’avance de désir, elle attendait impatiente qu’il la conduise vers la lumière. Leurs lèvres se rencontrèrent, enfin. Baiser chaste devenant rapidement langoureux. Douceur, tendresse, désir. Il était là, elle existait. Il était là, elle était sauvée. Elle en oubliait tout ne pensant plus qu’à ces lèvres contre les siennes, cet amour se ressentant à travers chaque baiser. Cet amour impossible contre lequel ils ne parvenaient pas à lutter. Cette connexion, cet attachement, cette réalité, cette possibilité de paradis. Elle entrevoyait tout cela rien qu’à travers ce baiser, cet instant magique. Puis soudainement plus rien. Le néant reprenait le dessus. La blonde était à bout de souffle et pourtant elle le désirait encore et encore. Elle voulait à nouveau les lèvres de son interlocuteur, encore et encore. Il avait pratiquement réussi à lui faire oublier la douleur dans son bras si bien que lorsqu’elle en prit à nouveau conscience, elle ne put retenir le gémissement de douleur s’échappant de ses lèvres. Soudainement, ses pieds ne touchaient même plus le sol. Elle mit une bonne minute avant de comprendre l’état des choses. La voilà dans les bras du trentenaire comme une enfant qu’on porte, comme une mariée. Le mot lui était venu à l’esprit, vif et violent, la faisant réagir au quart de tour. Elle se débattit un bref moment abandonnant face à la douleur qu’elle ressentait à chaque mouvement. Il ne la poserait pas. Elle ne pouvait pas se débattre pour obtenir ce qu’elle voulait mais elle pouvait toujours râler. Sa voix résonna à nouveau tout près d’elle, trop près d’elle. Elle pensait vouloir mourir mais en réalité elle voulait être sauvée. Que disait-il ? Les mots perdaient leur sens tandis qu’elle frissonnait face à ce souffle sur sa peau. Elle désirait ces lèvres à nouveau, soudainement, violement et pourtant elle se mordait la lèvre, ne tournant pas la tête, ne cédant pas à la tentation parcourant tout son corps. Elle devait avant tout reprendre usage de ses jambes et retrouver son indépendance. Elle pouvait marcher n’est-ce pas ? Elle en doutait affreusement avec l’ensemble de ces vertiges l’assaillant sans cesse. Pourtant, sans attendre plus longtemps, sans se donner la peine de réfléchir, la demoiselle prit la moi par terre s’il te plaît, je peux marcher, je veux rentrer chez moi ! S’il te plaît ! Je sais marcher !Ce n’était que des ordres mais elle demeurait sympathique, comme capricieuse simplement avec cette once d’humour dans la voix, cette once de bonne humeur et de joie de vivre comme s’ils jouaient simplement. La blondinette espérait simplement qu’il allait la ramener chez elle ou finir par stopper ce jeu en la laissant reprendre le contrôle de ses jambes. Elle espérait en silence, prenant tout cela pour du jeu. Son esprit lui jouait des tours ou bien voulait-il simplement endormir la réalité trop insupportable à ce niveau ? Si elle réfléchissait ne serait-ce que cinq minutes, elle aurait tout comprit et se serait débattue comme une diablesse malgré toute la douleur parce qu’elle refusait de voir quelqu’un. Après tout, elle pouvait gérer, ce n’était pas si grave. Pourtant, le sang coulait. Elle sentait son cœur ralentir comme fatigué après tant de choses. Sa respiration était dure à saisir alors qu’elle était parfaitement calme. Les vertiges la reprenaient, les hauts le cœur la traversaient sans jamais la pousser à vomir réellement. Après tout, elle ne mangeait rien, elle n’avait rien à vomir. Et il y avait sa température qui ne devait pas cesser d’augmenter. En revanche, pour cela, elle n’était pas certaine que sa blessure en soit la cause. N’était-ce pas plutôt Bambi qui lui donnait si chaud ? Elle sentait la main du trentenaire sur son bras comme pour stopper le sang. Elle n’aimait pas cela et pourtant Lena ne protestait pas du tout comme si c’était parfaitement normal. Elle avait compris que quoiqu’elle dise elle ne gagnerait pas du tout sur ce coup là. Elle regardait autour d’eux comme cherchant une issue, un endroit où elle pourrait fausser compagnie au trentenaire. Elle devait le faire mais soudainement leur direction changeait. Il ne marchait plus comme pour sortir de la rue mais plutôt comme pour rejoindre un endroit bien précis. Elle levait les yeux observant les bâtiments, les endroits. Son regard balayait les alentours et elle comprenait où il l’emmenait. Non, non, non, non. Elle était stupide. Sans plus réfléchir, paniquée, elle prenait la parole. Non, non, non… Je ne veux pas aller là je t’en le suppliait quasiment au bord du désespoir, au bord de l’angoisse qui prenait le dessus sur elle. Pourtant c’était vain car ils franchirent la porte de la pharmacie. Ça y est, c’était fini, elle était condamné, elle allait se retrouver enfermée en moins de temps qu’elle ne le pensait. Heureusement, pour elle, il n’y avait qu’une seule personne à l’intérieur. Elle entendait la voix de Bambi, il mentait. Il mentait pour elle comme s’il avait comprit qu’elle ne voulait rien dire. Il mentait pour elle, pour elle. Elle en frissonnait de voir tout ce qu’il faisait juste pour elle. Un bon bandage, de quoi désinfecter et il fallait arrêter le sang. La blondinette risquait un regard vers le pharmacien. Il allait à tous les coups les envoyer ailleurs, voir un médecin ou dieu sait quoi et on saurait tout. La rebelle cherchait une issue des yeux comme espérant trouver un endroit où s’enfuir. Elle ne s’en sentait pas capable mais prier silencieusement pour l’être. Il n’y avait que Bambi et le pharmacien ici, elle pourrait rapidement prendre la fuite. C’était trop simple. Trop facile. C’était décidé. Elle reposait son regard sur son preux chevalier. Bambi la regardait, comme la suppliant de ne pas sombrer. Avait-elle une si mauvaise tête que ça ? Même si elle ne comptait pas sombrer, elle pouvait trop facilement. Le pharmacien parlait, il parlait trop vite posant des questions, faisant des remarques. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait rien. Elle se retrouvait assise sur une chaise froide au point qu’elle claqua des dents au début. Bambi était là, pas loin mais elle ne sentait plus ce contact rassurant comme si le pharmacien lui avait demandé de s’éloigner pour qu’il puisse l’examinait. Elle fermait les yeux lentement préférant plonger. Soudainement, une voix inconnue eh, eh mademoiselle faut rester avec nous !!! Elle ouvrait les yeux à moitié le temps de saisir le visage de cette personne qui lui parlait. Le pharmacien. La blondinette savait que lorsqu’on saignait beaucoup, il ne fallait surtout pas tomber dans les vapes sous risques de diverses complications. Cependant, elle n’en avait rien à faire, elle s’en fichait de sombrer et ce n’était certainement pas cette homme qui allait l’en empêcher. Pourquoi l’obliger à rester là pleine de douleurs et de souffrances ? Pourquoi rester ici ? Elle préférait ce néant, ce noir complet qui l’attirait tant. Elle préférait fuir cette réalité une nouvelle fois, elle avait envie de se retrouver loin de tout ça, loin de tout, loin d’elle-même. Ce désir de ne plus avoir cette identité, de ne plus être ce qu’elle était, de ne plus existait. Elle ne crever plus. Elle mourrait. Du moins, si elle se donnait la peine de fermer les yeux, elle mourrait purement et simplement, une libération sans précédent. En gardant les yeux ouverts, la demoiselle crevait à petit feu de cette façon insupportable, trop douloureuse. Elle s’apprêtait à refermer les yeux lorsqu’elle le sentait soudainement près d’elle. Bambi. Il ne la touchait pas, il était juste là et elle murmurait comme une supplication sans même le à côté de moi…De sa main non blessée elle fouillait dans sa poche, trouvait son paquet de cigarette. Libération. Une cigarette pour fuir à nouveau cette réalité, pour s’occuper et ne plus penser à cette douleur qui à présent l’obnubilait. Elle ouvrait le paquet avec difficulté et s’apprêtait à sortir son dût lorsque le paquet lui fut arraché des mains la poussant à protester violement. Au moins, elle était réveillée bel et bien, les yeux grands ouverts. Elle était quasiment certaine que c’était Bambi qui lui avait retiré son paquet des mains et elle tournait son regard vers lui. Avant même d’avoir protesté et râler comme une gamine à qui on aurait volé son jouet, la blonde sursauta. On touchait son poing, elle retenait le hurlement entre ses lèvres. Elle se mordait à nouveau la lèvre s’infligeant inconsciemment une douleur. Elle avait mal, elle avait si mal. Et les doigts de cet homme brûlaient sur sa peau comme s’il lui faisait encore plus de mal. On relevait sa veste. Ce n’était pas Bambi qui faisait ça, ce n’était pas de la douceur. Le pharmacien se contentait de se dépêcher. Elle le ressentait. La voix du pharmacien retentit à nouveau et elle en saisit les on doit pouvoir arrêter le sang. En revanche il va falloir se dépêcher parce que je doute qu’elle tienne très longtemps. De plus, il vaudrait mieux l’emmener voir un vrai médecin. Je vais chercher ce qu’il vous faut et conduisez là chez un médecin après. Veillez à ce qu’elle ne sombre pas pas s’éloignaient. C’était le moment ou jamais, le moment où elle pouvait fuir n’ayant plus que Bambi à fuir. C’était trop simple. Ses yeux se baladaient dans la pièce, dans la pharmacie. Elle faisait son itinéraire dans sa tête. Un sourire aux lèvres. Son plan devait déjà se lire sur son visage. Elle jetait un regard vers l’arrière boutique, là où le pharmacien s’était effacé. Elle murmurait entre ses lèvres une faible insulte juste pour elle n’étant même pas consciente que Bambi pouvait parfaitement saisir ce qu’elle disait. tournant alors vers Bambi, elle esquissa un sourire se voulant rassurant comme pour dire qu’elle ne tenterait rien. Elle le sentait près à réagir au quart de tour, près à tout pour ne pas la laisser fuir. Les choses se compliquaient alors soudainement. Et, en croisant son regard, elle promettait silencieusement de ne pas fuir, de ne pas s’en aller comme ça en le laissant ici. Elle en était convaincue à présent, elle ne voulait pas partir loin de lui, elle ne voulait pas. Néanmoins, la blondinette refusait de rester ici, elle ne voulait pas rester dans cet endroit et elle réfléchissait alors comment le pousser à l’emmener loin et surtout à ne pas l’emmener voir un médecin. Lentement, elle prit la n’avais pas le droit de m’emmener ici ! Reproche certain mais elle savait que ce n’était pas ainsi qu’elle obtiendrait ce qu’elle voulait. Elle ravalait sa colère et demandait alors. S’il te plaît, emmène moi loin d’ici, ne m’emmène pas voir de médecin, je ne veux pas que l’on me touche, je veux rentrer à la maison…Une nouvelle demande, une supplication, une prière, une envie. A la maison », elle prononçait ces mots comme si Bambi et Lena habitaient au même endroit, comme s’ils partageaient ça. Elle n’avait pas dit chez moi », elle n’avait pas non plus dit à mon appartement » mais elle avait bien dit à la maison ». C’était comme si, silencieusement, elle lui demandait de la ramener chez elle mais de demeurer près d’elle, comme s’ils formaient ce qu’ils désiraient pourtant éviter pour des raisons leur appartenant. Elle était certaine qu’il refuserait. Il ne voulait pas la voir mal et elle devrait obligatoirement voir quelqu’un. Il n’accepterait pas. Elle paniquait alors soudainement. Sa respiration était difficile à saisir, son cœur lui faisait mal, elle avait l’impression qu’il ralentissait sans cesse. Elle claquait des dents et pourtant elle avait chaud, tellement chaud. Le sang continuait sa course sur son bras. Sa température continuait d’augmenter. Elle avait tellement mal ici. Elle préférait le noir. Elle se dégageait, se relevait, titubait. Elle retirait sa veste, se laissait à nouveau tomber sur la chaise. Elle croisait le regard de Bambi. Elle voulait juste sombrer. Elle clignait des yeux de plus en plus souvent, les gardant fermé plus longtemps à chaque fois. Les pas du pharmacien revenait, elle ne voulait pas. Les yeux à demi-fermés et dans un murmure certain, elle demanda suppliante. Je veux juste rentrer à la maison et dormir… Je suis si fatiguée… Ramène moi à la maison je t’en prie… Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Jeu 20 Oct - 2018 Encore cette question. Encore et toujours la même question. Qu'as-tu fais, Bambi ? Pourquoi es-tu un monstre ? Quel ignoble secret caches-tu à tous ? Pourquoi t'en veux-tu ? Mais aucune réponse. Le trentenaire se contenta de poser de nouveau son regard bleu azuré sur la demoiselle, occultant la question. Ils auraient peut-être le temps d'en parler plus tard, lorsqu'elle se sentirait mieux. Pour le moment, il n'était pas question de lui, mais d'elle, de sa santé. Bien évidemment, il devrait lui avouer son passé à un moment ou un autre, lui qui connaissait toute sa vie sans lui avoir donné ne serait-ce qu'un indice en ce qui concernait la sienne. Elle devait réellement connaître sa vie, en signe de retour. Bambi était effrayé à l'idée qu'il devrait lui raconter ce lourd passé, ce si lourd secret qui l'avait détruit peu à peu pendant une longue période de son existence. Certainement était-ce cette mauvaise image qu'il avait de lui-même qui l'avait poussé à s'autodétruire par la suite, à pourrir sa vie, à en faire ce carnage qu'il commençait à regretter. Il s'était rendu de sa bêtise trop tard, et il désirait ardemment que Lena ne fasse pas cette stupide erreur. La demoiselle ne réagit pas énormément face au baiser qu'il lui vola, la plaquant doucement contre la paroi froide du mur du Ginger's. Il sentit son corps se raidirent sous la caresse qu'il fit le long de son corps, tout comme il s'était raidi cette fameuse nuit qui avait été la leur et uniquement la leur. La manière brutale avec laquelle il rompit ce doux contact sembla gêner sa partenaire car il sentit en elle une certaine demande, comme si elle en voulait davantage. Mais il n'en était pas sûre, alors il la souleva dans ses bras, préférant ne pas recommencer l'expérience, pas pour l'instant. Plus tard peut-être, lorsque sa blessure serait bien bandée et soignée, lorsqu'ils se retrouveraient seuls l'un et l'autre. Il en mourrait d'envie. Réellement. Mais ce n'était pas quelque chose qu'il acceptait intérieurement, car ce serait céder à la moindre de ses pulsions et condamner Lena à connaître les sentiments qu'il éprouvait envers elle, même s'il les avait déjà légèrement dévoilés. Poussant un soupir face aux cris de la demoiselle, alors qu'il la transportait de toutes ses forces, y mettant son cœur, la tenant presque amoureusement contre son torse chaud, lui fournissant ainsi sa propre chaleur, Bambi gardait sa main contre la plaie, afin d'atténuer la fuite sanguine. Garde ton calme, s'il te plait. Je te poserai, mais pas tout de suite, prends ton mal en patience ! » finit-il par s'exclamer simplement alors qu'ils approchaient de la pharmacie de garde. La pharmacie, cet endroit salvateur pour quelqu'un qui désirait un peu d'aide sans pour autant avoir à aller consulter un médecin, qu'il soit généraliste ou spécialiste dans un domaine précis. Lorsqu'il franchit la porte, il remercia le Seigneur qu'elle fut automatique, sans quoi il aurait eu certainement pas mal de fil à retordre. Le pharmacien semblait être quelqu'un de plutôt sympathique, même s'il n'avait aucune tendresse dans ses gestes et paraissait très nerveux. Sans doute redoutait-il que quelque chose comme cela arrive dans la soirée, il ne devait pas vraiment avoir l'habitude, malgré tous les soulards qui trainaient chaque soir dans les environs. Ou alors était-ce la vue du sang qui le mettait dans tous ses états ? En effet, certaines personnes ont rudement peur de ce liquide vital. Et Bambi avait compris pourquoi le jour où il l'avait vu s'écouler du corps de sa mère et venir salir ses vêtements ainsi que ses mains et ses bras. Il avait eu l'impression qu'il allait se noyer alors qu'il se penchait au-dessus de sa mère, la suppliant de revenir à la vie, de respirer, de ne pas le laisser seul. Puis, il avait beaucoup pleuré. Il se souvenait très bien des heures passés à pleurer toutes les larmes de son corps. Le fiancé barbare, quant à lui, avait quitté l'appartement sans même se soucier de quoi que ce soit. Tu vois, Bambi, tu es un meurtrier maintenant...Manque plus que tu finisses pute comme ta mère. » Des mots qui revenaient sans cesse à l’esprit du pauvre trentenaire. Il ne parvenait pas à passer une nuit sans qu'ils ne l'assaillent comme une vérité. L'irrespect avec lequel ces paroles avaient été prononcées étaient certainement ce qui lui restait le plus en travers de sa gorge, car il n'avait jamais remis en doute le fait qu'il était un meurtrier, un assassin et même peut-être l'une des plus grandes pourritures de ce monde. Soudainement, il bougea la tête dans tous les sens, un peu comme un cheval énervé, afin de faire sortir toutes ses pensées de son esprit et de porter de nouveau toute son attention sur Lena, la pauvre jeune femme blessée. Celle qu'il aimait malheureusement. Malheureusement car il ne voulait pas y croire, car il n'avait pas le droit d'y croire. Lena se trouvait à présent hors de ses bras, assise plus ou moins confortablement sur une chaise. La mettre à terre avait été d'un côté une délivrance pour les muscles et le bras psychologiquement endolori de Bambi, mais aussi une large déchirure. Une déchirure frontale car il sentit à nouveau combien la présence et le contact de la blonde lui étaient indispensables. Elle était entrée dans sa vie, il venait d'entrer dans la sienne et tous les chemins semblaient les lier malgré leurs réticences respectives. Ces réticences n'avaient même plus lieu d'être tant l'aimant que formaient leurs deux corps bipolaires était puissant. Le jeune homme s'écarta cependant afin de laisser le pharmacien approcher la blessée, c'est alors qu'il entendit de nouveau le son de sa voix. Un tout petit et simple murmure, un cri déchiré qui provenait du fond de ses entrailles. Elle l'implorait de rester près d'elle, à ses côtés. Bien qu'elle ne le regardât pas à cet instant, Bambi lui envoya un sourire en guise de réponse. Cela l'avait troublé, cette envie de le voir ici lui avait fait plaisir tout en augmentant ses craintes. Que pourrait-il lui apporter si cette histoire allait plus loin ? Une épaule sur laquelle s'appuyer. Oui, certainement. Mais rien de plus pas d'argent, pas de grande vie dont rêve toutes les demoiselles de son âge. Rien qu'un taudis et le regard accusateur des autres. Il jeta un regard sur le pharmacien qui semblait chercher quelque chose du regard avant de ne reposer doucement les yeux sur la demoiselle. Elle cherchait quelque chose dans sa poche, d'une manière nerveuse et très étrange, comme si c'était un joint. Seulement, au bout de quelques minutes, elle ne sortit qu'un paquet de cigarettes. Enfin, simplement » ne serait pas vraiment le mot qui venait à l’esprit de Bambi. Si bien que les événements s'exécutèrent ensuite à une vitesse ahurissante. A peine eut-elle fourré un doigt dans le paquet pour en sortir l'une de ses clopes chéries, que le trentenaire lui enleva son bien si précieux des mains. Il fourra ensuite la boîtes de cigarettes dans la poche de sa veste, se promettant de la lui rendre plus tard. On ne fumait pas dans une pharmacie et cela n'arrangerait rien à sa douleur. Bien au contraire, elle serait encore plus transie dans son semblant de douceur, ce semblant de tendresse nous envahissant à chaque prise de drogue, quelle qu'elle soit. Le pharmacien finit par ouvrir la bouche après avoir torturé quelque peu la pauvre victime. Il lança un léger regard suspicieux en direction de Bambi, et avait l'air de se douter que quelque chose ne tournait pas rond. Certainement avait-il remarqué les regards que les deux jeunes gens s'étaient lancé auparavant et ne croyait-il nullement à cette histoire de lien de parenté inventée par notre très cher ex-détenu. Le jeune homme ne cilla pourtant pas et retînt l'air accusateur du pharmacien, tentant tant bien que mal de garder un air pur et innocent. Un air qu'il n'avait plus l'habitude de prendre. Les paroles que prononça alors le vieil homme, sur un ton assez froid, ne le rassurèrent pas. Visiblement, la plaie de Lena était dans un état plutôt inquiétant et ils seraient dans l'obligation d'aller voir plus loin que dans une simple pharmacie. Déjà, Bambi essayait de trouver une quelconque histoire qu'il pourrait raconter au médecin qu'ils verraient... L’épilepsie avait tenu jusque là mais un professionnel dans ce domaine comprendrait rapidement que quelque chose clochait dans cette histoire troublante qu'il racontait avec tant d'entrain. Se taisant, il se contenta de regarder l'homme filer rapidement dans l'arrière-boutique puis reposa un œil sur Lena, s'approchant de nouveau de la chaise où elle se trouvait. Okay, calme-toi, je vais te ramener chez toi... » souffla-t-il doucement, sur un ton se voulant des plus rassurants tout en lui envoyant un de ses plus beaux sourires. Il avait trop peur qu'elle ne fuit pour se permettre de formuler une autre hypothèse que ce qu'elle voulait faire. Nous allons juste attendre ton bandage... » ajouta-t-il finalement, de manière abrupte. A cet instant, il finit par se taire et un silence pesant envahit les lieux. Lena avait parlé de la maison » comme si elle lui demandait non seulement de la reconduire dans son appartement, mais d'y rester. Comme si elle lui demandait de veiller sur elle. C'était cela qu'il attendait depuis le début de cette rencontre étrangement violente, et pourtant, maintenant qu'il entendait enfin ce qu'il désirait si ardemment entendre, il en tremblait. Et si jamais il avait eu tout faux ? Si jamais il la décevait et qu'il ne pouvait pas lui venir en aide ? Si jamais il se croyait plus fort et droit qu'il ne l'était vraiment ? Il ressentait de nombreux frissons face à la pensée qu'il pourrait réellement décevoir Lena, qu'il pourrait lui faire plus de mal qu'elle n'en ressentait déjà. Et s'il la faisait sombrer ? Après tout, il avait le cœur à l'écouter et à fuir cet endroit, mais elle était en si piteux état que peut-être un médecin l'aiderait mieux que lui ? Il repensa alors au fait qu'elle se scarifiait... Ce n'était tout de même pas un comportement normal, si ? Il le pouvait le comprendre, vu qu'il s'était lui-même scarifié, d'une certaine façon, mais il avouait que cela n'avait rein des mœurs des gens classés comme étant dans la norme. Pourtant, il se refusait et se refuserait toujours à croire que Lena était une folle. Elle souffrait. C'était tout. Rien de plus, rien de moins. Le pharmacien prenait du temps à revenir et Bambi commençait réellement à craindre pour la santé de la demoiselle, tout comme il s'inquiétait de ce qu'il devait faire. C'était un homme irresponsable, tout le monde le lui disait souvent... Un enfant souffrirait à tes côtés ! Et une femme ? Une femme, souffrirait-elle à ses côtés ?Ce fut alors que de nombreux sentiments contradictoires emplirent son âme alors qu'elle venait de se lever, tituba un instant pour retomber sur la chaise qu'elle avait si brusquement tenté de quitter. Bambi ne sut même pas comment il se retrouva accroupi à ses côtés, à lui caresser tendrement la joue, mais c'était bel et bien dans cette position qu'il se trouvait lorsque le pharmacien revînt dans les lieux, un sourire aux lèvres. Il semblait avoir apporté tout ce que la blessure de la jeune femme nécessitait pour être soignée parfaitement. Ne t'inquiètes pas, tout ira bien. » souffla doucement le trentenaire dans l'oreille de Lena, tout en continuant de lui caresser doucement la joue et les cheveux, en guise de gestes rassurants. D'autant plus que le pharmacien était quelqu'un de brusque et que la demoiselle aurait certainement très mal lors de la désinfection de la plaie et même du serrage du bandage. Il ferma un instant les yeux, comme s'il ressentait en même temps le besoin de se rassurer lui-même. Il eut envie d'embrasser Lena sur les lèvres, d'une façon torride, mais la présence du pharmacien l'en empêchait. Un frère n'embrasse pas ainsi sa sœur. Alors, il se contenta de déposer un baiser chaud contre le front de la demoiselle, après avoir écarté les quelques mèches blondes retombant sur celui-ci. Alors que Bambi continuait ses caresses douces et expressives à la fois, il remarqua que l'homme prenait énormément de temps à désinfecter le bras et le poing de la jeune femme, comme s'il attendait quelque chose. Il crut que c'était parce que la plaie était si sale qu'elle nécessitait plusieurs passages à l'eau oxygénée et ne s'en fit pas trop. Du moment que le sang était stoppé, le pharmacien pouvait bien prendre des heures si cela lui chantait. Peut-être avait-il du temps à perdre ou appréciait-il leur compagnie pourtant si peu banale ? Je te ramène à la maison, après, promis. »fit le jeune homme tendrement, avant de n'ajouter, davantage à l'attention du soigneur que de la victime J’appellerais ensuite ton médecin, celui qui te suit dans ton traitement antiépileptique. » Autant jouer le jeu jusqu'au bout. Autant mentir jusqu'au bout. Après tout, il le faisait pour la bonne cause, la seule bonne cause qu'il connaissait la santé mentale de Lena. Elle était si fragile, si perdue, qu'elle ne survivrait pas à grand chose en ce moment-même. Bambi était omnibulé par la crispation de douleur de la blondinette, si bien qu'il ne remarqua pas que le pharmacien, après avoir pris belle lurette pour désinfecter continuait sur le même rythme. Il prit au moins cinq bonnes minutes à trouver la bonne longueur pour la compresse et le bandage. Soudain, le trentenaire bondit face à un bruit extérieur... Une voiture de police venait de se garer devant la pharmacie, paisiblement et deux policiers venaient d'en sortir. Bambi les observa nerveusement, se mordant même la lèvre inférieure de par la tension qui envahissait son moindre millilitre de sang. Le pharmacien venait de terminer son office et s'était levé, jetant un œil par la baie vitrée. C'était lui. C'était lui qui avait appelé les flics. Bon sang de bonsoir, comment n'avait-il pas pu s'en apercevoir plus tôt ? Comment avait-il pu lui faire confiance ? Comment avait-il pu penser que cet homme le croirait pour un si long laps de temps, surtout après avoir regardé le bras déchiqueté de Lena ? Bambi avait soudainement l'impression que son cœur allait s'arrêter lorsque les deux policiers pénétrèrent dans la boutique. Ils jetèrent un œil sur la joyeuse compagnie avant de ne s'en approcher nettement. Le trentenaire semblait perdre toutes ses forces et se liquéfier sur place. Il n'avait jamais aimé la police. A chaque fois qu'il croisait un flic, il se retrouvait en garde à vue. Du moins, c'était ainsi jusqu'à présent. Il suait tant il était effrayé, bien qu'il envoyait un sourire radieux pour ne pas laisser transparaître les apparences. Il déglutit bruyamment alors que l'un des officiers prit la parole Que se passe-t-il par ici ? »Boum. Boum. Boum. Il devait dire quelque chose. Dire quelque chose. Dire quelque chose. S'il finissait encore une fois au commissariat ne serait-ce que pour une broutille, cela se terminerait mal. Il n'avait rien fait et pourtant le juge pourrait revoir sa peine qu'il venait de terminer. Il n'était pas en liberté conditionnelle, mais c'était comme-ci puisqu'il devait rendre compte de ses gestes chaque mois...Le pharmacien répondit à sa place, racontant toute l'histoire, terminant son discours par un sérieux et accusateur Je pense que cette jeune femme a des problèmes. » Il l'accusait. Il accusait Bambi d'avoir fait du mal à Lena, il l'accusait d'être à l'origine de toutes ses blessures. Le trentenaire n'avait pas ressenti ce sentiment d'injustice depuis un certain temps et à présent, il lui semblait revenir cinq ans en arrière, lorsque cette fille sortit de nulle part l'avait accusé de viol. Une terrible accusation qui le suivrait toute sa vie. Elle avait brisé le peu de dignité qu'il avait encore à l'époque et là, tout retombait encore. La situation semblait dramatique. Même s'ils finissaient tous par croire Lena qui disait qu'il ne lui avait fait aucun mal, et bien ce serait elle qui aurait des soucis. On la prendrait pour une folle, et on l'enfermerait. Bambi ne savait que trop bien ce que c'était que d'être privé de sa liberté. Une horreur. Plus jamais ça. Et surtout pas pour cette jeune femme dont il était tombé amoureux et pour laquelle il ne souhaitait que le bonheur. Au pire, il s 'accuserait. Il dirait qu'il l'a battue. Il dirait qu'elle n'est pas folle, mais que c'est lui le fou. Il le dirait. Pour elle. Pourrait-on voir vos papiers d'identité, Monsieur ? » demanda poliment l'un des officiers, tendant la main en direction du jeune homme. Une pièce d'identité ? S'il donnait cela, ils comprendraient que Lena et lui n'avaient absolument rien d'un frère et d'une sœur et leur histoire paraîtrait encore plus saugrenue. Bambi commençait à avoir peur. Il savait que Lena ne le laisserait pas tomber dans les filets de la police, qu'elle comprenait sa crainte. Il ne lui avait rien dit encore sur son passé, mais elle devait ressentir ce qu'il ressentait, comme il avait pu sentir la moindre des douleurs de la demoiselle. L'autre officier s'était approchée de Lena, justement, et semblait lui poser des questions, mais de là où il se trouvait, Bambi ne pouvait pas entendre leur conversation, ce qui lui donnait une véritable chair de poule. Je ne les ai pas sur moi. » fit-il entre ses dents afin de répondre à la question de l'agent de police, sentant ses mains commencer à trembler alors qu'il les dissimulait dans les poches de son pantalon, un vieux jean délavé qu'il portait toujours. A peine avait-il prononcé ces quelques mots qu'il posa un nouveau regard sur Lena. Il espérait qu'elle comprenne ce qu'il voulait dire. Sauvons-nous. Rassemble tes force et à trois, on s'en va. Je t'en supplie. Aide-moi. Je ne veux pas finir de nouveau là-bas. Je t'en prie. Lena. Sauvons-nous, ensemble. On ira chez toi. On fera ce que tu voudras. Je t'aiderais. Je t'aimerais même. Je te ferais du bien. Je veillerais sur ta nuit. Mais, je t'en prie. Sauve-moi. Fuyons...Fuyons...Fuyons... Dans quelques secondes, on court, on court de toutes nos forces, on s'en va... On y arrivera. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Sam 22 Oct - 1658 Les gens se cachaient toujours, sans cesse, devant certaines personnes, devant tout le monde. C’était un choix, c’était une envie ou c’était juste une habitude. Ils fuyaient toujours quelque chose que ça soit leur propre identité ou un jugement quelconque comme une image qui leur collait à la peau. Ils jouaient, mentaient et manipulaient pour obtenir ce qu’ils désiraient, pour fuir ce dont ils avaient peur. Lena avait beau faire partie de ces gens, elle les haïssait au plus haut point. Du moins, seulement ceux qui, la plupart du temps, agissaient ainsi sans raisons potables, sans logiques véritables. Oui, c’était ainsi, elle n’en haïssait qu’une partie en vérité, qu’un groupe qui ne cessait d’augmenter au fil des années, au fur et à mesure que les être humains devenaient sans cœur comme de vulgaires machines. La blondinette frissonnait à cette pensée car elle se sentait elle-même sans cœur. A force de tout fuir, à force de tout rejeter, avait-elle encore la capacité de ressentir les choses humaines ? Elle ressentait encore cette souffrance qui lui brûlait la peau jours après jours. Elle ressentait encore cette horreur qui s’emparait de ses nuits la poussant dans l’enfer véritable. Elle ressentait toujours cette envie de vengeance qui demeurait dans sa tête comme la seule façon de se débarrasser du fantôme de son père la hantant nuit après nuit, la poussant dans le néant, secondes après secondes. Mais, hormis ces sensations, que ressentait-elle d’humain ? La pitié, la joie, la tristesse, l’amitié, l’admiration, l’adoration, l’amour, la jalousie, la peur, l’envie, le besoin, le désir. Elle ressentait tout. Elle ne ressentait rien. Elle ne savait même plus, ne sachant plus si elle se contentait de jouer ces sentiments ou si elle les vivait réellement à chaque fois qu’ils l’assaillaient. Elle ne voulait pas savoir d’ailleurs ayant trop peur de découvrir ce qui se cachait sous cette image qu’elle s’était créée après tant d’années de travail. Lorsqu’elle était Lena Wates, sans mensonges, sans manipulations et sans jeu, elle était humaine. Elle le savait car elle se fuyait pour ne pas l’être, pour ne pas être humaine, pour ne pas ressentir tout cela. Ces sentiments, ces pensées contradictoires enflaient dans sa tête au point qu’elle en avait la nausée. Elle n’avait pas envie de ne plus être humaine, elle ne voulait pas devenir cette ridicule machine et pourtant, elle faisait tout pour fuir sa propre nature. Pourquoi fuir ce qui aurait pût la sauver, la différencier de son père ? Pourquoi fuir ? Lentement, son esprit se mettait à chercher une solution, une bonne réponse à ces questions. Elle jouait pour donner une impression aux autres, une impression qu’elle aurait aimée vraie, une impression qu’elle donnait pour protéger n’importe qui autour d’elle. Elle mentait pour protéger toutes ces personnes qu’elle croisait chaque jour. Elle mentait pour garder un secret enfoui comme si elle avait peur, comme si elle fuyait quelque chose. Avait-elle peur ? Oui, elle mourrait de frayeur. Cet effroi qu’elle ressentait dès qu’elle sentait un regard sur elle, un regard qui la jugeait, qui la classifiait. La blondinette ne voulait pas se retrouver enfermée dans un quelconque endroit sans issue comme cet hôpital psychiatrique dont on lui avait souvent parlé alors elle continuait à mentir sans cesse, face à tout le monde. Fuyait-elle ? Elle fuyait ce monstre qu’elle était censée devenir. Son père avait été humain puis il était devenu ce monstre. Elle désirait son humanité car c’était peut-être ce qui aurait pût l’aider. Mais, au fond, elle continuait à fuir son humanité parce qu’elle savait qu’ainsi elle deviendrait un monstre inévitablement et qu’elle ferait trop de mal aux personnes à qui elle s’était attachée. Elle mentait, elle manipulait, elle jouait uniquement pour protéger les autres de ce qu’elle était, de ce qu’elle risquait de devenir. Elle s’était inventée cette identité, cette image parfaite qu’elle aurait aimé vraie. Une rebelle parfaitement bien dans sa peau qui aimée fuir la réalité juste pour le fun, qui couchait à droite et à gauche parce que c’était plus amusant que d’être coincée avec une même personne. Une fille forte et toujours prête à répondre, même avec ses poings. Une fausse image qu’elle entretenait jours après jours au point de ne plus savoir où s’arrêtait l’image et où commençait la réalité. Elle n’était cependant pas la seule à mentir, pas la seule à cacher quelque chose. Bambi en était la preuve vivante. Il avait violé son intimité, connaissant les moindres parcelles de sa vie, connaissant la moindre horreur de ses journées. Et elle ne savait rien de lui. Elle l’avait classifié dans mauvais dès qu’il avait eu l’idée de fouiller dans sa vie. Mais ce n’était pas aussi simple. Il n’était pas tout noir ou tout blanc bien au contraire. Il cachait des choses lui aussi. Elle l’avait sut en entendant ces mots qu’il avait prononcé dans le bar. Il avait vécu des choses qui l’avaient poussé à se sentir comme un monstre. Pour se sentir comme un monstre, il fallait avoir fait quelque chose de vraiment horrible comme tuer quelqu’un. Pourtant, en l’observant, elle ne l’imaginait pas tuer une personne. Se trompait-elle ? Non, c’était impossible. Si seulement elle savait. Si seulement l’amour ne l’aveuglait pas autant dans son jugement, ne la poussant pas à croire ce qu’elle voyait aujourd’hui. Il avait un secret. Un secret dont elle ne savait rien. Un secret dont elle ne saurait rien. Bambi semblait avoir besoin de temps pour lui avouer cette cachoterie. Il ne répondait jamais lorsqu’elle tentait de savoir, lorsqu’elle tentait de comprendre. Il fuyait et cela sans raisons véritables. Il devait se noyer de mensonges pour ne pas lui avouer tout de suite ce qu’il avait commis comme erreur. Elle l’observait, elle demandait et une nouvelle fois le silence demeurait. La rebelle cherchait ce qu’il aurait pût faire, ce qu’il pouvait bien cacher lorsque soudainement elle oublia tout. Elle oublia ses pensées, ses questions et cette douleur la poussant à se sentir faible, comme un vulgaire morceau de viande. Un baiser qui mettait les choses au clairs, tellement trop. Elle était humaine. Elle l’aimait. Qu’importe ce qu’il avait fait, qu’importe qu’il se définisse ou non comme un monstre, qu’importe ce qu’il était, qu’importe son passé. Elle était à lui avant même de l’avouer à voix haute. Elle ne voulait jamais avouer cette atroce vérité à voix haute tout comme elle ne voulait absolument pas oser dire qu’elle l’aimait. Non. Il n’avait pas à être condamné simplement parce qu’elle s’était éprise de lui. Pourtant où qu’elle aille, quoiqu’elle fasse, elle penserait à lui. Elle savait qu’à présent leurs chemins étaient liés et qu’ils n’avaient aucuns moyens d’échapper à ce destin, à cette attraction beaucoup trop forte les concernant. Elle était piégée et cela depuis qu’elle s’était mise à jouer avec lui dans ce bar quelques semaines auparavant. La demoiselle continuerait de lutter, elle continuerait de se taire et de fuir parce que c’était mieux pour le trentenaire. Le baiser fut rompu soudainement, trop violement. Déchirement atroce. Malgré les résolutions qu’elle désirait prendre, Lena ne put contrôler cette envie qui apparaissait sur son visage, cette envie de retrouver ces lèvres une nouvelle fois. Elle ne bougea pas, elle luttait contre elle-même se concentrant sur la douleur dans son bras pour oublier ce désir. Puis elle se retrouvait dans ses bras désirant à tout prix qu’il la pose à terre et ne manquant donc pas de s’agiter pour obtenir ce qu’elle désirait. C’était peine perdue. Il lui demanda de garder son calme, il la poserait mais pas tout de suite. Elle devait être patiente. Patiente. Patiente. La ramenait-il chez elle comme elle le voulait ? Elle se ferait patiente parce qu’elle lui faisait confiance, parce qu’il le lui avait demandé. Elle était prête à tout pour lui et ne semblait pas pouvoir lutter contre cette une idiote, elle se rendait compte de son erreur. Elle s’était fait avoir, trop facilement, trop illusoirement. Stupide sentiment, stupide amour, stupide attachement. Pourtant, la blondinette n’avait aucuns pouvoirs pour lutter contre cette vérité. Et, si elle les avait, s’en serait-elle seulement servie ? La réponse négative se profilait dans son cerveau et elle secouait la tête, fuyant cette réalité, fuyant cette vérité dont elle ne voulait pas. Là voilà qui se retrouvait dans cette pharmacie, assise sur une chaise à le supplier de rester à côté d’elle. Faiblesse et amour ne faisaient pas bon ménage chez la blonde qui abaissait son mur et ses armes. Il était loin d’elle et elle n’aimait guère ça. Il était toujours là dans la pharmacie comme ne voulant pas l’abandonner. Il était toujours là, elle le savait sans même ouvrir les yeux comme si une connexion demeurait entre eux. Pourtant, il n’était pas proche d’elle. C’était le pharmacien qui était à ses côtés, c’était le pharmacien qui la poussait à souffrir autant au point de ne plus savoir qui elle était ni même ce qu’elle était. La douleur prenait le dessus et elle ne pouvait guère fuir. Cependant, Bambi avait le pouvoir d’apaiser ce monstre s’emparant de sa peau, il avait le pouvoir de la faire aller mieux, un tant soit peu. Elle laissait son envie passer dans un murmure, dans cette demande profonde et trop sincère au point de li en déchirer le cœur. Elle le voulait près d’elle, elle le désirait près d’elle. C’était tout ce qui comptait, tout ce qui pouvait la sauver. Et, sans même s’en rendre compte, elle avouait son attachement, elle avouait ce besoin et cet amour à demi-mot. Elle le condamnait et elle s’en voulait presque aussitôt, ses doigts se mettant à trembler tandis que son cœur s’affolait. Il venait. Il était là proche d’elle et, malgré elle, un sourire se dessina sur ses lèvres. Elle se sentait mal, elle désirait s’occuper autrement pour ne plus penser à cette douleur la tuant à petit feu. Ses doigts partaient à la recherche de ses cigarettes, lentement et silencieusement. Enfin, elle trouvait ce qu’elle désirait et il lui arrachait ses cigarettes des mains. Non mais pour qui se prenait-il tout de même ? Elle avait envie de crier, de protester et de lui dire de partir d’ici. Elle avait envie de fuir cet endroit. Pourtant, elle se taisait, elle n’agissait pas. Elle ne protestait pas, trop concentrée sur la douleur que le pharmacien l’obligeait à ressentir. Puis plus rien hormis la douleur réelle. Le pharmacien partait enfin. Elle avait envie de fuir, elle avait envie de sombrer. C’était tellement plus simple. Pourtant, au lieu de céder à toute ces tentations, la demoiselle se contenta de reprendre la parole murmurant toujours comme si parlait lui demandait un effort surhumain. Elle lui demandait de la ramener à la maison. Elle lui demandait silencieusement de la ramener chez elle et de rester avec elle là-bas. Il lui répondait trop doucement, trop irréellement. Elle devait se calmer, il allait la ramener chez elle. Elle y croyait vraiment. Mais bien sûr ! Elle frissonnait n’osant penser qu’il lui mentait. Pourtant, elle en demeurait convaincue tellement la voix qu’il prenait semblait simplement présente pour qu’elle ne fuit pas. Elle ne le croyait pas et elle s’en voulait de ne pas le croire. Soudainement, il ajouta autre chose. Ils attendaient juste le bandage. Là, elle osait tourner son visage vers lui, chercher le mensonge dans les traits de son interlocuteur. Rien. C’était vrai, c’était réel. Il ne l’emmènerait pas voir un médecin comme le désirait le pharmacien. Elle se sentait rassurée soudainement, illusoirement se disant que tout irait pour le mieux et qu’elle devait juste demeurer patiente. Elle se levait, vacillait, se retrouvait à nouveau sur sa chaise. Avait-elle eut l’intention de fuir ? Pas le moins du monde. Pourquoi en quelques secondes à peine, il était là près d’elle, très près d’elle à lui caresser la joue si tendrement qu’elle se sentait rassurée comme une enfant soudainement. Il parlait à nouveau, elle se concentrait sur la voix de son interlocuteur comme pour oublier le reste. Ne pas s’inquiéter, tout irait bien. Comment croire une telle chose alors qu’elle souffrait comme elle n’avait jamais souffert ? Elle espérait, se concentrait sur ce souffle chaud glissant sur sa peau, sur ces doigts caressant sa joue, ses cheveux. Elle se concentrait sur ce qu’il lui offrait pour oublier cette torture que le pharmacien l’obligeait à subir. Il était trop brusque, trop violent dans les gestes qu’il avait envers la blondinette. C’était comme s’il était lui-même trop à cran. La demoiselle frissonnait présentant quelque chose de mal. Un baiser sur son front et elle oubliait tout le temps d’un instant. Ses yeux se fermaient, elle se rappelait le baiser dans la rue. Elle hésitait, désireuse de s’emparer des lèvres de son interlocuteur, se souvenait du mensonge et se contentait alors de ce bref contact. Elle souffrait et tentait pourtant d’oublier vainement. Elle se mordait la lèvre pour ne pas hurler. Sa tête lui faisait mal. Un haut le cœur la traversa. Son cœur battait trop fort, trop violement. Et cette douleur sur son bras. Ça brûlait, ça piquait, ça durait trop longtemps. De nouveau, la voix de Bambi. Il la ramènerait à la maison après. Il avait employé le même terme qu’elle comme s’il lui promettait de rester avec elle. Il ajouta autre chose, plus pour le pharmacien que pour elle pourtant elle acquiesça comme sachant qu’elle devait agir ainsi, qu’elle devait mentir comme ça. Douleur, douleur, douleur. Tout n’était plus que douleur même les gestes tendres de Bambi n’y faisait plus rien. Elle gardait les yeux fermés. L’eau oxygénée lui brûlait la peau atrocement. Pour ressentir ça, elle devait s’être bien ouverte. Elle voulait retirer son bras mais se sentait comme inerte, ne pouvant pas le bouger. La douleur cessa un instant, reprenant de plus belle et la poussant alors à murmure à l’encontre de mal… Il me fait mal…Elle murmurait pour ne pas crier. Elle parlait pour ne pas sombrer. La douleur continuait. Le pharmacien continuait de désinfecter sa plaie et elle continuait à souffrir. C’était trop long, ce n’était pas normal. Il se passait quelque chose. Pourtant, elle n’ouvrait pas les yeux priant silencieusement pour sombrer au plus vite. Puis soudainement, plus de douleur aussi violente. Elle ne sentait plus le sang coulait violement et chaudement contre sa peau. Il coulait toujours faiblement comme déjà arrêté. Elle entendait le pharmacien s’agiter tout près d’elle, cherchant à perdre encore plus de temps. Elle n’osait pas dire à Bambi de courir, elle n’osait pas lui dire que quelque chose de mal allait arriver. Elle savait juste qu’elle ne devait rien dire parce que ce n’était que dans sa tête et on la prendrait juste pour une dingue. Soudainement, le contact du bandage sur sa peau. La crispation de douleur sur ses traits alors que le bandage était serré contre sa peau. C’était bon. Ils pouvaient rentrer maintenant. Puis soudain, un bruit extérieur parvenait aux oreilles de la blonde. Déchirure. L’abandon de Bambi. L’abandon du pharmacien. Elle était soignée et il se passait quelque chose. Elle ouvrit les yeux, remarquait la panique de Bambi et voulut se précipiter près de lui mais elle n’eut même pas la force de se lever. Elle bougeait légèrement pour tenter de comprendre ce qui se passait. Les lumières du gyrophare se répercutaient dans la pharmacie. La demoiselle pensait d’abord qu’il s’agissait d’une ambulance, que le pharmacien avait tout compris et qu’il appelait quelqu’un pour qu’on juge l’état mental de la demoiselle. Si cela arrivait, on l’enfermerait trop vite. Elle bougeait à nouveau, se penchait et remarquait qui c’était réellement. Pas d’ambulance, pas de médecin. C’était simplement la police. Le soupir de soulagement que la blonde voulait pousser resta bloqué dans sa gorge dès qu’elle remarquait Bambi nerveux comme pas deux. Ok, c’était grave voir même très grave. Le pharmacien les avait coincés mais ce n’était pas elle qui risquait le plus gros. Une voix étrangère résonnait. Que se passait-il ici ? Hein ? Comment ça ? Qu’avaient-ils fait de mal ? Elle ne comprenait pas réellement. Une voix surgit à nouveau. L’histoire n’était pas racontée par Bambi. Le pharmacien racontait l’histoire puis il avançait qu’elle avait des problèmes et le ton qu’il avait employé était comme s’il définissait Bambi comme à l’origine de ses problèmes. Elle eut un sourire ironique et la rage traversa son corps. Comment osait-il accuser Bambi de cette façon ?! La rebelle ressentie la folle envie de se précipiter sur le pharmacien pour l’étrangler. Ses doigts bougèrent mais pas elle. Ce n’était pas le moment de créer plus d’ennuis ou de risquer de se retrouver derrière les barreaux. On s’adressait à Bambi comme donnant parfaitement raison au pharmacien. Puis, quelqu’un s’approchait d’elle. Présence inconnu. A sa hauteur. Elle gardait les yeux fixés sur le sol comme pour fuir, comme pour se fuir. La voix résonna alors posant la question à laquelle elle s’ cet homme vous a-t-il fait du mal ?Elle secouait la tête négativement. On n’allait pas la croire si elle agissait de cette manière. On n’allait pas la croire si elle se mettait à agir comme incapable de parler ou d’affronter un quelconque regard. On allait dire que Bambi lui avait fait du mal, l’avait intimidé pour qu’elle se taise avec des quelconques menaces. On allait dire qu’il était responsable et ils allaient l’emmener loin d’elle. Cette pensée la poussa à réagir plus rapidement que l’aurait fait n’importe quel claque en pleine figure. Si elle n’était pas en mesure d’être forte, elle risquait de le perdre. Cette idée lui était insoutenable, la poussant à se sentir plongée dans un néant atroce et indescriptible. Non, ils n’avaient pas le droit de le définir comme responsable d’autant plus lorsqu’il ne l’était pas. Ce n’était qu’un mensonge inventé par le pharmacien. Elle lui en voulait, elle en tremblait de rage, serrant les dents pour retenir le monstre qui grandissait en elle avec cette envie meurtrière. On n’avait pas le droit de faire du mal à Bambi. Elle préférait être enfermée toute seule et le savoir loin, bien, libre. Serrant les mains, elle répondit alors entre ses dents avec un ton sans doute trop agressif. Il ne m’a rien fait, il était juste là pour m’aider, il ne veut que mon relevait les yeux, croissait le regard de l’agent. Il ne la croyait pas. Elle le savait. Il savait qu’elle le savait. Pourtant, elle demeurait campée sur sa position assumant parfaitement ce qu’elle disait et ce qu’elle clamait haut et fort. Bambi ne lui avait pas fait de mal, il ne lui en ferait jamais, il ne voulait pas lui en faire. Elle ne mentait pas. L’agent voulait pourtant trouver un responsable et, étant donné son état, ce ne pouvait pas être elle qui était accusée. Si seulement l’agent savait. Elle déviait son regard vers Bambi et elle comprit immédiatement ce qu’il avait en tête. Il avait peur, il était en panique total même s’il le cachait terriblement bien. Il désirait qu’ils fuient, il désirait qu’elle le sauve de ces gens là. Courir et fuir purement et simplement. Elle se levait, tanguait une nouvelle fois ressentant la faiblesse dans tout son corps. Non, elle n’avait pas le droit d’être faible, elle devait être forte et le tirer de là. L’agent s’approchait mais elle s’éloignait violement. Ça pouvait être mal prit, mal vu, mal interprété mais qu’importait. La demoiselle cligna plusieurs fois des yeux avant de ne voir correctement la pièce sans flou, sans vertiges. Son bras lui faisait toujours mal propageant ce malaise partout. Elle serrait les dents, passait outre ce malaise. Elle venait se placer devant Bambi comme le protégeant. Elle faisait face à l’agent tête haute, l’observant, cherchant un point faible pour se sortir de la situation sans avoir besoin de fuir. Fuir serait une ultime solution mais pas la prioritaire, elle désirait éviter les ennuis. Se raclant la gorge pour éclaircir sa voix, la rebelle prit alors la parole trop respectueuse. Monsieur, il me semble que nous sommes dans un pays libre et que venir dans une pharmacie parce qu’on s’est blessée n’est pas interdit par la loi. Je suis tombée et il m’a emmené ici. Il veille sur moi c’est tout. Il ne ferait pas de mal à une le couvrait, elle le protégeait. Pourtant, l’agent n’était pas convaincu. L’était-elle ? Au fond oui mais au dessus elle continuait de douter. Il s’était défini comme un monstre et il y avait donc quelque chose qui laissait penser qu’il n’était pas un simple ange comme elle le pensait. Elle le défendait, elle mentait peut-être et pourtant elle demeurait tête haute. Le premier agent fit un signe au second. La fuite semblait être la seule solution qui pourrait marcher. Elle lança un regard assassin au pharmacien. Ce genre de regard qui disait qu’elle reviendrait et qu’il le paierait d’avoir créé cette situation. Le monstre prenait le dessus pour la première fois. Lena était certaine que Bambi avait croisé son regard car lorsqu’elle posa ses yeux sur le revolver du policier, elle ressentit une pression sur son bras comme lui disant de ne rien faire de stupide. Elle tournait le regard vers Bambi, acquiesçant vaguement, invisiblement et le décompte prit place. Dix. On doit réussir. Neuf. Il y a une ruelle pas loin où l’on se cachera. Huit. Je suis prête à tout pour toi. Sept. Tu es innocent. Six. Je ne sais pas si je vais tenir. Cinq. Tout se remet à tourner. Quatre. Mon bras me fait mal. Trois. Cours sans moi. Deux. Tu ne m’écouteras pas, je … non. Un. Allons-y. Elle glissa sa main dans celle de Bambi, tressaillit au contact. Et go ! Déviant sa trajectoire, elle entama sa course entraînant Bambi à sa suite. Le vertige demeurait, la douleur augmentait. Elle avait peur de tomber, elle se sentait sombrer. Pourtant, la demoiselle continuait de courir comme si sa vie en dépendait. Elle se croyait dans un de ces cauchemars, elle en frissonnait s’y croyant complément. Quelques mètres encore. Une ruelle sombre. Elle pivota, s’y engouffra et s’arrêta aussitôt lâchant la main de Bambi trop violement tandis qu’elle s’appuyait contre le mur le plus proche. Son cœur battait trop fort, elle se sentait mal. Elle se penchait, vomissait ses tripes et s’éloignait encore plus dans la pénombre pour se réfugier dans le noir plus loin. Elle le sentit s’approcher et recula d’un pas soudainement comme ayant peur totalement. Son cauchemar et la réalité se superposait tellement qu’elle ne savait plus. Puis soudain, la réalité prenait le dessus, tout revenait. Lena se sentait affreusement stupide, idiote et elle n’osait plus bouger. Elle prenait la mieux de ne pas aller dans une pharmacie… Les gens sont dingues et croient vraiment n’importe quoi d’autant plus dans une telle situation…Un reproche pourtant sur le ton de la plaisanterie car elle éclatait de rire sans même attendre une réponse. La pression, la douleur, la peur, le cauchemar. Tout retombait et elle avait besoin de décompresser à travers ce rire qui s’échappait de ses lèvres et demeurait nerveux pourtant. Elle recula et s’appuya contre le mur. La blondinette ne s’assit pas, ne sachant pas s’il faudrait à nouveau fuir. Son cœur lui faisait mal, sa tête la tuait, son bras demeurait douloureux. Les vertiges reprenaient trop violents. Tremblante de tous ses membres, la blonde frémit alors qu’elle reprenait la parole. J’espère qu’il n’y avait pas de caméra là-bas… Je n’ai pas envie qu’on se souvienne de moi. Une grimace de douleur tordit ses traits alors qu’elle ajoutait alors. J’espère aussi que tu avais une excellente raison pour me demander de fuir comme ça devant la police et surtout avec ce ne demandait même pas d'explications, aucunes questions, rien. Elle lui faisait aveuglement confiance. Elle ne lui en voulait pas du tout alors qu’elle aurait sans doute dût lui en vouloir. Elle ne pouvait pas s’y résoudre. La demoiselle avait si mal qu’elle avait l’impression de sombrer. Bambi était là quelque part mais il n’était pas proche d’elle peut-être à cause du pas en arrière qu’elle avait fait quelques minutes auparavant. Elle posa son regard sur lui, s’excusant silencieusement. Il devait comprendre et faire le rapprochement entre cette course réelle et les courses qu’elle vivait dans ses cauchemars. Il devait avoir comprit qu’elle avait agit ainsi simplement parce qu’elle ne savait plus si c’était la réalité ou un cauchemar, simplement parce qu’elle avait peur. La douleur résonna à nouveau dans tout son corps. Elle avait l’impression de sombrer si bien qu’elle s’efforçait à respirer tranquillement ne se rendant même pas compte qu’elle s’était mise à haleter trop fortement. Elle était passée outre ce mal pour lui, elle aurait tout fait pour lui-même se condamner elle-même. Elle était amoureuse et elle le savait maintenant, ne pouvant même plus chercher à fuir cela mais pouvant toujours tenter de cacher cette vérité. Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Lun 24 Oct - 2307 Ne sombre pas Lena, non, ne sombre pas. Je t'en prie. Le corps et l'esprit de Bambi étaient en transe alors qu'il ne pouvait quitter le corps fragile de la jeune femme des yeux. Elle était si pâle, elle souffrait tellement. C'était une vue presque insoutenable. Il avait beau la caresser, la rassurer de la plus grande manière qu'il pouvait, de toutes ses forces, lui offrant son cœur dans le creux de la main, il ne parvenait pas à l'apaiser totalement. Elle avait mal, si mal. Bambi jeta même un regard noir au pharmacien afin de lui faire comprendre qu'il était dans ses intérêts de se faire un peu plus doux. Mais le brave homme était bien trop concentré et nerveux pour faire attention à ce détail. Le trentenaire commençait réellement à se poser des questions, notamment à se demander s'il avait réellement bien fait de se rendre dans ces lieux. Mais comment aurait-il pu soigner Lena, lui ? Il n'avait rien d'un infirmier, encore moins d'un médecin. Il aura fait un bandage encore pire que celui totalement sanguinolent qu'elle avait déjà autour du bras. Bambi serra les dents lorsque vînt le moment de serrage du bandage, c'était comme s'il était gravement blessé lui-même et qu'on le soignait en ce moment-même. Il avait connu des violences et des blessures bien pires, notamment en prison, alors il pouvait parfaitement comprendre la douleur de la blondinette. Non seulement il pouvait la comprendre, mais il pouvait la ressentir pleinement, avec ardeur. Cela le saisissait aux tripes lui donnant même une intense envie de vomir. Il était tellement concentré sur la demoiselle qu'il prit quelques minutes avant de ne comprendre que la voiture de police s'était arrêté à proximité de la boutique et qu'ils étaient tous deux la raison de la venue des forces de l'ordre dans cette pharmacie de garde en ce soir frisquet d'automne. Aussitôt qu'il l'eut compris son cœur se serra. Il suffirait qu'on l'accuse injustement pour qu'il finisse de nouveau en prison. Il le savait, il ne ferait pas le poids devant un jury, les jurés ne verraient que son passé lourd de sens pour lequel il n'avait pas assez payé, n'ayant passé que cinq années derrière les barreaux, et il y retournerait. Il crut tout d'abord voir dans le regard de Lena une lueur d'inquiétude se dissiper peu après avoir apparu. Certainement était-elle rassurée qu'il ne s'agissait nullement d'une ambulance venue l'emmener à l'hôpital. Et Bambi aussi ne pensait pas le contraire, mais il ne put respirer calmement le temps que dura l'interrogatoire des deux policiers. La faible réponse qu'il avait dégoisée devait leur paraître suspecte. Il n'entendait pas ce que les gendarmes demandaient à Lena, à cette amie dont il était amoureux, voilà pourquoi il commençait à s'inquiéter vivement. D'un côté, il avait confiance en la blondinette et il savait qu'elle ne mentirait ni sur lui ni sur ses intentions. Mais la croirait-elle ? Ils pourraient penser qu'elle le défendait car il l'avait intimidée ou alors qu'elle souffrait du syndrome de Stockholm. Après tout, c'était quelque chose de très médiatisé en ce moment, un terme à la mode qui caractérisait chaque personne souhaitant défendre son agresseur. Sauf que là, en ce moment présent, la différence était large puisque Bambi n'avait aucunement agressée Lena et il ne le ferait jamais. Il l'aimait, il l'aimait de tout son être malgré les années d'écart. Peut-être cet état de fait faisait de lui un pervers ou un tordu, mais il s'en fichait. Il ne lui avouerait pas. Pas pour l'instant. Il avait trop de respect. Peut-être le lui dirait-il plus tard lorsqu'elle irait mieux, lorsqu'elle aurait retrouvé la santé qu'elle n'aurait jamais dû perdre. La gorge du jeune homme se serrait à fur et à mesure qu'il imaginait les questions et les réponses qui se posaient à l'autre côté de la pièce. On l'avait éloigné exprès de la jeune blonde et cet espace créé entre eux lui devenait insupportable. Il avait besoin d'elle à ses côtés. Il avait besoin de son contact, de lui caresser tendrement la joue, de l'embraser, de sentir tout simplement sa chaleur et de humer son parfum. Le regard qu'il lui lança, ce regard si suppliant sembla lui faire comprendre tout ce dont il était la victime, car aussitôt, elle se leva, titubant quelques peu. Sans qu'il n'eut vraiment le temps de se rendre compte de ce qui se produisait, Lena se plaça furtivement entre lui et le policier lui faisant face. Elle souffla des mots qui l’impressionnèrent. Pensait-elle vraiment ce qu'elle disait. Il ne ferait pas de mal à une mouche. Ces mots résonnèrent dans la tête et aux oreilles du trentenaire comme une lourde déclaration. La vie lui avait appris que c'était un mensonge. Il n'était pas quelqu'un de bien. Il voulait le devenir, certes, mais il en était encore loin et se demandait même s'il parviendrait un jour au but. Il avait fait du mal à la femme de sa vie, sa mère. Alors de quoi serait-il encore capable. Il baissa les yeux au sol, laissant Lena continuer de parler. Il avait si mal soudainement, si mal qu'elle le défende, le couvre de cette manière. Il n'avait pas le droit de lui demander ce genre de choses, surtout dans son état. Elle n'était pas en pleine forme, elle avait besoin de repos...D'immensément de repos. Pourtant, elle semble si forte subitement, si sûre d'elle. Ses yeux formaient un fusil qui visait le policier, ses poings étaient serrés, mais Bambi ne pourrait dire si c'était à cause de la douleur qu'elle supportait ou alors pour marquer avec intensité sa position. Il pouvait ressentir la colère qui envahissait peu à peu le corps frêle de la demoiselle. C’était comme si leur corps et leur cerveaux étaient liés par une force invisible et extrêmement solide, quasiment indestructible. Après avoir régulé sa respiration, le trentenaire observa avec attention la scène se déroulant sous ses yeux. Un instant, il crut que Lena risquait de faire une grosse bêtise. Elle était tellement attirée par le flingue que tenait le policier rangé dans son porte-pistolet, qu'il crut bon de la saisir par le bras, doucement, avec une large douceur. Une seul regard avait suffit pour qu'elle comprenne ce qu'il voulait dire. Reste calme, chérie. Reste calme. Lui-même n'était pas certain que tout irait bien, mais il essayant en vain de paraître calme et posé. Mais Lena ne s'y trompait nullement, elle le sentait, elle sentait la tension qui émanait de son corps, de son visage, de sa voix. Cette dernière n'était pas tremblante lorsque Bambi s'adressa de nouveau aux policiers, mais Lena, elle, pouvait sans nulle doute reconnaître la moindre vibration de trop. Elle ne savait rien de lui et il était prêt à tout lui offrir. Il lui expliquerait, plus tard, dès qu'il se trouverait en position de devoir le faire, de pouvoir le faire. Peut-être la perdrait-il lorsqu'elle apprendrait son passé, et de cela, il en avait peur. La crainte lui rongeait les entrailles, venant s'ajouter à celle déjà fortement présente vis-à-vis de la situation actuelle. A nouveau leurs regard s se croisèrent. Elle avait compris. Elle vait tout compris. Lorsque la main de la blondinette glissa doucement dans la sienne, dans une tendre caresse, le trentenaire ressentit de nombreux frissons lui parcoururent l'échine, c'était comme s'il revivait à ce contact, comme si la peur disparaissait l'espace de quelques secondes. Si seulement elle avait été là le jour du verdict à son procès, le jour où il avait été condamné à 65 ans de prison... Si elle était venue le voir chaque semaine dans ce parloir sombre qu'il connaissait à peine tant la solitude l'avait enveloppé durant ces années... Si seulement elle avait été un peu plus âgée ou lui un peu plus jeune, il l'aurait connue avant. Sans qu'il ne s'en rende vraiment compte, l'air frais de la rue vînt ensevelir ses poumons. Ils courraient, ils fuyaient tous deux main dans la main, comme deux adolescent fuyant des parents tyranniques qui refusaient leur amour. Leurs pas les menaient rapidement vers une ruelle, aucun d'entre eux ne se retourna afin de constater si oui ou non les policiers les avaient pris en chasse. Aucun d'entre eux ne ressentit le besoin de le savoir. Bambi était avec Lena, elle le protégeait, il ne risquait rien. Un gaillard comme lui qui se laissait guider pleinement par une demoiselle ayant plus de dix ans d'écart avec lui, ce n'est peut-être pas quelque chose d'imaginable pour vous, mais c'était pourtant la réalité. Il se laissait mener, donnant toute sa confiance à cette jeune femme qui lui sauvait la vie, en un sens. Soudain, perte de contact, elle lui avait lâché la main, d'une manière brutale et si soudaine qu'il en fut littéralement stoppé, s'arrêtant nette. Leur fuite les avait menés dans une ruelle sombre et perdue, le genre de ruelles que tout le monde déserte à al nuit tombée, de peur de faire une mauvaise rencontre. Mais pour nos deux protagonistes, ce n'était pas vraiment la préoccupation principale. Ils ne risquaient rien de pire que ce qu'ils venait de fuir. La prison ou l'hôpital psychiatrique. Ils gagnaient leur liberté, leur si douce liberté. Pour l'avoir perdu une fois, Bambi se rendait compte à quel point, il fallait se battre pour la préserver. Pas étonnant que nombre de civilisations avait eu une phase de révolution dans leur histoire. Trop focalisé sur le fait qu'elle vienne de le lâcher ou alors trop inquiet du fait qu'elle ait du mal à respirer, Bambi ne comprit pas pourquoi, soudainement, le rire cristallin de Lena envahit les lieux. Il n'avait même pas écouté ce qu'elle avait dit, il avait juste entendu sa voix, ce son si doux qui le berçait, préservait tendrement son esprit et son coeur. Il la regarda, interloqué, posant sur elle des yeux de merlan fris. Finalement, il se laissa aller à évacuer tout son stress par un rire, un large rire sonore et nerveux. C'était si bon. C'était si doux. C'était un instant si parfait. Il ne se souvenait pas avoir déjà vu la demoiselle rire ainsi, même devant les blagues vaseuses qu'il avait tenté jadis de faire durant leurs rencontres hasardeuses. Viens-là... » dit-il finalement avant de ne l'attirer brusquement à lui afin de l'enlacer amoureusement. Il la serra fortement contre lui. Il en avait besoin, là tout de suite. Il en avait tellement besoin puisque le moment de lui avouer une partie de son passé était arrivé. Il lui devait des explications. Elle venait de se sacrifier pour lui, de faire un effort surhumain. Bambi laissa son interlocutrice s'adossait à un mur après l'avoir lâchée fébrilement. Elle n'avait pas posé de questions, mais il devait parler. C'était sous-entendu. Il devait se justifier de son comportement, de ses craintes, de ce qu'il lui avait demandé de faire par un seul regard, comme si elle lui devait quelque chose. Pourtant, elle ne lui devait rien. Absolument rien. Baissant les yeux un instant, Bambi se gratta nerveusement la tête, puis il s'adossa contre le mur à côté de la jeune femme. Jamais il ne pourrait la regarder dans les yeux en lui disant cette vérité si lourde. Je viens tout juste de sortir de prison, Lena. » fit-il, sur un ton grave, bien que sa voix tremble terriblement. Sa gorge se serrait alors qu'il se rendait compte de pourquoi il agissait si nerveusement. Il ne voulait pas la perdre, elle était si chère à son cœur. Je t'en prie. Pardonne-moi, pardonne-moi de t'avoir caché cela. Pardonne-moi. Surtout après ce que tu as dit sur moi, tu as dit que je ne ferais jamais de mal à une mouche. Tu as menti pour moi... Tu as menti. Je ne suis pas vraiment quelqu'un de bien, chérie. Je suis juste un sale gosse. J'ai fait des tas de choses débiles et mon casier est aussi long que la facture d'eau chaude d'une centrale nucléaire... » il ne la regardait toujours pas, ne désirant même pas voir sa réaction. Peut-être l'avait-elle pris pour un ange, pour quelqu'un de généreux, mais à présent tout tombait à l'eau et d'un coup, comme le tranchant d'une lame de couteau contre une gorge. J'ai été accusé de viol. Alors tu comprends...Si tout à l'heure, ils nous avaient emmenés au poste de police...Je... Je... Ils ne me croiraient jamais. Et toi, toi ils auraient trouvé quelqu'un pour porter plainte à ta place. Ils auraient dit que je t'avais intimidé, que je t'avais poussé à te mutiler...Que je t'avais mutilée. » Il osa enfin lancer un œil sur elle, avant d'ancrer ses iris bleus azurés dans ceux foncés de la demoiselle. Je te jure que je n'ai jamais violé personne, Lena. » Il se braquait. Il avait si peur qu'elle le croit coupable. Il avait si peur qu'elle s'enfuit face à cet homme qui se dévoilait peu à peu comme étant un salop, un monstre... Et encore, il ne lui avait encore rien dit à propose de sa génitrice, cette femme si formidable qu'il avait poignardée. A chaque fois qu'il y pensait il tressaillait, il pleurait, il suffoquait. C'était le sujet tabou, le motif de ses cauchemar, de son incapacité grandissante à dormir sereinement chaque nuit... Bambi ferma les yeux. Je te jure...que je n'ai jamais fait de mal à cette fille, elle m'a accusée, je ne sais pas pourquoi, mais je ne l'ai jamais touchée, je ne l'ai même jamais vue...Je te le promets. »Il était même prêt à se mettre à genoux devant la demoiselle afin de la supplier de le croire, cherchant dans son regard une once de lumière qui lui indiquerait ce qu'elle était en train de songer. Le prenait-elle pour un fou ? Le prenait-elle pour une ordure ? Avait-elle envie à présent qu'il la laisse rentrer seule chez elle ? Avait-elle envie de ne plus jamais le voir ? Pourtant, lui, c'était tout le contraire. Il avait envie d'elle comme jamais. Il avait envie de sa peau, de la rassurer dans le creux de son lit, d'être à ses côtés, de veiller à sa nuit. Veiller sur elle. L'aimer. Il déglutit bruyamment, se calant davantage contre le mur crasseux qui leur servaient à tous deux d'accoudoir. Les rues semblaient vides, il n’y avait plus aucun bruit, sauf celui de quelques souris ou chats fouillant dans les poubelles et diverses bennes à ordures présentes dans la ruelle. Tu veux toujours que je te reconduise à la maison après ça ? J'ai encore beaucoup de choses à t'avouer. Je connais ta vie, tu ne sais rien de moi. Je crois qu'il est temps de te rendre la monnaie de ta pièce. » fit-il refuse pas, Lena, je t'en prie. Je t'aime. Je t'aime tant. Laisse-moi rester avec toi. Je ne te ferais aucun mal. Jamais. Au contraire. Un son resta calé au fond de sa gorge, un son qui signifiait tout. Une expression formée de trois mots, trois mots forts, lourds de sens et de douleur. Des mots doux et si aptes à la souffrance future en même temps je t'aime. Les yeux du jeune homme restèrent ancrés profondément dans ceux de la demoiselle alors qu'il venait de se décoller du mur, faisant un pas en direction de la rue. Si elle lui demandait de partir, il le ferait. Sinon, il halerait un taxi. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mar 25 Oct - 2304 Fuir. Cette action paraissait lâche aux yeux de nombreuses personnes car la plupart du temps cela signifiait qu’on avait quelque chose à cacher ou que quelque chose nous effrayait totalement. Après tout, c’était bien une des définitions du terme. Cependant, au-delà de ces fuites, certaines demeuraient justifiées comme lorsqu’on fuyait face à un danger ou à un quelconque risque. La fuite pouvait être connotée positivement ou négativement en fonction de la situation, des points de vue et surtout des personnes qui l’utilisaient. Lena avait toujours eu l’habitude de fuir la réalité, ce qu’elle était vraiment. Etait-ce mal ? Etait-ce bien ? A vrai dire, la blondinette n’en avait aucunes idées. Pour elle, c’était la meilleure solution au monde et cette fuite n’était que positive. Mais, pour les autres, pour toutes les personnes qu’elle avait côtoyées au cours de sa vie, sa fuite était absolument et totalement mauvaise dans le sens où elle n’osait pas affronter la vérité, préférant tomber dans un abime et s’y noyer profondément sans oser penser à en ressortir un jour. C’était la seule vérité qu’elle désirait connaître, le seul noir qu’elle acceptait, la seule douleur qu’elle désirait par-dessus tout. La rebelle avait beau savoir que ce qu’elle faisait ne servait à rien hormis approcher encore plus sa date de mort, elle continuait de plus en plus souvent, de plus en plus fortement. La drogue défilait sans qu’elle n’en sente plus les effets. L’alcool lui brûlait la gorge mais ne la mettait pas en transe. La mutilation était moins douloureuse à chaque fois. Chaque jour, elle repoussait les limites, elle repoussait les buts. Chaque jour, elle tentait le pire, frôlant la mort, jouant avec la mort, croisant son chemin si proche qu’on se demandait toujours comment elle faisait pour être toujours debout et toujours en vie. Elle fuyait parce qu’elle avait appris à vivre de cette manière. Elle fuyait parce que c’était le seul moyen pour que son père ne prenne pas le dessus sur elle, pour que cette peur lui nouant les entrailles disparaisse un tant soit peu. Cette peur qu’on ressent au plus profond de nous. Cette peur qui formait cette boule dans notre ventre. Cette peur qui pourrait arrêter notre cœur en un instant. Cette peur si terrible, si réelle, trop présente. Elle en frissonnait rien qu’en y pensant. Cet effroi ne cessait jamais, il était là tous les jours, près à frapper incessamment. Et elle avait si mal de cette peur qui lui donnait le tournis, cette peur qui la poussait à se réfugier dans son lit seule tous les soirs dans l’espoir que le sommeil l’aiderait à oublier. Pourtant, le sommeil n’en faisait rien. il se contentait d’accentuer encore plus cette frayeur avec les cauchemars qu’il infligeait lentement à la blondinette. Des cauchemars si réels qu’ils se superposaient trop souvent à la réalité. Elle fuyait ce que les autres appelaient la vraie vie. Elle fuyait ce qu’elle appelait un enfer trop dur à affronter. Elle tombait dans ce qu’ils appelaient une tombe toute prête. Elle tombait dans ce qui l’aidait. Les points de vue étaient si différents. Ceux qui tenaient à elle, ceux qui la comprenaient un tant soit peu désiraient tout de même qu’elle cesse ces pratiques digne d’une torture, en apparence extérieur. Elle ne voulait pas. Elle ne désirait pas. Elle ne pouvait pas. Pas après tant d’années passées à agir de cette façon. La rebelle était condamnée, elle le savait déjà et l’affrontait dignement comme si elle n’avait aucun autre choix. Elle avait creusé son chemin vers sa propre tombe, vers sa propre mort et la marche arrière était impossible. Au fil des jours, le chemin se réduisait et cela de plus en plus vite. Elle était condamnée. Quelques jours, quelques semaines, quelques mois, peut-être une année. Elle l’ignorait. Rien ni personne ne pouvait la sauver ni même la pousser loin de cette horreur. Du moins c’était ce qu’elle croyait jusqu’à ce qu’il apparaisse. Bambi. Avait-il réellement le pouvoir d’arrêter ce compte à rebours qu’elle avait elle-même lancée ? Dans le fond, elle l’espérait mais demeurait dans une ignorance certaine. La fuite prenait le dessus. Positivement pour eux, dans leur situation. Ils avaient tous les deux fuis pour se sauver. Elle pour le sauver. Lui pour la sauver. Ils avaient fuis pour éviter des peurs enfouis qui risquaient de se réaliser. Ils avaient fuis ensemble, main dans la main pour échapper à ce monde terrible, pour gagner cette liberté dont ils avaient besoin. Oui, c’était ainsi, ça ne s’expliquait pas, ça ne se comprenait pas. Ça se ressentait, ça se vivait pleinement. La blonde ne prenait pas encore conscience de ce qu’elle venait de faire comme si c’était irréel, comme si quelqu’un d’autre avait agit à sa place, comme si une autre était dans son corps. Ils avaient étaient éloignés de nombreuses minutes avec ces questions stupides qu’on avait posé à la demoiselle. Retrouver le contact de la paume de Bambi contre la sienne l’avait poussée à frémir. Un nouveau souffle, une réalité, un contact, une vie, un espoir. Elle y avait crut, elle y croyait encore. Malgré la douleur ressentie, malgré son propre état, malgré ce malaise, elle avait tenue tête fièrement et droitement pour défendre celui qu’elle aimait, celui auquel elle n’avouerait jamais rien. Il le verrait certainement, elle nierait, elle le repousserait parce qu’il serait mieux loin d’elle, tellement mieux. Elle ne voulait pas lui faire du mal, elle voulait le protéger alors elle tenait tête. D’abord face au policier, ensuite face à cette course effrénée. La flingue l’avait tenté un moment jusqu’à ce qu’il lui saisisse le bras doucement comme un avertissement, ne pas faire de bêtises. Il le lui demandait silencieusement à travers ce contact, il le désirait. Pourtant, la blondinette était certaine qu’elle aurait pût tirer sur le pharmacien en premier avant de retourner son arme sur le policier armé pour ensuite faire souffrir l’autre avant de l’achever. Elle été en mesure de mettre toute sa vie en jeu pour Bambi. Elle aurait été capable de se condamner pour le sauver. C’était tellement stupide pour elle qui avait toujours eu l’habitude de se préoccuper de sa vie sans rien de plus. Pourtant, pour lui, elle abandonnait tous ses principes. Pourtant, elle n’avait rien fait de mal, il le lui avait demandé en un sens et elle l’écoutait docilement sans rien dire, sans tenter de se défaire de cette emprise. Elle avait menti pour lui, elle avait prit sa défense sans rien savoir, elle donnait tout pour le sortir de cette angoisse dont il semblait être soudainement la victime. Et ils fuyaient, ensembles, pour le meilleur ou pour le pire. La liberté était gagnée, désirable, soudaine, violente. Lena ne se sentait pas au mieux de sa forme après cette course endiablée dans la rue. Pour rajouter à son état physiquement piteux, elle était psychologiquement tout aussi mal. Ils se retrouvaient dans cette rue sombre, plongée dans le silence terrible et dans l’obscurité absolue si bien qu’elle mit quelques minutes avant de s’habituer à cette obscurité résidant à leurs côtés. Elle coupait tous contacts, vomissait ses tripes suite à cet effort avant de s’enfoncer encore plus dans la pénombre, de s’éloigner de lui. Elle se croyait dans son cauchemar, elle croyait que c’était son père qui la suivait. Les cauchemars se superposaient à la réalité et elle frissonnait. La peur la prenait aux tripes, elle aurait hurlé si elle avait encore suffisamment de force. Sa respiration était difficile à saisir. Son cœur battait trop fort au point qu’il augmentait encore le malaise qu’elle ressentait. Les frissons courraient sur sa peau, de peur et de froid comme si un immense brouillard se formait autour d’elle, la glaçant jusqu’aux os. Son regard s’habituait à l’obscurité et elle s’apaisait. La réalité prenait le dessus effaçant le cauchemar. Il y avait juste Bambi et elle, juste eux deux. Pas de cauchemar, rien de mauvais. Elle esquissait un sourire, victime de sa propre bêtise. Les cauchemars n’étaient que cauchemars, ils ne pouvaient pas devenir réels même s’ils apparaissaient souvent comme tels. La rebelle jetait un regard derrière Bambi. C’était la première fois qu’elle se risquait à regarder s’ils étaient suivis. A croire que ça ne la préoccupait pas le moins du monde alors qu’ils courraient main dans la main, comme deux amoureux prenant plaisir à courir dans la rue comme des fous, à juste rire, à juste vivre. Quand bien même les policiers les avait prit en chasse, ils n’entreraient pas dans cette rue, pas en étant juste deux. C’était ce qu’elle espérait. Quelques minutes s’écoulèrent et rien n’était en vue, rien du tout. Ils étaient sauvés, ils avaient gagnés, la liberté était là, tout était finit. Pourtant, ça ne semblait pas être le cas étant donné les frissons d’horreur qui se mettaient à courir sur sa peau. La pression retomba violemment et elle rigola comme une enfant innocente, inconsciente. C’était un simple automatisme pour se rassurer comme s’ils venaient de vivre une immense blague vraiment très amusante, ce qui était loin d’être le cas. C’était un moyen comme un autre de se sentir en vie soudainement, un moyen d’être mieux le temps d’une seconde, le temps d’un rire. Elle s’était éloignée de lui maintenant alors qu’elle avait prit la fuite se croyant dans son cauchemar. Ce n’était que quelques minutes et pourtant elle ressentait le désir d’aller se blottir dans les bras du trentenaire. Lena l’observait alors tandis qu’il revenait vers elle lentement. Elle avait entendu son rire résonner quelques secondes après le sien comme si lui aussi avait ce besoin de décompresser et de se sentir en liberté, en vie. Elle s’était calmée alors, rassurée de la tranquillité de la ruelle, rassurée de l’obscurité régnant ici, rassurée par cette présence tout proche d’elle. Il était proche d’elle et lui disait de venir là. Avant même de réagir, avant même de répondre, elle était attirée vers lui, dans les bras du trentenaire. Les frissons parcouraient son corps. Son corps s’accélérait d’une façon tellement agréable. Un nœud se fit dans son ventre alors qu’elle résistait à la folle envie de déposer ses lèvres sur celle de Bambi. Serrée contre lui, elle se sentait mieux, elle se laissait apaisée écoutant la respiration du trentenaire comme si c’était une mélodie qui avait beaucoup de pouvoirs. Le monde aurait pût s’effondrer autour d’elle qu’elle ne l’aurait même pas remarquée trop prise dans ce monde, dans ce paradis. Puis, soudainement, violement, il y eut un déchirement dans son cœur, dans son être. Elle se retrouvait à nouveau sans contacts avec lui s’appuyant contre le mur et lançant des mots, des mots qui laissaient sous entendre qu’elle désirait une explication sans pour autant qu’elle le lui demande clairement comme s’il avait parfaitement le choix. Bien évidement elle désirait des explications et c’était pour cette raison qu’elle avait laissé sous-entendre qu’elle les voulait maintenant. C’était voulu. Après tout, elle avait prit tant de risques pour lui, pour cet homme dont, au fond, elle ne savait rien du tout ? Elle ne connaissait que ce qu’elle avait vu, que ce qu’elle avait observé mais rien d’autre. Il savait tout. Elle ne savait rien. Elle venait pourtant de prendre tous les risques du monde pour lui. Etait-elle aussi inconsciente et stupide que cela ? Peut-être. Voilà pourquoi elle demandait ces explications d’une façon sous-entendu comme si elle lui tendait une perche qu’il pouvait ou non saisir, au choix. Néanmoins, elle laissait clairement voir qu’elle désirait par-dessus tout comprendre, qu’elle voulait des réponses. Pourtant lorsqu’elle remarqua la réaction de Bambi, cette nervosité et cette façon qu’il avait de fuir son regard, elle ne put s’empêcher de murmurer n’es pas obligé de me le dire…Ce n’était qu’un murmure à peine audible comme si elle se parlait à elle-même, comme si elle ne voulait pas qu’il entende ces mots qu’elle prononçait. Oui, dans le fond, elle priait pour qu’il n’ait pas entendu ce qu’elle venait de dire parce qu’elle désirait des explications, les explications qu’il s’apprêtait alors à lui donner sans attendre. Après tout, pourquoi attendre maintenant ? Peut-être parce qu’elle n’était pas dans l’état psychologique suffisant pour encaisser ce qu’il allait lui avouer mais ça elle ne le savait pas encore. Il n’y avait aucunes raisons apparentes pour ne pas attendre là, maintenant surtout après ce qu’elle avait fait. Dans le fond, elle aurait aimé qu’il ne sache rien de sa vie, rien de ce qu’elle était. Elle aurait aimé lui apprendre petit à petit, pouvoir cacher ce qu’elle avait à cacher. Tout aurait été tellement mieux pour elle du moins c’était ce qu’elle s’efforçait de croire. Il avait pourtant tout découvert, il avait violé tout son passé sans chercher à lui demander. Il avait juste fouillé comme ça. Il s’était excusé et il valait mieux que la blondinette classe l’affaire le plus rapidement possible parce qu’elle n’avait pas à lui en vouloir pour ça. Elle aurait certainement agit de la même façon dans une situation semblable. Mais, maintenant, elle avait le droit de savoir également. Cependant, la demoiselle lui laissait la possibilité de ne rien dire, même si ce n’était que dans un murmure à peine audible. Et, pourtant, il prenait alors la parole prêt à tout lui avouer. Une voix tremblante, une nervosité palpable et des mots qu’elle mit une minute à réellement comprendre. Il venait de sortir de prison. Ok, bien, ce n’était pas si dramatique que ça, hein ? Après tout des tas de gens arrivaient en prison par erreur ou sans avoir rien fait d’horrible. Pourtant, un frisson d’horreur parcourait sa colonne vertébrale. Elle ne trouvait même plus son souffle, fixant l’obscurité devant elle. Ses doigts tremblaient incontrôlables comme si soudainement son corps réagissait avant son esprit, avant son cœur en lui disant de fuir. Il fallait réfléchir au lieu de laisser son corps prendre le dessus. Elle devait réfléchir. S’il s’était retrouvé en prison, elle venait de mentir aux policiers avançant qu’il ne ferait pas de mal à une mouche. S’il s’était retrouvé en prison, les apparences qu’elle avait eu de lui étaient fausses, un immense mensonge. Elle ne laissait rien trahir néanmoins. Elle se contentait de laisser ses pensées aller et venir, incompréhensibles, insaisissables. Il n’était pas quelqu’un de bien. Juste un sale gosse ayant fait des tas de choses débiles et possédant un casier aussi long qu’une facture d’eau chaude d’une centrale nucléaire. Comment… Comment était-ce possible ? Elle ne réalisait pas, elle ne comprenait plus. Son esprit ne parvenait même plus à suivre. Il paraissait si… Innocent, si différent, si meilleur, si bon. Elle ne voulait pas croire ce qu’il disait secouant lentement la tête négativement comme si elle ne pouvait pas croire à ça. Et, pourtant, il reprenait la parole. La suite demeurait pire. Il avait été accusé de viol. Malgré elle, sa main se plaqua sur sa bouche comme pour retenir ce qu’elle allait dire, comme pour retenir l’horreur qui traversait son corps. Sa tête, son corps lui criait de fuir à toute vitesse. Son cœur lui demandait de rester. Avait-il déjà violé quelqu’un ? S’il s’était retrouvé en prison après cette accusation, la blonde se demandait s’il était un tant soit peu innocent. Il reprenait alors la parole et elle se concentrait alors sur ça à nouveau laissant retomber sa main. Si tout à l’heure, ils les avaient emmenés au poste de police, ils ne l’auraient jamais cru. Ni même elle, lançant qu’elle avait été intimidée ou une autre connerie du genre. Ils auraient trouvé quelqu’un pour porter plainte à sa place. Elle avait donc bien agit, le sauvant en quelques sortes. Mais avait-elle bien fait de le sauver ainsi ? Etait-il vraiment innocent ? Elle levait les yeux en même temps qu’il la regardait. Yeux dans les yeux. Un frisson de plaisir la parcourut alors et elle sut qu’elle devait rester près de lui. Il lui jurait de n’avoir jamais violé personne. Pourquoi ne le croirait-elle pas ? Aucuns signes de mensonges n’étaient décelés. Pourtant, elle était là trop méfiante. Après tout, elle l’avait jugé une fois, aveuglée par ce qu’elle ressentait au point de donner une fausse image. Pouvait-elle réellement le croire ? Il fermait les yeux, elle bougeait comme ayant envie de le rassurer mais laissait finalement retomber son bras, incapable d’agir. Il lui jurait qu’il n’avait pas fait de mal à cette fille. Cette fille l’avait juste accusé, il ne savait pas pourquoi mais il ne l’avait jamais touché, jamais vu. A nouveau, ce je te promets » prononcé si solennellement qu’elle avait envie d’y croire. Pourquoi promettre autant, jurer autant s’il mentait ? Surtout devant elle. Aussi fou que cela puisse paraître, la blonde le croyait. Son visage devait pourtant laisser transparaître le contraire tellement elle se retrouvée désarmée soudainement. Il bougeait, elle levait les yeux. Voulait-elle toujours qu’il la reconduise à la maison après ça ? La maison… Un sourire triste se peignit sur les traits de la blonde à ce mot qu’elle avait employé tout à l’heure et d’une façon tellement naturelle que c’en était touchant. Il avait d’autres choses à avouer. Sa curiosité la piquait soudainement, elle voulait savoir. Il connaissait tout de sa vie, elle ne savait rien de lui. Il était tant de lui rendre la monnaie de sa pièce. Il se dirigeait vers la rue s’éloignant. Elle se décollait du mur, avançait d’un pas puis de deux. Arrivant à sa hauteur, elle glissa sa main dans celle de Bambi en annonçant veux bien que tu me reconduises à la maison oui…Elle lui souriait tendrement alors que son doigt se mettait, inconsciemment, à caresser la main de Bambi. Avançant dans la ruelle sombre, ils se retrouvèrent alors à nouveau dans la rue éblouissante et pleine de mots. Aucuns signes des policiers, aucuns signes de poursuite. Ils étaient libres. Du moins, l’étaient-ils vraiment ? Tous deux prisonniers de leur passé, tous deux prisonniers de ce qu’ils avaient vécus avant au point de continuer à en souffrir aujourd’hui. Bambi hélait un taxi, elle attendait en silence comme n’osant plus briser cette bulle protectrice et silencieuse. En brisant le silence, elle risquait encore de souffrir, elle risquait encore d’en apprendre plus. Elle voulait savoir mais en même temps elle avait tellement peur de connaître la vérité, d’avoir droit à une atroce vérité si bien qu’elle préférait ce silence encourageant. Un taxi s’arrêta à leur hauteur. Elle se glissait dans le taxi au fond, éloignée de lui. La blonde lui avait même lâché la main alors. Ils se retrouvaient à l’arrière du taxi, elle indiqua l’adresse comme si elle désirait s’adresser à quelqu’un d’autre. Le silence pesait trop violement et une question la tracassait trop douloureusement. Son regard se perdit un instant vers le conducteur. Le chauffeur était plongé dans la musique qu’il écoutait si bien que le sujet pouvait être abordé sans problèmes et dès maintenant. La demoiselle regardait le sol, silencieuse un instant puis elle se racla la gorge en demandant alors. Bambi… Cette fille… Tu dis ne pas la connaître du tout mais elle elle te connaissait non ? Elle hésitait ne sachant comment formuler sa question, ne sachant comment donner à sa question un air innocent. Tu connais son nom ?La question semblait si innocente, elle ne l’était pas. Au fond si la blonde parvenait à savoir, elle parviendrait à en savoir encore plus sur cette histoire. Et mieux encore, elle pourrait s’en prendre à cette fille qui avait osé faire du mal à l’être qu’elle aimé. A croire que l’amour lui montait vraiment à la tête, la poussant à agir aussi stupidement. La demoiselle risqua un regard vers lui. Son cœur battait trop fort, ses tempes en étaient douloureuses. Sans même s’en rendre compte, la demoiselle avait glissé un de ses doigts sous le bandage fait par le pharmacien et elle enfonçait ses ongles dans sa peau blessée. Une grimace de douleur marqua ses traits, invisible étant donné qu’elle gardait la tête baissée pour se cachée. Le malaise régnait dans la voiture et cette distance entre Bambi et Lena était presque insoutenable pour elle. Elle ressentait un déchirement intense se propager en elle. Elle jeta un regard au chauffeur et à la rue. Ils avaient encore de longues minutes avant d’arriver. La jeune fille détacha sa ceinture avant de se déplacer pour venir près de Bambi. Elle se mit sur le siège juste à côté de lui, se tournant pour le regarder tandis qu’elle laissait ses jambes venir se déposer sur les genoux de Bambi. Elle cessa alors d’enfoncer ses ongles dans sa peau, son doigt couvert de sang, la plaie saignant à nouveau très peu. Elle prit alors la parole lentement comme ne sachant guère comment lancer les mots qu’elle avait en a chacun notre passé. On a tous fait des erreurs d’une façon ou d’une autre, des erreurs nous coûtant plus ou moins cher. Tu sais tout de moi, tu sais à quel point je n’ai fais que subir dans le passé mais à présent, j’ai ces envies de meurtres, ces envies de tuer des gens qui ont eu un quelconque lien avec mon passé. J’aurais pût en commettre trois dans cette pharmacie ce soir sans pour autant me sentir coupable ou mal. Elle avouait ça sans même se rendre compte de ce qu’elle disait, sans même se rendre compte de l’ampleur de ses paroles, sans même se rendre compte de ce qu’elle avouait alors sur elle et sur sa nature. Elle frissonnait violement en s’en rendant soudainement compte. Elle glissait ses doigts dans la nuque du trentenaire, tendrement, lentement, amoureusement. Ses doigts redécouvraient cette peau et elle en frémissait de plaisir en la caressant à nouveau. Elle laissait ses doigts remonter sur la joue de Bambi, se glisser jusqu’aux lèvres de ce dernier. Ses doigts caressèrent les lèvres de cet homme qu’elle aimait et elle reprenait alors. Peu importe les erreurs que tu as fait dans le passé, peu importe que tu sois innocent ou coupable, bien que je te crois innocent, peu importe que ton casier soit aussi long ou que tu n’ais pas été un innocent dans le passé. C’est du passé. Je ne dirais pas que ça n’a aucune importance parce que ça serait mentir totalement mais je ne me permettrais pas de te juger sur ton passé, je ne fuirais pas à cause de ce que tu as pût faire ou à cause de ce dont tu as été accusé. Je serais toujours là sans te juger, juste à t’écouter parce que c’est ton passé alors que le monstre qui m’habite est au présent sans cesse grandissant chaque jour. Le tien n’existe plus que sous forme de souvenirs, du passé mort. Un sourire tendre se dessina sur ses lèvres comme pour avouer ce qu’elle ressentait, comme pour avouer ce qu’elle pensait, comme pour dire ce qu’elle n’aurait jamais dût dire. Ces mots silencieux qui passaient entre eux, ces je t’aime » presque sourds qu’ils s’envoyaient sans cesse. Son cœur battait d’une façon agréable, son ventre se tordait agréablement. Elle le désirait. Peu importait de son passé, peu importait qu’il ait été ou non un monstre, elle le voulait lui et personne d’autre. Elle le voulait comme elle n’avait jamais désiré personne si violement, si tendrement, si amoureusement. Elle l’aimait. Sa blessure était douloureuse, elle sentait le sang à nouveau, sa tête tournait et pourtant elle parvenait à tout oublier en se concentrant sur celui qui était près d’elle en cet instant même. Ses doigts glissèrent à nouveau dans la nuque du trentenaire. Elle aimait ce contact qu’elle retrouvait, elle en était dingue, tellement dingue qu’elle en oubliait complètement la présence du chauffeur. Elle aurait put lui sauter dessus, elle le désirait tant. Néanmoins, elle demeurait immobile laissant sa main parcourir la peau du trentenaire, se ressourcer à travers ces contacts. Elle l’aimait et tout ce qu’elle disait n’en était que des preuves pures et simples, encore plus réelles et plus sincères que ce que les mots je t’aime » auraient pût vouloir dire. Tellement plus. Tous les deux dans leur bulle, elle attendait la réaction de Bambi. Cet homme qu’elle aimait tant et qu’elle ne devait pourtant pas aimer pour le protéger du monstre qu’elle devenait chaque jour plus fortement. Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Jeu 27 Oct - 2056 Bambi observait Lena, l'air légèrement effrayé, bien qu'il tentait de toutes ses forces de ne rien laisser paraître. La crainte que Lena l'abandonne grandissait en son sœur et en sa poitrine alors qu'il réfléchissait aux mots qu'il prononcerait. Des morts lourds de sens, des mots compliqués. Comment poser des paroles sur ce passé si difficile ? Si complexe et simple à la fois ? Et enfin, enfin il parlait, enfin ses lèvres remuaient. Il était en train de se dévoiler, doucement, subitement, fortement. Il expliquait pourquoi ils avaient dû fuir, pourquoi il avait demandé ce si grand effort à al demoiselle. Elle aurait pu ne rien faire, le laisser accuser. Effectivement, cela l'aurait sauvée, elle. Personne ne se serait douté qu'elle s'était fait du mal à elle-même, tout le monde l'aurait cru si elle l'avait accusé, tout comme chacun avait cru cette adolescente qui l'avait accusé de viol il y avait de cela un peu plus de cinq longues années. Des années perdues. Mais d'un côté, petit escroc qu'il était, n'avait-il pas mérité son sort ? N'avait-il pas mérité de se retrouver tout bonnement en prison ? Il aurait dû y aller avant, peut-être aurait-il compris plus vite et peut-être n'en serait-il pas arriver à ce point, à se demander s'il avait le droit de vivre heureux. Pouvait-on se racheter aux yeux de la société ? Rien était moins sûr pour cet homme qui ne parvenait même pas à se racheter vis-à-vis de son propre cœur et de sa propre vie. Il était dans le néant totale, à boire, à faire la fête sans cesse, et à passer ses nuits aux creux de diverses demoiselles, sans se soucier de leur identité, de leur âge ou même de leur physique. Du sexe, de l'alcool, voilà bien la recette pour se lancer dans la débauche sans donner l'air d'un mauvais garçon en dehors de la nuit. Des nuits qui se ressemblaient toutes jusqu'à ce qu'il rencontre Lena. Cette fille avec qui il avait couché et qui lui avait alors volé son cœur. Une nuit ensemble, une nuit intense, la plus belle de toutes. C'était la nuit la plus merveilleuse de son existence, du moins, c'était ainsi qu'il la voyait, ayant naturellement oublié toutes les autres. Lena, quelle fille merveilleuse. Il le savait qu'elle était merveilleuse, il n'avait pas besoin d'y songer plus que cela, c'était son cœur qui le lui avait soufflé. Pour une fois, pour une petite fois, il écoutait son cœur. Non pas ses pulsions, ni sa raison, mais son cœur. Cette petite étincelle qui s'était réveillée en lui au contact de la peau de Lena et qui n'arrêtait pas de grandir au fil des jours. Et à présent, la jeune femme fuirait certainement, elle le laisserait, et il terminerait comme un idiot le cœur brisé. Peut-être pleurerait-il, seul, dans son lit, à se demander pourquoi il avait ressenti le besoin de tout gâcher, lui qui aurait pu aider cette demoiselle à s'en sortir, lui qui pouvait peut-être avoir son amour en retour du sien. Encore jamais, Bambi n'avait eu une relation sérieuse, une femme sur qui se poser, une femme qui l'aimait vraiment, peu importe ce qu'il faisait ou ce qu'il avait fait. A présent, bien qu'il reste toujours aussi asocial qu'auparavant, il se rendait peu à peu compte du fait qu'il en rêvait, il en rêvait de cette femme. Des frissons lui parcoururent l'échine lorsqu'il songea que Lena était peut-être cette âme sœur, cet être dont il désirait la chair et l'esprit à chaque seconde de sa il sentit la main de la jeune femme agripper tendrement la sienne, s'y glissant doucement. Une petite caresse. Bambi ancra de nouveau son regard dans le sien et la réponse qu'elle lui donna fut comme un baume pour son cœur effrayé. Elle acceptait. Elle acceptait qu'il reste auprès d'elle, du moins encore quelques instants. Elle acceptait son contact, son désir. Oh Lena, si tu savais comme je te désire. Encore un peu et Bambi lui sautait dessus, dans la ruelle, sans se soucier des apparences ni même des personnes qui pourraient passer dans le coin. Mais il se retînt. Ne retombons pas dans le charnel. Les sentiments étaient si forts, si certains pour le trentenaire que celui-ci n'en doutait plus. Il ne dégoisa pas un mot, gardons la main de Lena dans la sienne, l'entraînant vers la grande rue la plus proche. Par chance, il ne lui fallut pas beaucoup de temps pour apercevoir un taxi et le hélait. Le véhicule s'arrêta devant eux et ils y prirent place, sans que Bambi n'ait encore fait un seul commentaire. Ils auraient tout le temps pour parler plus tard, une fois dans l'appartement de Lena. A moins, qu'ils ne se laissent aller pleinement à leur désir. Des désirs honteux et si intenses....Les deux jeunes gens pénétrèrent dans le taxi et Lena indiqua vivement son adresse au conducteur. Elle donnait la sensation d'être autre part, perdue dans ses pensées. Afin de ne pas y songer, Bambi jeta un regard par la fenêtre. Le fait que Lena et lui ne soient pas collés l'un à l'autre le troublait, lui donnait des frissons de crainte, incontrôlables. Plongeant ses yeux sur les couleurs et lumières de la ville, le trentenaire se concentrait tant bien que mal sur ce qu'il pourrait dire ou faire une fois ayant franchi la porte de l'appartement de la jeune femme. Cet endroit où il n'avait plus remis les pieds depuis cette fabuleuse nuit qui s'était terminé en une engueulade. Il avait fouillé dans son intimité et la demoiselle l'avait viré de chez elle. C'était totalement normal lorsque l'on y songeait. Après tout, l se sentait même honteux de l'avoir ainsi bafoué, d'avoir été curieux au point de trahir la confiance qu'elle avait mis entre ses mains. Après tout, elle l'avait emmené chez lui, elle lui avait donné son corps... Le trentenaire restait le regard figé vers l'extérieur comme pour fuir celui de la jeune femme assise non loin de lui, même si une place les séparait malheureusement l'un de l'autre. Subitement, il fut sortir de sa torpeur. Cette voix. Cette mélopée. Cette si magnifique voix, cette si belle sonorité. Une question. Une question qui l'intrigua. Tournant la tête vers Lena, Bambi arqua les sourcils. Je... En fait, la vérité exacte, c'est que j'ai braqué un bar. C'était une bêtise, mais je m'y suis laissé entrainer. J'ai braqué un bar dont le gérant avait une fille...Peut-être qu'elle était présente à ce moment-là, je ne sais pas, mais c'est elle qui m'a accusé. Elle n'avait pas même une quinzaine d'années à l'époque. Peut-être seize grand maximum. Ce n'était qu'une gamine...Une simple gamine malheureuse. Pendant le procès, elle a montré toutes ses blessures des bleus, des plaies. Elle a certifié que c'était ce que je lui avais fait pendant...le viol. Je n'ai pas compris pourquoi elle avait tant de hargne à cet instant envers moi. C'était comme si j'étais le mec parfait pour qu'elle puisse passer toute sa tristesse et toute sa haine sur moi, comme si elle voyait en moi l'homme ou la femme qui lui avait réellement fait cela. Il n'y avait aucune preuve biologique que je l'avais violée...Evidemment puisque j'étais innocent ! Mais le fait qu'elle fonde ne larmes en suppliant qu'on me punisse pour l'avoir souillée, lui avoir enlevé son innocence, a suffit pour que les jurés me disent coupable....A part tout cela, je ne sais rien d'elle. Encore moins son nom... Mais pourquoi tu voulais savoir cela ? »Il se tutu. Oh oui, il avait beaucoup de mal à reparler du procès. Pas un seul instant on ne l'avait réellement jugé pour son crime le braquage. Il n'y avait que ce viol fictif qui avait prôné, mettant au second plan tout le reste. Tout. A chaque fois il revoyait la scène. Cette jeune fille, en pleurs, qui avouait à demi mots que revoir son agresseur était un supplice. Et lui, qui n'avait absolument aucune carte en main afin de se défendre. Toute personne possédant un cœur aurait réagi comme l'un des jurés, et l'aurait accusé...On ne pouvait pas tenir longtemps face à la crise d'hystérie de la pauvre adolescente. Soudain, Lena se rapprocha de lui, posant ses jambes contre ses genoux. Les douces mains de l'étudiante vinrent chatouiller tendrement sa nuque. Ce que ce contact pouvait être ébouriffant. Les paroles qu'elle prononça le gelèrent sur place. Elle, une meurtrière ? Non. Jamais. Jamais elle n'aurait pu le faire. Elle ne pouvait pas. Pas pour lui en tous cas. Il ne le méritait pas. Avait-il peur de ces aveux si affreux ? Pas vraiment. Lui était un monstre et son interlocutrice était un ange. Voilà. C'était tout. Les mots qu'elle prononça ensuite le firent frémir. C'était si puissant. Bambi entendait entre chaque phrase comme un je t'aime » silencieux. Avait-il raison ? Était-ce la cas ? Elle venait de lui dire qu'elle serait toujours là, près de lui. Alors, ainsi, ses sentiments étaient réciproques ? Était-ce bon pour elle ? Était-ce bon pour lui. ? Son pouls augmentait rapidement, ses mains en devenaient moites. Ce contact si merveilleux contre son cou et sa joue. Elle était si tendre. Bambi lui envoya un sourire radieux, un sourire énigmatique. Il posa sa main contre la joue de la demoiselle. Tous deux ne se souciaient même pas de la présence du chauffeur de taxi. Après tout, celui-ci était totalement absorbé par sa musique et devait être habitué à ce que des couples se bécotent sur la banquette arrière. Je t'aime tellement Lena, mais alors tellement. J'ai si peur de te perdre...Chaque nuit j'ai rêvé de te revoir...Et maintenant, c'est la réalité. J'ai si peur qu'en t'avouant ma vie, tu me haïsses, comme tu hais ton père. » Finit-il par souffler dans le creux de l'oreille de la jeune femme. Jamais il n'aurait cru dire tout cela. Jamais il n'aurait même pu songer pouvoir avouer aussi simplement son amour envers la demoiselle, cet amour qu'il gardait secrètement en lui pour ne pas avoir à faire de mal à Lena. Faire du mal à cette fille si formidable simplement en l'aimant. Il pouvait bien la protéger de l'extérieur, et même d'elle-même, mais qui la protégerait de lui ? Il avait toujours eu une influence néfaste sur ses amis...Du moins, c'était ainsi que l'on avait toujours parlé de lui. Un mauvais garçon. Une ordure. Un salaud. Cependant, Lena semblait parfaitement penser qu'il avait un bon fond, voire même qu'il était un homme très bon. Etonnant. Et vraiment frustrant pour lui qui était enfin parvenu à s'avouer qu'il n'était pas quelqu'un en qui on pouvait faire confiance. Pourtant, il ferait des efforts, pour Lena. Pour cette femme qu'il aimait d'une façon si flamboyante. Il ne se souvenait pas avoir connu un tel amour de toute sa vie. Trente-six ans et ne pas avoir connu cette flèche vous transperçant le cœur, c'était grave. Mais pour Lena, cela avait valu le coup d'attendre. Je ne veux plus me séparer de toi...Je suis désolé de t'aimer comme cela, mais c'est le cas, je n'y peux rien. A chaque fois que je te vois, mon cœur se met à battre plus fort, j'ai des sueurs froides... Je me sens comme un affamé. Je suis affamé de toi, de ton cœur, de ton corps....De tout ce que tu es... Peu importe le monstre soi-disant en toi...Tu me fais serais à tes côtés pour toujours, peu importe tes craintes et tes douleurs. Peu importe ton passé. » susurra-t-il doucement dans le creux de son oreille, passant ses doigts dans les cheveux de Lena. Mon dieu ! Comment avait-il pu en arriver là ? Comment avait-il pu oser tout détruire en avouant de telles choses ? Son cœur battait ardemment, son souffle s'accélérait. Il commençait à avoir mal. Très mal. Je t'en supplie Lena, ne me rejette pas.... ne me rejette pas....Ne me rejette pas. Son esprit ne cessait de répéter ces mots alors que sa peau le brûlait. Seul le contact de la main de Lena contre sa nuque, ses lèvres et son visage n'étaient pas emprunts à la douleur. Il savourait pleinement chacune des caresses de son interlocutrice, tentant de toutes ses forces d'oublier que, dans quelques instants, elle le lâcherait peut-être et fuirait. Elle s'en irait, trop apeuré par le fait qu'un homme comme lui puisse l'aimer. Peut-être ne lui faisait-elle plus confiance ? Peut-être pensait-elle qu'il voulait abuser d'elle ? Bambi devait avoir un comportement légèrement paranoïaque, mais c'était vraiment ce qu'il pensait. Ses craintes prenaient peu à peu réalité dans son esprit. Alors son étreinte se prolongea, il l'attira davantage à lui, jusqu'à ce qu'elle soit assise sur ses genoux. Il avait envie de lui sauter dessus, à l'arrière de ce taxi... Mais il n'en fit rien. Il n'avait pas le droit...Peut-être n'était-elle pas d'accord avec lui, peut-être qu'il s'était trompé et que ce qu'elle avait dit n'était aucunement une déclaration d 'amour silencieuse. Auquel cas, il serait vraiment à côté de la plaque, mais à la limite du bout du rouleau. Regardant la demoiselle encore dans les yeux, il l'enlaça. C'était son ultime supplication silencieuse. Il voulait monter dans son appartement avec elle, l'embrasser, l'aimer...Mais il accepterait sa décision si elle préférait finalement rentrer seule. Il ne voulait pas lui faire du mal, alors il accepterait cet état de fait. Voilà tout. Certainement ressentirait-il une peine intense...Bambi n'avait pas vu que Lena avait recommencé à saigner car il ne sentait plus la douleur présente quelques minutes plus tôt. Comme une libération. Il avait l'impression que l'étudiante était bien, là et à présent. Qu'elle était sereine. Cela le rassurait un peu, un tout petit peu car il ne pouvait s'enlever de l'esprit l'idée qu'elle ne pourrait jamais accepter son amour ou même qu'elle ne l'aimait pas. Après tout, lui-même aurait du mal à exprimer ce sentiment si fort et si nouveau...Un sentiment qu'il n'avait jamais ressenti à un état si brut et si puissant. Un émoi qui lui déchirait la poitrine à chaque battement de son organe vital. Finalement, il ne pourrait dire au bout de combien de temps, mais le taxi se gara. Le chauffeur se retourna et demanda la somme que ce couple » lui devait. Bambi n'attendit pas longtemps avant de ne sortir quelques billets de la poche de son jean et de les lui tendre, stipulant qu'il pouvait bien garder la monnaie. Bambi entraîna alors Lena au-dehors, dans le vent frais de cette soirée d'automne New-Yorkaise. Il la tenait par la main, tendrement, doucement... Et ses yeux se posèrent de nouveau dans les siens. Envoûtants, magiques. Embrasse-moi... » finit-il par demander dans un soupire. Depuis leur rencontre de ce soir, il avait été le seul à se saisir des lèvres de la demoiselle. A présent, il souhaitait qu'elle lui dise clairement ce qu'il en était. Soit elle aimait tout autant qu'il l'aimait, auquel cas elle l'embrasserait. Soit elle ne l'aimait point et refuserait. Dans ce dernier cas, il partirait. Il partirait sans un mot et il se laisserait traîner dans les rues. Il ne se rendait pas encore compte à quel point un refus de la part de la demoiselle serait douloureux. On peut difficilement imaginer sa peine. Ce trentenaire avait l'impression de ne plus exister depuis qu'il avait quitté la maison d'arrêt...Et Lena lui donnait la sensation de vivre, lui donnait envie de se battre et de se tourner vers le droit chemin...Sans elle, il se retrouvait de nouveau sans rien. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Ven 28 Oct - 2314 L’amour. Le désir. L’envie. La demoiselle avait toujours fuit ces mots, ces sentiments du moins lorsqu’ils s’appliquaient à une seule et unique personne tout le temps. Après tout, la rebelle laissait bien le désir et l’envie prendre le dessus en soirée lorsque ce n’était que pour un soir, lorsque ça n’aurait aucunes conséquences ravageuses sur sa vie. En revanche, l’amour, Lena préférait le fuir. Pourquoi ? Comment ? A vrai dire, les choses étaient assez inexplicables. Elle avait toujours agit de cette façon si bien que ça en été devenu automatique comme si c’était impossible pour elle d’oser agir autrement, elle n’y arrivait pas. Peut-être était-ce parce qu’elle n’avait pas eu le droit à cette enfance où l’on rêvait à l’amour et au prince charmant. Peut-être était-ce parce qu’elle n’avait jamais vu réellement un impact positif de l’amour autour d’elle. Il y avait un temps, un moment. Il y a longtemps. Son père l’avait aimé, un court moment, un court instant. C’était bien avant, il y a trop longtemps. Elle n’en avait que de vagues souvenirs ne se souvenant même plus ce qu’elle avait ressenti dans ces moments-là. Non, elle ne se souvenait pas de cet amour qu’elle aurait dût ressentir un quelconque jour auprès de celui qui était son père. Il n’y avait que la haine, la folie, l’alcool et la mort. La mort. Ça oui, elle la sentait chaque jour un peu plus proche jusqu’au matin où elle avait découvert le corps de son père sans vie. Ce matin où, comme une petite fille, elle était excitée par l’idée de fêter son anniversaire avec son papa, avec un gâteau et des cadeaux. Il n’y avait rien eu de tout cela juste la mort et le désespoir. Tout avait pué la mort et le désespoir ce jour-là. Et depuis ce jour, tout avait changé. Elle avait changé. Sa vie avait changé. Ses croyances aussi. Son père avait aimé une femme à la folie, beaucoup trop, tellement trop et il avait fini par tuer cette femme sans raisons apparente, sur une folie certaine. Du moins c’était ce qu’ils disaient. La blonde avait toujours cherché à comprendre le pourquoi, persuadée qu’il y avait eu quelques choses. C’était impossible de tuer quelqu’un comme ça d’autant plus lorsqu’on aimait cette personne à moins d’être fou, de n’être qu’un monstre avec des envies aussi atroces. Elle frissonnait sans même s’en rendre compte au fur et à mesure que ces pensées s’injectaient dans son esprit comme un venin mortel. Son père avait tué la femme qu’il aimait le plus au monde parce qu’il était un monstre, parce qu’il était fou. Mais cette disparation l’avait rendu encore plus malade, encore plus dingue. La rebelle se souvenait de ces soirées qu’il passait à boire, à casser tout autour de lui et à l’ignorer, elle, la seule marque encore présente de sa femme défunte. Il avait tout perdu et avait fini par se tuer conscient de ce qu’il faisait, déterminé à agir de cette manière. Au fond, c’était peut-être pour cela que la demoiselle avait atrocement peur de toucher à l’amour, de le frôler, de le ressentir et de le laisser s’épanouir. Elle avait peur d’être comme lui, de finir comme lui après tout une partie des gènes de son père étaient dans son corps. Elle avait cette peur d’aimer quelqu’un à la folie, beaucoup trop et de finir par tuer cette personne de ses propres mains. Elle avait peur de ce monstre qui demeurait là endormi, prêt à surgir à tout instant. Elle était morte de trouille, incapable de passer au-delà de tous ces sentiments, incapable d’avancer ou d’accepter. Les gens disaient qu’elle ne risquait rien, que ce n’était pas à cause des gènes qu’elle allait devenir un monstre comme son père. Les gens disaient que c’était un choix, qu’elle pouvait décider et qu’elle avait le contrôle absolu, qu’elle ne deviendrait jamais un monstre et qu’elle ne tuerait pas celui qu’elle aimait. Ils le disaient sans cesse et elle ne les croyait pas car de l’autre côté son père lui disait le contraire. En fuyant l’amour, elle croyait fuir le monstre endormi en elle. Mais ce n’était pas le cas. Ce monstre était là comme même, se réveillant au fur et à mesure des années, voyant qu’elle ne voulait pas céder face à ce sentiment si humain, si réel, incontrôlable et touchant. Et, au fil des années, il se révélait donc. Il avait commencé à exister lorsqu’elle avait acheté ce revolver qu’elle gardait chez elle. Il devenait plus grand au fur et à mesure qu’elle passait du temps dans ce centre de tir loupant les cours pour pouvoir s’entraîner. Au début, elle s’était dit que ce n’était qu’une arme pour se défendre au cas où elle se ferait attaquer, on n’était jamais prudent. Mais, la blondinette avait toujours sut dans le fond que se protéger n’était pas l’idée qu’elle avait en tête. L’avait-elle seulement eut une seule fois ? Après tout, elle s’autodétruisait toute seule sans cesse et un revolver lui permettait de se détruire encore plus certainement, encore plus vite. Non, le revolver n’avait jamais été là pour qu’elle se protège. Il était là pour qu’elle tue mais pas par défense, par envie, par choix. Le monstre se réveillait chaque jour un peu plus et il prenait encore plus le contrôle d’elle-même. Lena ne savait même plus comment l’arrêter, comment arrêter cet enfer qui s’abattait sur elle jour après jour. Au début, elle avait décidé de laisser courir, d’oublier et de juste continuer jusqu’à craquer. Mais maintenant ? Maintenant que Bambi était dans sa vie ? Elle venait de voir, rien qu’avec le policier, qu’elle était capable de ne pas tuer les gens s’il le lui demandait même silencieusement. Elle était capable de repousser ce monstre, de le faire taire et de gagner le combat. Mais n’était-ce pas mal ? Après tout, elle ressentait cet amour qu’elle avait tant fuit, elle ressentait ces sentiments qu’elle avait tant évité pour ne pas devenir comme lui, comme cet être présent chaque nuit à ses côtés, dans ses cauchemars, comme cet être qui semblait couler dans son sang et prendre le contrôle de sa tête. Elle aimait Bambi, elle l’aimait tant qu’elle ne savait plus comment faire pour ne rien laisser voir, pour ne rien dire et surtout pour le repousser, pour l’éloigner d’elle sans lui faire trop de mal. Comment faire fuir quelqu’un qui semble tenir autant à vous ? Comment pousser quelqu’un à nous abandonner ? Un nouveau frisson courut sur sa peau en même temps que la question s’infiltrait dans son esprit. Elle aimait Bambi à un tel point qu’elle était certaine que le monstre pouvait prendre le dessus un jour et qu’elle pourrait devenir comme son père. Elle était si dingue de lui qu’elle était persuadée commettre les mêmes actes que son père et en venir à tuer cet être si cher à son cœur parce qu’elle était folle. Elle était Lena Wates, elle n’était qu’un monstre et Bambi devait fuir avant qu’il ne soit trop tard. Comment ouvrir les yeux à quelqu’un lorsqu’on souhaite tant sa présence à nos côtés pour vivre ? Impossible. Elle était morte de pour se sortir de sa torpeur, de son enfer et de ses horribles pensées, la demoiselle avait préféré penser à autre chose. Il avait été en prison à cause d’une accusation injuste lancée par une fille. Il avait perdu une partie de sa vie à cause de quelqu’un qui lui avait fait du mal uniquement par plaisir, par punition ou autre chose du même type. La demoiselle en voulait à cette personne inconnue, elle en voulait à cette fille qu’elle ne connaissait même pas alors qu’au fond elle ignorait absolument tout. Pouvait-elle affirmer à cent pour cent que Bambi était innocent ? Pouvait-elle dire que cette fille avait menti ? Non, pas à cent pour cent, à quatre vingt dix neuf pour cent et encore c’était peut-être uniquement parce que l’amour prenait le dessus sur son jugement. Mais la blondinette voulait le fin mot de l’histoire, elle voulait savoir les raisons de cette fille a prodiguer le mensonge, elle voulait comprendre et elle voulait faire du mal, gâcher une vie. Elle y pensait sans même se sentir coupable, sans même s’en vouloir comme si c’était absolument normal pour quelqu’un d’humain d’avoir de telles pensées. Tuer quelqu’un qui avait fait souffrir l’être qu’on aimait le plus. Stupide réaction assez excessive dans le fond. C’est ainsi qu’elle avait posé cette question semblant si innocente, ce besoin de savoir le nom de cette fille qui avait fait vivre un enfer à l’être qu’elle aimait. Il avait arqué les sourcils comme intrigué par ce qu’elle demandait. Il avait raison de l’être mais il ne semblait pas comprendre réellement ce qu’elle avait en tête. Ce don qui les avait tant reliés quelques minutes auparavant était-il soudainement mort ? Non, certainement pas. Simplement, la rebelle savait mentir et cacher lorsque la nécessité était là. Lena commençait même à avoir un mince espoir, pouvoir mentir au trentenaire pour l’obliger à la fuir. Il fallait une vérité blessante, quelque chose qui faisait réellement mal comme mentir en disant qu’elle ne ressentait absolument pas ce qu’elle ressentait. Pourtant, la blondinette ne pouvait pas se résoudre à cette méchanceté gratuite. Ça serait pour la bonne chose, ça serait mieux pour lui mais elle ne s’en sentait pas capable. Le fil de ses pensées fut alors interrompu par la voix de son âme sœur et elle prêta attention au moindre mot qu’il prononçait attendant avec impatience le nom de cette fille qui lui avait gâché autant la vie. En vérité exacte, il avait braqué un bar. Ok, bien, c’était un bon début mais elle ne comprenait pas pourquoi il lui avouait cela alors que sa question n’avait aucun rapport avec ça ? Elle arqua les sourcils, malgré elle, ne comprenant pas tout de suite où il voulait réellement en venir en annonçant cette vérité aussi soudaine qu’inattendue. C’était une bêtise mais il s’était laissé entraîner. Elle ne le jugeait pas, elle n’avait pas à le faire, elle avait d’ailleurs promis de ne pas le faire alors elle se taisait laissant un doux sourire s’installer sur son visage comme pour dire c’est bon, chéri, tu n’as pas à te justifier, ça va. ». Il avait donc braqué un bar et quel était le lien avec la question que la rebelle avait posé ? Le gérant de celui-ci avait une fille qui était ou non présente à ce moment-là, il n’en savait rien. Une fille. C’était elle. Elle le sut avant même qu’il le lui dise et c’est en effet les paroles qu’il prononça après. C’était cette fille qui l’avait accusé. Les choses s’éclaircissaient dans l’esprit de la demoiselle soudainement, trop soudainement. Il partit alors dans une description dont elle ne perdait pas un mot comme espérant recueillir des informations. Une fille d’une quinzaine d’année à l’époque, peut-être seize. Une gamine. Malgré elle, la blonde secouait la tête. Non, à cet âge là, on n’était plus une gamine. Plus à seize ans surtout lorsqu’on en venait à accuser quelqu’un comme ça. Il arrivait à définir cette fille comme une gamine malheureuse malgré ce que cette fille lui avait fait. Pendant le procès, cette fille avait montré des blessures et avait certifié que c’était Bambi qui lui avait fait pendant le viol. Il n’avait pas compris pourquoi tant de hargne contre lui, comme s’il était le mec parfait sur lequel passer sa tristesse et sa haine, comme si elle voyait en lui celui ou celle qui lui avait réellement fait ce mal. Pas de preuve biologique qu’il l’avait violé puisqu’il était innocent. Mais vu qu’elle avait fondu en larme et joué la comédie devant les jurés, il avait été défini comme coupable. Une bonne comédienne pleine de haine qui avait choisi Bambi pour se venger. Le père n’était-il pas derrière cette accusation ? Malgré son état actuel, l’esprit de la blonde réfléchissait à toute allure lorsque la voix du trentenaire retentit à nouveau. A part ça, il ne savait rien de cette fille et pas son nom donc. Déception absolue. Pourquoi voulait-elle savoir ? Lena balaya la question de la maison un instant tandis qu’elle pensait. Une fille, un patron, un bar. Oui, le bar. Sans même attendre plus d’une seconde, la blonde demanda alors en profitant également pour répondre à la question de son interlocuteur. Je… Juste comme ça… Et… Tu te rappelles du nom du bar ?Elle frissonnait soudainement comme un mauvais pressentiment qui s’emparait d’elle trop soudainement, la prévenant qu’elle commettait une erreur. Elle aurait mieux fait d’attendre pour poser cette question, quelques heures, quelques jours histoire que ça paraisse sorti de nulle part comme une simple curiosité. En effet, la question n’allait pas paraître comme une simple curiosité, comme une simple demande comme ça comme lorsqu’on demandait le temps qu’il faisait dehors. C’était impossible. Ça ne pourrait pas être innocent, ça ne pourrait pas apparaître totalement innocent. Et m*rde, elle était foutue, il allait lire en elle, il allait voir les idées qu’elle avait en tête et comprendre le pourquoi de ces questions qui franchissaient ses lèvres. Déjà la demoiselle cherchait un moyen de s’en sortir. Peu importait qu’elle n’ait pas la réponse ce soir, elle demanderait à nouveau plus tard, dans quelques jours. Ça pouvait toujours attendre et de toute façon il devait bien y avoir des articles de cette histoire quelque part. Il fallait agi, il fallait détourner tout de cette conversation et de cette soudaine vérité qu’elle laissait voir. Tant mieux, Lena ne supportait plus cette distance entre eux et elle avait plusieurs choses à dire au trentenaire. La blondinette s’était alors rapprochée de Bambi, déposant ses jambes sur les genoux de cet être qu’elle aimait alors qu’elle laissait ses doigts se promener sur la nuque du trentenaire, redécouvrant cette peau avec tendresse et envie. Tant d’envies et de fantasmes qui lui passait par la tête, envoyant des flashs de leur nuit ensemble dans sa tête. Elle laissait son cœur parler à travers ces caresses, baissant toutes murailles, baissant tout les murs qu’elle s’était construit sans cesse au fil des années pour couper tous réels contacts avec l’extérieur. Il n’y avait plus de jeu, il n’y avait plus de mensonges, plus de murs et encore moins d’images. Tout était trop réel, trop sincère, trop fou. Et, elle laissait alors son cœur parler trop facilement. Entre ses chaque mots qu’elle prononçait, il y avait ces je t’aime » silencieux prononcé incessamment. Elle le sentait et ne savait même pas comment éviter de faire cela, comment éviter de laisser tant de sentiments se découvrir. Il lui sourit radieux, mystérieux. Elle esquissa un sourire, rassurée, réelle. Cette main contre sa joue la fit frémir, renvoyant cette nuit au premier plan de ses pensées, accentuant ce désir, ce besoin et cette folle envie. Dans le creux de son oreille, un murmure s’adressait à son cœur, un souffle caressait sa peau. Il l’aimait tellement. Sa main s’arrêta un instant, imperceptible mouvement de fin avant qu’elle ne reprenne ses caresses comme pour ne pas monter ce mouvement de recul qu’elle avait eu face à ces mots. Il avait si peur de la perdre. Chaque nuit il avait rêvé de la revoir et maintenant c’était la réalité. Il avait peur qu’en lui avouant sa vie, elle le haïsse comme elle haïssait son père. Elle frissonna à cette comparaison impensable, irréelle. Son ventre se tordait de peur face à ce qu’il venait d’avouer, face à la suite des événements. Elle ne savait comment agir, comme réagir. Son cœur lui disait quelque chose alors que sa tête lui imposait le contraire. Lentement alors elle prenait la parole, hésitante, tellement hésitante que ça se ressentait dans chacun de ses mots. Tu n’as rien de mon père… Je ne peux pas te haïr, c’est impossible… Jamais je ne pourrais ressentir de la haine pour toi et certainement pas cette haine que j’ai envers lui… Elle baissait les yeux automatiquement. Elle n’aimait pas parler de ce qu’elle ressentait envers son père, c’était pire encore de le dire à voix haute. Mais je t’en supplie ne dit pas que tu m’aimes… Je… Tu… On ne peut pas être ensemble… Je ne mérite pas d’amour et encore moins du bonheur… Je ne te mérite pas… Je ne mérite pas cet amour…Ses mots sonnaient comme une supplication, une demande en pitié. Elle ne pouvait pas, il ne devait pas. Ils ne pouvaient pas, ils ne devaient pas. Les conséquences en seraient trop désastreuses et elle ne voulait pas être comme son père, elle ne voulait pas en finir par tuer l’homme qu’elle aimait beaucoup trop au point de vouloir faire payer à tout ceux qui avait eut le loisir de lui faire du mal. Il devait fuir, il ne devait pas l’aimait, il n’avait pas le droit de l’obliger ainsi à le condamner. Elle ne pouvait pas, elle refusait, secouant la tête comme pour chasser ces horribles images de son esprit. Il était quelqu’un de bien. Elle était néfaste, elle ne lui ferait que du mal et il risquait d’en souffrir. Elle ne méritait pas cet amour, elle ne méritait pas ce bonheur. Et pourtant il continuait avec ces mots, ces mots qui la faisaient frémir, ces mots qui la faisaient craquer. Ces mots qui le condamnaient, la condamnaient, les condamnaient. Il ne voulait plus se séparer d’elle. Il était désolé de l’aimer comme cela mais c’était le cas et il n’y pouvait rien. C’était la triste vérité. On ne pouvait rien faire face aux sentiments qu’on ressentait, rien du tout, c’était le destin, c’était le hasard, c’était comme ça, inexplicable et réel. À chaque fois qu’il la voyait, son cœur battait plus fort et il avait des sueurs froides. Il se sentait comme un affamé, affamé d’elle, de son cœur, de son corps, de ce qu’elle était. Se rendait-il compte de ce qu’il disait ? Se rendait-il compte qu’elle n’était qu’un monstre et qu’il était donc affamé de l’enfer ? Apparemment oui étant donné les mots qu’il prononçait un peu après. Peu importait le monstre qui était soit disant en elle, elle le faisait vibrer. Il serait toujours à ses côtés, peu importait les craintes et douleurs de la blonde, peu importait son passé. Il s’était condamné et elle refusait de le repousser, elle ne s’en sentait même pas capable, pas après ces mots. Après tout, même en agissant comme la pire des garces, elle ne pourrait certainement pas le pousser à partir. Il semblait décidé à rester pour toujours. Une promesse à ses oreilles, à son cœur. Ce souffle chaud sur sa peau, ces doigts dans ses cheveux. Elle frissonnait et malgré elle, le murmure se glissa dans sa tête. Elle se mordait la lèvre pour se taire. Elle était dingue d’oser penser à avouer cela. Elle se retrouvait attirée davantage contre lui. Assise sur les genoux du trentenaire, elle continuait ses caresses quasiment inconsciemment comme si elle était pensive, elle l’était trop d’ailleurs cherchant une issue introuvable. Le taxi s’arrêta, la sortant de sa torpeur et le chauffeur demanda la somme pour la course. Elle voulait payer comme par habitude, comme par automatisme mais il le fit avant elle et elle ne dit rien, elle ne protesta pas. Ils se retrouvèrent à l’extérieur, le vent poussant la blonde à frissonner suite au changement de température. Main dans la main, comme un couple, comme ne formant qu’un. Il la regardait et lançait cette demande dans un soupir. Cette demande si simple. Embrasse-moi ». Elle s’approchait des lèvres du trentenaire et murmurait Non, elle ne pouvait pas se résoudre à prononcer ces mots. Son regard les avouait silencieusement. Son cœur battait plus fort les avouant également. Mais sa tête refusait de laisser ces mots prendre le dessus, cette réalité prendre le contrôle et la transformer. Elle les pensait tant ces mots, tellement trop, beaucoup trop. Son corps les avouait autant que son regard mais sa tête refusait de laisser ces mots sortir de ses lèvres car ça serait alors irréversible à tout jamais. Irréversible. N’étaient-ils pas déjà dans cette situation où le retour en arrière n’existait déjà plus. Ne pas penser. Ne pas penser à tout cela et juste se laisser aller, profiter encore quelques instants ensemble. Elle frôla les lèvres de son interlocuteur. Une fois, deux fois, trois fois. C’était comme si elle se contentait de s’amuser, de le pousser à la désirer encore plus. Puis, elle finit par craquer toute seule, trop désireuse, embrassant Bambi. Un baiser tendre et doux rempli d’amour, rempli de ce je t’aime » qu’elle n’avait pas pût prononcer. Au fil des secondes, le baiser devenant langoureux, fou en désirant toujours et encore plus. Elle se collait au corps du trentenaire. Elle le désirait, là, ici, maintenant. Son cœur battait plus fort. Sa langue jouait avec celle de celui qu’elle aimait. Affamée. Pourtant, elle mit fin au baiser d’un seul coup, inattendue, déchirement absolu. Elle restait cependant collée à Bambi comme ne désirant pas s’éloigner tandis qu’elle était déjà à bout de souffle. Elle n’avait plus froid et eut donc du mal à se dire qu’ils étaient encore dans la rue. Pourtant, lorsqu’elle en prit conscience, la demoiselle murmura On monte… Tu as d’autres choses à m’avouer non ?Un sourire doux se dessina sur ses lèvres comme pour dire que ça n’avait pas d’importance s’il ne voulait pas parler. Après tout, elle avait tellement envie de cette peau contre la sienne, elle désirait ce corps à corps. Elle le désirait tant, elle voulait simplement avoir le droit à une nuit, une nuit pleine de ces sensations, pleine de ces sentiments. Juste une. Elle l’entraînait derrière elle et pénétrait dans l’immeuble. L’ascenseur. Non, c’était un lieu clos et ils devaient monter au quatrième étage. Les choses auraient le temps de dégénérer à l’intérieur et il ne fallait pas. Un sourire malicieux passa sur ses lèvres tandis qu’elle se dirigeait vers les escaliers, commençant alors à les gravir en silence. Premier étage. Mon dieu, chéri, si tu savais comme je te désire. Deuxième étage. Mon dieu, mon amour, si tu savais à quel point je t’aime. Troisième étage. Tu es le seul. Quatrième étage. Elle se retournait triomphante vers lui, comme amusée d’avoir monté ces étages. Elle déposait un bref baiser sur les lèvres du trentenaire et l’entraînait encore derrière elle. Appartement un. Elle tourna les clés à l’intérieur et ouvrit la porte, pénétrant dans l’appartement. Lorsqu’il fut entré également, elle referma la porte, déposa ses clés, son sac et partit dans la cuisine indiquant silencieusement à Bambi de la suivre tandis qu’elle demandait déjà. Tu veux boire quelque chose ?S’occuper pour arrêter de laisser son esprit dérailler et fantasmer beaucoup trop. S’occuper pour ne pas lui sauter dessus maintenant. S’occuper pour ne pas ressentir tout ce qu’elle ressentait, trop violement. La demoiselle se tourna vers sa cafetière et commença à préparer pour faire du café. Ses doigts tremblaient tellement, elle tremblait tellement sans même s’en rendre compte. Sa respiration était courte et pourtant si facile à saisir. Elle ne comprenait pas réellement et ne cherchait pas à le faire, cherchant simplement à s’occuper. Des tasses. Des tasses. Rien dans le placard. Ha, dans l’évier. Il fallait les laver d’abord. Ça allait l’occuper. Elle baissait le bras pour se saisir de la tasse et soudainement le sang venait stopper sa course sur sa main. Elle frissonnait, jetait un regard en arrière pour s’assurer qu’il n’avait rien vu, qu’il n’était pas juste là. Elle avait oublié qu’elle s’était enfoncé les ongles dans la peau et qu’elle saignait à nouveau. Elle avait oublié totalement. Et une seule chose revenait à son esprit. Toujours la même, toujours les mêmes mots, les mêmes sentiments. Ses doigts tremblaient plus fort. Elle échappa la tasse qui se fracassa dans l’évier avec un bruit sourd la poussant à sursauter. Elle arrêta l’eau, prit une profonde inspiration alors qu’elle lançait soudainement. Je t’aime mais j’ai peur Bambi…Elle était stupide, trop stupide baissant soudainement et totalement sa garde sans réfléchir aux futurs conséquences possible, sans réfléchir au fait que ce qu’elle venait d’avouer était irréversible et qu’elle ne pourrait plus protéger cet homme qu’elle aimait. Mon dieu, que faisait-elle ? Quelle connerie venait-elle de faire ? Elle frissonnait. La blondinette se détournait alors de l’évier pour faire face à Bambi et plonger son regard dans celui de cet homme qu’elle aimait. Dis quelque chose, dis que tu n’as pas entendu ce que j’ai dis, dis que tu ne m’aimes pas, dis que tu t’en vas, dis que je suis folle. Je t’en prie, fuis-moi, fuis ce que je suis, fuis ce qui risque d’arriver si tu reste à mes côtés. Les pensées de la demoiselle devaient se lire dans ses yeux. Cette peur que tout finisse comme cela avait fini quand son père était à sa place. Cette peur de lui faire du mal et pourtant ce sentiment qu’elle ressentait beaucoup trop, ce sentiment qu’elle ne pouvait pas fuir. Elle tremblait encore plus, manquant de défaillir. Appuyée, contre le rebord de l’évier, elle le fixait ne prêtant plus attention à rien d’autre qu’à lui. Attente trop insupportable. Sauve toi de cet enfer mon amour ! Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Lun 31 Oct - 1743 Dans ce taxi, Bambi se sentait libre et enfermé à la fois. Il ne pouvait qu'apprécier la présence si certaine de Lena, surtout depuis qu'elle venait de poser ses jambes contre ses genoux. C'était une bouffée d'air à laquelle il ne s'attendait aucunement, tout comme à ses caresses contre son visage qu'il n'espérait même pas. Il en avait rêvé, bien entendu, mais jamais il n'aurait cru que, dans un tel instant, à présent, Lena répondrait affirmativement à ses fantasmes et à ses rêves. Il ne put s'empêcher de créer un contact avec sa peau, lui aussi, passant ses doigts dans la chevelure blonde de la demoiselle, avant de ne commencer à lui caresser doucement la nuque, dans un élan amoureux. Il venait de lui raconter toutes les bêtises qu'il avait pu faire et elle n'avait pas vraiment réagi. Du moins, elle cachait très bien ce qu'elle pouvait être en train de penser ou de ressentir. Enfin, jusqu'à ce qu'elle pose une question, la question qui posa tous les soupçons. Le nom du bar. Est-ce qu'il se souvenait du nom du bar... Bien sûr qu'il se le rappelait, et il se le rappellerait toujours, c'était l'un des plus grands détails de sa vie. Il l'avait lu et relu, entendu et réentendu... Soudainement, il venait de comprendre où la jeune femme voulait en venir. Elle ne devait pas, elle ne devait pas fouiller de ce côté-là. Soit elle se ferait du mal, soit elle lui ferait du mal. Un instant, il sentit même comme ne certaine animosité émaner du corps de Lena, comme si elle avait dans l'idée de se venger, de le venger. Oh non, ne fais pas cela chérie, je t'en supplie...Je ne le mérite pas. Et puis, il n'y a rien à venger. Rien. Bambi resta figé face à la question de son interlocutrice, cessant alors de lui caresser la nuque, comme si son esprit s'envolait vers d'autres horizons. S'il lui disait le nom du bar, elle ferait de bêtises.. Et s'il ne lui disait rien, elle le trouverait elle-même. Qu'est-ce qui était pire ? Il n'en avait aucune idée, alors il préféra se taire. Non...Non, je n'en sais rien, je... j'ai oublié. » finit-il par conclure, peut-être un peu trop légèrement. Cela lui faisait mal d'un côté de mentir à Lena, mais ce n'était qu'un tout petit mensonge. C'était pour la préserver. La préserver de se faire du mal à elle-même comme elle semblait tant aimer le faire. C'était une âme torturée et il valait mieux lui éviter davantage de tortures et de douleurs. Il fallait qu'elle se reprenne en main, il fallait qu'il l'y aide et non qu'il la plonge dans un gouffre de souffrances sans fin. Bambi repartait dans ses pensées alors que sa main recommença à caresser le coup de la demoiselle. Il la tira alors vers lui, afin qu'elle ne se retrouve totalement assise sur ses genoux. Ce qu'il pouvait avoir envie de ses lèvres, de sa peau. Le lieu clos que représentait le taxi était parfait pour faire augmenter ses ardeurs de seconde en seconde. C'était comme s'il suait de la sentir contre lui, repensant à la nuit qu'ils avaient vécus. Toutes ses sensations si bien que tout son être frémissait à l'idée qu'elle pouvait être sienne. C'était en partie cette sensation de bien-être si intense et inexpliqué qui l'avait poussé à avouer ses sentiments. Il n'en pouvait plus de les laisser enfoui en lui, en ce corps qu'il sentait prêt à exploser de désir à la moindre caresse un peu plus osée de la part de son interlocutrice. Il attendait sa réponse... Il avait peur. Très peur. Et enfin, ses lèvres bougèrent et elle parla, elle parla en bégayant, et le jeune homme sentait son cœur battre presque aussi fort que le sien. Elle ne le haïrait jamais car il n'avait absolument rien de son père... Oh, Lena, si tu savais, si tu savais ce que j'ai fait. Je ne sais pas si tu dirais la même chose, je ne sais pas si tu resterais à mes côtés. Je suis sûr que tu fuirais, comme tout le monde m'a fui. Même ma famille d'accueil, sensée m'aimer malgré tout, m'apporter la tendresse dont je manquais, ne l'a pas fait car elle me prenait pour un monstre. Le monstre que je suis. Le monstre amoureux de toi. Ne sommes-nous pas un peu comme la belle et la bête ? Son pouls battait alors que, pendu à ses lèvres, à cette bouche rosée qui lui donnait tant envie, il attendait la suite de ses mots. Enfin elle parla encore. Oh ce qu'elle pouvait se tromper ! Elle n'avait pas le droit de dire des choses pareilles ! C'était presque une insulte ! La main du trentenaire glissa de la nuque de la blondinette avant de ne venir se poser tendrement contre sa joue, il ancra son regard azuré dans le sien. Lena, tu mérites l'amour plus que quiconque ne le mérite sur cette terre. Moi, par contre, je n'aurais jamais dû te l'avouer...Si tu savais comme je t'aime et si tu savais l'envie que j'ai de toi... » souffla-t-il d'une voix suave et se voulant rassurante. Il eut envie de continuer sur cette voie, de lui dire encore des tas de choses, de la rassurer encore plus. Il avait envie de lui affirmer qu'il était tout à elle. Mais si jamais elle ne ressentait rien pour lui... Si jamais ce lien formé entre eux, qui rendait compréhensif à chacun d'eux ce que l'autre ressentait, n'était en fait dû qu'à un manque d'affection. Si elle, elle avait peur de lui, si elle ne l'aimait pas. La crainte envahissait peu à peu son être et son corps tremblait presque. Il faisait son possible pour qu'elle ne le remarque pas, pour qu'elle ne le sache pas et qu'elle ne finisse pas par lui dire des choses juste par pitié. Il déglutit bruyamment, détournant finalement son regard, rompant toute l'atmosphère psychique créé entre eux. Le trentenaire jeta un regard par la fenêtre et face à son reflet, il ne put que songer à tout ce qu'il avait manqué dans sa vie et tout ce qu'il manquerait encore s'il laissait Lena filer. Elle était son âme sœur, il en était absolument certain. Mais, à présent, il se taisait, profitant des rues et ruelles de New York en pleine nuit. Déjà, il reconnaissait le quartier où vivait Lena, pour ne jamais l'avoir oublié depuis qu'ils avaient fait l'amour. Son immeuble, son appartement, tout était resté sagement dans son esprit comme pour le préparer à le reconnaître un jour. Des lieux, des sens, des odeurs. Tout un monde. Leur monde. Un monde qu'ils avaient peut-être voulu oublier, ou fuir du moins, mais un monde si beau et si sensuel qu'il en était presque addictif. Finalement, la voiture se gara et Bambi paya. Ils ne mirent pas énormément de temps à se retrouver à l'extérieur. Et Bambi succombait déjà, sans qu'il n'ait même mis un seul pied dans l'antre de la jeune femme. S'il n'écoutait que ses pulsions, il lui sauterait tout de suite dessus, dans la rue, sans prendre garde à ce que pourraient dire les rares passants face à un couple libertin comme celui-ci. Mais il avait de la retenu depuis qu'il savait ce que des pulsions pouvait lui valoir. Chaque chose en son temps. D'abord, savoir si Lena l'aimait aussi. Savoir si elle ressentait aussi ce lien quasi-certain qui les marquait tous deux. Plus tard, il verrait. Pour l'instant, se retenir. Les mots embrasse-moi » avaient traversé ses lèvres sans qu'il ne s'en rende même compte. C'était comme si son âme était sortie de son corps et qu'elle avait parlé. Et dans la fraicheur de cette nuit d'automne, il attendait, il attendait la réponse de Lena. Enfin, sa voix transperça l'air, timide, fluette. Un pronom personnel qui la désignait et la suite de la phrase ne fut pas prononcé. Cependant, le regard qu'elle lui lança lui fit comprendre. Il ne se trompait pas, elle était à lui, comme il était à elle. Soudain, un frôlement de lèvres. Puis un second et un troisième. Et subitement, ce baiser flamboyant, entraînant la langue du trentenaire dans une danse folle avec celle de sa partenaire. Encore et encore, un baiser des plus langoureux. Bambi y voyait tout ce dont il rêvait. Il était un homme heureux à cet instant, à cette déclaration d 'amour muette et pourtant si forte. Un baiser remplaçait bien des mots. Et puis, après tout, ne dit-on pas que pour se parler d'amour, personne ne nécessite de longs discours ? Bambi voulut prolonger le baiser afin que celui-ci ne finisse jamais, qu'il demeure éternel, mais Lena se détacha subitement. Déchirure. Effroyable déchirure. Sensation de brûlure après le miel de ses lèvres contre les siennes. A bout de souffle, le trentenaire ne dit rien, ne bougea pas, étonné par tant de zèle et par cette soudaine coupure. C'était si douloureux qu'il crut un instant que son cœur, ne sachant interpréter cela, faisait grève et ne voulait plus battre normalement. Mais dès que la douce voix de Lena envahit de nouveau les lieux, il se sentit mieux. Ils allaient monter à l'appartement. Le jeune homme ne répondit rien la suivant simplement comme s'il n'avait plus qu'un seul désir. Et c'était le cas. Il ne désirait que Lena, là, tout de suite. Il ne savait même pas comment il se retenait depuis tant de temps. C'était un martyr qu'il se devait pourtant de supporter afin de ne pas frustrer la demoiselle. Il ne ferait que ce qu'elle avait envie de faire. Rien de plus. Si elle voulait juste qu'il veille jusqu'à ce qu'elle s'endorme, il le ferait. Si elle voulait qu'il l'embrasse, il le ferait. Et même si elle voulait qu'il fasse le ménage, il le ferait. Il était son esclave. Oui...J'ai des choses à te dire... » finit-il par laisser filtrer alors qu'il posait le pied sur l'une des marches de l'escalier menant à l'appartement de Lena. Et des choses à lui avouer, il en avait. Surtout une. La chose qu'il avait si peur de dire. La chose qui faisait de lui ce monstre. Serait-il possible qu'en avouant cela, il gâche tout ? Certainement. Mais il le devait, il n'avait plus le droit de se jouer de la demoiselle, de lui cacher quelque chose de si important. Et pourtant, il ne parvenait pas à s'y résoudre, sachant que le pont entre l'amour et la haine n'était que très court. Un pas suffisait pour le traverser. L'idée que Lena puisse faire ce pas le traumatisait. Il tâcha de ne pas y penser pour le moment et suivit son interlocutrice pas à pas, doucement, comme s'il pouvait glisser à tout instant. Les étages défilaient à une lenteur incroyable, si bien que Bambi commençait à se demander s'ils arriveraient au but. Peut-être cette sensation lui venait-elle du fait qu'il avait extrêmement peur de ce qui se produirait une fois dans l'appartement. Ses hormones le titillaient, la chaleur des lieux ne faisant qu'empirer les choses. Finalement, ils se trouvèrent devant la porte. Encore un baiser. Un simple petit baiser volé. Plus un frôlement de lèvres qu'autre chose, mais un contact que le trentenaire adorait. Un contact dont il avait besoin et dont il était déjà drogué. A peine furent-ils entrés que la jeune femme se dirigea vers la cuisine. Bambi en fut rassuré. Pour le moment se concentrer sur ce qu'elle lui demandait, laisser de côté les sentiments, les craintes. Il pouvait le faire, il le savait. Il la suivit donc sans broncher jusqu'à l'intérieur de la cuisine, où il l'observa prendre une tasse et la laver. Jusque là, il n'avait même pas répondu à se demande, bien trop occupé à retenir ses hormones et ses envies. Finalement, il finit par dégoiser quelques mots, faisant un signe négatif de la tête Non, merci, ça ira, je n'ai pas soif... » Oh que si, il avait soif. Il avait soif de Lena. Il mourrait de soif. Il fut sortit de sa torpeur par le bruit sourd du fracas de la tasse dans l'évier. Aussitôt, il se retrouva à côté de sa chère et tendre, inquiet. Lorsqu'il remarqua qu'il y avait plus de peur que de mal, son cœur reprit sa vitesse de battement normale. Ou du moins, aussi élevée qu'elle l'était en entrant dans les lieux, dans cet appartement où les souvenir fourmillaient. Tu saignes... Il va falloir qu'on s'occupe de nouveau de ça. Mais cette fois-ci, je le ferais, pas besoin d'un nouveau pharmacien stupide. » conclut-il. Le trentenaire s'approcha de l'évier et commença à ramasser les débris de verre s'y trouvant, sans vraiment poser les yeux sur Lena. Jusqu'à ce qu'elle ne parle. Les mots qu'elle prononça le firent frémir. Elle l'aimait. Elle venait de l'avouer. Elle l'aimait, mais elle avait peur. Si tu savais à quel point je ressens la même chose chérie. Bambi fut tellement surpris et tellement sur le point d'exploser qu'il referma sa main contre l'un des débris de tasse. Celui-ci s'enfonçait peu à peu dans sa paume, mais il n'y prenait pas garde, la douleur n'étant absolument pas ressentie. De quoi as-tu peur, Lena ? » finit-il par demander. Une nouvelle crainte se pointait à l'horizon. Et si c'était de lui qu'elle avait peur ? Mais en plongeant son regard dans le sien, il comprit. Il comprit de nouveau tout. 'Tu crois que tu vas devenir comme ton père... Mais ce n'est pas le cas, Lena, tu n'es pas comme lui, tu n'as rien de lui ! » s'exclama-t-il soudainement, alors que ses doigts se refermaient encore davantage contre le bout de tasse brisée. Tu es une fille formidable... Et si ça peut te rassurer...je préfèrerais mourir demain, plutôt que de vivre toute cette vie sans t'avoir connue et sans t'aimer comme je t'aime... Je préfère mourir plutôt que de te fuir...Tu es la seule qui me fasse cet effet, la seule qui puisse me comprendre... Et certainement la seule à m'aimer. » Sa respiration était saccadée et il ne se rendait même plus compte de l'endroit où il était, de la personne avec qui il était ni même de ce qu'il faisait. Il lâcha le bout de tasse, qui tomba dans un bruit sourd dans l'évier, sa place originelle, avant de ne s'approcher de la blondinette. Il l'embrassa alors avidement, avec fougue et envie, avec tendresse et bestialité. Il avait tellement envie d'elle, qu'il serait prêt à lui faire l'amour, là, de suite, dans la cuisine. Lui jetant ensuite un regard empli de tristesse, sentant les larmes lui monter aux yeux, il reprit la parole. Ça y est, le moment était venu. Tu n'es pas un monstre, Lena ! Tu n'es pas comme moi... Je … je suis un monstre. J'ai tué ma mère ! Je l'ai tuée ! » finit-il par s'exclamer en s'écartant, tout tremblant et rempli d'incompréhension face à sa propre réaction. Il paraît que c'était un accident, je voulais la défendre, elle souffrait tant sous les coups de ce type, je voulais le briser, lui faire peur, mais... mais elle s'est embrochée sur le couteau que j'avais en main...Je voulais pas, mais je l'ai tuée, je lui ai ôtée la vie ! C'est moi qui tenait l'arme en main lorsqu'elle est morte...Je n'avais que douze ans...Douze ans et déjà un assassin. »Et voilà qu'il pleurait. Bambi pleurait. Personne n'avait jamais eu droit à le voir ainsi depuis la fin de son enfance, c'est-à-dire depuis la mort de sa mère. Pourtant, il faisait tout pour se retenir, mais il n'y arrivait pas, il n'y parvenait pas. Le fiancé de sa mère avait raison, c'était un meurtrier. Un MEURTRIER, un ASSASSIN. J'ai tué la seule personne qui comptait pour moi et depuis, j'ai tout brisé... Tu penses que tu peux me faire du mal, mais moi alors ? » finit-il par souffler doucement, alors qu'il retenait ses larmes et essuyait ses joues à l'aide des manches de sa chemise. Je t'aime.. Je t'aime... »Il se retourna subitement vers l'évier, et ressentit lors la douleur dans la paume de sa main. Cet objet qu'il avait enfoncé commençait à se ressentir. Il saignait un peu et même pas mal. Comme Lena auparavant. Il se rinça la main à l'eau froide, laissant passé entre ses dents un simple mot d'excuse, à l'attention de la jeune femme, postée derrière lui Désolé... »Désolé pour quoi ? Pour être ce qu'il était. Il s'excusait de ne pas être quelqu'un de meilleur. Elle pensait ne pas le mériter et lui, au contraire, semblait croire qu'elle méritait bien mieux que lui. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mar 1 Nov - 1733 Il fallait vraiment être vraiment fou, elle était vraiment folle voir même pire que ça. Après avoir passé vingt ans de sa vie à fuir tous sentiments et tous attachements pour ne pas sombrer et pour ne pas être comme son père. Après s’être donné tant de mal pour se construire une image, une facette et surtout pour réussir à garder tout le monde à une certaine distance. Voilà qu’elle était devenue dingue, tellement trop dingue qu’elle en frissonnait rien qu’en y pensant. Comment pouvait-elle avoir réussit à devenir cette fille ? Comment Bambi pouvait-il l’avoir changée à ce point en si peu de temps faisant fondre la moindre barrière ? C’était inexplicable autant que c’était incompréhensible comme si une sorte de surnaturel avait agi sur elle, prenant le dessus et l’obligeant à être ainsi. Néanmoins, la demoiselle ne se sentait pas obligée d’être ainsi, non au contraire elle était tellement bien, tellement mieux. A croire qu’elle était réellement et absolument devenue dingue à moins que Bambi soit un sorcier avec de grands pouvoirs capable de tout même de gouverner le monde et de réduire tous les habitants de New York à être ses esclaves – oui, bon il était vrai qu’elle devrait sans doute arrêter de regarder des dessins animés ou des séries débiles pleines de magie et de pouvoirs parce que là ça devenait vraiment n’importe quoi. Mais, comme même, cette idée de sorcier était la plus logique et la plus réelle possible. Certainement que des scientifiques ou des personnes terre à terre ne diraient pas cela mais elle ne se gênait pas pour le dire et encore moins pour le penser quand bien même c’était totalement ridicule. Evidement si elle sortait cela à voix haute, elle aurait l’air d’être une gamine absolue et totalement sotte. Mais la situation demeurait tout de même inexplicable. A moins de croire à ce foutu coup de foudre qu’elle désirait simplement fuir. Après tout, maintenant, comment pouvait-elle parvenir à fuir ce qu’elle ressentait vraiment ? Mais la question la plus importante demeurait celle là comment faire croire qu’elle ne ressentait pas ça, comment l’éloigner, comment s’éloigner ? Les questions allaient et venaient dans sa tête ne lui donnant même pas le temps de trouver des réponses satisfaisantes, l’obligeant à revenir sans cesse en arrière pour tenter de savoir, pour tenter de saisir, pour parvenir à savoir comment s’en sortir. Cependant, est-ce que la blondinette désirait réellement s’en sortir ? Avait-elle réellement envie d’être comme d’habitude, d’être comme avant qu’il ne soit dans sa vie ? Lena ne savait même plus ce qu’elle désirait, ce qu’elle voulait et encore moins ce qu’elle devait faire. Elle ne savait que quelques choses par-ci, par-là. Des vérités incontestables qui l’entrainaient à n’avoir aucuns retours en arrière possibles. Elle ne pourrait pas éloigner Bambi d’elle pour deux raisons. La première était qu’elle ne voulait absolument pas le voir s’éloigner d’elle, elle ne pourrait plus supporter de continuer à avancer sans lui, elle ne pourrait plus juste faire comme s’il n’existait pas. C’était impossible pour elle et, quand bien même elle le voudrait – ce qui n’était pas le cas – ça serait impossible pour la seconde raison qui faisait qu’elle ne pourrait pas s’éloigner de lui. La seconde raison était qu’elle savait que c’était bel et bien une peine perdue et qu’il ne partirait pas comme ça quand bien même elle le lui demanderait, quand bien même elle trouverait des tonnes de raison pour l’obliger à fuir, il ne le ferait pas. La seule solution envisageable était de quitter New York et de passer à autre chose comme elle avait eu l’habitude de le faire depuis toujours. Après tout, cela faisait deux ans qu’elle était installée à New York. Deux ans qu’elle n’avait pas bougé et encore moins voyagé. Deux ans que sa vie était un tant soit peu posé. Pourquoi ne pas tout quitter du jour au lendemain sans prévenir personne ? Elle avait tant de fois pensée à cette solution, à cette fuite réelle. Pourtant, jamais encore la rebelle n’en avait été capable. Comment fuir l’endroit où elle se sentait enfin chez elle, à sa place ? Et, maintenant que Bambi faisait parti de sa vie, comment le fuir lui ? La demoiselle frissonnait alors que la chaleur ne cessait d’augmenter dans le taxi. Le taxi. Elle reprit soudainement conscience de la réalité et de la question qu’elle désirait ardemment poser. La question était alors passée entre ses lèvres, inconsciente et réelle, stupide et mal formée. Lui demander le nom du bar de cette manière, après l’avoir autant questionné, après avoir tenté d’en savoir plus sur ces souvenirs. C’était juste impossible qu’il ne se doute de rien, c’était impossible qu’il prenne cela pour de la pure et simple curiosité. C’était impossible qu’il la pense si innocente comme elle le prétendait. Elle était stupide, tellement trop stupide. Elle désirait le venger, elle désirait savoir et partir fouiller dans ce passé. Lena ne se demandait même pas si elle avait le droit de fouiller dans cette histoire ne réfléchissant pas plus aux conséquences possibles trop dominée par ce besoin de blesser ceux qui avaient fait du mal à l’être qu’elle aimait. Elle sut qu’il avait comprit lorsque les doigts contre sa nuque s’arrêtèrent de bouger. Imperceptible mouvement, imperceptible arrêt. Qu’allait-il faire ? Qu’allait-il dire ? Soudainement, la voix de Bambi résonna dans le taxi, au centuple dans la tête de la blonde. Il n’en savait rien, il avait oublié. Malheureusement pour lui, les hésitations qu’il marquait laissaient penser que c’était un mensonge. Elle arqua un sourcil, légèrement. La demoiselle aurait pût s’en prendre à lui, s’énerver ou agir bêtement mais elle n’en fit rien. Non, elle ne voulait pas se comporter comme ça avec lui alors la demoiselle se contenta de n’est pas grave... C’est même mieux pour toi d’oublier le maximum de détail pour pouvoir garder ça comme du passé et ne plus en souffrir…Elle était trop tendre, trop douce dans ses mots comme si elle se souciait par-dessus tout de cette réalité. Evidement qu’elle s’en souciait. Elle avait beau savoir qu’il mentait, qu’il n’avait guère oublié, la blondinette faisait comme si elle le croyait, comme si elle était persuadée qu’il ne mentait pas. Le pire était qu’elle pensait complètement ses mots, qu’elle espérait qu’il ne souffre plus jamais de cette histoire. Ce n’était qu’un vain espoir mais c’était le sien. Malgré le mensonge, malgré la réalité, la demoiselle réagissait comme si ça n’avait aucune importance. Elle ne voulait pas le froisser, elle ne voulait pas de disputes alors elle se contentait de le croire quand bien même sa tête lui affirmait qu’elle avait tord. Son cœur lui disait de ne pas flancher, de ne pas crier car ça n’en valait guère la peine. Et puis, de toute façon, elle n’avait pas besoin de Bambi pour trouver de réponses à ces questions dans le sens où il serait facile pour elle de les trouver ailleurs. Oui, tellement facile pour elle de trouver ça n’importe où soit à une source humaine, soit dans des journaux. Elle aurait les réponses même sans qu’il le lui dise. Elle aurait juste aimé qu’il ne lui mente pas comme ça même s’il devait avoir ses raisons. Oui, il avait certainement de bonnes raisons de ne pas vouloir lui dire. Après tout, Lena était persuadée qu’il avait comprit où elle voulait en venir avec ces questions et ce qu’elle désirait faire en sachant tout. Il voulait juste la protéger et elle refusait de s’énerver pour ça. Il prenait juste soin d’elle et elle ne s’énerverait donc pas. Il recommença à lui caresser le cou, elle frissonnait incessamment comme si sa peau ne pouvait plus se passer de ces frissons. Assise sur les genoux de celui qu’elle aimait, les idées de la blonde partait vraiment en tout sens et pas forcément vers des choses très catholiques. Du moins, c’était jusqu’à ce qu’il parle de nouveau, jusqu’à ce qu’il prononce ces mots. Il avait avoué ces sentiments, il avait prononcé ces mots qu’elle n’aurait jamais dût entendre. Elle aurait mieux fait de fuir avant de prendre ce taxi. Ses propres doigts s’étaient arrêtés un instant, elle s’était perdue dans ses pensées. Elle avait laissée ses sentiments prendre le dessus, ces murs se plaçaient à nouveau un instant. Alors, elle reprenait la parole laissant ses doigts bouger à nouveau. Elle ne pourrait pas le haïr, il n’avait rien de son père mais elle n’avait pas le droit à l’amour, elle n’avait pas le droit à ce bonheur, il ne devait pas dire qu’il l’aimait, elle ne le méritait pas. Sa respiration était au bord du gouffre, elle était au bord du gouffre soudainement, violement. Ces mots, cette douleur, cette réalité, cette peur, ce mal. Elle n’avait pas le droit. Il méritait mieux, tellement mieux. Le pire était que la blonde pensait absolument l’ensemble des mots qu’elle prononçait comme si, pour elle, les choses ne pouvaient pas être différentes. Il glissait sa main dans sa nuque, elle frissonnait, fermait les yeux en savourant ces doigts sur sa peau, cette sensation qui la rassurait. Une main sur sa joue, yeux dans les yeux. La voix de Bambi résonna à nouveau. Elle méritait l’amour plus que quiconque sur cette terre. La blonde secouait la tête, négativement, presque violemment comme si elle ne pouvait guère accepter ce qu’il lui disait, comme s’il lui mentait, comme si elle refusait d’entendre ces mots qu’il prononçait alors. Lui n’aurait jamais dût lui avouer en revanche. Elle se stoppa net, elle se stoppa si vite qu’elle en eut le tournis encore un instant. Pourquoi disait-il ça ? Elle s’attendait à une suite, à une explication logique. Rien. Il parlait encore mais n’expliquait pas. Si elle savait comme il l’aimait. Si elle savait l’envie qu’il avait d’elle. La blonde frissonnait rien qu’à cette voix suave et rassurante trop proche d’elle. S’il savait à quel point c’était réciproque et pourtant elle se taisait, elle ne disait rien, elle retenait ces mots présents partout en elle. Ces mots contre lesquels sa tête se battait. Alors, lentement, dans un murmure tendre et envieux, elle demanda alors. Je veux que tu restes cette nuit… A la maison… s’il te plait…La rebelle entendait les mots comme si quelqu’un d’autre les avait prononcés à sa place. La maison. Une nouvelle fois cette qualification pour parler de son propre appartement comme s’il n’était plus simplement à elle. C’était comme si c’était leur chez eux, leur endroit à eux, leur antre. Leur maison en quelques sortes. Ces mots en disaient déjà beaucoup trop sur ce qu’elle ressentait, sur ce dont elle avait envie et sr ce qu’elle désirait par-dessus tout. Il avait détourné les yeux comme par peur, comme s’il prenait conscience de quelque chose. Elle avait mal, soudainement, violement. Juste un regard qui la quittait. C’était affreux de voir comment juste cela pouvait lui faire autant de mal. Un simple regard qui s’éloignait et elle souffrait. Elle paniquait intérieurement comme ayant peur d’avoir dit quelque chose qu’elle n’aurait mieux fait de ne pas dire, comme si elle avait fait quelque chose qu’elle ne devait absolument pas. Elle sentait la panique l’envahir lentement alors elle se mettait à fixer par la fenêtre continuant ses gestes tendres envers son amour. Elle taisait sa panique alors qu’ils arrivaient devant chez elle. Le taxi se garait. Il payait. Ils se retrouvaient alors devant l’immeuble. La voix de Bambi l’arrêta soudainement dans ses propres pensées. Il lui demandait de l’embrasser. Elle s’était approchée, avait vainement tentée de dire qu’elle l’aimait, incapable de prononcer les mots complets tandis que son corps les avouait. Un baiser langoureux, tendre, unique où tout le désir demeurait présent puis elle réalisa qu’ils étaient encore et toujours dans cette rue, que la chaleur qu’elle ressentait provenait uniquement de ce baiser échangé. Il valait mieux monter rapidement à l’appartement. Subitement, elle se détachait, à bout de souffle, souffrante de cette distance soudaine. Elle reprenait presque aussitôt la parole. Monter car il avait encore des choses à lui dire. La demoiselle avait cependant bien laissé sous-entendre qu’il n’était pas obligé de le faire s’il n’en avait pas envie. Après tout, ils avaient le temps et elle désirait le retrouver. Elle désirait être à nouveau dans leur monde, juste lui et elle. Elle voulait ces lèvres et cette peau contre la sienne. Elle le désirait. Main dans la main, ils montaient les marches. Elle sentait la préoccupation de Bambi comme si c’était la sienne et pourtant elle ne disait rien, le laissant se perdre dans ses pensées. Elle était juste là comme un soutien, un pilier. Elle ne le jugeait pas, elle ne disait rien. Elle était juste là. Les étages défilaient et le quatrième arriva assez vite, sans doute un peu trop pour eux deux. Arrivée à l’appartement, elle lui volé un baiser avant de rentrer chez elle, chez eux, dans leur antre. Direction la cuisine automatiquement, rapidement. S’occuper et ne plus penser. Il n’avait pas répondu à sa question mais elle s’acharnait déjà sur une tasse. Il n’avait pas soif. Pas grave, elle pouvait prétendre avoir soif même si c’était loin d’être le cas, elle avait juste besoin de s’occuper. Ses sentiments prenaient le dessus la poussant à trembler, ses lèvres hésitantes, sa tête cédant lentement. La tasse tomba dans l’évier, glissant de ses doigts tremblant et éclatant dans un bruit sourd la poussant à sursauter. Retour violent à la réalité. La voix de Bambi résonna tout près d’elle. Elle saignait, il allait falloir s’occuper de cela mais il le ferait, pas besoin d’un pharmacien. Il s’était approché, elle ne bougeait toujours pas et les mots franchirent ses lèvres soudainement. Ces sentiments et cette peur. Cette réalité et cette souffrance. Il s’était arrêté de nettoyer ce qu’elle avait cassé prenant alors la parole. De quoi avait-elle peur ? La blonde leva les yeux vers son cher et tendre. Il comprendrait juste comme ça. Il n’avait pas besoin de mots. Et elle vu qu’elle avait bel et bien raison lorsqu’elle l’entendit à nouveau parler. Elle croyait qu’elle allait devenir comme son père, mais ce n’était pas le cas, elle n’était pas comme lui, elle n’avait rien de lui. Aussitôt, la blonde secouait la tête violement, négativement et elle répliquait en suivant sa propre logique, la réalité suis sa fille… J’ai le même sang, la même chair, les mêmes gènes… Je peux devenir comme lui, ça serait assez logique et normal en soi… Je vais devenir comme lui, ça ne s’explique pas…Elle n’observait plus que cet homme qu’elle aimait, n’osant même pas bouger, n’osant plus affronter ce regard alors qu’elle avait parfaitement conscience qu’il était en train d’enfoncer un bout de tasse brisé dans sa main sans même s’en rendre compte. Elle ne pouvait plus l’affronter alors qu’elle venait de prononcer ces mots, ces mots qu’elle croyait tant. Le même sang, la même chair, les mêmes gènes. C’était scientifique et absolument réel. Il ne pouvait pas contester cette partie. Il pouvait contester le reste. Après tout, malgré les gènes, malgré cet attirail génétique, elle pouvait être différente si elle le choisissait car tout reposait sur ce choix, sur les choix qu’elle ferait au cours de sa vie. Elle était différente ou du moins elle pouvait l’être. Et pourtant, la demoiselle demeurait persuadée du contraire, persuadée qu’elle n’avait pas le choix, que tout était déjà écrit et qu’elle ne pourrait pas s’en tirer aussi facilement. Ses cauchemars le lui rappelaient sans cesse comme l’obligeant à voir ce qu’elle allait devenir. Elle tentait toujours de fui, elle tentait toujours de fuir son père en courant partout dans ses propres cauchemars. Mais il parvenait toujours à l’abattre, elle trouvait toujours la mort et il gagnait toujours alors comment ne pas croire que dans la réalité les choses seraient les mêmes ? Comment ne pas croire qu’elle deviendrait comme son père ? C’était impossible, pour elle du moins. La voix de Bambi la ramenait alors sur terre sans même qu’elle ne s’y attende. Elle était une fille formidable. Faux. Elle avait envie de crier ce mot mais sa gorge refusait de répondre à cet appel. Si ça pouvait la rassurer, il préférait mourir demain plutôt que de vivre sans l’avoir connu et sans l’avoir aimé. Il préférait mourir plutôt que de fuir. Comment ces mots pouvaient la rassurer ? Comment ces mots pouvaient la rassurer alors qu’elle était persuadée qu’il devait fuir ce qu’il refusait totalement préférant mourir, pour elle. Malgré elle, la demoiselle murmurait de façon quasiment non, non…Elle refusait d’entendre ces mots trop pleins de sens, trop plein de réalité, trop plein de drame et d’horreur. Il semblait ne pas l’avoir entendu et c’était assez normal alors qu’il continuait de parler et qu’elle continuait sa litanie presque silencieuse. Elle était la seule à lui faire cet effet, la seule à le comprendre, la seule à l’aimer. La rebelle avait désiré répliquer mais elle n’en fit rien en entendant cette ultime partie. Pourquoi disait-il cela ? Ok, elle avait bel et bien comprit qu’il n’était pas un sain mais de là à ce que personne ne l’aime c’était tiré par les cheveux complètement et totalement. Soudainement, l’atmosphère changeait, les choses changeaient, il changeait. La respiration de son cher et tendre était trop saccadée, il semblait perdu, différent. Elle en frissonnait, reculait d’un pas sans même savoir pourquoi elle agissait de cette manière comme si elle avait peur soudainement, violemment alors qu’il n’y avait absolument aucunes raisons pour qu’elle ressente cela. Il lâchait le bout de tasse qu’il tenait, elle sursautait et manquait de tomber par la même occasion tellement le bruit avait été inattendu. Il était là en face d’elle, trop soudainement et elle ne savait plus comment réagir tentant de masquer ce qu’elle ressentait, ce qui la poussait à se sentir si perdue. Et bientôt elle ne sentit plus que ce contact. Ces lèvres contre les siennes. Le désir se rallumait, violent, soudain, incontrôlable. Ses doigts se déposaient dans le cou de son amour. Ce baiser si magique, si empli de ces choses. Cette envie, cette tendresse et…. Non… Ce goût amer d’au revoir. Le baiser fut rompu, la laissant dépourvue, différente. Elle avait peur, elle avait mal, elle ne comprenait plus. Elle osait risquer un regard vers Bambi. Il lui adressait un regard empli de tristesse. Elle avait peur alors qu’il prenait la parole. Elle n’était pas un monstre, pas comme lui qui en était un. Les sourcils de la rebelle s’arquaient. Il avait tué sa mère, il l’avait tuée. Elle frissonnait, réprimant son envie de courir à toutes jambes alors qu’il s’écartait, tremblant et ressemblant à quelqu’un qui ne savait plus que faire. Elle l’écoutait ne sachant même plus comment réagir. Malgré elle, son père venait soudainement se superposer à Bambi et elle recula. Puis, la voix de Bambi prit le dessus, la calmant alors. C’était un accident à ce qu’il paraissait. Il voulait la défendre car elle souffrait sous les coups de ce type. Il voulait le briser, lui faire peur mais sa mère s’était embrochée sur le couteau qu’il tenait. Il ne voulait pas mais il l’avait tué, il lui avait ôté la vie. Il tenait l’arme lorsqu’elle était morte. Douze ans. Assassin. Elle secouait la tête, négativement, refusant d’y croire tandis qu’il pleurait devant elle, refusant de le considérer comme un assassin. La blonde fit un pas en avant mais elle n’osa pas s’approcher plus, elle ne savait pas encore comment il allait réagir et elle demeurait prudente. Il avait tué la seule personne comptant pour lui et il avait tout brisé. Elle pensait pouvoir lui faire du mal mais lui alors ? Il s’était calmé, parlant plus doucement, calmant ses larmes. Il lui disait l’aimer encore et passait devant elle trop rapidement, retournant vers l’évier. Il se rinçait la main et elle lui faisait toujours dos, immobile et silencieuse alors qu’il s’excusait. Réagir, elle devait réagir maintenant sinon il prendrait mal les choses et ce n’était pas ce qu’elle voulait. Oubliant tout le reste, s’oubliant elle-même, la demoiselle se retourna et se dirigea vers lui. Elle s’arrêta à côté de lui et coupa l’eau en même temps qu’elle glissait ses mains dans le cou de Bambi avant de remonter se déposer sur les joues du trentenaire afin de l’obliger à la hé… Écoute-moi… Elle hésitait, cherchant les mots justes, cherchait comment dire ce qu’elle ressentait, comme le rassurer. Écoute-moi. Tu ne voulais pas faire de mal à ta mère, tu t’en veux comme pas possible et ça se voit que ce n’était pas ton désir de lui faire du mal. La demoiselle ne pouvait se résoudre à prononcer le mot tuer » comme ça, comme si elle avait peur de ce que cela pourrait déclencher. Ce n’était qu’un accident mon ange, juste un accident, ne te torture pas avec ça, tu ne mérites pas de souffrir comme ça. Tu n’es pas un monstre et tu n’es pas un pouce caressait tendrement la joue de son bien aimé alors qu’elle laissait un sourire doux s’installer sur son visage. Elle était persuadée des mots qu’elle prononçait, absolument convaincue de cette réalité, absolument convaincue de ce qu’il était. Il lui avouait ces choses si terribles et elle était là à ne voir que le bon côté, qu’à tenter de le rassurer encore et toujours. Malgré elle, une larme dévala sur sa joue. Elle ne savait même pas pourquoi elle pleurait, pourquoi cette larme s’échappait de son œil et glissait sur sa joue. C’était sans doute le fait de voir celui qu’elle aimait dans cet état qui la poussait à bout totalement, complètement. Il comptait tellement trop pour elle que ce qu’il ressentait, que ce qu’il pensait prenait le dessus sur tout le reste obligeant la blonde a tout occulter. Elle le croyait innocent rien qu’à la façon dont il parlait, rien qu’à la façon dont il parlait de cet événement. Les mots qu’il utilisait pour se définir semblaient sortis d’ailleurs comme si quelqu’un d’autre l’avait défini comme tel et qu’il avait juste enregistré ces mots, les prenant pour vrai. Lena le croyait innocent par-dessus tout. Et lentement, la demoiselle reprenait la parole tentant de rassurer encore plus celui qu’elle aimait. Tu ne me feras jamais de mal, je le sais. J’ai confiance en toi et je ne veux pas que tu te mettes dans cet état, je ne veux plus que tu réagisses de cette façon. Ses yeux parlaient pour elle, avouant sa peur, sa détresse et le fait qu’elle se sentait mal comme ressentant ce qu’il ressentait lorsqu’il était ainsi. Elle caressait à nouveau les joues de celui qu’elle aimait reprenant la parole. Tu es quelqu’un de bien Bambi, quelqu’un de bien à qui il est arrivé de mauvaises choses mais ça ne fait pas de toi un monstre ou un assassin, bien au contraire. Tu as un grand cœur, tu n’es pas un monstre, tu es un ange. Tu n’es pas un assassin, tu as tenté d’agir pour ta mère parce que tu l’aimais. Les choses ont mal tournés mais tu ne l’as pas tuée et je paris qu’elle le sait. Ne te torture pas avec ça mon lui souriait, tendrement, doucement. Elle laissait ses doigts descendre, courant sur le bras de Bambi lentement comme si à travers chaque mouvement elle désirait le rassurer. Elle attrapait la main blessée du trentenaire, passant lentement ses doigts autour de la blessure, souriant d’un air triste alors qu’elle ne savait pas par quelle force elle était encore là debout et forte. Elle ne comprenait pas comment après ce malaise, sa propre blessure et toutes ces choses révélées, elle était toujours debout, forte et prête à tout subir pour lui. Elle ne parvenait plus à saisir cette force qui prenait le dessus, le faisant passer avant tout supérieur à tout ce qu’elle pouvait ressentir. Malgré elle, elle annonçait va falloir que je soigne ta main, il y en aura pas pour longtemps et ça fera même pas nouveau sourire se dessina sur son visage alors qu’elle venait déposer ses lèvres sur la joue du trentenaire tendre et douce, tellement trop. C’était ça aimé, c’était ça ce sentiment qu’elle ressentait, c’était ça ce qu’elle ne pouvait plus fuir. Etre capable d’oublier ses peurs et ses douleurs pour se concentrer sur celle de celui qu’on aimait. Mettre de côté tout ce qu’on ressentait, tout ce qu’il y avait pour uniquement penser à lui. S’oublier pour n’être plus qu’à une seule et unique personne. S’oublier pour ne penser plus qu’à cette personne comme si rien d’autre n’avait d’importance, comme si rien d’autre n’aurait jamais une telle importance. Elle aimait Bambi, elle oubliait tout pour cet être en face d’elle préférant s’occuper de lui plutôt que penser à elle. La blondinette reprit alors la parole, répétant encore ce qu’elle pensait, répétant encore le plus important et cette réalité qui les entourait et à laquelle elle croyait tant. Si tu croyais que cela allait m’éloigner de toi, tu as perdu chéri parce que je ne suis pas du genre à fuir comme ça et certainement pas devant des innocents. Je t’aime, j’ai confiance en toi, tu ne me feras jamais de mal, tu n’es pas un monstre ni un assassin. Je t’aime et je veux juste rester à tes côtés. Un nouveau sourire rassurant et elle reculait d’un pas. Il fallait bien qu’elle aille chercher ce qu’il fallait pour soigner la main du trentenaire. Mais, à peine fut-elle éloignée qu’elle revint à sa place initiale, se hissant légèrement sur la pointe des pieds et passant ses bras autour du cou de son âme sœur. Elle réitérait alors sa demande comme pour prouver qu’elle était toujours là, figure présente ne le jugeant pas et ne le rejetant pas. Tu passes la nuit à la maison hein ?Oui, elle était toujours là. Toujours la même. Malgré ces révélations, malgré cette vérité, elle l’aimait et ne pouvait pas le cacher ni même oublier ce qu’elle ressentait. Il était déjà au dessus de tout, plus important qu’elle-même. Il était le seul et l’unique. La seule exception à la règle. Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mer 2 Nov - 054 Si seulement Lena savait à quel point Bambi avait espéré oublier son passé, tout laisser de côté et grandir, s'épanouir comme il l'aurait dû. Mais jamais, jamais il n'oublierait. Il se revoyait sans cesse au tribunal, accusé comme le plus grand des malpropres. Certes, c'était un voleur et il avait fait de très nombreuses bêtises dans sa vie, des bêtises dont le nombre était incalculable, mais jamais il n'aurait oser faire du mal à quelqu'un d'une telle façon. Violer. Violer une adolescente. Cela n'était même pas envisageable pour lui. C'était quelque chose d'ignoble qu'il pouvait à peine imaginer...Qu'il ne voulait même pas imaginer. Comment peut-on détruire ainsi la vie d'une enfant pour toujours ? Comment ? Pas étonnant au vu des charges que le jury l'avait déclaré coupable à l'époque. Bambi n'avait ensuite plus jamais eu à faire avec la demoiselle l'ayant accusé, jusqu'à ce qu'elle lui écrive une lettre, signant simplement la jeune femme agressée » en lui expliquant à quel point elle était désolée de l'avoir fait enfermé injustement et qu'elle allait bientôt se décider à revenir sur ses dires. Cette lettre, il l'avait déchiquetée, broyée, jetée à la corbeille, croyant qu'il s'agissait d'une mauvaise blague de l'un de ses complices de l'époque. Mais lorsque son avocat lui avait annoncé la nouvelle, il n'avait pu en croire ses oreilles, il serait bientôt libre. Toutefois, même si la jeune femme lui avait rendu sa liberté, elle n'avait pu lui rendre ce qu'elle lui avait volé à l'époque. Elle l'avait sali, elle avait fait de lui un monstre encore plus terrifiant que celui-ci qu'il n'avait jamais été. Ses amis, le semblant de famille qu'il possédait, s'étaient écartés et l'avait condamné à la poussière. Jamais il ne serait quelqu'un de bien. Jamais. Enfin,d 'après eux, c'était impossible. Pourtant, depuis qu'il respirait de nouveau l'air libre, il se disait qu'il avait un choix à faire sur sa vie, sur son monde. Il était seul à décider de sa destinée. Et Lena qui venait d'entrer dans son existence comme un souffle d'espoir et d'envie...Elle était son amour. Elle était la personne sur qui il pourrait certainement se poser à l'avenir. Elle était celle qui lui donner envie de vivre, de continuer à cheminer pour devenir un homme meilleur, voire même un homme bien. Il voulait la rendre heureuse, du moins si elle l'acceptait comme étant cette âme sœur, ce coup de foudre flamboyant dont parle les contes de fées. Et oui, un compte de fée, c'était ce qu'il était en train de vivre sous les caresses de la femme qu'il aimait, dans ce taxi new-yorkais. Il sentait émaner du corps de Lena des sentiments qu'encore personne n'avait eu à son égard. Personne. Elle le dévorait des yeux comme si elle le désirait, comme si l'idée qu'il puisse être sien ne lui déplaisait pas. Et cela tombait bien car Bambi était prêt à tout lui donner, son corps et son âme. Tout ce qu'il possédait en soi. Il n'avait rien d'autre. Il louait un studio désagréable et même sa voiture ne lui appartenait pas. C'était son ancien tuteur et ami qui la lui avait prêté afin de lui faciliter la vie. Ce qu'il aurait aimé que Maître Rainsley soit son père, certainement serait-il aujourd'hui quelqu'un de très bien avec de très nombreuses qualifications et du potentiel à revendre. Mais voilà, ce n'était qu'un rêve et la réalité était tout autre il n'était qu'un misérable ex-détenu et ex-voleur qui tentait vainement de se racheter aux yeux d'une société qu'il détestait. Bref, pas du tout un ange. Plutôt un petit démon qui méritait d'aller croupir quelques temps en enfer pour qu'on lui remette les idées en place. Et c'était ce qui était arriver en prison... Une sorte d'enfer psychologique pour lui. Il était décidé à tout faire pour ne jamais y retourner, surtout que les personnes présentes dans sa cellule étaient peu fréquentables et que chacun sait ce qui attend un violeur en prison...Bambi n'avait pas échappé à cette règle du bizutage, en quelques sortes. Et il n'en était pas ressortit indemne. Un instant, il avait songé à baisser les bras, mais il y avait une force intérieure qui le poussait à continuer sa route, à cheminer longtemps, jusqu'au bout. Et à présent, il comprenait. S'il était vivant encore aujourd'hui, c'était pour connaître Lena, pour être près d'elle, pour l'aider et pour l'aimer. C'était le destin que Dieu lui avait offert aimer Lena. L'aimer de tout son corps et de tout son être jusqu'à probablement mourir d'amour un jour. Il ne parvenait même pas à visualiser ce qui pourrait se produire dans son esprit si elle le fuyait, si elle le quittait. Voilà pourquoi il possédait une si grande crainte de lui avouer son passé loin d'être fabuleux. Meurtrier, meurtrier, ce mot résonnait dans ses tympans, dans sa tête alors qu'il ne faisait que fixer la fenêtre, tenant Lena dans ses bras, comme si le simple fait qu'elle soit collée à lui l'empêche de sombrer dans une folie indéniable. Dès qu'ils eurent franchi les premières marches menant à l'appartement, Bambi avait acquiescé positivement à la demande de la demoiselle. Rester avec elle, chez elle, chez eux. A la maison. Oui, à la maison. Il lui appartenait, elle devait le savoir et il ferait ce qu'elle désirait, absolument tout ce dont elle ressentait l'envie ou le besoin. Tout, ma chérie. Tout. Mais voilà, avant cela, il y avait d'autres étapes à surpasser. A surpasser ensemble, comme un vieux couple amoureux depuis des décennies. Une flamme au cœur, une flamme virulente et certaine. Une présence qui faisait tellement de bien. Un amour comme on ne faisait plus que dans les histoires pour enfant, les histoires de princesse. Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants. Une fin heureuse que Bambi se prenait à espérer. Certes, il n'aimait pas assez les enfants pour en avoir beaucoup, mais l'idée de vivre avec Lena, d'ainsi former une famille lui faisait chaud au cœur. Il y songeait déjà, comme si la certitude que leur amour durerait était écrite dans le marbre, gravée à tout jamais. Comme si personne n'avait et n'aurait jamais le droit d'en douter. Une entrée dans l'appartement, une entrée en fanfare. Aussitôt éviter de se jeter dessus et se glisser dans la cuisine. Boire ? Non, il n'avait pas soif. Pas pour le moment. Pas ce genre de soif physique. Il observait Lena mouiller cette tasse, la laver, mais il ne comprenait pas pourquoi. Jusqu'à ce qu'elle la lâche. La plaie qu'elle avait au bras commençait vraiment à l'inquiéter. Ils venaient à peine de la soigner qu'elle saignait de nouveau. Je t'en prie, chérie. Arrête. Arrête de te faire du mal. Le cœur du trentenaire brûlait sous la crainte, sa respiration devenait de plus en plus lourde. Il le sentait, il le sentait que le moment des explications était à présent venu, dès lors que Lena avait affirmé avoir peur. Peur pour lui. Peur pour elle. Peur pour leur amour. Oh non, elle ne devait pas...Tout irait bien. Et sans vraiment comprendre pourquoi, Bambi se livra, il se livra comme jamais encore il ne l'avait fait avec personne. Il lui devait la vérité depuis la première nuit qu'ils avaient passée ensemble, depuis leur première caresse et leur première étreinte. Il lui devait les battements de son cœur, cette nouvelle envie de vivre et cet amour qu'il avait toujours secrètement rêvé de ressentir pour certain. Un amour improbable, qu'il n'avait jamais cru possible, à présent transformé en réalité indéniable. Se rinçant la main avec virulence, Bambi se faisait du mal, son sang ne cessant de couler. Ce n'était pas de la tendresse et de la douceur qui animait ses gestes, mais de la haine, de la haine envers lui-même... Une haine si forte... Si terrifiante. Assassin, voleur, meurtrier. Des mots qui résonnaient dans son esprit comme des torpilles lancées d'un sous-marin nucléaire contre un pauvre navire depuis quelques temps situé en eau douce. Il ferma les yeux en entendant Lena s'approcher furtivement de lui. Qu'allait-elle faire ? Pourquoi ne pas avoir fui ? Il l'avait vu, il l'avait senti dans son regard qu'elle était effrayé, qu'elle avait peur de lui, qu'elle voulait fuir ! Elle avait même fait quelques pas pour s'écarter tant elle avait été foudroyée par sa réaction. Quelques larmes roulaient encore le long de ses joues pâlies par l'émotion. Soudain, une caresse. Puis des mots, des mots se voulant rassurant. Un peu forcé, Bambi regarda Lena dans les yeux, leur regard de nouveau ancré l'un dans celui de l'autre. Une extrême douceur envahissait peu à peu son corps, tous les tremblements disparaissait. Quel baume incroyable. Lena était un miracle, un véritable miracle. Le miracle qu'il avait attendu toute sa vie. Les mots qu'elle prononçait sonnaient d'une manière si belle, avec une force si incroyable. Bambi ne pouvait que la croire, acquiescer silencieusement. Pourtant, les mots continuaient à se répercuter dans son esprit... Assassin, vaurien, tueur...Monstre. Je t'aime. »finit-il par répondre simplement. Et là, franchement, il comprenait d'où lui venait ce sentiment si fort. C'était une fille vraiment formidable. Elle ne le jugeait pas, elle lui pardonnait. Encore mieux que quiconque, elle lui faisait comprendre qu'il devait cesser de se torturer ainsi. Mais comment ? Comment y parvenir alors que ses doigts tremblaient à la seule pensée de sa mère gisant sur le carrelage de la cuisine. Il bondissait dès qu'il voyait un couteau parfois...Des traumatismes à vie. Je ne voulais pas la blesser, mais je l'ai fait. Et le pire, c'est que je n'ai pas appelé les secours ensuite...J'avais si peur...Peut-être que si, au lieu de me recroqueviller dans son sang, j'avais réagi comme une personne censée, elle serait encore parmi nous, à fouler cette terre. Ma mère était une femme bien. Les autres me disait que c'était une pute, mais c'est pas vrai. C'est pas parce qu'elle avait un enfant sans mari que c'était une prostituée...Elle gagnait sa vie honnêtement, jamais elle n'a vendu son corps...Je le sais. Tu as peut-être raison, peut-être tord en ce qui me concerne, sur le fait que je sois ou non une personne bien, même si je suis loin d'être un ange...Mais une chose est certaine, je suis à toi, et je te suivrais partout où tu iras... »Il ne comprenait pas pourquoi il avait ressenti un si fort besoin de lui dire tout cela, mais il l'avait fait, comme guidé aveuglément par des forces surpuissantes auxquelles il ne pouvait pas résister. Il avait rendu les armes dès qu'il avait croisé le regard de sa chère et tendre. Comment pourrait-il se battre contre une telle flamme ? Elle était si certaine d'elle-même qu'il ne lui fallait que le son de sa voix pour être amplement rassuré. Les rôles étaient inversés. Quelques minutes plus tôt, Bambi avait parlé de soigner le bras endolori de la jeune Lena, à présent, c'était elle qui formulait cette hypothèse. Il était vrai que la blessure à la paume du jeune homme n'était pas très agréable à regarder. On aurait dit qu'elle était déjà infectée. Bambi commençait à se demander quand, pour la dernière fois, quelqu'un s'était occupé de lui comme Lena, quelqu'un l'avait caressé comme Lena le faisait à présent. Et il ne parvenait pas à s'en souvenir. Non, il ne parvenait même pas à voir une seule once d'une telle personne ou d'un tel moment. Il n'y avait qu'elle. Et il ne pensait à présent plus qu'à elle et à elle seule. C'était la femme de sa vie. Persuadé il en était, persuadé il en serait toujours. La déclaration qu'elle lui fit ensuite le toucha si fortement au cœur qu'il en écarquilla les yeux, les larmes lui remontant aux yeux. Oh mon Dieu, ce qu'il avait rêvé d'entendre ses mots, des mots si beaux, si mignons, si adorables. Lena dans toute sa splendeur elle lui montrait qui elle était vraiment derrière sa carapace, elle lui livrait son être entier et totale. Pas question de se donner en petits morceaux séparés à présent. Bambi ne put résister à sa nouvelle envie de l'embrasser alors qu'elle venait de passer ses mains autour de son coup. Il l'embrassa langoureusement, lui caressant le visage, la joue, puis le dos, les cheveux. Sa main non blessée vagabondaient le long de son corps lors de cette étreinte si amoureuse et si pure. Leurs langues valsaient en cœur, dans une chorégraphie si endiablée et si sereines en même temps. Le trentenaire venait de lui retourner sa déclaration par les gestes, par un comportement, tout un état. Pas seulement par des mots comme il l'avait fait auparavant. Il mit un terme à ce baiser, mais cette fois-ci, cela prit du temps... Il détacha ses lèvres de façon capricieuse, comme désireux de goûter au miel des lèvres de Lena jusqu'à la dernière goutte. Puis il déposa cinq bisous consécutifs encore, des frôlements afin de signifier qu'il n'allait pas s'écarter. Tu sais quoi ? Ça tombe bien, parce que moi aussi j'ai envie de rester à tes côtés... » susurra-t-il suavement et délicatement à l'oreille de sa partenaire. Un je t'aime silencieux s'en suivit ensuite, et son cœur ne cessait de tambouriner de plus en plus dans sa poitrine en feu. Ce que ces instants pouvaient être agréables... Puis la mélopée douce qu'était la voix de Lena empli de nouveau les lieux. Oh oui, bien sûr qu'il resterait... Il n'était pas prêt de s'en aller, plus maintenant. Plus jamais. C'est vrai, tu veux vraiment que je reste cette nuit, mon petit lapin ? » finit-il par demander malicieusement, un sourire aux coins des lèvres, alors qu'il la serrait contre lui, amoureusement, se rendant compte à quel point il avait pu être sot de penser qu'elle risquait de le quitter. Elle était si belle en cet instant, plus belle que jamais. Elle ne portait aucune parure supplémentaire à ses simples vêtements, mais elle était magnifiques. Car à présent qu'ils venaient tous les deux de s'avouer leur amour, ils se trouvaient entourés d'un halo merveilleux. Même si je n'ai plus de préservatifs ? » ajouta-t-il dans la volée, encore plus souriant, d'une manière perverse cette fois-ci, fouillant dans les poches de son jean délavé, à la recherche de la dite capote. Il en avait toujours quelque par,t mais il fallait croire que son paquet était finalement vide. Passer la nuit ensemble, c'était tout un programme. Bien sûr que le trentenaire désirait plus que tout sa partenaire, sentir son corps brûlant contre le sien, mais ils avaient tous les deux un bras et une main à soigner....Et surtout, s'il n'y avait pas de préservatifs, il n'y aurait pas possibilité de s'adonner dans ce corps à corps si flamboyant qu'ils attendaient tous deux depuis l'entrée dans l'appartement. Bambi avait trainé entre trop de bras pour risquer de donner une saloperie de maladie à la femme qu'il aimait. Sur ce, il lui envoya un sourire, reprenant un semblant de pensées moins salaces, moins perverses, et plus normales. Alors, où est ta trousse à pharmacie que je soigne ton bras un peu ? » demanda-t-il en faisant quelques pas vers la salle de bains. C'était l'endroit où la plupart des gens stockait tout ce qui était pansements, bandages et autres ustensiles de premier secours tels que ceux-ci. Cela n'était pas vraiment logique, mais il fallait croire que les gens n'étaient pas vraiment logiques. Arrivé sur les lieux, tirant Lena par la main, tendrement, il eut tôt fait de trouver ce qu'il cherchait. Ouvrant la trousse de premiers soins, oubliant alors toute la peine qu'il avait pu ressentir en repensant au fait qu'il avait tué sa mère, ignorant alors son mal. Lena. Il n'y avait qu'elle qui comptait. Elle était la seule. Il fallait qu'elle soit soignée en premier. Tout de suite. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Dim 6 Nov - 037 On oubliait jamais son passé, quand bien même on le désirait par-dessus tout. Il demeurait présent, ancré en nous d’une façon irréversible comme cet amour que la blondinette ressentait pour le trentenaire. Dans les deux cas, les situations étaient irréversibles et on ne pouvait rien y faire. C’était définitif, souvent à tout jamais. Et rien ne pouvait changer cela même si c’était le désir le plus profond qu’on possédait. Il y avait toujours des cas à part, notamment pour les souvenirs, pour ce passé qu’on pouvait oublier suite à des accidents ou d’autres choses de ce genre mais, dans ces rares cas, cela demeurait bien plus souvent une malédiction qu’un véritable cadeau. Quand bien même, on tenterait d’agir pour se débarrasser de cela, il n’y aurait rien à faire. Jamais. On pouvait toujours tenter de fuir, tout finissait par nous rattraper un jour. Tout. L’être humain ne pouvait pas fuir sa véritable nature et il avait le devoir de se souvenir de tout même des pires souvenirs, des pires sensations et des pires cauchemars hantant ses nuits. Il avait le devoir de ressentir tous ces sentiments envers les autres, ces sentiments qu’il ne pouvait pas cacher, pas effacer et encore moins oublier. C’était ainsi, c’était un semblant de la nature humaine, c’était un cadeau pour certain, un enfer pour d’autre. Lena voyait cela comme un fardeau la plupart du temps surtout concernant son passé. Les sentiments, elle avait toujours réussi à les éviter, elle était toujours parvenue à fuir cette réalité atrocement humaine et tellement douloureuse. Du moins, elle y été parvenue jusqu’à ce que Bambi apparaisse dans sa vie. Dès la première nuit. A travers chaque baiser, à travers chaque caresse, à travers chaque battement de cœur, chaque souffle, chaque gémissement, elle s’était condamnée à devenir humaine. Elle s’était condamnée à vivre cette humanité qu’elle avait tant fuit par peur de devenir comme son père, par peur de n’être plus qu’un monstre et de ne plus pouvoir s’en sortir. Elle était condamnée. La vie posait ces limites, ces sortes d’obligations incontrôlables et inévitables. Pourtant, malgré tout, les gens ne s’y limitaient pas. Non, jamais. Et la demoiselle Wates était aussi stupide que ces personnes là car elle agissait de la même façon, toujours à tenter de fuir, d’oublier et de détourner ces limites. En un sens, c’était comme si elle refusait d’être humaine. Lena tentait de fuir son passé, de l’oublier à travers l’ensemble des drogues qu’elle ingurgitait, des joints qu’elle fumait et de l’alcool qu’elle buvait. Il y avait aussi cette destruction qu’elle s’imposait, ce sang qu’elle faisait couler sur ses bras, cette libération qu’elle croyait ressentir, qu’elle semblait ressentir à chaque fois que la lame glissait sur sa peau. Et, depuis peu, elle fuyait ce passé avec un revolver. C’était tellement ridicule, c’était si stupide. Croyait-elle réellement qu’avec un revolver, elle allait pouvoir tuer le fantôme de son père qui ne cessait de la hanter nuit après nuit, seconde après seconde obligeant le cauchemar et la réalité à se superposer ? Oui, c’était si ridicule qu’elle en aurait rit si ce n’était pas elle concernée par cette histoire. Pourtant, c’était bel et bien elle qui vivait ainsi et qui agissait de cette manière comme pour espérer réussir à survivre. La blondinette voulait fuir son passé alors qu’elle savait éperdument que c’était impossible tout comme elle venait de comprendre qu’il était impossible qu’elle se passe de Bambi ou qu’elle parvienne à fuir ce qu’elle ressentait envers le trentenaire. Son idée première lorsqu’elle s’était soudainement rendue compte de la vérité de ses sentiments et de cette force qu’ils possédaient avait été de fuir New York. Partir de cette ville dans laquelle elle s’était construit une vie et trouvé un chez elle avec une certaine place et une certaine identité, montée de toute pièce mais qui demeurait importante à ses yeux. Non, même si elle le voulait, la demoiselle ne pourrait pas fuir la ville où en tout cas pas maintenant. Elle ne se sentait pas prête à tout recommencer encore une fois. Elle n’avait pas envie de devoir reprendre à zéro et tout recommençait ce manège incessant qu’elle avait mit en place dès sa jeunesse. Quitter New York revenait, en quelque sorte, à devoir revenir en arrière, à devoir faire des efforts surhumains pour ne plus penser à ce passé, pour ne plus rien laisser paraître. Car, oui, si elle quittait la ville un jour, la demoiselle désirait que plus personne ne sache rien d’elle. Elle désirait qu’on ne connaisse plus son passé et qu’on se contente de connaître l’image qu’elle donnait d’elle. Une image surfaite, fausse et inventée, une image sur mesure uniquement pour se protéger et pour fuir la pitié qu’on pourrait avoir en la regardant. Combien de fois avait-elle entendue oh la pauvre petite », oh la pauvre chérie, tellement seule et tellement abandonnée » ? Elle aurait tellement aimé pouvoir tuer chaque personne qui osait prononcer ces mots car ils sonnaient toujours si faux qu’elle en avait mal. C’était juste pour faire comme tout le monde, pour donner l’impression qu’ils avaient un cœur alors que, dans le fond, l’histoire même ne les intéressait jamais sauf si cela leur permettait de juger ou de rapporter des ragots. Mais, nous nous égarons là du sujet principal et même de la situation actuelle entre nos deux protagonistes. Bambi et Lena s’étaient rencontrés ce soir dans un bar. La blonde savait qu’elle ne pourrait pas fuir plus que cela cette homme avec qui elle avait joué, passé la nuit avant de le virer de chez elle parce qu’il en savait trop sur elle, beaucoup trop. La dispute avait été réelle et assez violente, du moins surtout concernant la demoiselle qui avait laissé son poing s’abattre sur le mur les poussant alors à quitter le bar et à se rendre dans une pharmacie. Et, là, Lena s’était laissée à être faible un long moment jusqu’à l’arrivée de la police jusqu’à leur fuite dans les rues de New York. Bambi avait avoué des choses sur son passé et pourtant ils étaient là tous les deux dans l’appartement. On aurait pût croire que le calme allait revenir alors et qu’il pourrait rester tranquillement à la maison comme un couple. Cependant, la situation était bien éloignée de ce calme plat et les rebondissements ne semblaient pas près de cesser. A peine ensemble que les choses étaient déjà si difficiles à accepter, à surmonter. Pourtant, la blonde était prête, parée. Mais combien de temps au juste allait-elle tenir ?Bambi s’était livré avouant tout sans rien cacher, se livrant complètement corps et âme sans secrets, sans mensonges. Il savait tout d’elle, il savait ce qu’elle cachait, il savait ce qu’elle était été il savait également la façon dont elle risquait de réagir du moins la plupart du temps. Et il voulait lui rendre l’ascenseur en quelques sortes en osant avouer tous les plus sombres secrets que cet être – semblable à un ange aux yeux de la blonde – renfermait. Si elle s’était attendue à ça, si elle s’était attendue à ce choc violent et inédit. Si elle avait sut tout ça avant de coucher avec lui, avant de jouer avec lui, les choses auraient-elle été différentes ? Quand bien même, la demoiselle désirait répondre oui à cette question s’offrant ainsi l’espoir illusoire qu’elle pouvait tout à fait échapper à cette humanité qui risquait de la conduire sur la même route que celle qu’avait emprunté son père quelques années auparavant. Quand bien même, elle désirait dire oui, c’était impossible car cela aurait été tellement loin de la réalité. Les choses étaient écrites ainsi et c’était ainsi que les choses se seraient passées coûte que coûte. Hasard, destin, force surnaturelle… Appelez cela comme vous le désirait quoi qu’ils en soient Bambi et Lena n’avait pas eu le choix comme s’ils étaient encore tous les deux en vie pour que cela arrive justement, pour qu’ils se trouvent, pour qu’ils s’aiment et peut-être pour qu’ils connaissent ce bonheur si éphémère que pouvait provoquer l’amour. Mais, ils étaient là tous les deux. Amoureux et entier. Amoureux et sachant tout l’un de l’autre. Plus rien ne venait se mettre entre eux, plus aucuns mensonges, plus aucunes images. Deux réalité, deux passés, deux destins, deux vies, deux enfers. Et pourtant il n’y avait qu’un amour tellement fort, tellement réel, certainement un peu trop. Alors que le trentenaire avait avoué l’ensemble de son histoire, elle n’avait sut comment réagir. L’idée de fuir avait été première lorsque, malgré elle, son propre père s’était superposé à Bambi comme s’ils étaient les mêmes. Après tout, ils avaient la même histoire ou du moins en un certain sens et lorsque son amour avait eu la stupide idée d’agir si fébrilement, la blonde avait prit peur désirant fuir, désirant partir loin de cet être qui semblait devenir son père. C’était bel et bien elle qui était censée devenir comme son père et néanmoins, sur le moment, Bambi avait prit sa place. Lena n’aurait sut dire si cela était pire ou mieux. Sans doute mieux dans le sens où ce n’était pas elle qui était ainsi. Sans doute pire parce qu’elle ne voulait pas qu’il soit ainsi, parce qu’elle ne voulait pas le voir comme ça et surtout parce qu’elle avait peur que tout soit de sa faute, qu’il finisse par souffrir à cause d’elle. Fuir aurait été tellement simple mais, en même temps, elle était chez elle et ne pouvait pas partir en courant sinon dieu sait où elle pourrait aller. Alors qu’elle reculait, son cœur réagit contrant automatiquement et très fortement son cerveau. Obligatoirement soumise à ce que lui dictait son cœur, la blonde s’était reprise, se rendant compte de son erreur trop soudaine, trop réelle et trop blessante à l’égard de celui qu’elle aimait. Non, elle n’allait pas le rejeter à cause d’un passé, d’un accident. Non, elle n’allait pas le juger sur ces faits là. Après tout, le trentenaire demeurait là à l’aimer même s’il savait tout. La demoiselle fut prise d’un doute sur l’instant. L’aimait-il seulement par pitié pour elle ? Secouant la tête, frissonnant à la suite de cette pensée, la demoiselle finit par se reprendre. Elle risqua alors un regard vers l’être qu’elle aimait tellement trop. Bambi se rinçait la main trop violement et la demoiselle l’avait arrêté. Des caresses, des mots, une réalité, un amour. Elle oubliait tout, toutes ses craintes, toute sa peur. Tout ce qui la concernait. Elle ne comptait plus. Seul lui avait de l’importance, seul lui avait besoin d’elle. Elle devait être forte et surpasser toutes ses angoisses personnelles pour se concentrer sur cet ange en face d’elle. Il avait besoin d’elle et elle était là simplement et purement, sans le juger, sans le repousser, sans être là par pitié. Non, elle était là comme un rempart parce qu’elle l’aimait, parce qu’elle le désirait, parce qu’il avait tout changeait et surtout parce qu’il l’avait changée. Il répondait qu’il l’aimait, elle souriait comme une enfant à qui on disait des choses sublimes qui ne pouvait qu’ensoleiller sa journée, comme si ces simples mots avaient le don de la faire se sentir encore plus vivante qu’elle ne l’était. Aucuns jugements, elle était juste là à lui dire de ne pas se torturer avec ça et surtout à tenter de lui montrer qu’il était loin de ce monstre. Pourtant, la demoiselle avait conscience que ses propres mots étaient vains parce qu’elle savait ce qu’il pouvait ressentir, pas de la même manière, pas avec la même histoire. Mais, elle savait que les mots ne servaient à rien. Il ne parviendrait pas à oublier. Alors, ses lèvres bougeaient lançant quatre petits mots surement aussi vains que tout le ira tu verras…Lena ne savait même pas ce qui l’avait poussé à dire cela, elle savait juste qu’elle devait le dire, qu’il fallait qu’elle le lui dise. Ce n’était pas une promesse, ce n’était pas non plus quelque chose de solennelle. Ce n’était qu’une observation comme si elle pouvait affirmer haut et fort que tout finirait par aller mieux. Pourtant, elle n’en savait strictement rien. Non, elle n’était pas soudainement devenue voyante – même si cela serait totalement et réellement utile parfois. Elle savait juste qu’elle était là et qu’elle ferait en sorte que ça aille mieux par la suite. Elle savait qu’elle voulait être là et qu’elle désirait par-dessus tout faire en sorte qu’il aille mieux aussi. Ils étaient ensembles maintenant, elle était avec lui et elle n’était pas prête de le lâcher du moins aussi longtemps qu’elle accepterait de tenir, aussi longtemps qu’elle verrait qu’elle était inoffensive pour le trentenaire. Si à un seul moment, elle le faisait souffrir, Lena n’hésiterait pas plus que cela et prendrait le premier avion pour s’éloigner le plus loin possible de la ville. Mais, ce n’était pas à cela qu’il fallait penser pour le moment, ce n’était pas à ce futur qu’il fallait penser parce qu’elle n’y connaissait rien et parce qu’elle était morte de trouille, tellement trop qu’elle pourrait se mettre à pleurer maintenant rien qu’en tentant d’y penser. Juste se concentrer sur le présent et uniquement sur le présent. C’était la seule chose qui importait. C’était d’ailleurs la seule chose qu’elle pouvait offrir à Bambi, pour le moment. Elle n’avait rien de plus que cet amour actuel et que ces mots qu’elle pensait aujourd’hui, certainement demain également. Lena avait conscience qu’un jour elle serait obligée de pousser le trentenaire loin d’elle parce qu’elle ne pourrait pas éternellement être quelqu’un de bien pour lui, parce qu’un jour, elle ne serait plus du tout à la hauteur ne servant alors qu’à lui faire du mal. Lorsqu’elle deviendrait ce fardeau, elle s’en irait. Tant qu’il aurait besoin d’elle et tant qu’elle était positive pour lui, elle serait là. Pour la suite, la blondinette aviserait bien. Soudainement, la voix de son âme sœur résonnait à nouveau, la ramenant sur terre et la sortant de ces macabres pensées qu’elle avait en tête. Il ne voulait pas la blesser mais il l’avait fait. De quoi ? De qui ? Où ? Quand ? Comment ? Il fallut quelques petites secondes à la demoiselle pour se rappeler de quoi il parlait et pour comprendre que c’était de sa mère que Bambi parlait. Une fois, la situation replaçait, elle se concentra sur le reste des mots qu’il prononçait. Le pire était qu’il n’avait pas appelé les secours ensuite. Il avait si peur. C’était assez logique en soi. Il avait dût être en état de choc sur le coup et elle le comprenait parfaitement tout comme elle comprenait à quel point il pouvait s’en vouloir tout en étant beaucoup trop loin de la réalité toutefois. Il n’avait pas à s’en vouloir. Sa réaction avait été la même qu’aurait été celle de n’importe quel gamin. Il avait juste agi normalement rien de plus, rien de moins et il n’avait pas à s’en vouloir pour cela. Peut-être que s’il avait réagit comme une personne censée, au lieu de se recroqueviller dans le sang de sa mère, elle serait encore là. Non, non et non. Lena secouait négativement la tête mais de façon très lente comme pour marquer ce qu’elle avouait en agissant ainsi. Sa mère était morte et c’était juste comme ça. Quand bien même il aurait réagit, les choses auraient très bien put se terminer ainsi d’autant plus si c’était l’heure à la mère de Bambi de partir. Du moins, c’était de cette manière que la demoiselle voyait les choses comme s’il existait un calendrier des dates de mort et que les faucheurs ne prenaient que ceux qu’il y avait sur les listes. Stupide idée et qui semblait pourtant rassurante d’un côté comme si on ne pouvait avoir aucuns pouvoir sur la mort elle-même. C’était faux évidement mais elle préférait nier la réalité maintenant car elle devait se mettre de côté pour être là pour l’homme qu’elle aimait plus que sa propre vie. Sa mère était une femme bien. Elle le croyait sur parole, elle en était même persuadée dans son cœur. Les autres disaient que c’était une pute mais c’était faux. Les autres passaient leur temps à juger et c’était bien souvent sans rien savoir, sans rien connaître. Et, une fois encore, la blonde était prête à croire sur parole celui qu’elle aimait. Ce n’était pas parce qu’elle avait un enfant sans avoir de mari que c’était une prostituée. Tout à fait, plus un pour toi mon chéri. Elle gagnait sa vie honnêtement sans jamais vendre son corps. Il le savait. Bien alors tout allait pour le mieux de ce côté-là. La demoiselle se concentrait sur les derniers mots de son ange. Elle avait raison ou tord sur le fait qu’il soit une personne bien même s’il était loin d’être un ange. Elle avait raison voyons. Comment osait-il remettre sa parole en question ? Bon, il était vrai qu’elle était assez folle, assez dérangée et que sa parole ne devait pas valoir grand-chose mais tout de même ! Concernant Bambi, Lena ne voulait pas mentir et surtout elle ne voulait pas se mentir. Il était quelqu’un de bien et elle en était absolument persuadée. En tout état de cause, une chose était certaine, il était à elle et il la suivrait partout où elle irait. C’était bel et bien foutu pour réussir à s’enfuir le plus loin possible lorsqu’elle deviendrait nocive. Quoique d’ici là, les choses auraient le temps de changer. L’amour n’était jamais éternel. Un jour, tout finissait par s’écroulait sans qu’on s’y attende le plus souvent. Un sourire passa sur les traits de la demoiselle alors qu’elle reprenait la ne voulais pas lui faire de mal mais la vie en a choisit autrement, c’est comme ça, ça ne s’explique. Tu n’as rien à te reprocher et tu n’as pas à t’en vouloir. Des paroles rassurantes encore et toujours, elle ne jugeait pas, elle pardonnait et elle tentait de faire en sorte qu’il se pardonne en lui-même. Vu à quel point tu es quelqu’un de bien, ta mère devait être merveilleuse j’en suis persuadée. Un tendre sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’elle lui caressait encore et toujours la joue de cette façon si amoureuse, tellement sincère et réelle rajoutant alors dans un murmure. Tu es une personne bien et tu es mon ange, et cela n’est pas discutable. Capricieuse, non pas du tout, elle voulait juste que les choses soient claires alors qu’elle rajoutait. Je ne veux pas te faire de dernière phrase était passée entre ses lèvres, incontrôlable comme un soudain retour en arrière sur cette peur enfouie en elle. Comme si soudainement, elle reprenait conscience du fait qu’elle existait et qu’elle avait des choses à prendre en compte hormis la vie de Bambi. Comme si elle reprenait soudainement conscience de la réalité et de ce qu’elle était, de ce qu’elle risquait de devenir et de ce qu’elle allait alors infliger à Bambi. Mais, elle se laissait aller, elle s’oubliait pour ne prendre en compte que celui qu’elle aimait et cela était assez néfaste en un sens car son cœur prenait alors le dessus. Plus de carapaces, plus d’images, la demoiselle avait cédé laissant parler son cœur sans rien cacher, sans rien omettre, sans rien jouer. Elle n’était qu’elle. Lena Wates, trop soudainement proche de la réalité, trop soudainement un monstre, trop réellement comme pouvant devenir comme son père. La demoiselle avait alors décidé d’aller chercher de quoi soigner la main de son cher et tendre mais elle avait rapidement fait demi-tour revenant sur ses pas et passant ses bras autour du cou de celui qu’elle aimait. Elle ne pouvait s’éloigner de lui de cette manière et certainement pas sans avoir posé cette question se jouant dans sa tête. Restait-il ce soir ? Mais, avant même qu’elle n’ait prit la parole, un baiser échangé à nouveau. Il n’y avait plus que ces sensations qui importaient soudainement. Cette main vagabondant sur son corps. Cette langue jouant avec la sienne. Ces lèvres contre les siennes pleine de cette déclaration silencieuse. Le baiser prit fin, lentement montrant à quel point la déchirure était réelle et l’envie que ce baiser prenne fin trop lointaine. Des bisous, plusieurs, consécutifs sur ses lèvres. Ça tombait bien parce qu’il voulait aussi rester à ses côtés. Elle souriait, telle une gamine. Ce souffle qui glissait contre sa peau, elle en était folle, absolument dingue. Puis, soudainement, la demoiselle reprenait la parole. Une demande, une envie. Qu’il reste ce soir à la maison. C’était vrai ? Voulait-elle vraiment qu’il reste cette nuit ? Le surnom qu’il lui donna la fit sourire alors qu’elle acquiesçait comme une gamine, comme une enfant qui préférait acquiescer pour montrer qu’elle désirait cela encore plus. Elle se retrouvait serrée contre lui, frissonnante, désireuse. Dans la volée, il ajouta une autre question, même s’il n’avait plus de préservatifs. Il souriait encore plus, avec ce petit air pervers sur le visage. Elle ne put réprimer le petit rire filtrant entre ses lèvres alors qu’elle répondait joueuse absolue. Ne t’en fais pas pour ça. Un sourire amusé se dessina sur son visage alors qu’elle ajoutait toujours en souriant. Avec Brian qui habite ici, y a une tonne de boîte de préservatifs ! Le sourire de la blonde disparu en un instant. Brian. Lui en avait-elle déjà parlé ? La demoiselle tentait de se remémorer si elle lui avait déjà avoué que son fournisseur de drogue habitait plus ou moins chez elle. Mais rien. Elle était certaine de ne l’avoir écrit nulle part et elle était tout aussi certaine de n’avoir jamais parlé de Brian à Bambi. Cependant, il était hors de question qu’elle lui en parle. Il était hors de question qu’elle avoue que celui qui lui vendait de la drogue habitait chez elle, avec elle. Et, il était encore plus hors de question qu’elle avoue ce qu’il s’était passé entre Brian et elle, ce qui se passait encore parfois, rarement, souvent. Non, il ne fallait pas y penser maintenant, il ne fallait rien laisser transparaître même si ses mots avaient beaucoup plus que ce qu’elle aurait dût dire. Bambi savait lire en elle, il saurait tout trop vite. Stupide petite fille trop insouciante qui n’avait pas fait attention à la réalité. C’était le problème lorsqu’elle n’était qu’elle, sans images et sans rien. Oui, lorsqu’elle n’était qu’elle, elle parlait comme s’il n’y avait plus rien à cacher avouant alors des choses qui devaient demeurer secrètes. Lena frissonnait se rendant compte de l’horrible erreur qu’elle venait de commettre. Ce n’était pas si terrible que ça, si ? La blonde se mordait la lèvre, angoissée comme pas deux et tentant de réfléchir à la façon dont il fallait qu’elle réagisse. Bien, il fallait juste faire comme si elle n’avait rien dit. Oui, juste comme ça. Cela tombait bien, il demandait alors où était sa trousse à pharmacie pour qu’il soigne son bras un peu. Il se dirigeait d’ailleurs déjà vers la salle de bain la tirant tendrement par la main à sa suite. Elle n’avait pas répondu, trop perdue dans ses pensées, trop perdue dans ce qu’elle venait de dire, trop perdue dans sa réflexion pour savoir comment elle devait se comporter. Les voilà dans la salle de bain. Elle laissait son ange fouiller inconsciente. Lena ne réagit que lorsqu’il ouvra la trousse de premier soin. Elle réagit assez automatiquement prenant la ça va, vraiment. Je vais d’abord m’occuper de ma main et on verra après pour sourire se dessinait sur son visage alors qu’elle redevenait insouciante, le temps d’un instant. Elle se plaçait devant Bambi, collée contre lui. Le désir resurgissait violent et réel. Les fantasmes défilaient dans sa tête. Comme elle avait envie de lui, comme elle le désirait. Pourtant, au lieu de se jeter sur lui et bien qu’elle en soit totalement capable, la blonde calma ses pulsions lorsqu’elle reprenait conscience qu’ils étaient dans la salle de bain pour une bonne raison. Elle obligea Bambi à reculer jusqu’à ce qu’il se retrouve assis sur le rebord de la baignoire. Là, elle se mit à genoux en face de lui alors qu’elle tendait la main pour attraper la trousse de secours. Il ne semblait pas près à lui donner alors, sans réfléchir, elle lançait totalement joueuse. Donne-moi ta main… Et ne fais pas ton enfant ! C’est moi qui te soigne d’ blonde lui tirait la langue comme une gamine, comme une enfant qui jouait avec lui. Elle finit par avoir la trousse en main et elle la posa par terre à côté d’elle lançant un léger regard vers l’être qu’elle aimait comme pour savoir s’il était fâché. Il ne semblait pas l’être, acceptant qu’elle le soigne en premier. Peut-être se rendait-il compte qu’elle ne céderait pas et que s’il ne la laissait pas agir maintenant, elle se trouverait en mauvais point. Lentement, elle sortit ce dont elle avait besoin pour soigner la main de son cher et tendre. Elle lui prit la main, laissant ses doigts parcourir la paume lentement, tendrement autour de la blessure avec cette tendresse inégalable. Elle prit alors de quoi désinfecter et en quelques secondes le tour était joué. Elle agissait lentement, doucement relevant le coton à chaque fois qu’elle avait l’impression qu’il souffrait. La blonde avait si peur de lui faire du mal. Une fois la plaie désinfectée, la blondinette fit un pansement car un bandage était assez inutile sur le coup et serait assez gênant pour Bambi. Et en quelques minutes, le tour était joué la poussant à c’est parfait comme souriait contente de la façon dont elle avait soigné une blessure qui n’était pas sienne, contente d’être réellement douée, elle qui n’avait guère l’habitude de s’occuper d’autres blessures que les siennes. Elle croisait le regard de Bambi comme pour s’assurer qu’il allait bien et qu’elle avait bien soigné la plaie. Tout avait l’air bon. Elle se relevait alors soudainement et sa main heurtait le lavabo violement lui arrachant alors un cri qu’elle ne put pas retenir tellement c’était inattendu. A peine était-elle debout qu’elle se rendit compte de son erreur. Sa main où elle s’était blessée, dans le bar, avait heurté le lavabo auquel elle n’avait pas fait attention. Alors et, sans même comprendre pourquoi, elle tangua quelques secondes avant de poser une de ses mains sur l’évier tandis qu’elle fermait les yeux. Elle avait dût défaillir un instant. C’était si violent qu’elle avait l’impression de tomber alors qu’elle était debout. Elle jeta un regard dans le miroir pour se rendre compte de sa pâleur soudaine. Non, la blondinette n’était pas ainsi en entrant dans la salle de bain, cela elle en était persuadée. Etait-ce le fait de soigner quelqu’un d’autre qui la poussait à se sentir ainsi ? C’était assez ridicule d’oser penser cela. Non, c’était plutôt ce coup soudain et violent sur une blessure qui saignait encore et qui lui faisait mal. Ses doigts rencontraient sa lame, elle hésitait. C'était bel et bien sa main couverte d’une blessure toute récente qui avait heurté ce lavabo. Une blessure qui avait été bien soignée, bien désinfectée. Du moins, c’était la logique étant donné qu’un pharmacien s’en était occupé. Pourtant, le sang coulait de cette blessure trop rouge pour être parfaitement bien. Oui, le sang s'était remis à couler malgré le bandage, malgré les soins du pharmacien comme si le coup contre le lavabo avait tout réveillé. Elle tanguait à nouveau. Elle s’asseyait alors à même le sol de la salle de bain et envoyait un sourire rassurant à son cher et tendre alors qu’elle n’était même pas rassurer vais bien mais je crois qu’il faut vraiment donner un coup sur ça…D’un coup de la tête, elle désignait sa main, son poing qui saignait à nouveau après ce violent coup contre l’évier. C’était involontaire, c’était une faute d’inattention et cela lui valait beaucoup. Elle jetait un regard vers Bambi, demeurait assise sur le sol à contrôler sa respiration qui s’affolait soudainement sous cette peur qui glissait sur elle. Chéri, prend soin de moi je t’en prie. Ne me laisse pas sombrer. Pas maintenant que tout semblait aller si bien. Aide-moi. Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Dim 27 Nov - 2318 Des mots, des mots tendres, des mots si rassurants. En plus de lui offrir sa présence, Lena faisait son possible pour le persuader qu'il était quelqu'un de bien. Si seulement c'était vraiment le cas ! Partagé entre la crainte de faire du mal à son interlocutrice qu'il aimait tant et tout son amour, Bambi était comme perdu dans des eaux troubles. Il l'observait et se disait qu'il allait lui faire du mal. Et étonnement, elle était persuadé du contraire. Elle pensait que elle, elle lui ferait du mal. Étonnant mélange. Preuve qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Ils se comprenaient tellement. Heureusement que Lena possédait ce lien psychique, quasi-physique, qui la reliait au trentenaire, sans quoi aurait-elle sans doute fui à toutes jambes face à ce qu'il lui avait avoué. On apprenait pas tous les jours que l'on avait couché avec un meurtrier...Et encore moins que l'on était amoureuse d'un meurtrier. Assassin de sa mère. Une image qui le poursuivrait à tout jamais, qui le tuerait peut-être même un jour. Mais ce jour n'était pas encore venu et il était très loin d'arriver. L'amour. L'amour venait de le frapper au corps et à l'âme. L'amour. Cette passion que l'on disait éphémère ou éternelle. Alors qu'il dévorait Lena des yeux, encore sous le choc et la crainte qu'il avait ressenti plus tôt, Bambi se prenait à désirer de tout son être que les contes de fées puissent être réelles. Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants.... Voilà la fin qu'il désirait pour sa princesse -il n'y a pas meilleur mot à ses yeux pour qualifier Lena- et lui. Peut-être pas pour les enfants...Car Bambi ne les a jamais aimés. Certainement préférerait-il les siens, s'il en avait un jour, mais ce n'était pas dit. Sa patience avait trop de limites pour les mioches qui posent sans cesse des questions et tentent sans cesse les pires des bêtises. Son petit cœur n'en serait que sans cesse troublé voir même agacé !Un baiser, des sentiments qui chavirent. Un désir nouveau. Mais cette fois-ci, encore davantage de délicatesse, pas de frustrations. Bambi avait eu l'idée de la taquiner un peu, appelant ses désirs de femmes, se lançant donc dans un petit jeu presque érotique. Quoi de mieux pour se sentir encore mieux ? Il le savait pertinemment que Lena ne voulait pas de lui pour coucher, mais juste parce qu'elle l'aimait. La jeune femme n'avait pas eu à le lui prouver longuement. Ses sourires, son rire, ses caresses avaient été des éléments vraiment importants, qu'on ne pouvait surpasser par rien de plus, aucune parole, aucun geste. Mais la réponse qu'elle lui donna, entre deux sourires, ne lui plut guère. Brian ? Qui était-ce ? Il subit soudainement une étrange sensation lui parcourir l'échine. Son cœur tambourinait dans sa cage thoracique. Il avait de nombreuses questions qui lui brûlaient la langue, qui le poussaient à agir vite, mais il n'en fit rien. Il préféra se taire, comme si de rien était. Si ce Brian avait des préservatifs, et que Lena était tellement au courant...Cela ne voulait dire qu'une chose. Les deux jeunes gens s'étaient déjà adonnés ensemble à quelques galipettes... A cette pensée, Bambi eut l'esprit retourné... La jalousie. Cette passion si violente et si douloureuse qui prend tout un chacun en certaines circonstances. Voilà ce que ressentait notre trentenaire, ex-détenu et manutentionnaire en supermarché. Pourtant, il n'y avait aucune raison... Après tout....Lui aussi il couchait à droite à gauche, avant de ne décider ce soir qu'il n'y aurait plus que Lena dans sa vie. Plus qu'elle et personne d'autre. Il ne pouvait donc pas lui en vouloir d'en avoir fait autant... Et pourtant, son pouls ne voulait baisser, continuer à tambouriner dans ses poignets et dans ses tympans. Ne dis rien. Ne fais rien, imbécile. Cependant, il y avait cet éclat étranger dans les lieux de son interlocutrice qui lui prouvait que quelque chose n'allait pas. Elle semblait regretter de lui avoir parlé de Brian... Etrange, vraiment étrange. Que pouvait-il bien se passer entre eux ? Peut-être était-il une mauvaise fréquentation ? Mais s'il lui faisait du mal, elle n'en aurait jamais parlé d'une façon si joviale ! Bref, Bambi ne savait plus que penser. Finalement, il resta muet, comme si de rien était, alors que tout deux se dirigeaient vers la salle de bains, d'un pas décidé. Bientôt, chacun aurait sa propre blessure soignée... Il ne fallut que quelques secondes pour notre intrépide trentenaire afin de trouver la trousse de premiers soins. Il retînt un cri lorsqu'il sentit la plaie bien présente dans sa main, laissée par le bout de verre, heurta la poignée de celle-ci. Quel idiot. Heureusement, Lena n'en avait rien vu. Le sourire aux lèvres, elle le poussa à reculer, jusqu'à ce qu'il sente que son postérieur ne heurte la baignoire. Il s'y assit doucement. Subitement, il sentit la pression de tous les fantasmes le saisir à la gorge. Le sourire et le regard de son interlocutrice l'incitait fortement à se jeter sur elle, à l'embrasser et à lui faire l'amour comme la première fois. Mais ils n'étaient pas tous deux dans la salle de bains afin de se bécoter sous la douche ou dans la baignoire... La question de Brian n'était pas encore élucidée et il ne put s'empêcher alors d'entrouvrir les lèvres afin de poser quelques questions. Des questions toute petites et mine de rien. Brian...C'est ton colocataire ? » fit-il doucement, un petit regard niais s'affichant subtilement sur son visage. Tu... Tu t'entends bien avec lui ? » ajouta-t-il. Lena devait certainement se douter d'où il voulait en venir. On pouvait lire entre les lignes de ses phrases comme dans un magasine pour enfant. C'était évident qu'il était jaloux. Tellement évident qu'il dut détourner son regard et lui tendre la main afin de ne pas paraître plus frustré encore. Je ne fais pas l'enfant ! Mais franchement, je ne comprends pas pourquoi tu veux absolument me soigner d'abord ! » s'exclama-t-il fortement. On ne pouvait que difficilement être plus gamin que lui en ce moment. C'était comme un petit garçon qui criait pour se faire entendre d'une personne de sa famille. Elle soigna la paume de sa main avec énormément d'attention. Si bien qu'il ne sentit rien. Pas même une grosse brûlure lorsqu'elle lui désinfecter tendrement la plaie avec de l'antiseptique. Il lui envoya un sourire afin de lui prouver qu'il ne sentait rien, qu'elle pouvait penser comme il le fallait. Elle appliqua donc ce qu'il fallait contre la blessure. Un petit pansement suffirait. Du moins, pour le moment. Bambi resta quelques instants à observer Lena se mouvoir comme pris dans une réflexion intense avant de ne sentir soudainement comme un mal lui envahir le bras. Une douleur insupportable. Lena, fais attention. Tu as si mal. Fais attention. Il avait à peine eu le temps de se relever de la baignoire contre laquelle il était plus ou moins assis, que son interlocutrice tressaillit. Il se jeta à ses côtés, d'un bond, tel un fauve. Doucement, il lui caressa les cheveux. Chut....Je suis là... »souffla-t-il. Il s'agenouilla et s'approcha de façon à pouvoir sentir le souffle et l'odeur de la jeune femme. Je t'aime. » Deux mots, deux simples mots afin de lui donner du courage. Il arqua un sourcil en observant la blessure. Tout leur petit cinéma à la pharmacie n'avait servi à rien car elle saignait de nouveau abondamment. Elle souffrait, il en était certain. Il commença à défaire le bandage que le pharmacien avait serré contre sa peau, doucement, dans des gestes précis, s'assurant qu'elle ne sentait rien en la regardant dans les yeux. Ça va aller mon ange... » dit-il encore doucement, dans le creux de l'oreille de la demoiselle. Encore un effort, et tout serait enlevé. Il sortit alors ce qu'il fallait de la trousse à pharmacie et désinfecta tendrement la plaie avec une compresse imprégnée. Il lui fallut en utiliser une bonne dizaine avant que le sang ne s'arrête de couler. Ouf, il n'y aurait pas besoin de plus. Il fallait juste que Lena évite d'y toucher à présent, sans quoi, la prochaine case serait l'hôpital, ils n'auraient pas le choix. Enfin, le bras de son interlocutrice était parfaitement bandé, moins bien que ce qu'aurait fait un médecin, un infirmier ou même un pharmacien, mais cela n'était pas si mal. Il déposa alors un baiser tout doux contre l'endroit où la jeune femme s'était coupé. Il ne faut jamais oublié le bisou magique. »fit-il en laissant échapper un clin d'oeil. Il prit ensuite Lena dans ses bras. Elle n'était pas lourde, il la souleva, et l'emmena jusqu'à dans sa chambre. Il la coucha alors dans le lit. Posant une main contre son front, un frisson de crainte l'assaillit. Elle avait de la fièvre... Oh mon Dieu ! Il ne manquait plus que cela. Il fouilla dans la trousse encore et encore, et heureusement, un thermomètre s'y trouvait. Le présentant à Lena, il souffla Tu vas me faire le plaisir de le tenir quelques instants sous la langue... A moins que tu ne veuilles que je te le mette autre part. » Un nouveau sourire énigmatique. Après quelques mimiques suppliantes de la part de Bambi, Lena s’exécuta. Au bout de trois minutes, le trentenaire lui ôta le thermomètre et posa un regard interrogatif sur la température qu'il désignait. 38 degrés. Ce n'était pas si grave, mais tout de même. Ce n'était pas rien. Il déposa alors un petit baiser contre le front de la jeune femme. Tu as un peu de fièvre mon ange... Il vaudrait mieux que tu prennes quelque chose. Tu as ce qu'il faut, ou alors faut-il que je descende à une pharmacie ? »annonça-t-il en la regardant, s'asseyant à côté d'elle sur le lit. De nouveau, toutes les envies qu'il avait eu pour elle jusque-là refirent surface. Il avait envie d'elle. Là, tout de suite, maintenant. Il avait l'impression que ce désir devenait si grand qu'il ne pourrait se retenir plus longtemps. Sacrés hormones ! Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mar 13 Déc - 1103 Images. Impressions. Illusions. Croyances. Tout le monde en était victime un jour, envers soi-même, envers le destin, envers le monde ou envers d’autres personnes. Mais, chacun devait un jour faire face à ces mots, à cette sorte de vérité qui se dessinait et qui se révélait bien souvent fausse, tellement trop. Ce n’était que des mots qui venaient, des impressions qui tâchaient la vraie vie, la gâchait bien souvent en nous poussant à devenir parano, à devenir dingue, réellement, complètement. C’était quelque chose qu’on ne parvenait jamais à comprendre, à saisir totalement car cela paraissait souvent dénudé de sens, dénudé de réalité dès lors qu’on en parlait. Lena en avait elle-même l’impression depuis quelques temps, depuis qu’elle se penchait plus véritablement sur la question, depuis qu’elle ne pouvait plus dessiner. Dès lors qu’elle se mettait à parler de ce qu’elle pensait, de ce qu’elle ressentait ou des impressions qu’elle avait, tout s’emmêlait, tout sonnait faux alors que ça sonnait si bien dans sa tête lorsqu’elle était seule, lorsqu’elle demeurait enfermée dans son monde, dans son propre petit cauchemar. Lorsqu’elle demeurait seule chez elle à laisser le passé prendre le dessus, tout semblait si réel, si véritable qu’elle ne parvenait pas à douter de la vérité et de l’influence de ces propos. Et, pourtant, dès lors qu’elle en parlait à voix haute, tout changeait, absolument tout se modifiait. Elle avait l’impression que les autres la prenaient pour une folle et ils avaient raison en un sens car l’ensemble de ses propos semblaient complètement incohérents au point qu’elle se perdait dans ses propres mots, dans ses propres pensées laissant la réalité et le cauchemar se superposer sans qu’elle ne puisse rien y faire, sans qu’elle ne comprenne plus rien poussant ainsi les autres à la déclarer comme une folle dingue absolue. Cauchemar, réalité. Réalité, cauchemar. La barrière était si mince depuis que la jeune rebelle avait accepté toutes les vérités qui résonnaient dans ses cauchemars, les transposant dans la réalité sans même s’en rendre compte, les pensant comme véritables et réelles alors qu’ils n’étaient que le fruit de son imagination, de ses délires les plus fous. Et pourtant, les choses étaient si semblables. Depuis toujours, la demoiselle était certaine de ce qu’elle était, de ce qu’elle deviendrait et du mal qu’elle pouvait faire sans cesse à n’importe qui osant trop s’approcher, osant connaître ce qu’elle s’efforçait de cacher. Elle était persuadée d’être ce monstre que son père avait été quelques années auparavant. Elle était persuadée d’être cette horreur sans cœur, capable de tuer et de faire souffrir comme personne ne le pouvait. Un monstre, répugnante, horrible. Un frisson d’horreur glissa le long de sa colonne vertébrale en même temps que les mots se répercutait en écho dans sa tête comme si des millions de petites voix s’acharnaient à prononcer cela, comme si des millions de petites personnes la faisait souffrir de cette façon attendant qu’elle sombre, attendant de la voir s’enfermer dans une tombe et ne plus en sortir jamais. En même temps, vous me dites, si on est dans une tombe, on n’en ressort pas et c’est assez logique mais passons. Elle n’arrivait mêmes pas à se persuader du contraire ou de ces compliments qu’on pouvait lui adresser parfois et qui faisait d’elle la Lena que les gens voyaient. La Lena que Bambi voyait encore. Il avait découvert ses secrets les plus profonds, son histoire, sa peur, ses pensées, ses avis et pourtant il était toujours là, près d’elle, à l’aimer. Qu’avait-elle fait pour mériter un tel bonheur ? Qu’avait-il fait pour mériter un tel enfer ? La demoiselle baissait les yeux espérant que cela l’aiderait à combattre ce qu’elle ressentait à l’égard de l’homme qui se tenait en face d’elle. Pourtant, c’était vain. Ça ne changera pas, elle ne l’oublierait pas et elle ne pourrait pas effacer ce qu’elle ressentait, ce qu’elle désirait. Lentement, la demoiselle releva les yeux. Elle connaissait les sombres secrets de Bambi maintenant mais est-ce que cela changer réellement quelque chose ? Non. Il y avait cette vague de tendresse qui la prenait, cette envie et ce besoin d’être meilleure pour lui mais c’était tout. Rien de mauvais. Elle ne voulait pas le rejeter, elle ne le pourrait guère. Elle voulait l’aider. L’aider et l’éloigner d’elle. Tant qu’il serait près d’elle, il ne pourrait pas être aidé. Se raclant la gorge, la rebelle prit alors la parole laissant son cœur parler sans même réfléchir au réel impact de ses mots sur le futur. Le persuader qu’il était quelqu’un de bien. Le persuader qu’il n’était pas ce qu’il disait, qu’il n’était pas le monstre qu’il prétendait être, qu’il pensait être, qu’il ressentait. Le persuader qu’il n’était pas cette image qu’il avait de lui, qu’il en était bien loin et qu’il ne serait jamais cette image affreuse. Jamais. Trouver les mots et les répéter. Encore et encore. Parce qu’il fallait persister, même si ça ne servait à rien, même si elle le savait, même en connaissant cette inutilité. Elle l’aimait et elle ne s’avouerait jamais vaincue devant lui, jamais faible pour lui. Elle était prête à se battre, prête à répéter ces mots incessants, des millions de fois par jour pour qu’il en soit convaincu ou du moins pour qu’il y croit suffisamment pour cesser de souffrir. Lena savait pourtant que répéter serait bel et bien inutile. Combien de fois lui avait-on répété qu’elle était quelqu’un de bien, qu’elle ne finirait jamais comme son père, qu’elle était différente, qu’elle était quelqu’un qui aurait une belle vie et qui avait tout pour réussir ? Des millions de fois, même des milliers. En prenant simplement Mathïs, on devait déjà avoir ces phrases des millions de fois. Un bref sourire passa sur les lèvres de la blonde à cette pensée. Ils étaient stupides. Elle était stupide. Le dire, le répéter, l’affirmer. Cela ne changerait rien. Non jamais. D’ailleurs, elle n’avait pas besoin de grand-chose pour le confirmer. Il suffisait de prendre sa propre histoire. Malgré tout ce qu’on lui avait affirmé et rabâché au cours des années, la rebelle demeurait toujours la même, toujours persuadée des mêmes choses, certaine d’être cette horreur, ce danger pour les autres. Elle se sentait soudainement désespérée et inutile. Comment pouvait-elle prétendre aimer quelqu’un alors qu’elle était incapable de faire en sorte qu’il se sente mieux et qu’il oublie cette douleur qui pouvait tous nous tuer à force de ronger nos existences ? Comment pouvait-elle prétendre être humaine alors qu’elle n’avait que cette douleur, insupportable torture, qui ne s’effaçait jamais malgré toute l’aide des autres ? Comment ? Comment ? Comment ? Elle l’ignorait. Elle savait simplement qu’elle était ainsi. Pas forcément humaine, pas forcément réelle, pas forcément la meilleure. Elle était ce qu’elle était et elle aimait l’homme en face d’elle. Ça c’était une vérité incontestable. Surement la seule qu’elle formulait de toute son existence. Et, alors, elle reprenait la parole. Le rassurer, lui dire ces mots doux, ces mots qui provenaient de son cœur, du plus profond de son âme. Des mots tendres et rassurants. Persuadée qu’elle lui ferait du mal alors qu’il était persuadé que c’était lui qui allait lui en faire. Tous deux pris dans leurs démons et tous deux s’aimant pourtant passionnément. Un baiser. Leurs lèvres se scellant à nouveau dans cette douceur et cette intimité qui étaient la leur désormais, dans ce monde qui leur appartenait et où ils existaient ensemble et seulement ensembles. C’était niais à dire mais c’était vrai l’un sans l’autre, dans ce monde qu’il venait d’installer, il n’était plus rien, rien que des âmes torturées, irréelles, inhumaines. Leurs lèvres se rencontrant une nouvelle fois et provoquant encore cette électricité, cette décharge revigorante qui la faisait frémir mettant à jour tellement de chose. Tellement de choses qu’elle avait toujours désiré fuir, tellement de choses qu’elle aurait dût ne jamais ressentir pour ne pas finir comme son père, pour ne pas devenir un monstre totalement, pour ne pas être conduite irrévocablement vers la mort à cause des actes qu’elle commettrait. Jamais elle n’aurait dût ressentir tout ça car elle ne devrait jamais faire souffrir autrui, elle se l’était promis, elle avait toujours gardé ses distances et pourtant tout était réduits à néant soudainement. Une voix, un visage, des sourires, une présence et tout partait en fumée, tout ce travail qui lui avait prit tant de temps. Stupide amour. Des sentiments suite à ce baiser qui rallumait cette flamme mise de côté afin de laisser la place aux discussions plus sérieuses, plus importantes… Ou peut-être pas tant que cela en fait. Le désir prenait le dessus soudainement la poussant à penser cela. Malgré tout ce qu’elle venait d’apprendre, malgré tout ce qu’elle venait de savoir, son désir demeurait intact, ses sentiments n’en étaient que plus fort et cette envie de finir au lit avec lui s’accentue encore alors qu’ils s’embrassaient. Le désir. Si violent, si intense, si réel. Elle le désirait, elle le voulait et ce n’était pas juste pour jouer, pas juste pour une nuit histoire de combler une solitude ou un manque beaucoup trop présent. Non, elle le désirait et le voulait parce qu’elle l’aimait au plus profond d’elle-même et qu’elle avait besoin de se retrouver sans cesse près de lui. Le matin, le midi, le soir, la journée. Entendre sa voix, voir ses souvenirs, sentir ses lèvres, sentir ses caresses. Elle en frissonnait d’avance alors que soudainement la voix de son bien aimé la tira de ses pensées. Parler de préservatifs. Ne plus jouer simplement, être vraiment sérieux et ensemble. Etre un…. Non voyons, ce n’était pas possible que la jeune Wates se pose dans un …. Non, non stupide idée. Secouant la tête comme pour chasser ce mot qui revenait dans son esprit, la demoiselle se concentra sur la situation actuelle. Cette situation où il fallait ne plus créer d’images. Cette situation où elle était simplement elle-même sans chercher à se cacher, à se mentir ou même à mentir. Juste elle, dans toute son humanité, dans toute sa splendeur, dans toutes ses bêtises. Se laisser aller, ne plus se préoccuper de rien et plaisanter avec lui. Innocente petite inconsciente trop présente sur son nuage pour faire attention aux mots qui passaient entre ses lèvres. Parler de Brian. Erreur absolue. Alerte rouge. Alerte maximale. Putain de merde. Brian quoi. Stupide. Elle avait envie de se taper la tête contre le mur en espérant que cela efface sa stupidité Son propre sourire s’effaça lorsqu’elle se rendit compte qu’elle ne lui en avait jamais parlé mais que, le fait de lui dire cela, prouvait les relations qu’elle entretenait avec. Alors, il semblait être différent, paniqué, inquiet, énervé ? Elle n’aurait sût le définir exactement si elle n’avait pas ce lien avec lui. Jaloux. Simplement. Elle en était certaine et pourtant il ne disait rien, il ne confirmait pas cette idée qu’elle avait. Il gardait le silence comme s’il ne désirait pas en parler. C’était sans doute mieux ainsi. C’était mille fois préférable. Il était jaloux mais il se taisait alors elle n’allait rien dire et laisser les choses aller comme si elle n’avait rien dit, comme si elle n’avait pas commis cette affreuse erreur de parler de Brian. La situation changeait alors comme si ces quelques mots n’avaient plus leur importance. Ils se retrouvaient dans la salle de bain. Lui assis sur le rebord de la baignoire où elle l’avait obligé à reculer, elle en face de lui et soudainement les questions venaient, les questions qu’elle avait attendus depuis quelques minutes auparavant. Brian était son colocataire ? S’entendait-elle bien avec lui ? Lire entre les lignes était si simple, tellement trop qu’elle avait l’impression d’entendre d’autres questions dans sa tête. Couchait-elle avec lui ? Etait-il plus que son colocataire ? Un bref sourire passa sur ses lèvres, ironique avant de s’effacer aussi rapidement qu’il était apparu. Des questions tournaient en boucle dans sa tête. Pourtant, la demoiselle ne répondit pas à la question, pas aux questions. Elle haussa simplement les épaules comme pour dire que ça n’avait aucunes importances et qu’on s’en fichait, comme pour affirmer que le sujet était clôt maintenant et complètement. Alors, elle changeait la situation, elle créait une autre atmosphère. Taquinerie comme quoi il faisait l’enfant ce qu’il réfuta automatiquement en avançant qu’il ne comprenait pas pourquoi elle voulait le soigner d’abord. Gamine jusqu’au bout, la blondinette lui tira la langue et que c’est moi qui décide et c’est lui tira la langue une nouvelle fois, demeurant cette gamine, cette enfant qu’elle aimait être souvent, qu’elle avait besoin d’être parfois. Soigner la main de celui qu’elle aimait, doucement, lentement pour prendre soin de lui. Soigner la main de son bien aimé alors qu’elle était elle-même mal. S’occuper de lui en priorité mais aussi parce qu’elle préférait éviter qu’il s’occupe d’elle maintenant. Elle refusait de jouer la faible ainsi et se lancer donc. Ne pas lui faire de mal, faire attention réellement. Elle refusait de le blesser encore plus, de le faire souffrir inutilement. La blonde s’était souvent soigné elle-même avec toutes les blessures, toutes ces plaies qu’elle s’infligeait seule. Mais elle ne soignait jamais les autres, elle avait trop peur de blesser encore plus. Alors, tandis qu’elle le soignait, la demoiselle sentait sa propre main trembler sous cette peur qu’elle ressentait. Violente et réelle. Ne pas lui faire de mal. Se concentrer et agir lentement, tout doucement. C’était fini. Elle avait fait attention à la blessure de Bambi, elle l’avait soigné. Alors, contente d’elle-même, sur un petit nuage, la blondinette se relevait rapidement comme pour fêter ça. Vous savez quelque chose comme faire une petite danse. Pourtant, la rebelle agissait trop rapidement, avec inattention. Elle se cognait contre le lavabo, elle cognait son bras contre le lavabo. Un cri déchira sa gorge. Une douleur déchira son bras, son corps. Le tournis s’emparait d’elle. Sa main venait d’heurter le lavabo. Inconsciente, innocente. Le sang s’écoulait de cette plaie déjà soignée alors qu’elle se laissait tomber sur le sol presque automatiquement ne supportant pas de rester debout et de supporter cette vague douloureuse et réelle. Envoyer un sourire rassurant à Bambi, lançant une pointe d’humour pour faire comme si ça allait alors que sa respiration s’affolait, qu’elle s’affolait trop vite, trop violement. Il était là trop rapidement, prévoyant la crise, lui caressant les cheveux, intimant qu’il était là. Elle ne disait rien, elle ne bougeait pas. Il s’agenouillait en face d’elle et elle ne levait même pas le regard vers lui. Sa voix résonna à nouveau. Il l’aimait. Elle sourit automatiquement, rassurée, se sentant mieux. Il défaisait le bandage sur sa peau, en la regardant dans les yeux comme prenant garde à la moindre expression qu’elle laissait passer. La blondinette se mordait la lèvre comme pour ne laisser passer aucunes images de souffrance sur son visage. Rien. Elle se contrôlait parfaitement pour le rassurer un minimum. Un souffle sur sa peau, elle fermait les yeux savourant ce contact léger qui pourtant accentuait son désir dès lors. Un murmure à son oreille qui la faisait frissonner. Ça allait aller. Ça allait aller. Ça allait aller. La blonde se répétait ces mots dans sa tête comme pour s’en convaincre elle-même, comme pour en être persuadée. Elle ouvrait soudainement les yeux alors qu’elle se rendait compte qu’elle ne ressentait plus rien sur son bras si ce n’était ce sang qui s’écoulait, qu’elle sentait s’écouler le long de sa peau. Ce liquide chaud sur sa peau si froide. Ce liquide qui colorait sa peau si pâle en un rouge presque violent. Puis, soudainement, désinfection. Compresse pour cesser le sang. Elles défilaient sans cesse devant ses yeux. La demoiselle voyait Bambi en prendre sans cesse si bien qu’elle se mettait à les compter comme pour prendre compte de la réalité de la situation. Une, deux, trois, quatre… La blonde perdit le décompte tandis qu’elle fermait les yeux. Elle désirait fuir cette réalité, fuir cette douleur, fuir cette horreur, fuir ce mal qui s’accentuait en elle tandis que Bambi tentait de ne pas la blesser encore plus. Puis soudainement, plus rien, elle avait juste l’impression de ne plus pouvoir bouger son bras. Etait-ce vrai ? Non, c’était stupide, ce n’était qu’une illusion. Il n’y avait plus rien. Plus de souffrance, plus de vague de douleur, plus de picotements. Plus de liquide chaud, plus de glissement, juste un bandage sur sa peau, juste ce bandage fait pour la soignait. Elle ouvrait les yeux, prête à affronter la réalité, prête à subir celle-ci maintenant. La demoiselle bougea légèrement le bras comme pour vérifier que son bras allait mieux. Son bras était parfaitement bandé pour quelqu’un qui ne travaillait pas dans le domaine médical. Ça irait de toute façon, il n’y avait pas d’autres possibilités. Un baiser tout doux sur cet endroit qui la faisait déjà frissonner. Ne jamais oublier le bisou magique. Un rire cristallin filtra entre les lèvres de la demoiselle en entendant cela. Et, soudain, elle se retrouvait loin du sol. Il la soulevait, encore. Loin du sol. Encore et toujours. Inutile de se débattre, inutile de chercher des complications, inutile de s’énerver pour cela. Alors, joueuse, la blondinette lança avec un une manie chez toi de me porter à tout bout de champ ?La remarque était une taquinerie, un amusement. Ce n’était pas méchant. Ça n’avait pas pour but de l’être, ça n’aurait jamais ce but. Elle jouait simplement pour oublier la situation, pour oublier la douleur, pour oublier tout le reste. Il fallait juste qu’elle se concentre sur cette nouvelle atmosphère qu’ils pouvaient créer, qu’elle pouvait créer avec lui. Jouer avec lui, le taquiner, sourire. Elle était bien, elle était humaine, elle était mieux. Le paysage défilait devant ses yeux. Son appartement. Sa chambre. Son lit. Et voilà qu’il se mettait à prendre soin d’elle comme si elle était une pauvre petite chose fragile. La demoiselle n’aimait guère cela, elle n’aimait pas ce sentiment de faiblesse qui s’emparait alors d’elle. Allongée sur son lit, la blonde ne broncha pas pourtant, ne bougeant même plus et fixant le plafond si blanc. Une main sur son front, elle frissonnait mais, cette fois-ci, ce n’était pas qu’un automatisme, ce n’était pas juste un désir qui glissait sur sa peau. Non, c’était tellement plus. Il était froid par rapport à elle, il lui donnait froid. Avait-elle de la fièvre ? La demoiselle s’inquiéta plus alors qu’il paniquait à nouveau. Ainsi, elle hésitait à se redresser rapidement pour le rassurer, pour le dire que tout allait bien, qu’il n’avait pas à s’en faire. Fatiguée, la blonde préféra ne rien faire, ne pas bouger, juste attendre et attendre encore. Il fouillait, il bougeait avant de se pencher à nouveau sur elle avec un objet en main. Elle cligna des yeux pour mieux voir ce qu’il tenait. Un thermomètre. Il prenait donc la parole. Le tenir quelques instants sous la langue à moins qu’elle ne veuille qui lui mette autre part. La blonde esquissa un sourire mais aucun rire ne vint comme si elle ne pouvait plus rire, pas rire. Après tout, elle ne risquait rien. Quoique... Elle était certaine d’avoir de la fièvre et cela risquait de le pousser à s’inquiéter à nouveau. Elle hésitait alors tandis qu’il enchainait les mimiques suppliantes pour qu’elle cède à sa demande. Victime de cet enchantement, la blonde s’exécutait ne pouvant lui résister plus longtemps. Les minutes s’écoulaient. C’était long, trop long. Puis soudainement, le thermomètre fila et il c’était bon. Elle attendait le verdict, elle attendait la voix de son bien aimé. Un baiser sur son front, elle en frissonnait. Elle avait un peu de fièvre. Lena avait donc vu juste et zut ! Alors qu’elle réfléchissait déjà à comment le rassurait, il prenait la parole annonçant qu’elle ferait mieux de prendre quelque chose. Avait-elle ce qu’il fallait ou devait-il descendre à la pharmacie ? Une question à laquelle il attendait une réponse. Il s’asseyait sur le lit et elle se redressait pour s’asseoir malgré sa tête qui tournait, malgré ce malaise toujours présent. Lentement, elle prit la parole pour lui je te disais que je n’ai pas ce qu’il faut et que tu dois aller à la pharmacie, me laisserais-tu ici toute seule ? La demoiselle le regardait sans ciller et elle laissa une moue se dessiner sur son visage démontrant qu’elle ne pourrait guère accepter de rester toute seule ici. Je ne veux pas que tu me laisses, reste... Elle lui lança un sourire. Vous savez ces genres de sourires tendre et tellement craquant qu’on pourrait fondre devant. Puis, la blonde reprit la parole en laissant un murmure s’en échapper tandis qu’elle baissait les yeux en annonçant la réalité et ce qu’il attendait certainement. De toute façon, je dois avoir ce qu’il faut dans la salle de bain, dans l’armoire. Un sourire glissa sur son visage et elle s’approchait de Bambi pour déposer ses lèvres sur la joue de celui qu’elle aimait. Un baiser simplement pour le rassurer, simplement parce qu’elle avait besoin de ce contact maintenant. Il allait partir fouiller dans l’armoire pour trouver un médicament, il allait la laisser quelques minutes ici seule et elle avait eut besoin de se rassurer ainsi avant de le voir s’éloigner. Non, elle ne pouvait pas le laisser se rendre là-bas. Elle hésitait un instant avant de relever le regard et de s’exprimer aussi rapidement qu’elle le pouvait, aussi rapidement qu’elle se rendait compte de la réalité, trop rapidement montrant ainsi qu’il y avait quelque chose à cacher. Je vais aller chercher ça…C’était mieux. Dans cette armoire trônait de la drogue entre autre. Il y avait des lames, des réserves de lames. De la drogue, des piqûres de drogues. Héroïne, cocaïne, pilule en tout genre. Y avait-il d’autres preuves compromettantes dans cette armoire ? Lena ne savait plus réellement comme si un trou de mémoire s’emparait d’elle. De toute façon, elle allait chercher ça toute seule. Se redressa encore plus, la blonde s’apprêta à quitter le lit pour se rendre dans la salle de bain. Elle se lançait prête à se lever et pourtant, il l’empêchait de se lever. Elle tenta de lui sourire pour le rassurer mais cela ne marchait pas du tout. Il ne céderait pas comme ça. Il ne la laisserait pas partir de cette façon. Tant pis pour elle. Alors qu’elle croisait son regard, la demoiselle repensait aux questions présentes quelques instants plus tôt sur Brian. Elle devait certainement dire la vérité à Bambi. Après tout, ils étaient un…. Non ! Enfin, si, peut-être. Certainement. Elle devait lui dire la vérité, elle devait lui expliquer tout cela parce qu’elle refusait de lui mentir, parce qu’elle désirait être sincère avec lui. Elle lui devait au moins cela. Baisant les yeux, la demoiselle se mordait la lèvre, hésitante quand au choix de ses propres mots. Hésitante, elle répondait doucement aux questions de quelques minutes n’est pas vraiment mon colocataire… C’est plutôt quelqu’un que j’héberge en échange de divers services… Elle se raclait la gorge, se mordait la lèvre, hésitait encore et encore. Quelques secondes. Quelques minutes. Et soudainement, sa langue se déliait lançant ce qu’elle aurait sans doute dût taire. C’est mon fournisseur de drogue et, éventuellement il nous arrive de coucher ensemble, parfois… vérité était lancée. Rapide. Trop rapide. C’était stupide, c’était ridicule. Si stupide. Si ridicule. Elle prenait un risque énorme, elle prenait le risque de le perdre trop rapidement, trop réellement en balançant ces mots, cette vérité qu’elle aurait peut-être mieux fait de cacher. Son cœur battait fort et la panique prenait le dessus alors violement. Elle était stupide. Tellement trop. Victime de ce qu’elle créait, la demoiselle se rapprocha de lui et déposa son front contre celui de Bambi. Un soupir passa entre ses lèvres alors qu’elle fermait les yeux comme ayant trop peur de la suite des événements. Son souffle caressait la peau de Bambi lentement alors qu’elle s’efforçait de contrôler la panique qui enflait en elle au fil des secondes, au fil de l’attente d’une réponse. Elle hésitait, approchant ses lèvres de celle de celui qu’elle aimait, déposant un rapide baiser sur les lèvres de son ange avant de s’éloigner, de restait à quelques millimètres. Front contre front, elle attendait alors le verdict, la réaction qui ne devait sans doute pas tarder. Dans quel pétrin s’était-elle encore fourrée ? Qu’allait-il se passer maintenant ? Qu’allait-elle perdre ? La peur glissait sur sa peau, la panique enflait en elle et elle attendait que la voix de Bambi résonne enfin. Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Dim 15 Jan - 020 Lena avait l'air si fragile, là, contre le carrelage. Bambi avait eu un haut le cœur, observant avec attention le moindre battement de cils de sa chère et tendre. Et oui, il se donnait le droit de l'appeler ainsi, du moins dans sa tête, dans ses pensées, à présent qu'il venait de lui avouer tout ce qu'il ressentait pour elle, les frémissements qu'un frôlement de sa part pouvait lui procurer. Encore une fois, la deuxième en cette soirée fraîche, le jeune homme souleva Lena du sol, et ce afin de la guider jusque dans sa chambre. Un petit sourire aux lèvres, malgré son inquiétude, Bambi portait la demoiselle tout contre son torse, faisant bien attention à ne pas lui faire de mal, et à ne surtout pas la laisser tomber. Il fallait avouer qu'il commençait un peu à fatiguer, mais cette fatigue était amoindrie par la présence de la personne qu'il aimait. Soudain, la voix de celle-ci se fit de nouveau entendre, alors qu'il traversait le couloir... Son sourire s'accrût. Une manie...peut-être pas... Mais je pense qu'il va falloir t'habituer parce que j'adore ça. »Oh oui, il adorait ce contact avec elle, un contact si doux que leur peau respective pourrait se toucher, qu'ils pouvaient tous deux profiter de l'odeur de l'autre. Il embrassa alors la jeune femme contre son front, avec extrême tendresse. Cela lui fit un bien fou et la rassura un peu... Elle était chaude, mais loin d'être brûlante. C'était quelques degrés de gagner. Cela voulait sans doute dire que ce n'était pas si grave. Il l'espérait. Il l'espérait tellement. Tout son être tremblait face à l'idée que son âme sœur puisse être malade. Si elle l'était, il le serait. C'était une toute nouvelle sensation pour lui, ce jeune homme qui n'avait jamais vraiment fait attention à ses semblables. Il s'était toujours servie des femmes comme d'objets afin d'assouvir ses pulsions, tout en gardant du respect... Mais jamais encore il n'avait éprouvé tant d'amour. L'amour le vrai, le beau. Celui qui fait que l'on peut passer des années à attendre la personne que l'on aime tant, sur le rivage, à guetter le moindre navire la ramenant vers nous. Le genre de passion où le moindre sourire offert par l'autre procurait un bonheur intense. Le type de sentiment dont Bambi ne connaissait même pas l'existence. A trente-six ans, il était certain qu'il était grand temps pour lui de le découvrir. Et il en avait de la chance. Certains ne le découvraient jamais. Cependant, il était impossible de savoir comment les choses se termineraient...La probabilité qu'elles se passent bien était la même que celle qu'elles terminent vraiment très mal. Il fallait être Dieu pour prévenir l'avenir et aucun de nos deux jeunes n'avait la prétention de l'être. Enfin, voilà que notre ex-détenu venait de parvenir dans la chambre de la belle. Cette chambre où ils s'étaient dévoilés l'un à l'autre. Cette chambre où ils avaient fait l'amour en toute âme et conscience. Bref, une pièce pleine de souvenir et une pièce pleine d'espoir. Certainement avait-elle une connotation différente pour Lena, qui, meurtrie, habitait au jour le jour dans cet endroit... Bambi se demanda si elle s'y sentait bien...La déposant délicatement contre ses draps, première urgence savoir si elle avait ce qu'il fallait. Vite le thermomètre. Une fois chose faite, s'assurer qu'elle pourrait se soigner convenablement. Il lui envoya un doux sourire, acceptant son baiser, attendant qu'elle ne réponde d'une manière honnête et certaine à sa question. Ce fut chose faite, et plutôt rapidement. La laisserait-il seule ? Même pour quelques minutes il lui serait difficile de se séparer de Lena...Et même de la quitter du regard. Et pourtant, si elle ne avait besoin, il se trouverait dans l'obligation de le faire. Une obligation qui lui déplaisait grandement. Mais comme on le dit si souvent On ne fait pas toujours ce que l'on veut. Une phrase bien triste et bien vrai. Ce genre de proverbes que l'on entend sans cesse, un peu comme le malheur des uns fait le bonheur des autres ». Je vais aller chercher ce qu'il faut alors... Je pense que tu me laisseras quand même retourner deux secondes dans la salle de bains ? » dit-il en riant. Mais elle le retînt, nettement, sûrement, par des paroles. Interdiction de quitter le lit, elle allait le faire. Fronçant les sourcils gravement, le jeune homme posa un regard inquisiteur sur son interlocutrice. Que pouvait-elle bien pouvoir lui cacher ? Il lisait en elle, comme dans un livre ouvert. Il savait qu'elle était porté sur la drogue, d'ailleurs elle était bien la seule à être parvenu à l'initier, une fois. Une première, une dernière. Il était déjà une large loque, à boire trop souvent, à fumer cigarette sur cigarette lorsqu'il était nerveux, et dernier point non négligeable il venait de sortir de prison. Pas la peine d'en rajouter avec une nouvelle addiction. Il en avait déjà une. Lena. Sa plus grande addiction et il était absolument persuadé qu'elle ne ferait que croître au fil du temps. Hélas, il ne pouvait pas lutter face à Eros, c'était un adversaire bien trop colossal. Et de toute évidence, cette addiction-là ne le gênait guère, bien au contraire. Ce devait être la plus belle chose de toute sa misérable existence. Hé ! Tu crois que je t'ai portée jusqu'ici pour qu'ensuite tu reviennes là-bas ? » s'exclama-t-il simplement, prenant un air faussement outré. Une taquinerie ? En partie seulement. Il n'avait pas envie que Lena se fasse du mal encore une fois. Il était là, en pleine forme, si ce n'était une mini blessure à sa main. Alors pourquoi devrait-elle se lever et faire des efforts surhumains s'il pouvait simplement se glisser dans le lieu-dit en deux minutes à peine ? Se servir ensuite dans l'armoire à pharmacie comme il l'avait déjà fait une fois, sans même jeter un œil sur le reste. Et voilà qu'en se redressant doucement, elle changeait de sujet. Elle reparlait de Brian. Son colocataire. Ce prénom qui avait eu de l'importance aux yeux de notre homme quelques minutes plus tôt. Du moins, c'était ce que Bambi avait pensé, en toute bonne foi. Haussant de nouveaux les sourcils, cette fois-ci de surprise, il s'apprêtait à entendre la vérité. Une vérité qui lui paraîtrait bien lourde. Il se laissa embrasser doucement, laissant même la jeune femme poser son front contre le sien, tendrement. Leurs souffles se mêlaient ainsi que leur chaleur respective et Bambi n'avait même pas eu le temps de comprendre ce qu'elle venait de lui annoncer. Il était comme creux , comme vidé de son esprit. Il avait entendu sa voix, ce son si mélodieux. Mais sur le coup, il n'avait pas saisi le sens de ses paroles. Lena semblait parler chinois ou tout autre langue étrangère alors que notre cher caissier déglutit bruyamment. Enfin, il venait de se rendre compte de la folie de ce qui se produisait dans ces lieux. Attend....Tu viens de me dire que tu héberges ton dealer? » s'exclama-t-il d'un coup, s'écartant, rompant brutalement le contact qu'ils venaient de créer entre eux. Il était vraiment bouché-bée... Comment pouvait-elle agir ainsi ? Vivre sous le même toit que la personne qui lui volait sa santé afin de se construire une petite vie tranquille. Mon Dieu ! Bambi crut même à cet instant qu'il pourrait tuer ce Brian... Et alors qu'il comprenait les autres révélations de Lena, il sursauta Et...Tu as aussi...Tu couches avec lui ?! » C'était amusant d'un côté que l’offuscation de cet homme. Il était du genre à coucher avec la moindre femme qui lui tombait sous la main et il critiquait le fait que celle qu'il aimait puisse aussi le faire. Mais c'était bien normal. Après tout, lui aussi il était passé entre de très nombreux bras féminins avant ce soir, ce soir où il venait de se promettre à elle. Alors, elle avait tout autant le droit de faire pareil, d'avoir fait pareil. Cependant, la jalousie le rongeait, la jalousie et l'inquiétude. Il sentait son cœur battre à lui en rompre la poitrine et ses côtes le faisaient souffrir. Une douleur atroce. Il avait envie d'accomplir un meurtre. De le buter. Oh oui, buter ce brian et jeter ses os aux chiens. Il était dors et déjà un meurtrier. Cela ne changerait rien. Et tuer pour Lena, il en serait capable, il le sentait. Mais...Tu ...Tu le laisses pas te baiser contre de la drogue,dis-moi ? » Une lueur d'inquiétude dans son regard azuré. La peur que Lena ait accepté de perdre sa dignité pour avoir sa dose. Non, pas elle. Elle ne pouvait pas en être arrivée là. Ce n'était réellement pas possible...Ce serait si cruel!!!Ce serait la fin du monde!Se passant une main dans les cheveux, Bambi commença à faire les cents pas dans la chambre, essayant ainsi de calmer ses nerfs. Il fit dos à son interlocutrice, comme s'il ne parvenait plus à la regarder dans les yeux. C'est pour ça que tu ne voulais pas que je retourne dans la salle de bains...C'est ça ? Tu as le parfait petit matériel pour jouer au dealer et à la droguée. » Une moue mécontente. Puis un soupir. Un soupir si fort. Il avait besoin de tout évacuer et ne se résolvait pas à piétiner sur place, comme un buffle énerver. C'en serait trop. Il se tourna d'un coup face à la demoiselle, faisant volt-face. Est-ce que tu sais simplement ce que tu risques à jouer avec ça ? Je ne vais certainement pas te faire la morale sur la destruction de ta santé, parce que tu t'en doutes... Mais...Si jamais tu continues de l'héberger et de profiter des avantages qu'offre le fait d'avoir un dealer chez soi, tu risques de mal tourner...De te laisser entraîner dans son trip. Et c'est un mauvais trip Lena ! Tu peux pas faire ça ! Tu sais où ça risque de te mener ? Dans la tombe ? Non, pire, en prison ! Tu dis que ton père était un monstre, et bien là-bas, il n'y a que des gens encore pires, Lena ! Ce n'est pas ta place ! Non ! »Des larmes s'écoulèrent le long de ses joues pâles. Il était fatigué, il était attristé et jaloux. Il était amoureux, fou amoureux surtout, et ce trop d'émotions le tarissait. Il ne se retînt même pas de pleurer. Après tout, il n' yavait aucune honte. Je t'aime Lena. »fit-il. Il se rassit au coin du lit, à ses côtés. J'y ai été en prison. C'est pas la joie. C'est triste, ça pue la mort. Et je veux pas qu'il t'arrive du mal. » Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Lun 16 Jan - 2322 Avoir peur qu’il disparaisse, qu’il s’efface et sorte de sa vie sans qu’elle ne puisse rien y faire. Avoir peur qu’à force, il finisse par se dire qu’il avait commis une erreur et qu’il finisse simplement par l’abandonner du jour au lendemain. Comme son propre père l’avait déjà fait par le passé. Ces peurs nouaient les entrailles de la jeune demoiselle assise sur le sol de la salle de bain suite au foutu malaise qui s’était emparé d’elle quelques minutes auparavant. Elle l’observait alors qu’il soignait son bras, elle l’observait les yeux mi-clos, elle le ressentait. Ces gestes, cette douceur et cet amour. Inédite et réelle situation qui l’effrayait par-dessus tout. Sa mère était morte à sa naissance. Après quelques années avec elle, son père s’était tué. Les familles dans lesquelles elle avait été envoyée n’avaient jamais voulu d’elle plus longtemps que quelques semaines. Elle n’avait jamais lié de liens à droite ou à gauche, elle n’avait jamais pût compter sur les gens qui finissaient toujours par la fuir parce que c’était ce qu’elle désirait au fond. Faire fuir les autres, les pousser à la fuir pour se retrouver seule dans cet enfer qui la consumait jours après jours. C’était tellement plus simple et plus facile à accepter qu’être faible devant d’autres. Sa vie n’avait jamais été facile et pourtant Lena était toujours là, debout, dans le pétrin mais toujours debout et prête à se battre. Elle jouait avec la vie, elle jouait avec la mort car c’était la seule façon qu’elle avait trouvé pour échapper aux fantômes de son passé qui la hantait incessamment, la poussant violement dans des endroits dont elle ne reviendrait jamais. Bambi. Il allait disparaître, il allait l’abandonner lorsqu’il se rendrait compte qu’elle était un cas désespéré, un poids auquel on ne devait pas s’attacher sous risque de tout perdre. Parfois ça tentait, jouer avec elle et prendre tous les risques, être en mesure de perdre tout mais ça ne durait pas ou du moins pas plus de quelques semaines. Il ne tiendrait pas. Elle avait déjà mis de nombreuses semaines à le convaincre de prendre de la drogue et elle savait que ce n’était que pour une fois. Il ne la suivrait pas dans cet enfer. Il ne la rejoindrait pas dans ce néant absolu. Oh non. Bien sûr, elle pouvait l’entraîner avec elle, le pousser à la suivre parce qu’elle était en mesure de le convaincre ou en tout cas d’essayer de le convaincre pour qu’il sombre avec elle. Pour qu’il soit son complice au-delà d’être ce qu’il était déjà. Il était son amour mais une barrière demeurait, une barrière levée par certaines personnes et une barrière qu’il ne lèverait jamais totalement celle de la complicité dans tout ce carnage. Elle pouvait l’obliger à la suivre, elle pouvait le lui demander, elle pouvait le pousser à venir avec elle. Mais, la jeune fille savait qu’elle ne voulait pas faire ça. Après tout, c’était son jeu, c’était son rôle et il était hors de question de condamner quelqu’un d’autre. Elle était condamnée mais elle ne se laissait pas le droit d’enfermer quelqu’un d’autre. Surtout pas lui, surtout pas Bambi. Il était celui qu’elle aimait, il était sa dose d’espoir et d’amour. Il était son âme sœur, celui pour qui elle serait prête au pire du moins si cela ne demandait pas des sacrifices dont elle se savait incapable pour qui que ça soit. Cependant, elle se savait incapable de l’emmener avec elle, incapable de le condamner à cet enfer et à cette mort certaine vers laquelle elle allait. Elle refusait de lui faire du mal c’était bel et bien la seule chose qui restait coûte que coûte. Ne jamais lui faire du mal, ne jamais le blesser, ne jamais le heurter. Il ne méritait pas ça et elle n’avait guère le droit de lui faire du mal parce qu’elle ne pouvait pas l’accepter. Si elle le blessait, c’était comme si elle se blessait elle-même. Elle le savait, elle le ressentait tout comme lui qui ressentait ses propres douleurs comme s’il les connaissait et les affrontait. Il savait tout de sa vie, elle savait tout de la sienne. Des secrets demeuraient sans doute mais ce n’était pas plus mal, c’était toujours bien qu’il y ait une part de secret comme pour protéger l’autre ou se protéger soi parfois. Il n’était pas au courant pour le revolver par exemple ou pour les cours de tirs qu’elle prenait dans cette idée de vengeance qu’elle mettait en place depuis des semaines. Non, elle n’en avait pas parlé dans son journal intime, elle en était persuadée. En revanche, il devait être au courant pour son problème à la main. Elle ne pouvait plus dessiner, plus jouer à cause des tremblements de sa main à cause de la drogue et d’une blessure pas soignée ou soignée trop tard pour ainsi dire. Un soupir glissa entre ses lèvres alors qu’elle ouvrait les yeux. Il terminait de soigner sa blessure. Enfin. Il y avait toujours ce tournis qui demeurait, cette faiblesse ancrée en elle à cause de cette blessure mais qu’importait, elle se sentait déjà mieux et ce n’était pas des simples vertiges qui allaient prendre le pouvoir. Surement pas. Elle lui souriait cherchant à le rassurer, cherchant à se rassurer elle-même. Ça allait mieux. La blonde bougeait sa main pour vérifier. Erreur. Stupide et énorme erreur. Une grimace de douleur passa sur ses traits alors qu’elle se mordait la lèvre pour taire l’exclamation naissant dans sa gorge. Ce n’était pas si douloureux que ça, c’est juste que ça lui faisait mal. Priant pour que sa main ne devienne pas inutilisable comme l’autre, la demoiselle envisageait de se remettre debout. Elle y pensait et pourtant n’agissait pas comme collée au sol à cause de ce foutu vertige trop présent. En quelques secondes pourtant, le sol s’effaça. Bambi. Il l’avait soulevé loin du sol, encore, et joueuse elle avait lancé cette remarque, cette taquinerie pour savoir s’il s’agissait d’une manie ou autre chose du genre parce que c’était la seconde fois qu’il la prenait dans ses bras. Et, il répondit très rapidement. Ce n’était pas une manie mais elle allait devoir s’habituer car il adorait ça. Pouvait-elle, elle, se permettre de dire qu’elle aimait ça aussi ? Non ! Elle n’était pas une victime et c’était simplement hors de question qu’elle avoue qu’elle aimait ça parce que ça serait dire qu’être faible, que montrer sa faiblesse ne la gênait pas et c’était tout le contraire, tellement trop. Un baiser sur son front la tira hors de ses pensées et elle adressa un sourire rassurant à son cher et tendre alors qu’il se dirigeait dans l’appartement comme s’il le connaissait sur le bout des doigts, comme si c’était le sien et qu’il savait parfaitement où se rendre. Après tout, il avait déjà fouillé son appartement alors il devait certainement savoir où ils allaient. Elle avait confiance et ne rouspétait même plus. Elle l’ chambre. Il aurait fallu s’en douter, il allait vouloir qu’elle se repose maintenant. Sa chambre. Cet endroit où tout avait commencé réellement pour eux, cet endroit où ils s’étaient donnés l’un à l’autre et condamnés dans cet amour actuel sans retour en arrière possible. C’était une bonne chose d’un côté et une mauvaise d’une autre. Une bonne car, pour la première fois de sa vie, la jeune fille était certaine qu’elle pouvait être heureuse et juste profiter sans avoir besoin de quelques pilules pour s’échapper tant qu’il serait là. Une mauvaise chose car elle risquait de lui faire du mal et elle ne voulait pas tout comme elle refusait de trop s’attacher par peur. Toujours et encore. Cette peur de s’attacher parce qu’elle pensait qu’elle pouvait détruire, parce que le fantôme de son père lui disait sans cesse qu’elle ne ferait que détruire les autres et parce qu’elle y croyait maintenant, réellement et simplement. Sa chambre. C’était aussi cet endroit rempli d’elle, rempli de son père et de douleur. Cet endroit qu’elle haïssait par-dessus tout. Cet endroit où elle restait pourtant cloîtrer des heures, avalant des pilules, sniffant des rails, buvant des bouteilles, fumant des joints ou des paquets de cigarettes, se vengeant sur sa peau. Sa chambre était elle en quelque sorte. Bien rangée en apparence, trop agréable et pourtant détentrice de terrible secret qui ne cessait de la détruire. Oui c’était cela dans le fond. La blondinette aurait pût demander à Bambi de l’emmener au salon ou ailleurs, n’importe où ailleurs mais cela reviendrait à ne plus apprécier sa propre chambre et si elle le faisait c’était déjà trop foutue pour elle. Puis, cette chambre était tout de même le point de départ de leur amour, de leur condamnation et elle ne pouvait pas la renier car ça serait comme si elle reniait l’amour qu’elle ressentait pour lui. Elle le pouvait pourtant et elle savait que ça aurait sans aucuns doutes était la meilleure chose à faire. Cependant, la blonde ne voulait pas s’y résoudre. Pas encore. Elle avait tout de même le droit à quelques moments de bonheur et d’amour véritable. C’était ce qu’elle demandait, c’était ce qu’elle désirait et c’était ce qu’elle voulait chérir. La rebelle avait beau savoir que plus elle attendrait, plus ça serait difficile de tout nier, elle y était prête totalement parce qu’elle l’aimait et parce que c’était la première fois qu’elle ressentait des choses aussi fortes et aussi intenses. Oui, c’était comme ça et elle était prête. S’il le fallait, elle fuirait New York par la suite, mais ce qui comptait aujourd’hui était de vivre au jour le jour parce qu’elle avait faire cela, tellement bien. Ne jamais se soucier du lendemain, ne jamais s’engager explicitement car, après tout, la jeune fille savait qu’il était toujours possible qu’elle ne soit plus le lendemain. En jouant incessamment avec la mort, la demoiselle prenait le risque que sa vie s’arrête sans prévenir, sans qu’on s’y attende. Vivre au jour le jour et ne jamais s’engager, c’était simple. Sa chambre. Ils s’y trouvaient enfin tous les deux et elle fut ramenée sur terre, loin de toutes ses pensées en quelques minutes à peine. Après tout, pourquoi perdait-elle son temps à penser encore alors qu’ils étaient tous les deux là et qu’elle pourrait si jamais elle daignait se bouger profiter à nouveau du corps de son amour ? La réponse ne venait pas et pourtant elle ne bougeait pas comme si elle savait que ce n’était pas encore le moment. Tout vient à point à qui sait attendre, n’est-ce pas ? Alors, elle attendrait. Elle se retrouvait sur son lit, une main sur son front avant qu’il ne prenne sa température. Il s’inquiétait, elle n’aimait pas ça, elle n’aimait pas être la faible dont il fallait s’occuper. Pas du tout, ce n’était guère son genre habituellement et au fil des années la jeune fille s’était même mise à détester ce statut. Faible, minable, humaine en quelque sorte. Elle le refusait et pourtant là, elle y était contrainte. Juste un peu de fièvre. Assise sur le lit, avec ce malaise présent, la blonde avait prit la parole pour répondre à sa question avec une autre en lui demandant si elle n’avait pas ce qu’il fallait, la laisserait-il seule ici ? Elle lut la réponse dans son regard sans qu’il n’y ait besoin de mots tout comme elle savait ce que sa propre question signifiait. Elle refusait qu’il parte. Elle avait avoué cette faiblesse, cette humanité qui en disait tellement trop sur ce qu’elle ressentait. Ne pas la laisser seule, rester avec elle et à ses côtés. Et, comme pour accentuer ce côté, la blonde avait dit qu’elle avait ce qu’il fallait dans la salle de bain. Il n’aurait donc pas à la quitter. En effet, chez Lena, c’était plus une pharmacie qu’un supermarché car on trouvait peu de choses à manger et beaucoup trop de médicaments. Il lançait qu’il allait chercher ce qu’il fallait alors. Et, en riant, il avait ajouté cette remarque trop vraie. Elle allait comme même le laisser retourner deux secondes dans la salle de bain ? Secouant la tête négativement et de façon imperceptible, un peu comme une gamine qui faisait son caprice, la blonde prononça illico d’autres mots, trop rapidement sans doute. Elle allait chercher cela. Pourquoi ? Mais, voyons, la réponse était évidente. C’était pour garder caché la drogue, les piqûres, les lames et tout ce petit matériel qui détruisait sa vie mais qui lui permettait de survivre. Paradoxale situation. Cependant, le fait qu’elle ait répondu aussi vite et aussi négativement devait élever des questionnements dans l’esprit de son amour. Il savait qu’elle cachait quelque chose et ça se voyait à ces sourcils froncés et ce regard qu’il lui lançait. Elle ne se sentait pas à l’aise et pourtant la demoiselle ne disait rien et n’agissait pas. Du moins pendant quelques secondes. Une fois un certain décompte passé, la blondinette décida qu’il était temps qu’elle aille chercher ces médicaments dont elle avait soit disant besoin. Ainsi, prête et motivée, elle se redressait pour partir vers la salle de bain tandis qu’il l’empêcha de se lever prenant aussitôt la parole. Croyait-elle qu’il l’avait porté jusqu’ici pour qu’ensuite elle revienne là-bas ? Bah peut-être bien. Ok, c’était stupide de penser cela mais qu’importait. Pour elle, sur l’instant, c’était du jeu absolu. Esquissant un sourire, la blonde hésita un instant. Répondre ou ne pas répondre ? Se lever ou ne plus bouger ? Finalement, elle ne bougea plus et tentant de trouver une excuse potable pour qu’elle aille là-bas et sans sais déjà que je me drogue et que je fais toute sorte de choses pas très bien mais si tu vas ouvrir ce placard tu risques juste d’être mort de trouille ou de péter un câble pour ce que je fais alors oui je crois que tu vas me laisser aller chercher ça et rester bien sagement des yeux comme une enfant, la demoiselle attendait l’accord de son prince charmant pour pouvoir aller dans la salle de bain. Elle avait donné une raison au moins, une bonne espérait-elle. Enfin c’était surtout une stupide raison pourtant tellement réelle et possible. Après tout, s’il voyait toutes ces lames, toutes cette drogue, tous ces médicaments, tout ce matériel pour prendre des doses. Non, elle ne pouvait décidément pas le laisser s’approcher de la salle de bain parce qu’elle savait à quel point cela pourrait le choquer. En effet, il y a plusieurs mois de cela, totalement sobre, la demoiselle avait ouvert le placard et avait été choquée de toutes ces découvertes alors que c’était pour elle. Alors, elle ne pouvait deviner la réaction qu’aurait Bambi en voyant tout cela et elle ne voulait aucunement prendre le risque de le laisser découvrir le contenu de son placard. Encore une fois, la demoiselle essayait simplement de le protéger. Elle voulait juste faire en sorte qu’il aille bien et qu’il ne s’inquiète pas plus pour elle. Non, elle ne voulait pas d’inquiétude de la part de Bambi parce que parfois ce sentiment tuait ou du moins il blessait irréversiblement. Elle voulait qu’il aille bien et qu’il soit heureux. Elle voulait qu’il soit insouciant de tout, pas comme ce qu’il avait dût vivre les dernière années après sa sortie de prison. Toujours à s’inquiéter dès que la police apparaissait, comme il l’avait fait quelques heures plus tôt dans cette pharmacie. Elle l’aimait et elle désirait le rendre heureux. Elle désirait le voir insouciant et souriant même si elle savait, à l’avance, qu’avec elle, cela serait quasiment impossible. Comment ne pas s’inquiéter lorsqu’on était en couple avec une pauvre petite droguée stupide, inconsciente, torturée par les fantômes de son passé au point de chercher toujours plus la mort ? Certains de ses amis avaient même avoués avoir sans cesse peur pour elle. Peur qu’elle commette l’irréparable, peur qu’ils ne sachent rien, peur qu’elle quitte la ville sans rien dire comme elle l’avait fait avant durant tout le reste de sa vie. Peur qu’elle se tue et qu’ils ne connaissent rien. Peur de chaque coup de fil où on pouvait leur annoncé qu’elle était juste morte à la suite d’une overdose ou d’une bagarre. Peur qu’elle finisse en prison avec cette drogue ou ce revolver qu’elle gardait. Si ses amis avaient peur de cela, qu’en était-il de Bambi qui était bien plus ? Les peurs de son âme sœur devaient être multipliées par mille et encore plus présente. Peut-être même en viendrait-il à ne plus vouloir la quitter ou la laisser quelques minutes sans surveillance. Un peu comme dans un hôpital. Soudainement, la blonde se sentit prisonnière. Prisonnière de sa vie, prisonnière des autres. Prisonnière d’elle-même et de ces peurs qu’elle offrait aux autres. Apportait-elle seulement une seule chose de bien ? Un frisson d’horreur glissa sur sa nuque alors qu’elle ne trouvait aucune réponse à cette question. Secouant alors la tête pour ne plus penser à tout cela, pour ne plus se laisser torturée et dévorée de l’intérieure, la demoiselle reprit conscience de la réalité. Il n’avait pas répondu. Après tout, elle n’avait pas vraiment besoin de médicaments et elle refusait qu’il s’en aille. Il fallait alors changer de sujet, aborder autre chose mais son cerveau lui faisait défaut refusant de lui donner ne serait-ce qu’une seule bonne idée. Un soupir glissa entre ses lèvres alors qu’elle passait une main dans ses cheveux. Elle se redressait et elle décidait de dévier la conversation soudainement juste en croisant son regard. C’était mieux d’autant plus qu’une idée venait de la prendre. Brian. Ça pouvait créer une dispute ou autre chose mais ça l’occuperait suffisamment pour ne plus penser à cette foutue salle de bain et à ces foutus médicaments. Elle lançait toute la vérité, vite et sans rien omettre. Vite pour être débarrassée. Sans rien omettre pour être sincère avec lui. La blonde avait beau mentir tout le temps et à tout le monde sur elle-même, elle refusait de mentir sur ses faits et gestes et encore moins à celui qu’elle aimait par-dessus tout. Sans réfléchir, elle construisait les phrases comme ça. Elle hébergeait Brian qui était son colocataire donc mais par-dessus tout son fournisseur de drogue et elle couchait avec lui. C’était dit, c’était fait. Comme prise de peur, la jeune fille déposa un rapide baiser sur les lèvres de celui qu’elle aimait avant de se mettre front contre front à attendre le verdict, à attendre de savoir ce qu’elle avait gâché la peur s’emparant d’elle, la panique la tuant, la peur dévorant chaque partie de son être la forçant à ressentir cette douleur. Il mettait longtemps à réagir, trop longtemps. C’était foutu, perdu. Elle était morte. Morte. C’en était fini. Elle avait mal, elle avait peur. Bam ! La réaction venait. Soudainement, brutalement, violement, plus de contact mon dieu, tu me manques déjà et il s’exclamait trop fort quasiment proche du cri. Elle venait de dire qu’elle hébergeait son dealer. Il n’avait pas entendu ou quoi ? S’étant reculée, sans même vraiment savoir pourquoi même si elle se doutait que la peur y était pour grand chose, la blonde acquiesça une première fois tentant dès lors de se justifier sans réfléchir et sans plus n’est pas souvent là mais il avait besoin d’un…Elle parlait dans le vide et s’en rendit compte lorsqu’il sursauta quittant alors le lit en ajoutant autre chose. Elle devait se taire maintenant, c’était mille fois mieux et puis, de toute évidence, il ne l’écoutait pas, trop pris dans sa colère, trop pris dans ce qu’il réalisait. La voix de Bambi la poussa à sursauter alors. Elle ramenait ses genoux contre sa poitrine. Soudainement, la blondinette désirait mettre ses mains sur ses oreilles et hurler très fort pour ne plus l’entendre, pour ne plus entendre ces mots qui l’écorchait à vif, cette colère et cette déception qu’elle percevait. Elle avait mal, tellement mal. Pourquoi subir cela maintenant alors qu’ils pourraient être tranquillement dans le lit tous les deux et parfaitement serein ? Quelle idée avait-elle eut de parler de Brian. Certes, elle espérait dévier le sujet et c’était bel et bien chose faite mais maintenant elle s’était foutue dans une merde encore plus atroce. Peut-être aurait-elle mieux fait de se taire et de continuer, non pas à mentir, mais à simplement masquer la vérité. Peut-être mais elle n’avait pût s’y résoudre trop désireuse de dire la vérité et de le détourner d’autres idées. Stupide petite idiote. Elle qui ne voulait pas lui faire de mal, voilà qu’elle le poussait à s’énerver et à s’inquiéter aussi d’autant plus qu’elle devait, sans aucun doute, le décevoir. Elle en avait l’impression, elle le ressentait. A tort ou à raison. Levant le regard de la couverture qu’elle était en train de malmener sous l’énervement, la jeune fille l’observa un instant avant de vite baisser les yeux se reconcentrant sur la destruction de la couverture. C’était juste pour s’occuper, pour ne pas s’énerver, surtout pas contre lui. Elle n’en sentait pas la force mais n’en avait pas l’envie non plus. Lentement, la jeune fille reprit conscience de la réalité alors que la voix de son cher et tendre résonnait à nouveau, trop différente des accents qu’elle aimait entendre. Avait-elle aussi ? Qu’attendait-il pour finir ? La blonde avait follement envie de lui répondre et de lui demander la suite mais elle se taisait simplement en restant concentrée sur la couverture. Couchait-elle avec lui ? Il était passé d’un passé comme si cela remontait à longtemps au présent comme si c’était actuel. Le flou se faisait dès lors dans l’esprit de la demoiselle qui ne savait déjà plus à quelle question elle devait répondre. Enfin, en un sens, la réponse était la même pour les deux questions et c’est pourquoi la blonde préféra rester silencieuse. La dernière fois qu’elle avait couchée avec Brian devait remonter à moins d’une semaine très facilement mais c’était parfois mieux de taire la vérité. Oui, c’était mieux de ne rien dire. Au moins pour le moment parce qu’elle ne s’en sentait pas la force. Elle n’avait pas le courage d’affronter une autre attaque, un autre combat. Une autre énième dispute. Elle voulait le silence et la tranquillité. Va t’en si tu veux juste crier et t’en prendre à moi. Va t’en si tu n’es là que pour ça. D’autres le font déjà trop souvent. » Les mots se formaient dans sa gorge mais demeuraient silencieux. Elle croisait le regard de son bien aimé et un frisson la glaça lorsqu’elle vit la vérité. Il tuerait son colocataire, elle le sentait, elle le voyait. Il le tuerait purement et simplement. Bon, de toute façon, il y avait une trop faible probabilité que lui et Brian se rencontrent donc c’était réglé. Pour le moment au moins. Soudain, il employa un certain genre de vocabulaire qu’elle ne lui avait jamais entendu. Baiser », depuis quand disait-il cela comme ça ? Ou, peut-être, n’employait-il ce vocabulaire que parce qu’il parlait de Brian. Oui, c’était certainement ça. Il lança alors une question, contrastant avec son ton menaçant pour devenir plus inquiet comme s’il s’attendait au pire. Se laissait-elle baiser contre de la drogue ? Ainsi, cette pensée avait traversé l’esprit de Bambi. La trouvait-il désespérée et droguée à ce point ? Pensait-il qu’elle avait si peu d’honneur après tout ce qui s’était passé entre eux ? Un frisson la glaça tandis qu’elle ne savait plus que penser de tout cela. Le brouillard ne cessait de s’accentuer et de la pousser à douter alors qu’elle répliquait violement et fortement pour bien se faire ne suis pas non plus une désespérée !C’était froid et méchant car jamais elle n’aurait pensé que cette idée ait pût traverser l’esprit de celui qu’elle aimait. Elle n’aurait jamais pensé qu’il puisse la prendre pour aussi faible, comme si elle pensait que son corps n’était qu’un morceau de viande qu’elle pouvait utiliser pour avoir ce qu’elle voulait. Elle avait de l’argent et, quand bien même elle n’en aurait pas, la demoiselle ne s’amuserait pas à jouer la pute pour obtenir de la drogue. Non, elle aimait avoir le pouvoir et ce n’était pas comme cela qu’elle l’aurait. C’était si stupide d’oser penser cela qu’elle en était déçue. Pas de lui non. Déçue d’elle-même et de cette image qu’elle semblait lui renvoyer. Il faisait les cents pas, elle restait immobile. Il lui faisait dos, elle le regardait en face. Sa voix brisa à nouveau le silence tendu et terrifiant qui était trop présent. C’était pour cela qu’elle ne voulait pas qu’il retourne dans la salle de bain parce qu’elle avait le parfait matériel pour jouer au dealer et à la droguée. Malgré elle, la jeune fille laissa un rire passer entre ses lèvres. Un rire amer et pourtant trop sincère, trop réel. C’était encore plus stupide. Il devenait parano. Et, pourtant, quand bien même elle savait cela, une vague de colère la traversa. Il n’était pas content du tout et continuait de piétiner sur place alors qu’il se retournait d’un coup vers elle la poussant à sursauter à nouveau et à reculer encore plus. Elle se cogna la tête contre le rebord de son lit mais n’y fit même pas attention se concentrant sur ce qu’il disait. Savait-elle ce qu’elle risquait à jouer avec ça ? Se retenant de répliquer, elle continua d’écouter sagement. Il n’allait pas lui faire la morale sur la destruction de sa santé mais si elle continuait à l’héberger tiens il ne disait même pas son prénom, marque de mépris et de profiter des avantages qu’offrait le fait d’avoir un dealer chez soi, elle allait tourner mal, se laisser entraîner dans le trip de Brian. Un mauvais trip, elle ne pouvait pas faire ça. Ça risquait de la mener dans une tombe ou pire en prison. Elle secouait la tête comme une bête enragée refusant d’entendre ce qu’il disait, refusant d’accepter ce qu’il disait. Le pire fut lorsqu’il parla de son père. Son père était un monstre et là bas les gens étaient pires et ce n’était pas sa place. Il n’avait pas le droit de parler de son père, personne n’en avait le droit. Personne hormis elle, personne hormis son père lui-même. Sous la colère, la blonde s’était levée, tanguant un instant, et venait de renverser la table de nuit avant de se rasseoir presque aussitôt sur son lit parce qu’elle ne tenait pas debout, tremblante de colère. Il pleurait, tendre instant, attendrissement faible mais profond qui remuait tout son corps, tout son cœur. Elle n’aimait pas ça du tout et une larme silencieuse passa sur sa joue, marque de cette douleur interne, de cette peur sourde de le blesser. Il venait se rasseoir près d’elle et, malgré elle, elle reculait encore comme si elle voulait juste s’éloigner de lui, comme si elle avait peur qu’il s’énerve encore et qu’elle en fasse les frais. Stupide idée et elle le ressentit sitôt qu’il prit la parole. Il l’aimait. Attendrie un instant, elle eut la folle envie de venir dans les bras de son chéri Oh mon dieu ! ça y est, elle a avoué être en couple avec, enfin d’une certaine façon. Il y avait été en prison et ça n’était pas la joie. C’était triste et ça puait la mort. Il ne voulait pas qu’il lui arrive du mal. Un nouveau rire amer fut lancé par la demoiselle qui se levait du lit et se rendait à la place que Bambi avait occupée. C’était elle qui lui tournait le dos, elle qui marchait de long en large alors qu’elle répondait enfin à sa tirade avec toute la froideur et la colère qu’elle avait jusqu’alors contenue ne voulant guère le sais ce que je risque en jouant à ça et c’est justement ce que je cherche !!! Je vais toujours plus loin dans le même but, dans la même idée. J’ai parfaitement conscience des risques que je prends ou de ce qui peut m’arriver. Je n’agis pas comme une petite sotte inconsciente. C’était méchant, encore et toujours. C’était froid. C’était éloigné comme si tout le climat avait changé, comme si tout avait changé en vérité. C’était la seconde dispute enfin si on pouvait appeler cela comme ça qu’ils avaient ce soir, cette nuit si bien que la jeune fille était en train de se demander si ce n’était pas mieux qu’elle reste à l’écart de lui parce qu’elle souffrait déjà. Pourtant, sans plus réfléchir, sans plus attendre, elle hurlait alors. Je tourne déjà mal !!! Elle pleurait elle aussi maintenant, sans comprendre pourquoi les larmes dévalaient ses joues trop vite tandis qu’elle continuait de parler malgré les sanglots qui s’emparait d’elle. Je suis déjà dans un mauvais trip et c’est quotidien ! La drogue et toutes ces autres merdes ça le stoppe quelques heures au moins, ça l’empêche de me détruire. Une justification comme une autre sauf que ce n’était aucunement une excuse et, étant donné qu’il avait fouillé son appartement, il devait déjà le savoir alors elle n’avait pas besoin de se justifier plus sur cela. A bout de souffle, la blonde lâcha alors comme pour le rassurer un tant soit peu. Ils ne me mettront pas en prison pas avec le passé connu que j’ai, non ! Ils m’enfermeront plutôt dans un hôpital psychiatrique, à ce qui parait je devrais y être depuis de nombreuses années déjà. Je parie que là-bas c’est encore pire que la prison. Mais, tu n’as pas à t’en faire, je ne les laisserais pas m’enfermer jamais !!Déterminée comme jamais dans cette dernière phrase, la blonde donna un coup de pied contre le mur. Aie, aie, aie !! Stupide idée une nouvelle fois et elle ne pouvait s’en prendre qu’à elle-même sur le coup, juste elle. Quelle affreuse idée. Cependant, cette colère et cette souffrance qui montaient en elle avaient besoin d’être canalisées et c’était le seul moyen qu’elle avait trouvé pour. Soupirant, elle passa une main dans ses cheveux, se décoiffant sans y faire attention. Ses doigts tremblaient, beaucoup trop, beaucoup trop vite et beaucoup trop fort. Ça lui en faisait mal parce qu’elle avait l’impression de crever sur place, de se décomposer. Et cette douleur interne était pire que tout. Secouant les mains, elle se rendit compte que ça ne changeait rien. Hop, direction l’armoire qu’elle ouvrit en moins de deux avant d’en sortir un joint et un briquet. Avec de nombreuses difficultés, la jeune fille parvint tout de même à allumer son bien qu’elle plaça vite entre ses lèvres tirant trop vite dessus comme si cela pouvait l’aider ou la calmer même si ça ne semblait pas marcher. Marchant à nouveau de long en large, la blonde essuya ses larmes du revers de la main. Le vertige l’a reprenait en marchant ainsi, en tournant de cette façon. Elle allait tomber, glisser, mourir. Elle avait peur. Peur de le perdre encore et encore. Peur qu’après tous les mots qu’elle venait de prononcer, il ne veuille plus d’elle. Peur qu’il l’abandonne. Peur, trop peur. Simple petite victime. Petit pion dont il pouvait faire ce qu’il voulait. S’arrêtant soudainement, Lena demeura de dos alors qu’elle lançait à voix ma vie a toujours été ce mauvais trip !! Les cauchemars, les hallucinations, les situations dangereuses, l’hôpital… Tout le temps !! Alors pour ne pas qu’il m’arrive du mal, c’est déjà trop tard. J’en suis au stade où je me demande plutôt quand est-ce que le mal que je subis me tuera. Oh, oh. Erreur. Ce qu’elle venait de dire ne ferait que grandir l’inquiétude de son amour. Ce n’était pas ce qu’elle voulait. Et, pourtant, voilà qu’elle venait de faire une longue tirade dans laquelle elle pouvait lui donner plus d’inquiétude et lui faire du mal en raison du ton et des mots qu’elle employait. Voilà que maintenant la culpabilité se mettait en place. A croire que c’était vraiment la fête. Tirant encore deux ou trois fois sur son joint, la blonde finit par l’écraser dans un des cendriers de la pièce. Il y en avait un peu partout dans toute la pièce car, après tout, Lena en installait toujours des nouveaux vu qu’elle en avait marre de les changer de place ou de se déplacer. Se détestant, se culpabilisant, la rebelle revenait vers son être aimé lentement comme si elle était une coupable et qu’il risquait de vouloir la punir. Tête baissée, mains jointes, allure lente. Oui, réellement comme une coupable. Doucement. Il ne réagissait pas. Elle s’asseyait à côté de lui et hésitait. Ses doigts tremblaient beaucoup trop et elle n’osait pas le toucher, elle n’osait rien faire et rien dire. Pourtant, elle ne pourrait pas rester éternellement immobile. A quoi cela servirait ? Sans plus attendre, la demoiselle glissa ses doigts sous le menton de Bambi avant de tourner le visage de son cher et tendre vers elle. Esquissant un sourire se voulant rassurant et doux, Lena s’approchait doucement du visage de son amour, de son unique amour comme si elle avait peur qu’il la rejette. Tout était possible. Déposant un baiser sur chaque joue de son ange, Lena vint ensuite s’emparer des lèvres du trentenaire. Un baiser passionné et pourtant si proche du désespoir comme si elle avait peur de le perdre. Ça la rongeait toute entière. Les lèvres de la blonde glissèrent jusqu’à l’oreille de son ange où elle t’aime… Je t’aime tellement… S’il te plaît, ne parlons plus de cela, oublions celaLa jeune rebelle mordilla le lobe de l’oreille de Bambi avant de faire le chemin en sens inverse. Elle déposa divers baiser sur le visage de Bambi. Sa joue, sa mâchoire, son menton avant de venir à nouveau s’emparer des lèvres de son bien aimé tandis qu’elle s’allongeait sur le lit l’entraînant avec elle. Juste oublier tout cela, rester juste ensemble. Unis et heureux. Juste eux deux...C’est toi et moi contre le monde. Quant tu me dis que tu m’aimes, tu me fais une promesse…Mais je suis que tu finiras par partir et je me retrouvais alors seule à nouveau avec pour seul ami ces démons qui m’habitent jours et m’abandonne pas, ne me pousse pas dans le feu, ne me laisse pas seule…Tiens ta promesse… Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mer 18 Jan - 017 Il aurait pu en rester là. Ne rien dire, se taire comme il savait le faire lorsqu'il le devait, lorsqu'il réfléchissait avant de n'ouvrir la bouche et de laisser filer des paroles non réfléchies. Comme il avait fini par le faire pendant ses longues années de prison, des années de bouche close. A qui aurait-il parlé ? Personne ne venait le voir, du moins presque personne. Il n'en pouvait plus de proclamer son innocence, et il n'avait que faire qu'on le juge stupide d'avoir accepté de rentrer dans le jeu de bandits sans scrupules. Il s'était senti souillé, et il avait abandonné le fait de montrer son innocence. Un monstre aux yeus de l'humanité, un monstre aux yeux de lui-même, et cela non pour les mêmes raisons. Bambi savait ce qui faisait de lui réellement un monstre, et ce n'était certainement pas ce viol imaginaire, cette invention sortant de la bouche d'une jeune femme sans scrupules ou désespérée d'attirer un jour l'attention sur sa pauvre petite vie minable. Mais il ne valait pas mieux que cela. Non, et il le comprenait. Voilà ce qui l'avait pousser à traîner ses passions dans le plus profond de son cœur, de sa mémoire, de son âme. Regarder Lena, la voir avec les yeux de l'amour, il n'avait pu l'oser, jusqu'à ce que cette sensation de mourir loin d'elle ne devienne trop grande. Dans ce bar, quelques heures auparavant, il s'en était rendu compte, l'observant se mouvoir. Elle était cette flamme qui le poussait à vivre, à respirer, à manger chaque jour et à se lever en souriant chaque matin. Il l'aimait. Il l'aimait tant. Tellement. Il l'avait toujours su, dès leur première nuit dans les bras l'un de l'autre, mais il avait préféré tenter de l'oublier, et ce afin de ne pas la détruire, de ne pas la blesser. Et elle était jeune....Si jeune. Il se faisait vieux. Cinq années plus tôt, son avocat l'avait vu, il avait vu son innocence et sa sentimentalité. Il l'avait compris. Bien compris. Il le savait, il le connaissait, ce jeune homme aux yeux clairs qu'il avait su encadrer et réconforter comme il le pouvait depuis son adolescence. Mr Rainsley avait été un véritable père, le père qu'il n'avait jamais eu, et qu'il n'était pas parvenu à connaître dans sa famille d'accueil. Jamais il ne s'était senti chez lui. Sauf dans le bureau de son avocat et tuteur. Mais ce fait n'avait aucunement permis à notre jeune homme de bouger, de retrouver la foi et d'aller vers l'avant, avec cette force de battant qu'il avait toujours posséder et qu'il avait brandit de nombreuses fois durant son adolescence, dans la fougue de la pleine jeunesse, de la sortie de l'enfance. Baisser les bras. Baisser les bras et attendre ce que l'avenir pourrait bien lui réserver. S'asseoir sur ce lit de prison, jeter un œil inattentif vers la porte close et si intimidante, enfiler sa combinaison orange, ignorer son codétenu d'un geste de la main et soupirer. Des yeux sans espoir. Un regard vague. Une lueur bien loin d'être brûlante, ardente comme les feux des volcans, plutôt proche de la plus froide des glaces de la planète. On ne jugeait jamais deux fois, surtout les innocents. Il aurait pu continuer de battre du poing contre la table de la vie, de se détruire les cordes vocales, même face à son propre écho, mais les interlocuteurs ne seraient pas là. Personne ne serait là. Bambi ne pouvait plus que regarder les années défiler et attendre. Se complaire dans la solitude qu'il avait finit par accepter, même si son codétenu avait été un point central dans sa force et dans son monde, cette pointe de vie dans la mort. Espérer qu'il serait encore vivant lorsqu'il sortirait de ce lieu clos. Et encore, que serait-il devenu ? Heureusement, la victime-même, l'accusatrice qui l'avait fourré là pour bien plus longtemps qu'il ne l'aurait dû, a décidé de retirer sa plainte. Ce que le destin pouvait bien être hilarant des fois, à nous jouer des tours, comme s'il aimait nous faire souffrir, nous pousser à bout. Il doit y avoir quelque chose derrière ce mystère des Moires, qui, l'oeil étincelant, rient de voir les mortels crouler sous la douleur. Elles décident parfois de les faire rebondir, mais cela certainement dans l'unique but de mieux les descendre alors qu'ils déploient enfin leurs ailes. Bambi n'y croyait pas. Ou n'y croyait plus. Le bonheur éternel, cela ne peut exister. Et pourtant, il en avait très envie. Tellement. Il avait très envie qu'auprès de Lena, la vie devienne éternelle, longue, pleine de répits et de sourires, de baisers et de caresses. Une vie des plus heureuses. Un bonheur sans fin malgré chacune des peines et des douleurs que le couple pourrait rencontrer -Oui, il s'agissait à présent d'un couple plus ou moins de manière officielle. Ce même bonheur auquel il ne croyait plus. Mais quelque chose en lui brillait encore, une lueur intense qui, malgré ses tentatives, se refusait à s'éteindre. Et dès que le trentenaire posait son regard azuré sur la belle et charmante Lena, il le ressentait encore plus fortement, comme si cette force surnaturelle devenait soudainement encore plus scintillante, plus luisante, voire aveuglante. Mais il avait bougé, il avait même fini par crier. Oh le silence, ce que le silence pouvait manquer en cet instant. Un peu de répit dans ce monde où le bruit envahissait sans cesse nos tympans. Un peu de calme dans ce cauchemar de dénigrement et d'anxiété, dans cette tourmente de hurlements incessants. Mais rien n'avait pu y faire. Il aurait pu se baisser tout contre elle, l'embrasser langoureusement et lui souffler dans le creux de l'oreille que ce n'était pas grave, qu'il n'y avait rien de mal dans le fait d'héberger quelqu'un ou même de partager sa couche. Mais voilà, les sentiments étaient trop présents et bien trop puissants. Il ne pouvait accepter de l'imaginer vivre avec celui qui, consciemment ou inconsciemment, était son plus grand bourreau. Un bourreau voulu et accepté, mais un bourreau tout de même. Il avait fini par éclater, par briser le contact si doux qui les réunissait jusqu'à présent. Pauvre fou ! Il l'aimait et il osait l'insulter. Car, qu'était-ce donc que ses cris, si ce n'était de véritables injures ? Il avait osé croire que la demoiselle pouvait échanger son corps contre de la drogue, contre une minable petite dose. Il avait eu peur de le penser, il avait eu peur de le demander, mais il y avait pensé, et il l'avait demandé. Il avait osé croire qu'elle pouvait bien le faire, donner ce petits corps si formidable à cet...cet enfoiré, il n'y avait pas d'autre mot pour qualifier ce Brian. Ce corps qu'il aimait tant... Il avait osé le croire souillé par... la prostitution. Oui c'était cela. Autant qu'il la traite de pute, cela aurait été plus vite. Mais jamais il n'aurait pu utiliser un mot tel que celui-ci pour la désigner. Elle était son cœur, son ange, son amour. Il la respectait. Plus que tout. Il avait honte, honte de lui. Elle lui répondit. Elle n'était tout de même pas désespérée, qu'elle disait. Certes. Elle ne l'était pas et l'était en même temps. Il le sentait. Toujours à cause de cette liaison si forte, si belle, si intense entre eux, entre leurs âmes, qui leur permettait de comprendre ce que l'autre pouvait bien ressentir. Et à cet instant, dans l'esprit de Lena, il comprit qu'elle ressentait une lourde déception. Mais il ne pouvait percevoir si c'était à son égard ou vis-à-vis d'elle-même. Mais, dans tous les cas, il s'en mordait les doigts. Il aurait dû être plus tendre, plus attentif. Il aurait dû cacher sa jalousie et parler plus calmement. N'était-il pas là pour la rassurer, la protéger ? Un peu tout de même ! Et là, il faisait exactement le contraire ! Au lieu de l'écouter et de la conseiller fermement, il faisait prôner ses idées et ses réflexions au premier plan ! Lena avait beau ne pas vouloir paraître une âme faible et fébrile, mais elle était fragile. Si fragile. Et sa coquille venait d'exploser car elle se leva d'un coup. D'un coup flagrant. Il sentait la colère monter en elle, et venir traverser la moindre parcelle de son corps, alors qu'il levait un regard désespéré vers elle. La colère avait été remplacée par une tristesse et une inquiétude grandissante en ce qui le concernait. Mais pour son interlocutrice, ce n'était visiblement que le début. Une deuxième dispute dans la soirée, cela en faisait de trop. Lena ouvrit la bouche, elle commença à crier. A crier fortement. Elle ne s'en rendait peut-être pas compte, mais elle était froide, elle était si subitement tellement éloignée de lui. Bambi avait l'impression qu'elle parlait à un étranger, ou pire encore, à quelqu'un qui lui voulait du mal. Il l'avait déjà remarqué à la manière dont elle s'était écarté, comme si elle avait pensé qu'il voulait lui faire du mal. La frapper. Quelle idée ! Il ne l'aurait jamais touchée que dans l'unique but de la caresser. Avait-il l'air tellement d'un monstre fou furieux lorsque la colère prenait possession de son être ? Que voyait-elle en lui ? Il aurait aimé qu'elle le lui dise, qu'elle rétorque à ce propos, mais elle ne fit que répondre à ce qu'il avait avancé plus tôt. Et c'était absolument machiavélique dans le sens que Bambi se sentit soudainement littéralement écrasé, telle une pauvre petite larve. Plus elle se lançait dans ses aveux, plus il se sentait comme un petit être débile que l'on pouvait écraser d'un simple coup de pied, piétiner comme s'il n'existait même pas. C'était la seule sensation alors que son visage prenait une toute autre couleur. La pâleur envahissait le moindre de ses traits et ses pommettes plutôt éclatantes devinrent comme fades, perdant l'éclat naturel de son teint. Pauvre petit animal. Il avait agressé et il se sentait agressé. Mais ce n'était pas vraiment la façon dont Lena le traitait à présent avec cette immense froideur qui le blessait le plus, mais c'était ses paroles. Au fur et à mesure qu'elle déversait les mots avec véhémence, il comprit des choses qu'il aurait préféré ne jamais savoir. Lena n'était en fait que prise dans un plongeon long et lent vers le suicide. Un suicide décidé depuis longtemps, mais mis en œuvre de façon à ne pas être aussi brutale que ce qu'il aurait pu être. Une mort lente avec agonie. Elle s'infligeait cette souffrance, elle avait décidé de l'infliger. Ainsi, la première fois qu'elle avait pris de la drogue, ce n'était pas pour le fun, comme la plupart des nouveaux consommateurs, ou pour tester de nouvelles impressions, mais bien dans l'optique d'en devenir dépendante et d'en mourir. Cependant, elle se laissait le temps de vivre. N'était-ce pas la preuve qu'elle tenait un tant soit peu à sa vie, aussi pitoyable et triste puisse-t-elle être ? Bambi, alors qu'il souffrait d'entendre tant de désespoir dans les mots de sa chère et tendre, il ne put s'empêcher de se sentir des ailes dans le dos. Il comprenait à présent pourquoi et comment il avait pu se retrouver sur la route de vie de la demoiselle, pourquoi il était parvenu à lui avouer son amour ainsi que le moindre instant de sa vie. Il était là pour lui montrer qu'elle devait vivre, qu'elle ne devait pas attendre de se laisser encore et encore entraîner dans ce mauvais trip. Il se devait de le lui faire comprendre. Il devait devenir le tremplin auquel elle tiendrait pour finalement comprendre qu'elle avait une vie en dehors de celle de son père, qu'elle n'était pas ce monstre qu'elle imaginait, que le goût du sang et de la violence ne se transmettait pas de génération en génération. Ce n'était pas fut dans un tendre mouvement, malgré la colère qu'il pouvait lire dans les yeux de son interlocutrice qu'il se tenta à souffler quelques mots Lena, je...Je suis... » Désolé de t'avoir hurlé dessus. Voilà ce qu'il voulait dire. Et il n'y parvenait même pas. Les mots restaient enfermés dans la prison buccale que représentait sa propre gorge. Alors autant ne pas espérer pouvoir en affirmer bien plus. Et l'hôpital psychiatrique. Pourquoi disait-elle cela ? Elle n'était pas folle, non, c'était certain. Notre brave jeune homme savait reconnaître un fou. Il en avait été un, enfant, figé dans un mutisme et bafouant la moindre autorité. Lena était saine d'esprit, il pouvait en mettre sa main à couper, au feu, il pouvait le jurer devant une cour au risque de passer pour un menteur, ce qu'il ne serait pas. Elle souffrait, et elle souffrait tant qu'elle finissait par ressentir le besoin extrême et puissant de se mutiler, de se shooter. En soi, elle était un peu comme lui. Exactement comme lui. A son humble avis, pourquoi passait-il son temps à se satisfaire dans les plaisirs faciles et bestiaux ? Parce qu'il ne voyait pas d'autre voie. Il souffrait lui aussi, il souffrait d'avoir été ce qu'il avait été, d'avoir gâché sa vie en somme, d'en avoir fait une destinée dans bonheur. Il n'avait pas espoir qu'un jour les choses repartent à zéro. A part depuis qu'il venait de rencontrer Lena. Et il espérait fortement que cela soit la même chose de son côté. Elle étai si jeune, elle pouvait partir du bon pied, ce n'était pas trop tard, voilà bien une expression que personne n'apprécie entendre. Bambi, lorsqu'il fut condamné, avait su comprendre à quelle point il aurait mieux fait de guider sa vie vers un tout autre chemin. A quel point il aurait dû saisir la chance qu'on lui donnait avec sa formation de plombier et son nouveau statut. Ce chemin aurait été semé d'embûches, tout comme celui qu'il avait traversé, mais certainement aurait-il mieux réussi son existence. Car il devenait lamentable. Ce n'était qu'un alcoolique fumeur qui n'était même pas capable de profiter de ses talents. Il savait jouer du piano comme un virtuose et il n'en profitait guère. Pourtant, il avait plaisir lorsqu'il posait ses doigts contre les touches du clavier si fines et si agréables. Mais il n'osait pas le montrer au grand jour. C'était son petit jardin secret où seuls quelques intimes avaient eu le grand honneur et privilège de pénétrer. Ce n'était pas donné à tout le monde. Pour le moment, même Lena n'en savait rien. Et notre trentenaire ne saurait dire si elle l'apprendrait un jour. Le piano était pour lui un échappatoire sur lequel il aimait se jeter lorsqu'il se trouvait seul, lorsqu'il avait besoin de tout évacuer ou même de surpasser sa solitude, au contraire. Pas sûr qu'il n'y en ait jamais un dans les parages. Autant dire que le cher ex-détenu n'avait pas les moyens de se procurer un tel instrument... Ce devait être le seul bénéfice présent dans la prison qui lui manquait parfois, voire même souvent. Mais il était bien trop fier pour se l'avouer. Jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour cela aussi. La vie n'est qu'une longue liste d'attente. On attend toujours quelque chose. Ce quelque chose finit par arriver et on recommence à attendre autre chose. Bref, peut-être bien que l'on ne vit pas, mais que l'on ne fait que patienter de vivre. Trop tard. Il était trop tard pour dire quelque chose, pour répondre. Alors Bambi se contentait de se taire, de se figer dans le même genre de mutisme que celui qu'il avait eu durant sa lourde enfance. Il avait posé un regard sur Lena, osant enfin lui faire face de nouveau. Il avait tellement peur. Peur de la perdre. Et cette crainte ne faisait que surgir encore bien plus virulente à chaque seconde, qui semblaient alors défiler à une vitesse éclair. Il avait envie de hurler tant il avait mal, mal au cœur, mal partout. Et si elle ne lui pardonnait pas ? Et si elle n'acceptait pas d'aimer un homme qui se permettait de telles remarques à son sujet, qui se permettait de l'aider alors qu'elle ne demandait rien ? Mais que deviendrait sa vie s'il ne pouvait être à ses côtés ? Lena était sa nouvelle raison de vivre ! La plus grande raison de vivre qu'il n'avait jamais croisée. Un brin d'air frais, de renouveau. C'était la femme de sa vie. La flamme qui dansait dans ses yeux, son regard autrefois si vide. Et soudain, soudain, elle l'embrassait. D'abord cette tendresse intense dans le cou, qu'il en frémit, son cœur prenant le temps de changer le nombre de battements qu'il émettait pas minute. Puis sur le menton, et enfin, elle se saisit de ses lèvres. Il se laissa mener. Il se laissa entraîner dans sa chute contre le lit. Ce même lit où il avait déjà fait l'amour quelques temps plus tôt. C'était comme s'il était totalement à elle, un vulgaire objet, une marionnette qu'elle menait à la baguette. Il aurait dû la repousser peut-être, afin de continuer la discussion, afin de lui dire plus clairement ce qu'il pensait de la situation et comment ils pourraient tous deux la régler. Il n'allait pas laisser passer le fait que sa copine couche avec un dealer....Surtout s'il lui prenait un jour l'envie de recommencer. Mais pas ce soir. Cette soirée était la leur. Ils avaient tous deux attendu de pouvoir pleinement profiter de la peau de l'autre, de la chaleur de l'autre. C'était ce dont ils rêvaient depuis des jours dans leurs rêves les plus fous et les plus intimes. Il ne pouvait pas se permette de gâcher ce moment. Pas maintenant. Pour elle, pour Lena. Elle ne voulait même plus ses fichus médicaments qui étaient la cause première de leur nouvelle dispute... Elle ne voulait plus que lui. Et lui, il ne voulait plus qu'elle. Autant remettre au lendemain les choses les plus fâcheuses. Je suis d'accord, mon ange...Ne parlons plus des choses qui fâchent...Je ...Je m'excuse de m'être emporté...Je...Je crois que je t'aime tellementt que je suis totalement jaloux, ça me rend stupide. je....je ...» finit-il par déclarer entre deux baisers. Puis il s'empara avidement des lèvres de la demoiselle, laissant ses mains vagabonder sur son corps. plus un mot, pas la peine de continuer et de lui dire qu'il avait été blessé par ce que la jeune femme lui avait lancé. Celles-ci remontaient le long du torse de la jeune femme, avant de ne se faufiler sous sa chemise. Ces bouts de tissu qui séparait leur peau l'une de l'autre. Leurs souffles se mêlaient alors que Bambi continuait dans son élan. Mais soudain, quelque chose le retînt. Et si... Et si ce n'était pas ce que sa belle désirait là, dès à présent ? Lui, il le voulait, mais peut-être qu'elle ne se lançait à l'eau simplement pour ne pas le perdre, pour ne pas que leur belle histoire s'arrête avant de n'avoir pu totalement commencé. Elle devait très certainement posséder la même crainte que la sienne... Et pourtant. Il l'aimait tant. Il cessa soudain ses caresses, mais resta allongé auprès de Lena, la regardant droit dans les yeux. Un air tendre s'affichant sur son visage, alors qu'ils étaient à quelques millimètres des lèvres de son âme sœur. C'est...C'est vraiment ce que tu veux ? Tu veux...de moi?»Il ne voulait pas la forcer. Il voulait qu'elle l'aime autant qu'il l'aime. S'il-te-plaît, mon amour, dis oui. Dis-moi oui et je serais à toi pour la nuit, mais aussi pour toujours. Lena Wates Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 10/10/2010 ▌MESSAGES 4276 ▌AGE DU PERSO 23 ▌ADRESSE 5117 Rose Avenue 401, Queens ▌CÉLÉBRITÉ Emily Browning ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Mer 1 Fév - 2329 Cris. Une opinion exprimée à haute voix pour protester. Un hurlement qui ne laissait plus aucuns silences possibles et qui entraînait trop de choses dans sa suite. Il criait, il hurlait, il usait sa voix si fort, si agressivement. Si différemment. Il marchait en faisant ces va et viens incessants qui mettaient les nerfs de la blonde encore plus à cran. Elle ne savait comment réagir au départ, elle ne savait comment se comporter. Se mêler corps et âme dans la dispute ou au contraire relativiser pour éviter une nouvelle crise. Il y avait déjà eu cette mini-crise au bar qui finalement les avait conduits là tous les deux et la blondinette ne voulait pas qu’une nouvelle dispute éclate. Elle avait la folle envie de mettre ses mains sur ses oreilles pour faire taire les cris de son amour. Elle ne le supportait pas ou peut-être plus. C’était trop dur à subir. Ces reproches, ces insinuations, ces insultes parce qu’elle était ce qu’elle était. Elle avait simplement été sincère parce qu’elle n’était pas une menteuse… Enfin sauf dans de nombreux cas mais cela la concernait elle et elle seule. Elle protégeait sa vie, ses secrets et son enfer. Ce n’était pas véritablement des mensonges, c’était plutôt des omissions volontaires ou des changements de sujets trop vite fait. Non, elle ne mentait pas vraiment et, même si certains considéraient qu’elle mentait, on pouvait dire que le reste du temps la jeune fille était absolument sincère. Pire encore, elle avait ce fou besoin d’être sincère, de ne pas mentir surtout pas aux gens qu’elle était et c’était bien souvent pourquoi elle s’attirait de nombreux ennuis ou de nombreuses disputes comme avec Bambi actuellement. A vrai dire, se ramener chez un ami avec des blessures sur le visage attirait évidement des questions et elle disait la vérité, venir complètement défoncée et à l’ouest était la même chose. Là, il n’y avait rien de tel, rien de pressant ou de véritablement important. Il y avait juste une question qui remontait à plusieurs minutes déjà, une question qu’elle avait laissée en suspens mais sur laquelle elle ne parvenait plus à garder le silence sur cette question. Brian, Brian. Qui était-il ? S’entendait-elle bien avec lui ? Un frisson parcourut l’échine de la blonde au rappel de ces questions qui avaient tout déclenchées à cause de cette foutue erreur qu’elle avait commise en parlant de Brian. Pauvre petite sotte. Elle avait lâché la vérité et il avait éclaté purement et simplement. Mais, au lieu de se contenter de l’histoire fâcheuse sur Brian, tout avait dérapé comme s’il avait gardé trop de choses en lui, trop de choses à reprocher et à dire le plus vite possible et le plus bruyamment possible pour que cela reste dans la mémoire, ancrée dans le cœur et que cela fasse souffrir autant que possible. Oui, la dispute avait éclaté encore et ne cessait de s’envenimer. Stop. Soudainement, une idée traversa l’esprit de la blonde, une angoisse en toute vérité. Et si ça n’était que ça ? Oui, si au fond, les jours étaient comme ce soir, que c’était incessant et qu’ils n’y pouvaient rien du tout. Et si leur histoire, leur couple n’existait que comme ça. Quelques moments de paix et de tendresse, quelques moments purement sentimentaux et humains tandis que le reste serait beaucoup trop délirant, trop inhumain et douloureux ? Une larme silencieuse et quasi-invisible coula sur sa joue à cette pensée. Elle ne tiendrait pas longtemps si ce n’était que ça. Elle ne pourrait pas, elle n’en avait pas la force suffisante. Si tout n’était que cris, reproches et disputes, comment allaient-ils survivre ? Comment allaient-ils tenir ensemble ? Peut-être que le destin s’était trompé, peut-être que le destin leur avait juste joué un mauvais tour et fait croire à quelque chose de totalement faux ? Peut-être qu’ils n’étaient pas fait pour être ensemble. Tous ces sentiments n’étaient peut-être qu’illusoires. Une vague de doute s’empara de la belle alors qu’elle fermait les yeux comme si elle espérait que toutes ces pensées néfastes s’effacent aussi facilement. NON, NON, NON ! Elle avait envie de crier, envie d’hurler que tout était juste sa faute, qu’elle était néfaste et que tant qu’elle le serait, les disputes demeureraient. Tout était de sa faute, trop de sa faute. Comment s’en sortir ? Le pouvait-elle seulement ? Le pouvaient-ils ? Hésitation. Questionnements. Lecture. Les cris revenaient dans son champ auditif. La colère, la douleur, la souffrance, les mots, ce venin. Tout reprenait sa place véritable, sa place d’avant ce petit arrêt pour ce questionnement intérieur et cette réflexion qui était devenue trop importante. Les cris revenaient à ses oreilles en même temps que l’atmosphère de la dispute. Cette dispute stupide et pourtant existentielle, essentielle car elle devait avoir lieu. Ils ne pouvaient pas y échapper. Au départ, le sujet était bien clair Brian et ce n’était que de la jalousie. Cela elle pouvait l’accepter et le comprendre, même trouver cela assez mignon au fond car ça prouvait qu’il tenait vraiment à elle, mais tout finissait par déraper. Trop vite, trop réellement, trop affreusement si bien qu’elle voulait juste se couvrir les oreilles et hurler plus fort pour le faire taire. A cause de la drogue, à cause de Brian, à cause de toute cette vie qu’elle menait, à cause de ce qu’elle était, à cause d’elle, de cette Lena qui la définissait, qui la composait. Il insinuait des choses qui la mettait hors d’elle, des choses qu’elle n’aurait jamais cru entendre sortir de la bouche de l’être qu’elle aimait. Elle ne pouvait plus se contrôler, elle ne pouvait plus accepter ou même réfléchir à la façon dont il convenait de se comporter. Oh, non ! Il n’avait pas le droit d’aller aussi loin, il n’avait pas le droit de la faire souffrir à ce point ! Elle n’avait pas hésité se jetant corps et âme dans cette dispute, hurlant comme il le fallait pour se faire entendre et comprendre. Elle s’était éloignée, elle était devenue froide comme la pierre. Différente, tellement différente comme s’il n’était plus que son ennemi. Après tout, c’était ce qu’il était devenu lorsqu’il avait osé insinuer de telles insultes à l’égard de la blondinette. C’en était trop, pour elle, pour ce qu’elle était capable d’accepter ou d’endurer. Elle se défendait simplement et même si cela signifiait faire souffrir ou même encore pousser plus loin dans l’agonie, dans l’inquiétude. Faire culpabiliser car elle n’était pas la coupable de toute cette dispute. Certes, elle en était le sujet principal mais ça n’avait guère été son désir de lancer ce débat et de se faire du mal ainsi à nu. Non, certainement pas. Malgré elle, elle se lançait. Elle devenait cette bête froide et distante, ce monstre qui sommeillait en elle et qui prenait malin plaisir à faire du mal à d’autres, juste pour qu’ils sachent ce que cela faisait. Elle parlait d’un sujet dangereux sans réellement s’en rendre compte, elle avouait tellement de choses, trop de choses qu’elle aurait sans aucun doutes dût garder sous silence pour permettre à Bambi de vivre en paix et de ne pas savoir ce plan qu’elle avait mis au point depuis trop longtemps si ce n’était pas depuis toujours, ce programme qu’elle suivait et dont une seule et unique issue était possible la mort, sa mort lente. Petite idiote. Elle voulait s’enflammer, le faire culpabiliser, lui faire du mal et au final elle commettait une horrible erreur en osant avouer ces choses qu’elle gardait sous silence, ces choses beaucoup trop confidentielle. Elle avait tout programmé, tout calculé, même sa propre mort. Cette agonie qu’elle s’imposait. Elle calculait chaque pilule qu’elle avalait, chaque goutte d’alcool qu’elle prenait, chaque cigarette qu’elle consommait, chaque dose de drogue qu’elle s’enfilait. Elle calculait chaque blessure qu’elle s’infligeait, chaque coupure sur sa peau avait une histoire. Elle calculait tout d’une certaine façon. Elle avait accepté de plonger dans cet enfer, dans ce dédale alors qu’elle savait parfaitement qu’elle ne s’en tirerait jamais. C’était bien le but. Se faire souffrir, mourir dans cette agonie parce que c’était tellement mieux que de mourir d’un seul coup. Elle méritait cette souffrance car elle n’était que ce monstre, que cette horreur qui se reflétait dans le miroir. Elle devait mourir dans cette souffrance quotidienne et elle s’était lancé dans ce jeu tournant incessamment la roue et attendant le moment où la mort viendrait enfin la délivrer de ce jeu qui semblait sans fin. Relevant les yeux, elle prêta enfin attention à son interlocuteur, à celui contre qui elle s’acharnait pour lui faire le mal qu’il lui avait déjà fait. Pourtant, elle était allée trop loin, tellement loin. Elle voyait l’inquiétude sur les traits de Bambi, elle voyait cette surprise et cette peur et elle s’en mordait les doigts intérieurement car elle avait lâché quelque chose qu’elle n’aurait jamais dût dire. Elle était stupide, incontrôlable. Les mots étaient passés entre ses lèvres comme s’il s’agissait d’un simple venin qu’elle voulait évacuer et lancer dans la direction de son cher et tendre alors qu’elle n’aurait jamais dû. Monstre. Elle sursauta en entendant ce mot dans sa tête mais fut bien vite ramenée sur terre lorsque la voix de Bambi lui parvint vaguement, comme dans un immense brouillard, comme s’ils ne pouvaient plus s’atteindre et plus se comprendre. Il tentait de souffler quelques mots. Son prénom et une phrase non achevée alors elle continuait sans y prêter plus d’attention, sans même cesser son manège car elle avait encore des choses à dire. Elle ne finirait pas en prison mais dans un hôpital psychiatrique. Elle en était persuadée, comme si c’était écrit, comme s’il s’agissait d’une vérité qu’on ne pouvait pas contourner. C’était un fait et ce n’était pas discutable. C’était comme cela et on n’y pouvait rien. Oui, elle le pensait et elle avait déjà eu l’occasion de voir qu’elle était bien la seule à penser de telle chose comme si elle imaginait tout. Après tout, en ayant des hallucinations comme elle, on pouvait bien se douter qu’elle finirait par se sentir comme folle. Absolument. Totalement. Elle demeurait loin mais cessait les cris. Il restait trop silencieux. Soudainement, le silence prenait trop de place dans leur bulle, autour d’eux. Trop vide, trop silencieux, trop éloignés comme si c’était déjà la fin, que tout s’achevait maintenant. Et si c’était le cas ? C’est juste toi et moi et pourtant j’ai l’impression que tout s’effondre maintenant. Je me rattache à ce mince filet d’espoir que tu restes ici et je tente de respirer. » Fermer les yeux, respirer, se calmer, arrêter de marcher, reprendre le dessus, effacer la colère, se calmer. Le désespoir la prenait autant que la peur. Cette peur absolue et violente, beaucoup trop violente et trop réelle. Cette peur qu’elle ne pouvait guère supporter. Tout avait été si vite que la blonde ne savait plus exactement comment elle en était venue à avouer tout cela et à balancer tout cela en plein visage de celui qu’elle aimait. C’était comme si, soudainement, le monstre avait pris le dessus sur elle. Prêt à la remplacer et à jouer ce rôle qu’il devait jouer. Prêt à tout détruire et à faire souffrir. Prêt à la faire devenir celle qu’elle devait être à cause du sang qui coulait dans ses veines et de son programme génétique. Elle était comme son père et elle était obligée de devenir ce monstre, elle n’avait pas le choix et elle ne l’avait jamais réellement eut. Un frisson glissa sur sa peau alors qu’elle secouait la tête pour tenter d’oublier cette horreur qu’était la situation présente. Elle venait de commettre des bêtises, de trop grosses bêtises. Sous la colère, sous l’énervement suite aux insinuations de l’être qu’elle aimait, elle s’était laissée posséder par ce démon qui sommeillait en elle. Ce démon qu’elle s’efforçait de taire ou de rendre invisible quand bien même elle savait que c’était inutile car il reviendrait un jour ou l’autre. Ce démon qu’elle tentait de fuir en se rapprochant sans cesse de la mort, en programmant cette lente et violente descente aux Enfers. Tout était calculé. Cette agonie était là pour la faire mourir, certes, mais elle était là avant tout pour la faire mourir en étant juste Lena Wates et pas Lena, la fille de son père avec ce même monstre. Elle espérait qu’à force de pilules, d’alcool, de cigarettes, de drogues ou de coupures, elle finirait par tuer ce monstre, ce titan. Oui ce n’était qu’un espoir fou, ce n’était pas comme ça qu’elle parviendrait à s’en sortir ou à se débarrasser de ce qui la hantait incessamment. On lui avait dit d’aller parler avec un psychologue, d’en consulter un. On lui avait dit qu’ainsi tout irait mieux. Et, pourtant, dès qu’elle s’était retrouvée en face de ce professionnel inconnu, la blondinette n’avait rien pût dire. Rien du tout. Pas un mot n’était sorti de ses lèvres enfin pas un mot intéressant. Oui, elle avait parlé pour demander des précisions sur le métier après tout, elle étudiait en psychologie, elle avait parlé en questionnant le professionnel et sa propre vie avait été laissée de côté. Mais ce n’était pas ça qui importait sur le moment, ce n’était pas ce dont on parlait même si ça revenait à parler de ce qu’elle venait de dire et qu’elle aurait dût garder secret. Bambi. C’était le seul qui importait pour l’instant, le seul à qui elle devait s’intéresser. Le seul qu’elle risquait de perdre trop rapidement, trop facilement à cause de ses propres actes et de tout ce qu’elle faisait. Elle avait pris un risque en osant trop parler, en osant trop avoué. Mais cela était-il réellement voulu ou n’était-ce qu’un coup du destin pour leur dire qu’ils ne devaient pas être ensembles car chaque jour les disputes seraient là, toujours plus violentes, toujours plus douloureuses. Et si c’était le cas ? S’ils n’étaient pas faits pour être ensemble ? S’en sortirait-elle ? Parviendrait-elle à simplement le laisser partir sans chercher à le retenir ? Non, bien sûr que non ! Dès lors qu’elle avait posé ses yeux sur lui, elle savait qu’elle ne pourrait jamais parvenir à se passer de cet être que d’autres voyaient comme un simple homme sorti de prison. Elle le voyait comme la personne qu’elle aimait, l’homme parfait si l’on pouvait dire et quand bien même il commettait des erreurs avec ces insinuations qu’il n’aurait jamais dût faire. Elle l’aimait et ne pourrait pas le laisser partir ni même s’en sortir s’il n’était plus près d’elle. Un frisson la parcourut alors qu’elle se rendait compte de l’ampleur de la situation. Une première dispute avait eu lieu au bar, ce bar où ils s’étaient rencontrés et avaient joué au chat et à la souris pendant quelques temps avant de s’abandonner l’un à l’autre ici-même. Dans cette chambre où une seconde dispute éclatait. C’était comme s’ils pouvaient passer un sublime moment dans un endroit et que le moment suivant serait un simple enfer. Des moments magiques au bar puis cette dispute horrible, ce corps à corps dans la chambre, cette naissance de l’amour puis cette dispute. Tout partait mal, tout semblait mal partir. C’était comme si le destin tentait de dire qu’au fond ils ne devraient pas être ensemble tout comme le destin avait conduit Lena à être ce qu’elle était aujourd’hui. Pourtant, elle le voulait, elle voulait partager sa vie avec le trentenaire… Au moins aussi longtemps qu’elle parviendrait à le garder près d’elle, aussi longtemps qu’elle réussirait à se battre contre le destin, aussi longtemps qu’un seul pion resterait sur l’échiquier. Mais, tout pouvait s’arrêter sans prévenir et du jour au lendemain. La dispute était là, réelle, concrète et violente. La souffrance apparaissait et la distance s’imposait. Et si elle venait à le perdre maintenant ? Et si après s’être amusée à lui faire le même mal qu’il lui avait fait, elle le perdait ? C’était fort possible, tellement trop. Son pion pouvait tomber à n’importe quel moment sur le coup. La partie pouvait s’arrêter et le destin pouvait gagner les séparant ainsi à jamais. La jeune fille frémit à cette pensée, à l’idée qu’il pouvait s’en aller sans même se retourner, la laissant là toute seule ici, dans cette chambre où ils s’étaient offerts l’un à l’autre, dans cette chambre où ils s’étaient condamnés sans même le savoir. Tout pouvait finir là où tout avait réellement commencé. Un frisson la parcourut. Pourquoi cette dispute avait eu lieu ? Tout se passait tellement bien avant et il avait fallu que ces cris viennent tout gâcher. La dispute risquait d’entraîner la fin et le départ de celui qu’elle aimait. Elle l’aurait mérité après tout car c’était ce qu’elle avait cherché en un sens et de façon totalement inconsciente au fond. Ce n’était pas ce qu’elle voulait réellement mais c’était ce que sa tête lui répétait incessamment comme la poussant à mettre fin à tout cela, comme l’obligeant à lui faire du mal pour le détruire et ainsi le faire partir car c’était la seule façon de le pousser à la quitter. Le faire souffrir. Oui, elle en était carrément venue à cela sans même comprendre ses propres actes. Secouant la tête comme pour chasser ces pensées de sa tête, la blondinette poussa un léger soupir d’exaspération. Il fallait arrêter de réfléchir et agir pour gagner la partie, pour le garder près d’elle. Proche du désespoir, la peur rongeant chaque partie de son être, la blondinette était revenue vers lui lentement, doucement comme une coupable qui faisait ses premiers pas en terre ennemie. Après tout, elle ignorait comment il pouvait réagir après les mots qu’elle venait de prononcer, après le comportement qu’elle venait d’avoir parce qu’elle avait été trop loin, tellement loin qu’elle aurait mérité une bonne claque. Toujours aussi prudente, la jeune fille s’assit au côté de celui qu’elle aimait. Elle l’observa un instant comme jugeant son état et la situation, comme calculant les risques et la façon dont elle devait se comporter. Elle devait le garder près d’elle, elle devait tout faire pour partager encore du temps aux côtés de son cher et tendre. Alors, elle se lançait sans plus réfléchir, sans plus calculer. S’il ne voulait pas, il n’aurait qu’à la rejeter et elle comprendrait que le destin avait gagné. Elle s’empara des lèvres de celui qu’elle aimait avant de prononcer ces quelques mots à l’oreille de son cher et tendre. Ne plus parler de cela, oublier cela. C’était à la limite d’une supplication comme si c’était essentiel. Pour elle, pour lui, pour eux. Oublier tout par pitié et ne plus en parler. Au moins ce soir, au moins cette nuit, au moins le temps d’un instant. Puis, elle s’allongeait sur le lit l’entraînant avec elle, ne quittant plus ces lèvres alors que le désespoir demeurait dans le baiser qu’elle lui donnait, comme si elle avait peur qu’il disparaisse, qu’il la rejette ou qu’il s’en aille. Il était d’accord. Mon ange »… Ça sonnait tellement bien. Ne plus parler des choses qui fâchent. Il s’excusait de s’être emporté. Il l’aimait tellement qu’il était totalement jaloux et ça le rendait stupide. Il fallait qu’elle réponde à cela comme même. Alors, lentement, elle se mit à murmurer. Tu n’es guère stupide mon amour…. Et….. Ta jalousie te rend réellement très craquant enfin tant que ça ne part pas vers d’autres choses…C’était murmuré simplement et rapidement comme si c’était un supplice de quitter les lèvres de son amour, comme si elle se forçait à lui répondre et à quitter ce contact qu’elle avait avec lui. Oui ce n’était qu’une torture surtout à cet instant où tout était trop incertain, surtout à ce moment où il pouvait disparaître en quelques secondes. Elle avait peur, si peur qu’elle refusait de perdre un seul instant et quitter les lèvres de celui qu’elle aimait était ce genre de torture qu’elle ne pouvait pas supporter d’autant plus si c’était la dernière fois qu’elle avait l’occasion de l’embrasser. Tout était trop incertain après ces cris et cette violence, cette souffrance et cette engueulade. Elle ne voulait pas le perdre mais, si ça devait arriver, mieux valait qu’elle soit préparée, non ? Oui, elle aurait sans doute mieux fait d’accepter de cesser de l’embrasser et de parler rapidement et pas simplement en entrecoupant sa phrase laissant du temps pour l’embrasser. Oui, elle n’avait pas tout dit à la suite, elle avait pris son temps comme si elle pouvait gagner quelques secondes en plus à chaque fois, comme si elle pouvait réussir à le retenir encore plus. Stupide illusion. Elle avait lancé ces murmures parce qu’elle voulait répondre, parce qu’elle désirait lui dire cela. Ce n’était pas pour gagner du temps ou quoique ça soit qu’elle avait dit ces mots-là. Certes, inconsciemment, la blonde savait parfaitement qu’elle gagnait du temps de cette façon. Elle savait qu’ainsi elle pouvait retarder l’échéance mais ce n’était pas sa motivation principale. Ces murmures étaient lancés entre chaque baiser car elle refusait de quitter les lèvres de son cher et tendre trop longtemps de peur qu’il lui échappe, qu’il s’échappe, qu’il s’enfuit, qu’il la laisse là après qu’elle l’ai fait tant souffrir. Et, dans cette situation, elle serait la seule à payer les pots cassés, la seule à devoir s’y faire car ça sera le choix de celui qu’elle aimait et que jamais, oh non jamais, elle lui demanderait de rester avec elle car elle n’en avait pas le droit. Elle n’avait pas le droit de l’obliger à se condamner de cette manière et au côté de la blonde. Elle n’avait pas le droit de le contraindre à rester alors qu’elle savait parfaitement ce qui pourrait en résulter. Lena n’avait pas à forcer Bambi à rester ici, près d’elle car il risquait trop et qu’elle savait qu’il serait plus à l’abri loin d’elle. Oh oui, elle le savait mais elle ne le forcerait pas à la quitter non plus. C’était hors de question. Elle en était incapable. Alors qu’elle continuait à l’embrasser, elle savait qu’elle aurait dût tout arrêter. Ce baiser, ce rapprochement c’était surtout pour faire taire la dispute qui s’engageaient, c’était pour le savoir ici encore quelques minutes, quelques secondes. C’était un besoin trop important, une illusion nécessaire pour se dire que tout irait totalement et absolument bien. Pourtant, la rebelle savait. Elle savait qu’elle risquait de le perdre après lui avoir avoué tant de choses qui faisaient aussi mal. Elle connaissait les règles, elle connaissait les risques. Pauvre petite idiote. Elle aurait mieux fait de prendre le courage de le faire pour se préparer à cette séparation qui pouvait arriver, qui devait arriver ou du moins qui aurait dût arriver. Et pourtant, elle n’avait rien fait, elle n’avait pas cherché à prendre le dessus ou à se séparer de lui. Oh non ! Elle ne pouvait accepter ou imaginer que la fin sonnait maintenant et il était tout simplement impossible qu’elle accepte cela. Elle refusait de s’éloigner de lui car elle avait trop peur de le perdre encore. La fin ne pouvait pas arriver aussi vite, aussi tôt. Cela faisait trop peu de temps qu’ils étaient ensembles, réunis, à pouvoir simplement vivre et être heureux comme ils l’avaient, sans doute, tous deux espéré secrètement. Ça ne pouvait pas se passer comme ça, ça ne pouvait pas arriver, ça ne pouvait pas s’arrêter maintenant. Non, pas encore. C’était trop rapide. Ils avaient le droit d’en profiter, ils avaient le droit d’être heureux. Ou peut-être pas ? Un frisson parcourut la colonne vertébrale de la demoiselle lorsque la vérité la frappa. Elle n’avait jamais eu le droit au bonheur et peut-être que cela continuerait de cette manière, peut-être que c’était la fin et qu’avec Bambi ça ne pouvait pas durer parce que ça ne serait pas normal, pas possible, pas réel. Du moins pas dans la vie de la jeune fille. Son ventre se tordait sous ces pensées qui lui faisaient mal au cœur. Comment imaginer la fin avant le véritable début ? Cela était-il seulement possible ? Elle ne savait pas réellement, elle n’avait guère envie de savoir ou de comprendre. Non, inutile de perdre du temps sur ce genre de réflexion. Profiter du temps qui leur été accordé, profiter du temps où ils pouvaient être ensembles. Oui, profiter de la moindre petite seconde comme si c’était la dernière. Se reculant, elle lui sourit tendrement et amoureusement. Vous savez ce genre de sourire que seul un couple peut partager, ce genre de sourire digne d’une réelle complicité et d’un amour sans égal. Ce genre de sourire qui fait bader toutes les personnes célibataires à côté. Ce genre de sourire beaucoup trop magique et magnifique. Ce genre de sourire unique que l’on finit tous par rechercher à un moment ou un autre. Puis ils repartaient dans ce corps à corps, dans cette redécouverte, dans ce partage. Leurs lèvres se redécouvrant avec plaisir et chaleur, avec envie et amour, avec désespoir et envie. Les doigts de Bambi sur son corps, elle frémissait d’avance, son cœur battait plus fort comme s’il devenait incontrôlable, seul maître de tout. Puis, il y eut ces doigts qui se faufiler sous sa chemise et rencontrer sa peau. Ce contact qu’elle retrouvait avec beaucoup de plaisir. Il lui avait manquait mais ce n’était pas seulement le contact qui avait manqué à la blonde, c’était aussi la présence de Bambi, les doigts de Bambi, les lèvres de Bambi, l’amour de Bambi. Elle ne trouvait pas les mêmes choses avec d’autres, il y en avait des plus fortes et des toutes minables à côté de celle-ci. Les frissons couvraient sa peau, son cœur battait tellement vite qu’elle avait peur de faire un arrêt cardiaque, sa respiration lui échappait et elle n’était plus que feu et désir. Elle le voulait et c’était la seule chose qui comptait. Peu importait la fin annoncée auparavant, peu importait la dispute ou tout ce qu’elle avait pût dire. Il n’y avait plus que Bambi, plus qu’eux qui comptaient réellement. Une dose de bonheur à l’état pur sans avoir besoin de pilules, de lame, d’alcool ou de clope. Juste un homme particulier. Sa dose de bonheur. Mais, rien ne durait puisque soudain, il n’y eut plus de caresses, plus de baiser. Rien, rien du tout. Le vide. Le néant. La peur reprenait le dessus lui nouant les entrailles. Etait-ce la fin maintenant ? Elle ouvrit les yeux pour observer son cher et tendre. Il avait l’air préoccupé, beaucoup trop préoccupé, beaucoup plus qu’il ne devrait l’être en cet instant. Peut-être voulait-il relancer la dispute une nouvelle fois ? Peut-être voulait-il reprendre le cours normal des choses ? Yeux dans les yeux. Elle paniquait silencieusement dans l’attente qu’il brise cette bulle de silence les encadrant. La dispute allait-elle revenir ? Elle y aurait crut, elle y croyait encore mais il semblait pourtant si tendre. Il était si proche d’elle, trop proche d’elle qu’elle aurait pût le tenter de ne pas dire ce qui le préoccuper. Elle aurait pût tenter de l’embrasser et de mettre fin à cette oppression, et pourtant elle ne faisait rien du tout. Immobile, de marbre, silencieuse. Elle attendait car c’était son devoir, c’était ce qu’elle devait faire. Elle le savait. Puis soudainement, il parla brisant cette attente instable, brisant cette horreur totale. La question la surprit et pourtant la soulagea tellement en même temps qu’elle eut l’impression de se débarrasser d’un immense poids. Etait-ce vraiment ce qu’elle voulait ? C’était stupide comme question, ridicule, tellement trop. Voulait-elle de lui ? Deux questions stupides en trop peu de temps. Que cherchait-il vraiment à savoir ? Peut-être qu’il pensait qu’elle s’était mise à l’embrasser pour faire cesser toutes disputes, ce qui était un tant soit peu vrai, mais aussi parce qu’elle refusait de le perdre. Et, si elle refusait de le perdre, cela signifiait bien qu’elle le voulait, non ? Joueuse et amusée, la blonde décida de rester dans ce domaine pour lui répondre. Le jeu et l’amusement. Purement et simplement. Totalement sérieuse en apparence, la blonde prit la parole en murmurant de cette façon amusée et joyeuse. Oserais-tu en douter… ? Amusée, la demoiselle glissa ses doigts vers la chemise de Bambi et déboutonna un bouton alors qu’elle approchait ses lèvres de l’oreille de son cher et tendre pour y susurrer. Bien sûr que c’est vraiment ce que je veux… Mordillant le lobe de l’oreille de son amour, la blonde prit un léger recul pour faire face à celui qu’elle aimait. Elle laissait son souffle caresser la peau de celui dont elle était tombée amoureuse alors qu’elle déboutonnait un autre bouton toujours aussi lentement, toujours aussi amusée. Yeux dans les yeux, la blondinette murmura alors. Je veux de toi…Elle esquissa un sourire, amusée, joueuse, enfantine ; alors que ses doigts glissaient le long du visage de son âme sœur comme si elle avait besoin de le rassurer tout en se rassurant et en sachant ainsi que c’était bien lui, qu’il était bien là, qu’ils étaient bien là tous les deux, ensembles et réunis. Ils étaient si proches, tellement trop pourtant le cœur de la blonde avait cessé de s’acharner autant contre sa peau comme s’il acceptait de lui laisser un répit maintenant qu’elle était rassurée et que la situation avait pris une tournure plus sérieuse et moins amoureuse, d’une certaine façon enfin c’était surtout moins enflammé, moins physique. Fermant les yeux, la demoiselle laissait ses doigts glisser sur le visage de Bambi avant de venir vers la chemise de son amour qu’elle déboutonna tout aussi lentement qu’auparavant comme si elle s’amusait encore à jouer avec lui, comme si elle n’était encore qu’une enfant. Au fond, c’était bel et bien ce qu’elle était. Une simple gamine, une simple petite gamine qui agissait bien trop souvent comme tel alors qu’elle était sensée être une adulte maintenant. Elle était sensée être une fille responsable et totalement sérieuse et pourtant elle en était tellement loin. Elle n’était sérieuse que lors des trafics qu’elle faisait, que lorsqu’elle avait besoin de jouer la personne dure et froide dont elle donnait l’imagine. Elle n’était guère responsable, oh non jamais ! Elle n’arrivait même pas à être responsable sur sa propre consommation et elle mettait simplement sa vie en danger. Le pire c’est qu’elle en avait affreusement conscience et pourtant elle ne faisait rien pour changer, elle demeurait la même cette petite gamine simplement. Elle se comportée comme une enfant avec un très grand nombre de personne parce que l’enfance rimait avec cette insouciance réelle, on pouvait tout faire sans rien savoir, on pouvait tout tenter sans se soucier de la suite parce qu’on était enfant et qu’on avait le droit aux erreurs. C’était tellement plus simple d’agir de cette fois, tellement moins stressant et oppressant que la blonde préférait mille fois cette façon. Et, elle se mettait à jouer cette gamine avec Bambi maintenant, elle se mettait à jouer cette partie d’elle en étant si amusée, si taquine et joueuse, si enfantine. Seul l’instant présent comptait, seul lui, seul eux. Plus rien d’autres ne comptait et surtout pas les conséquences. On verrait cela bien plus tard et autant se concentrer sur la situation présente alors qu’elle déboutonnait encore la chemise de son amour. Une fois le vêtement entièrement débouté, la jeune fille garda les yeux fermés et laissa ses doigts se promener sur le torse de celui qu’elle aimait. C’était comme si elle enregistrait mentalement tout le corps de l’être en face d’elle, comme si elle avait besoin de cette image mentale car elle avait peur qu’il s’efface, qu’il disparaisse et elle souhaitait le garder près d’elle ou au moins garder cette illusion. Puis, soudainement, elle ouvrit de nouveau les yeux offrant un sourire à Bambi. Ce sourire malin et espiègle, amoureux et pourtant tellement trop enfantin. Ce sourire qui lui appartenait et qu’elle offrait rarement. Une personne avait dût le voir plein de fois. Wayne. Oui, il devait bel et bien être le seul. Un frisson glissa sur la peau de la jeune fille à cette pensée. Ne pas s’encombrer l’esprit, ne pas chercher plus loin. Revenant sur la situation actuelle, la demoiselle se redressa légèrement pour venir à nouveau capturer les lèvres de l’homme qu’elle aimait. Elle avait répondu à la question qu’il lui avait posé alors tout pouvait reprendre sa place maintenant, non ? Bien sûr que oui. Sans plus attendre, Lena se mit alors à embrasser Bambi comme précédent. Il y avait moins de désespoir mais la peur, l’envie, la souffrance, le besoin, la chaleur, tout ça demeurait bien là. Ancrés. Juste lui et elle. Juste elle et lui. Juste eux. Ils créaient leur monde, leur petit paradis, leur coin bien tranquille alors que le silence s’installait pour laisser les corps parler à présent. Les doigts de la blonde se promenaient toujours le long du corps du trentenaire alors qu’elle se laissait à nouveau tomber sur le lit en entraînant Bambi. Son cœur s’emballait, sa respiration était saccadée, elle avait chaud, trop chaud. Elle frémissait, elle frissonnait alors que son ventre se tordait sous la peur qui demeurait, la peur qu’il disparaisse quand bien même elle avait donné ces réponses. Oui, elle le désirait. Oui, elle le voulait vraiment. Oui, oui et encore oui. Plus rien ne pourrait les séparer. Du moins c’était ce qu’elle croyait jusqu’à ce que….Tu lui feras du mal Lena, tu vas le détruire encore plus. Tu es bien trop mauvaise, tu ne le mérites pas. Libère-le au lieu de le voix. Elle connaissait cette voix, ce son, cette façon de dire les mots, de lancer ce venin. C’était son père. Elle s’arrêta un instant, presque trop soudainement comme si quelque chose clochait, se reculant pour mettre un terme au baiser. Parcourant la pièce des yeux, la blonde laissa un soupir glisser entre ses lèvres faisant retomber toute la pression soudainement. Elle croyait qu’il était là, elle croyait qu’il était en train de les regarder et qu’il venait tout saccager à nouveau, qu’il venait les séparer. Peut-être n’aurait-elle jamais dût penser que rien ne le séparerais. C’était stupide en soi et elle en avait la preuve vivante en entendant cette voix résonnait. Elle était la seule à l’avoir entendue, c’était obligé. Bambi ne semblait pas comprendre ce qui se passait et elle préférait ne rien dire sinon elle passerait simplement pour une pauvre petite folle qu’on devait enfermer, c’était surement ce qu’elle était. Non, tout allait bien, tout irait bien. Ce n’était qu’une voix, qu’une foutue hallucination en plus. Ça n’avait aucunes importances, elle ne devait pas y faire attention, elle ne devait plus y faire attention. Elle devait s’en sortir, faire un effort, ne pas laisser cette peur, ce sang lui faire tout ce mal. Elle devait réussir, elle devait tenir et passer au dessus de cela. Dans sa tête, la blonde répondait en silence qu’elle ne le détruirait jamais, qu’elle ne le blesserait jamais parce qu’elle l’aimait et qu’elle désirait simplement le voir heureux. Oui, c’était silencieux. C’était un combat absolu qui déchirait son âme, qui torturait son cœur la poussant à tous ces actes, à toute cette destruction programmée, cette mort. Secouant la tête comme pour signifier à son ange que ce n’était rien, que ça allait, Lena emprisonna une nouvelle fois les lèvres de son cœur. Se concentrer sur ce contact, se concentrer sur cette chaleur, sur cette envie, sur ces frissons. Se concentrer sur cet amour, se concentrer sur lui, se concentrer sur eux, se concentrer sur ….Pauvre petite sotte ! Tu veux le tuer ou quoi ?Encore. Son père. La voix était plus forte, plus violente, plus réelle. Ça résonnait trop, ça faisait trop mal alors elle en venait à se prendre la tête entre les mains. Les mains déposées sur ses oreilles comme pour faire taire cette voix qui surgissait en elle, qui la détruisait intérieurement et violemment. Ça ne pouvait pas durer, elle ne pouvait pas laisser cela durer tout de même. La confrontation approchait alors qu’elle voyait son père se matérialiser debout non loin. Il était toujours aussi pâle qu’avant, il avait toujours ces cernes sous les yeux et ce regard triste, éteint et mort. Il aurait pût sembler beaucoup moins méchant sur le coup mais c’était tout le contraire, il semblait encore plus à être l’homme qui allait fuir. Elle sentait le regard de son père sur elle-même, ce regard de déception et de désolation lorsqu’on se rend compte que ce n’est pas ce qu’on voulait ou qu’au contraire ce n’est pas suffisamment à la hauteur des attentes. Il avait ce rictus accroché aux lèvres, ce foutu rictus qu’il avait eu en annonçant avoir tué sa femme, elle l’avait vu sur les photos. Inconsciemment, la blonde avait tout omis et même la présence de Bambi. Elle tremblait en fixant son père mort en face d’elle. Elle tremblait en fixant, pour Bambi, le vide total alors qu’il n’apparaissait qu’à elle seule. Pauvre petite sotte, pauvre petite victime. Elle était en position de faiblesse, dominée. Elle était celle qu’il martyrisait depuis toujours, depuis sa naissance. Son père l’avait plongé dans ce dédale, inconsciemment certes mais il l’avait fait et elle se retrouvait là, sans espoir, à rechercher la mort et à aller toujours plus près. Elle se retrouvait là à tout fuir, surtout cet attachement et cet amour de peur de devenir comme lui. Elle devait lui faire face. Elle devait se battre ou au moins essayer. Elle repoussait Bambi lentement et pourtant trop violemment alors qu’elle s’affolait, qu’elle tremblait. Elle se levait et faisait face à son père, mort. Il répétait les mêmes mots comme s’il s’agissait d’une hymne, l’hymne de la joie. Ce foutu sourire, ce regard, cette voix, ces mots. Elle avait l’impression d’être folle, de devenir dingue alors qu’elle portait ses mains à sa tête comme sous la folle envie d’arracher les cheveux. Et il continuait de chantonner, gaiement, se foutant d’elle, la poussant au bord. Elle secouait la tête négativement tant pour répondre à la question que pour effacer l’hallucination dont elle était victime. Ce n’était pas possible. Et il continuait à piailler autour d’elle, à la faire souffrir alors sans plus réfléchir, sans même s’en rendre compte, la demoiselle répondait à voix haute, hurlant presque, suppliante, comme une ne veux pas lui faire de mal, je le jure ! Je ne veux pas le tuer, je ne veux pas le condamner !Il riait, il se fichait d’elle et de ce qu’elle disait. Il n’en avait rien à faire car il savait qu’elle savait qu’elle disait un mensonge, que ça ne pouvait pas être vrai. Elle savait que, quand bien même elle ne le voulait pas, elle finirait par détruire Bambi, par lui faire du mal et peut-être même par le tuer. Elle le condamnerait si ce n’était pas déjà fait. Un frisson glissa sur sa peau. Il le savait. Elle le savait et pourtant venait à affirmer le contraire juste pour tenir tête à son père, juste pour le pousser à partir. Et il riait encore, il se moquait d’elle et de ce qu’elle était. Ce rire résonnait à ses oreilles, encore une fois. Il avait hanté ses nuits. Il hantait ces cauchemars. Secouant la tête, Lena reculait, elle le fuyait, elle se fuyait, elle fuyait même Bambi alors qu’elle continuait sa marche arrière heurtant un meuble dans sa précipitation. Il avançait vers elle et le mur rencontrait le dos de la blonde. Elle cessa de respirer, fermant les yeux et plantant ses ongles dans sa main comme si cela pouvait tout effacer. Elle espérait, elle espérait. Son cœur battait trop vite, elle avait mal, trop mal mais ce n’était pas la douleur physique qu’elle s’infligeait qui la heurtait. C’était cette douleur interne qui la bouffait lentement et violement. Elle rouvrait les yeux et il était toujours là. Il parlait à es stupide. Ce que tu veux ne compte pas, c’est en toi, c’est ce que tu es et tu va lui faire subir tout cela à moins de le rejeter tout de suite ou, mieux encore, de t’effacer Lena, tu sais comment faire. Prendre un peu trop de pilules, une balle dans la tête. La mort c’est bien ce que tu veux le plus ! Elle secouait la tête négativement refusant d’entendre ce qu’il avait à dire, refusant ce qu’il lui disait, refusant cette vérité. Stupide elle était prête à le concéder et à donner raison à son père sur ce point au moins. Oui. Tout ce qu’il disait était vrai, elle le savait inconsciemment mais il était hors de question qu’elle l’avoue devant son père, il était hors de question qu’elle s’abaisse et ose dire qu’il avait raison. Pourtant, il le savait. Elle avait beau secouer la tête comme une malade, il rigolait encore et encore en connaissant toute la vérité aussi bien qu’elle. Il savait tout, elle savait tout. Il avait raison, elle ne pouvait mentir. Elle était incapable de répondre, incapable de se rebeller, incapable de gagner. Faible petite sotte. La peur la faisait souffrir alors qu’elle se laissait tomber sur le sol. Ramenant ses genoux contre sa poitrine, elle murmura alors lentement tandis que les larmes affluaient le long de ses joues et qu’elle tremblait encore de tous ses membres. Pitié laisse-moi…Le rire demeurait toujours là, résonnant sans cesse. Il était toujours là. Elle prononçait ces mots et il demeurait. Mais, au fond à qui s’adressait-elle ? S’adressait-elle à elle-même, à son père ou encore à Bambi ? Elle ne savait pas, elle ne savait plus, peut-être même ne le saurait-elle jamais ? Les trois solutions paraissaient assez stupides et surtout les deux premières. Comment pouvait-elle demander à elle-même de se laisser ? Ce n’était pas normal à moins d’être skyzophrene, ce qu’elle n’était pas ou du moins pas encore, peut-être qu’un jour, elle finirait par se transformer en une sorte de Gollum. Si elle s’adressait à elle-même, ça serait plutôt sa façon de dire qu’elle désirait que les hallucinations la désertent et la laissent enfin vivre en paix. Oui, certainement. Si elle s’adressait à son père, cela demeurait trop stupide puisque demander cela à un mort n’avait aucun intérêt. Et si elle s’adressait à Bambi ? Cela serait moins stupide et plus probable. Suite aux mots de son père, elle pouvait balancer cela à l’encontre de celui qu’elle aimait simplement pour l’obliger à partir, pour l’obliger à la fuir. Oui, c’était fort possible et pourtant elle ne voulait pas y croire, elle ne pouvait pas y croire car ce n’était guère ce qu’elle voulait. Elle l’avait même dit quelques minutes auparavant, elle avait dit qu’elle le voulait alors ça ne pouvait pas être destiné à Bambi. Tout allait si bien et pourtant voilà que tout se renversait encore. Lorsque ce n’était pas une dispute, c’était un mort qui apparaissait. Allaient-ils seulement pouvoir être ensemble ? L’avenir semblait trop incertain et aucunes réponses ne venaient à cette question, non plus aucune. Y avait-il encore un quelconque espoir ? Ce n’était même pas sûr… I feel like I'm hanging by a threadIt's a long way down I've been trying to breathe But I'm fighting for air I'm at an all time low with no place to go But you're always there When everything falls apart Robin Matthews Empire State of Mind ▌INSCRIT LE 16/10/2009 ▌MESSAGES 6042 ▌AGE DU PERSO 32 ▌ADRESSE UC ▌CÉLÉBRITÉ Chris Pine ▌SMALL IDENTITY PHOTO Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Dim 26 Fév - 2321 Demander la permission. Bambi se sentait obligé de demander la permission, de demander l'accord de la demoiselle avant de ne se glisser dans un faux pas. Il n'avait pas le droit de lui faire de mal. Et puis, il voulait savoir, savoir si vraiment elle avait envie de lui comme il avait envie d'elle. Jamais il n'oserait douter de son amour, mais c'était plus fort que lui il devait tout savoir, il devait être certain. Il avait toujours fonctionné ainsi élimination des doutes. Le meilleur moyen de ne pas se retrouver dans une situation peu avantageuse et franchement désagréable. Pourtant, même ainsi, il avait terminé en prison, derrière des barreaux qu'il avait rêvé de briser des nuits durant. Comme quoi, on ne peut même pas se faire confiance à soi-même. Et Bambi n'échappait pas à la règle, il ne se faisait pas confiance. Mais à Lena, si. A présent qu'il se rendait pleinement compte des sentiments qu'il ressentait à son attention, il ne pouvait plus douter d'elle. Tant pis si leur histoire les entraînait tous deux vers une mauvaise voie...Enfin, si Lena acceptait de vivre cette histoire. Jusque-là, il avait senti toutes les questions qu'elle se posait intérieurement. Des questions muettes et pourtant tellement emplies de sens. Bambi l'observa quelques instants, après s'être calmé. Les battements de son cœur restaient tout autant irréguliers qu'auparavant, mais il y avait quelque chose de nouveau... Il n'y avait plus ce poids sur sa poitrine, comme si son cœur allait lui échapper, comme s'il lui était étranger. Il avait eu tellement mal en entendant Lena lui balancer tant de monstruosités. C'était si dur, si sévère...peut-être même bien injuste. Bambi n'avait pas de chance. Et jamais il n'aurait de justice. Il tombait amoureux de la fille la plus merveilleuse du monde et celle-ci lui avouait vouloir mourir. Ce que le destin peut être mesquin ! Poussant un soupir très léger, se remettant soudainement en question, le trentenaire avait l'impression que tout s'effondrait. Il était là, au coin du lit, auprès de celle qu'il aimait, mais il ne parvenait plus à se sentir pleinement conscient. Ce qu'il avait osé sous-entendre à propos de Lena était trop violent. Il aurait pu la traiter de prostituée, ce serait quasiment la même chose. Et il n'en avait pas le droit, il ne l'avait jamais eu et ne l'aurait jamais, d'autant plus que c'était absolument faux. Et il le savait très bien. La crainte de la perdre lui emplissait le cœur, les poumons, le corps entier, entraînant comme une sorte d'asphyxie. Bambi s'était excusé, il avait demandé pardon à la demoiselle, pour avoir été si stupide... Il aurait dû se contrôler. Soudain, un baiser. Elle l'embrassait doucement et tendrement contre les lèvres. C'était si bon... Il avait besoin de cela, il avait tout simplement et tout bonnement besoin de la jeune femme à ses côtés. C'était l'un des meilleurs moments. Il fallait terminé les disputes. Terminer. Elle avait répondu entre deux baisers, d'une manière rapide. Tant mieux... le trentenaire avait impérativement besoin de ses lèvres. Oh oui, ses douces lèvres rosées au goût de miel. Puis, un sourire. Un sourire tellement magnifique que Bambi en fondit littéralement. Jamais encore le visage de Lena n'avait si illuminé, si parfait. Un sourire amoureux et tendre, un de ces sourires que l'on offre qu'à très peu de monde...A une seule personne l'être cher, l'âme soeur. L'ex-détenu le lui renvoya, comme si elle était face à un miroir. Il posa sur elle un regard si pure, un regard tellement empli d'amour. Des yeux qui ne pouvaient pas mentir...Il la dévorait comme l'être le plus cher au monde, comme si elle était une œuvre d'art. Et c'était ce qu'elle était à ses yeux...La perle. Vous savez, lorsque vous cherchez quelque chose et que vous tombez soudain sur autre chose, totalement opposé, mais vous savez qu'il s'agit en vérité de ce dont vous aviez toujours rêvé. C'était ce qui était en train de se produire pour Bambi. Lena la perle. Ensuite, ce murmure. Ce murmure qu'il voulait tellement entendre. Je veux de toi...Elle avait pris un ton amusé, mais dans le regard de la blondinette, il comprenait qu'elle ne jouait pas. Enfin, d'une certaine manière, elle s'amusait, oui, mais elle était sérieuse. L'amour si brûlant et si présent quelques minutes auparavant ,alors que le trentenaire avait laissé ses mains glisser à la redécouverte du corps de son interlocutrice, était encore bien présent. Et si intense. Une intensité nouvelle, peut-être un peu moins folle et vibrante que les minutes ayant défilé plus tôt, mais non négligeable. Bambi lui, la regardait toujours avec le regard de l'amour, lui souriant doucement, avant de happer ses lèvres. A chaque fois que leurs lèvres se collaient l'une contre l'autre, il frémissait, comme s'il s'agissait de son tout premier baiser, lui qui avait dernièrement couché chaque nuit avec une femme différente. Mais Lena n'était aucunement une croix supplémentaire sur sa liste. C'était la femme avec laquelle il projetait de vivre. Comme un couple. Oui, comme deux personnes qui s'aiment, et décident un jour de fonder une famille. Avoir des enfants n'était évidemment pas encore à l'ordre du jour, mais il ne doutait pas qu'un jour, cela viendrait. C'était obligé. Leur communion était si parfaite, si intense, si belle, si joyeuse, si profonde, si tout ! Je t'aime... » souffla-t-il encore une fois, dans un murmure on ne peut plus romantique, alors qu'il sentait les doigts de la jeune femme déboutonner sa chemise. Comme dans un jeu, un large suspens. Elle y allait très lentement, défaisant chacun des boutons à une vitesse proche de celle d'un escargot, mais c'était si..excitant. Il fallait prendre le temps, le temps de se redécouvrir, le temps de se remémorer. Elle avait fermé les yeux, lui aussi. Il frémissait sous ses doigts. Doucement, il commença à retirer le T-shirt qu'elle pensait, jusqu'à ce qu'elle se retrouve avec son soutien-gorge pour unique parure. Il n'ouvrit pas les yeux pour autant, il se laissa simplement mener. Les deux jeunes gens retombèrent sur le lit, et les caresses reprirent. Leurs lèvres ne faisaient que se toucher, s'embrasser, s'aimer. C'était si bon. Si fort. Encore des baisers, toujours des baisers. Et cette sensation de solitude à chaque fois qu'ils s'écartaient afin de reprendre leur respiration. Oh Lena, je t'en supplie ne me laisse pas, reste, ne disparaît pas. Il avait tellement envie d'elle qu'il sentait déjà le plaisir l'envahir. De simples caresses et pourtant si puissantes. Bientôt, il s'offrirait à elle, elle s'offrirait à lui. Ce serait le bonheur. Leur bonheur. L'amour était si parfait que rien ni personne ne pouvait le défaire. Jamais. Les forces extérieures ne détruirait pas leur bulle...Des baisers encore et encore. Sur sa bouche, sur son cou.... Puis, Bambi laissa ses lèvres dévier et se poser contre sa poitrine, tendrement, puis contre son nombril. Ses mains passèrent dans son dos afin de détacher son soutien-gorge. Toujours à l'aveuglette... mais ne pas voir lui faisait tellement de bien. C'était encore plus pur et plus fort. Il avait juste besoin de sentir sa chaleur, d'imaginer son corps, ou plutôt de l'inscrire dans sa mémoire, de le ressortir de ses rêves, de le revoir tel qu'il était leur première nuit passée ensemble. L'aimer. L'aimer encore et toujours à l'en faire fondre de plaisir. C'était tout le mal qu'il lui souhaitait. Il sentait déjà le corps de Lena se raidir sous ses caresses, comme prête à s'offrir alors qu'il laissait ses doigts jouer un peu avec les fermetures de soutien-gorge situées dans le dos de la demoiselle. Doucement. Tendrement. Des gestes en douceur, en tendresse. Puis il revînt encore happer ses lèvres, amoureusement, langoureusement, lorsque soudain... Lena s'écarta. C'était si brutal, si soudain. Bambi ouvrit les yeux, posant un regard étonné sur sa partenaire. Que se passait-il ? Elle avait l'air effrayée, inquiète ? Allait-il trop fort, trop vite ? Avait-il fait quelque chose de mal ? Lui avait-il fait du mal sans même s'en rendre compte ? Il fut tout d'abord persuadé qu'il était la cause de cette interruption soudaine et vivement brûlante, mais la demoiselle posa un regard sur l'ensemble de la pièce, ce qui lui laissa croire qu'il s'agissait d'autre chose. Mais qu'est-ce qui avait bien pu la détourner de leur office ? Par quoi venait-elle d'être attirée, d'être attristée ? Elle avait beau ne formuler aucun mot, ne rien lui dire ni ne lui montrer, il comprenait. Quelque chose s'était produit, là, tout de suite, quelque chose qu'il n'avait pas pu voir ou entendre, mais quelque chose qui tourmentait sa compagne », son cœur, son ange. Il s'apprêtait à dire n'importe, à la rassurer, mais elle fut plus rapide. Elle s'empara alors de ses lèvres avec une nouvelle fougue. Une fougue torride, mais tellement étrange... On aurait dit qu'elle tentait par ce geste de fuir un danger. Elle fuyait et Bambi le ressentait...Elle fuyait....Elle hésitait. Elle ne savait plus quoi faire, elle était perdu. Elle le voulait à présent, lui, pour se sauver. Il pouvait le faire. Reposant doucement ses doigts contre le corps de la demoiselle, le trentenaire entama de nouvelles caresses, de nouveau baisers, espérant ainsi mettre un terme à l'inquiétude qui hantait l'esprit de sa partenaire. Mais il n'y parvenait pas. Il sentait qu'elle n'était plus aussi à l'aise, qu'elle se battait pour retrouver leur complicité des âmes. Un lien venait de se détruire, et c'était intensément douloureux. Bambi ressentait toute cette souffrance. Il y avait de la haine dans les parages, une haine incontestable qui venait empiéter sur leur terrain, brouiller leur amour naissant et pourtant si ancré en eux. Les battements du cœur de Bambi ne firent qu'amplifier au fil des secondes qui défilaient, et son organe vital s'arrêta même un instant de battre lorsque son interlocutrice charnelle le repoussa vivement. C'était si soudain et inexpliqué que le pauvre resta un instant immobile, ne sachant plus comment réagir. Elle venait de poser ses mains contre ses oreilles et semblait souffrir de plus en plus. Etait-ce de sa faute ? Qu'avait-il fait ? Comment pouvait-il arranger les choses ? Il souffrait, presque autant que souffrait son amour. Lena paraissait tant hurler intérieurement, tant tempêter contre quelque chose... Calme-toi mon ange... » souffla-t-il simplement. Mais elle ne l'écoutait pas, elle l'ignorait. Il n'osait même plus la toucher de peur qu'elle le repousse ou pire, qu'elle le frappe. Elle ne semblait plus être dans ce monde, dans leur monde, le monde qui était en train de monter vers le paradis. Le paradis constitué de leurs caresses, de leur amour. Subitement, elle s'était levé, elle avait hurlé. Bambi ne parvenait pas à comprendre. Pourtant, quelques heures plus tôt, chacun lisait en l'autre comme dans un livre ouvert, comprenant la moindre de ses craintes et ressentant la moindre de ses envies. Mais ce lien était à présent rompu, détruit. Quelque chose venait de le piétiner. Bambi n'avait pas saisi le sens des paroles de la blondinette, il ne parvenait pas du tout à saisir quoi que ce soit. Les yeux écarquillés, il restait immobile, s'asseyant sur le lit, à la regarder reculer. Elle reculait de plus en plus vite, heurtant un meuble. A cet instant, il se jeta à ses côtés, la saisissant doucement par la main. Tendrement. Il lui caressa la joue alors que le dos de son ange heurtait brutalement le mur. Je t'en supplie, Lena, dis-moi ce qui ne va pas.... » déclara-t-il, totalement apeuré. Elle venait de s'enfoncer les ongles dans la main. Elle se faisait du mal. Encore cette douleur physique. Encore cette envie morbide. Ce ne pouvait qu'être cela. Il avait envie de l'implorer, mais elle ne l'écoutait pas. Elle n'était plus là. Ils n'étaient plus ensemble dans ce lit à rêver de ce qu'ils allaient faire quelques secondes plus tard. Non. La réalité de la situation était brutalement sanglante, brutalement terrifiante et douloureuse. Bambi la tenait de plus en plus fort par la main, comme si le fait de compresser celle-ci permettrait à son interlocutrice de revenir parmi leur réalité. La réalité lumineuse qu'ils avaient rêvé de s'offrir quelques minutes plus tôt. Cette réalité qu'ils avaient eu l'impression de pouvoir mérité. Mais c'était faux. Faux. Absolument faux. Mais cela n'avait aucun effet. Elle ne le voyait plus, il n'était plus là à ses yeux. Il n'existait plus. Elle fixait simplement de nouveau le vide, terrifiée et abasourdie. Tétanisée. Lena ! » s'exclama finalement Bambi dans le tout dernier des désespoirs. Il avait hurlé son prénom, l'appelant à lui. Complainte de détresse, envie de vivre. Il fallait qu'elle revienne. Il le fallait car il ne pouvait tout simplement pas vivre sans elle. Il le savait, il venait de se contraindre à une vie de solitude. Car dès lors que Lena ne serait pas à ses côtés à un moment précis, cet instant pourra s'apparenter à un moment de pleine solitude, à un moment de vide intense. Lena était devenu sa raison de respirer, sa raison de se battre, et de changer. Il devait se relever, vraiment. Il ne savait plus quoi faire, ni que dire, il était perdu, peut-être encore plus qu'elle ne pouvait l'être en cet instant, là où elle se trouvait, alors que ses yeux vagabondaient dans la pièce. Son cerveau fonctionnait au ralenti alors qu'il essayait de rétablir la connexion. Si seulement cela pouvait être plus simple ! Il cherchait à lui parler, à rentrer de nouveau en contact, afin de la comprendre à nouveau, comme avant. Il fallait qu'il sache, sinon il ne pourrait pas l'aider ! Et il n'avait pas le droit de la laisser dans cet état ! Jamais. Il devait la délivrer de ses démons, la sauver, la faire fuir, mais la faire fuir une bonne fois pour toutes. Il devait la tenir par la main jusqu'à ce qu'elle parvienne à traverser le couloir qui la sauverait, la rue qui la séparait du bien-être absolu. C'était son devoir. Sauver son ange. Maintenant. Tout de suite. Son cœur battait de plus en plus vite alors qu'il réfléchissait. Mais jamais il n'avait été autant déconcentré. La panique l'envahissait presque. C'était stupide, il devait se contrôler, lui qui avait toujours possédé un sang-froid en or !Alors qu'elle se laissa tomber contre le sol, une demande, une supplication marquant ses traits, Bambi lâcha soudainement sa main. Électrochoc. Douleur. Souffrance. Haine. Des images lui traversèrent l'esprit. Il crut même en mourir. Jamais encore il n'avait souffert à un tel point, même lorsque certains prisonniers avait jugé bon de lui faire la peau dans sa cellule. Non jamais. C'était psychologiquement intenable. Bambi lança de nombreux regards vers les différents espaces que comprenait la petite chambre. Il cherchait. Il cherchait d'où venait le mal. Mais il ne voyait rien. Il ne comprenait plus. Aide-moi, Lena, je t'en supplie, aide-moi à savoir.... » finit-il par murmurer. Mais rien y fit. Lena s'était recroquevillée, comme une pauvre gosse amoindrie et battue. Elle souffrait trop, elle mourrait. C'était une fleur qui fanait peu à peu, mais à une vitesse exponentielle, face à tant de soleil et de brûlures insoutenables. Il devrait la sauver tout seul. Elle ne l'aiderait pas à traverser le couloir avec elle. Ce long couloir blanc dans lequel Bambi se trouvait plongé et que l'on pouvait facilement comparer à celui d'un hôpital. L'hôpital psychiatrique dont elle avait si peur. Il fallait le briser. Il le fallait. Il ne pouvait pas la laisser ! JAMAIS ! Là encore elle ne l'avait pas écouté...peut-être ne l'avait-elle même pas entendu. Trop loin. Si loin. Trop loin pour qu'ils puissent se comprendre, elle venait de traverser une autre ère. Une larme perlait le long de la joue de notre trentenaire. Pourquoi les choses ne pouvaient-elle pas être bien plus simples ? Pourquoi n'avait-il pas le droit au bonheur ? Pourquoi tous deux n'avaient-ils pas droit à un bonheur si longtemps et tant de fois réclamé silencieusement. Pitié, laissez-moi... Bambi ne crut pas un instant que cela lui était adressé, mais ces paroles prononcées à demi-vois résonnait dans sa tête avec véhémence. Oh oui, laissez-là, qui que vous soyez, quoi que vous soyez, laissez-là en paix. S'il pouvait se tuer à cet instant pour la sauver, il le ferait. Il se donnerait la mort, là, de suite, avec n'importe quel moyen qu'il trouverait bon. Du moment que le résultat serait là, tout pouvait bien aller. Mais le fait que Bambi ne meurt n'arrangerait pas la situation, bien au contraire, cela affaiblirait encore plus la pauvre étudiante. Trop de couleurs étaient déjà supportées par ses frêles épaules. Bambi se pencha aux côtés de son ange, posant une main tendrement contre sa joue, la regardant, tentant de happer son regard. Mais elle le regardait comme s'il n'était constitué que de vide. Il souffrait encore plus. C'était vraiment trop dur. Son corps en tremblait. Et subitement, le flash. Il comprit. Il comprit ce qu'il n'avait pas su voir quelques temps plus tôt. Une seule chose au monde pouvait mettre la demoiselle dans un état pareil son père. C'était lui. Ce monstre, ce monstre qui revenait la hanter par pur plaisir. Bambi fronça les sourcils. Ce monstre devait disparaître, il n'avait pas le droit de faire tant de mal à Lena. Il fallait tuer le monstre. Le tuer à tout jamais. C'est lui qui devait fuir, et non Lena. Il fallait qu'elle comprenne. Elle ne serait jamais comme lui, jamais. Ce n'était tout bonnement pas pensable dans sa situation. Elle était un ange, il n'était qu'une simple et pur démon. Finalement, il déposa un baiser chaste aux coins des lèvres de la belle, assise à terre et toujours autant terrifiée. Doucement et tendrement, il lui caressa la joue, comme si cela pouvait arranger bien des choses. Jamais tu ne seras comme lui, jamais. Il ne te fera plus aucun mal. Il ne te tourmentera plus, je te le promets. » murmura-t-il ensuite calmement, reprenant peu à peu le contrôle de son être. Il donna ensuite un coup net contre le mur se trouvant au dos de la blonde, comme pour se donner du courage, comme s'il venait de décider de combattre. De la vaillance, du courage, il lui en faudrait. Il lui en faudrait contre un fantôme. Se relevant, le cœur battant, et les mains moites, le trentenaire fit face à la silhouette. La silhouette du diable qui terrifiait tant Lena. Il ne pouvait pas voir son visage, il ne pouvait pas l'imaginer, il savait juste qu'il se trouvait là. Il en était certain. Là. Là se trouvait la cause du désarroi de celle qu'il aimait tant. Il fallait détruire, rendre à néant ce quelque chose, ce démon sorti de partout et de nulle part. Se jetant sur les tiroirs, le trentenaire fouilla à tâtons et pendant quelques secondes, qui lui parurent une éternité, un objet qui pourrait l'arranger. Vrai dire, il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait bien faire. Jamais encore il ne s'était battu contre un fantôme, ni même contre quelque chose d'invisible. C'était nouveau et cela ressemblait grandement à une montagne infranchissable. Mais il devait la déplacer, il le devait. Pour Lena. Pour son ange. Sans elle, il allait mourir. Si elle mourait, il mourait aussi. En lui avouant ses sentiments, il avait décrété qu'il veillerait à tout jamais sur elle, bien qu'elle ne veuille pas qu'on la prenne pour un être fragile et grelottant. A présent, ils étaient liés, à tout jamais, que leur histoire dure ou non. Deux êtres enchaînés. Mais enchaînés avec amour. Ce n'était pas une prison que cet amour. Au contraire. Finalement, il sentit quelque chose de froid entrer au contact de la peau de ses doigts, alors qu'il continuait ses recherches dans l'un des tiroirs présents dans la chambre. En le palpant, il comprit rapidement de quoi il s'agissait. C'était ce dont il avait besoin. Oui. Une arme. Un flingue. Son cœur battait de plus en plus vite, de plus en plus fort. Il avait l'impression que bientôt, il ferait une crise cardiaque. Bambi pouvait sentir encore la présence si froide et désagréable du fantôme dans son dos. Boum. Boum. Son cœur faisait des siennes. Boum. Concentre-toi. Boum. Sauve-la. Boum. Il est temps. Boum. Extirpe-la de ce qui la ronge. Boum. Elle mérite mieux. Va en enfer et restes-y ! » un hurlement. Un hurlement à l'attention du monstre. Il le voyait maintenant. Il entendait ce rire. Le diable riait de lui. Il riait de le voir se battre ainsi. BOUM. Il riait de le voir lui faire face, lui, ce petit être fébrile, cet humain sans importance qui n'aurait jamais le courage de tirer, d'aller jusqu'au bout. Cet imbécile qui se battait contre des fantômes. Ce fou. Ce pauvre fou. Ce pauvre fou qui s'enchaînait à la douleur pour sauver celle qu'il aimait. Boum. Il se retournait. BOUM, il avait tiré, d'un coup, il venait de tirer. Le coup de feu était parti à une vitesse spectaculaire, sans même qu'il n'ait pu se rendre compte de ce qu'il était en train de faire. Ses gestes avaient été rapides et précis. Des gestes d'expert. Un comportement anormal. Une force inexpliquée. Puis cette douleur qui lui arrachait les côtes si subitement alors que son dos heurtait le mur violemment. Le tir l'avait envoyé en arrière, comme un simple ballon gonflable auquel un enfant aurait donné un petit coup de main ou de pied. Il avait valdingué comme une petit cerf-volant emporté par le vent. L'arme toujours entre les mains, il lança un regard à Lena. Elle semblait reprendre ses esprits. Ce devait être le tir. L'entendre l'avait fait revenir. Un petit sourire à son attention soudainement. Un simple sourire. Comme pour lui souhaiter la bienvenue. Mais aussi un sourire de vainqueur. Ils y étaient arrivés. Il venait de traverser le couloir pour ne plus y revenir. Plus jamais. Et à présent, Bambi voyait du sang, du sang partout. Partout. A qui appartenait-il ? Pas à Lena, espérait-il silencieusement ! Jetant un œil sur la demoiselle afin de s'assurer qu'elle n'avait absolument rien, qu'elle était tout autant saine que sauve. Et il ne vit rien. Aucune tache, rien. Elle allait bien, Dieu merci. Mais alors d'où venait ce sang si présent. D'où ? Avait-il des hallucinations. Et cette douleur dans le dos...et à la tête ? Qu'avait-il fait ? Où était le fantôme ? Le fantôme saignait lui aussi. De partout. Il agonisait. Il agonisait comme il le méritait. Il devait mourir. T'as vu, Lena ? Je te l'avais dit, je l'ai tué ? S'il revient je le tuerais encore. Mais il ne viendra plus. Il te fera plus jamais rien de mal. Jamais il ne te tourmentera, jamais tu ne seras comme lui... Jamais... » souffla-t-il fébrilement à l'attention de l'étudiante. Elle l'écoutait à présent, il en était certain. C'était ses traits de visage qui le lui signifiait. Elle n'avait plus cette vision de jeune fille perdue, mais elle semblait inquiète. Elle regardait Bambi et semblait inquiète. Bambi n'était pas indemne. Un mal de crâne atroce lui arracha soudainement un cri de douleur. Un cri puissant qui lui décrocha presque les cordes vocales. Douleur de gorge, douleur de tête. Il toussa à de nombreuses reprises. Puis il s'aperçut qu'il saignait de la main droite. Celle où il s'était blessé quelques temps plus tôt avec un bout de verre brisé. Saignait-il réellement ou était-ce encore une hallucination ? Il délirait. Il délirait. Il crut voir Lena s'approcher de lui, se pencher sur lui. Mais il ne savait pas si c'était réel. Tout ce qu'il vit par la suite, c'était un immense trou noir dans lequel il sombra. Il ne sentait plus son corps, il ne sentait plus rien en vérité, pas même ses propres pensées. Un bourdonnement lui envahit les oreilles et il se sentit décoller. Serait-il en train de mourir ? Le prix pour tuer le fantôme du père de Lena était-il la mort ? Devait-il le payer ? Il était prêt à le faire si c'était l'unique solution. Il voulait le payer à la place de la femme qu'il aimait, de la femme qui méritait de vivre bien plus que quiconque vivant sur cette planète. Sa main serra soudain celle de quelqu'un d'autre. Celle de Lena. Elle la serra avec une force extraordinaire, avant qu'il ne finisse par perdre tout son tonus musculaire et par la lâcher. Il venait de perdre connaissance. Contenu sponsorisé Empire State of Mind Sujet Re Géométrie euclidienne Lena Géométrie euclidienne Lena Page 1 sur 2Aller à la page 1, 2 Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forumNEW YORK CITY LIFE Archives Corbeille Bac de recyclage Ouc'est un mythe ? - Topic C'est vrai que les chevals dorment debout du 16-10-2018 14:41:15 sur les forums de jeuxvideo.com Vidéo Vidéo Horseland en Francais Le Cheval Malade dessin animé complet en Français Épisode Complet Contenu Pourquoi mon cheval dort-il debout ?Combien de temps un cheval peut-il dormir debout ?Est-il acceptable pour un cheval de s'allonger ?Comment puis-je créer un meilleur environnement de sommeil pour mon cheval ?Sommaire Vous avez probablement entendu des rumeurs selon lesquelles des vaches et des chevaux dorment debout, mais est-ce vrai ? Si vous possédez des chevaux, vous avez probablement remarqué une activité étrange qui ressemble beaucoup à dormir debout et vous aimeriez en savoir plus sur ce qu'ils reponse courte est oui. Votre cheval peut faire de courtes siestes debout et le fait fréquemment, surtout s'il s'ennuie, mais il se couche aussi pour mieux dormir la nuit. Continuez à lire pendant que nous examinons ce comportement de plus près et essayons de répondre à d'autres questions que vous pourriez avoir pendant que nous le mon cheval dort-il debout ?Bien que personne ne puisse savoir pourquoi un animal fait quelque chose, cela a probablement quelque chose à voir avec ces deux choses Il leur est difficile de se leverPrédateursVotre cheval pèse probablement bien plus de 1 000 livres et il est difficile pour lui de se lever d'une position allongée. Cela demande beaucoup d'efforts et peut même être dangereux si le sol est mou ou ils ont du mal à se relever du sol et sont lents à le faire, s'allonger les met dans une position extrêmement vulnérable. Un cheval n'a que courir, donner des coups de pied et se cabrer pour se défendre, et les trois nécessitent que le cheval soit debout. Étant donné que le cheval a développé une façon de dormir debout, il peut être éveillé et courir presque instantanément, ce qui augmente considérablement ses chances de réussir à faire face à un prédateur. Il réduit également l'effort de se lever et le risque de blessure aux genoux et aux autres de temps un cheval peut-il dormir debout ?Les chevaux ne sont pas comme les humains et de nombreux autres animaux qui dorment plusieurs heures à la même heure chaque jour. Au lieu de cela, ils divisent leur sommeil en portions plus petites qui peuvent durer de quelques minutes à quelques heures et les répartissent tout au long de la journée de 24 heures. Pendant la majeure partie de ces courtes siestes, qui durent souvent jusqu'à trente minutes, votre cheval restera debout. Si votre cheval a besoin d'un sommeil paradoxal profond, il se couchera pendant quelques heures. Lorsque vous additionnez toutes les siestes, vous constaterez peut-être qu'il a dormi la moitié de la journée ou seulement quelques heures. Cela dépend de la météo et de ce qu'il fait. Il dormira beaucoup plus dans un enclos qu'il ne paîtra en plein acceptable pour un cheval de s'allonger ?Oui, il est parfaitement normal que votre cheval se couche, et il le fera assez souvent pour dormir profondément. Cependant, il y a deux cas dans lesquels cela peut être une mauvaise chose C'était allongé trop longtempsça pourrait être maladeComme nous l'avons mentionné précédemment, les chevaux sont extrêmement lourds, et rester allongé sur le sol trop longtemps peut fatiguer les organes internes et restreindre la circulation sanguine, ce qui entraîne des problèmes de santé importants. Dans certains cas, votre cheval peut se coucher s'il ne se sent pas bien. La plupart des experts recommandent d'apprendre la routine de votre cheval afin que vous puissiez savoir si votre cheval est allongé plus que d'habitude. Les chevaux qui ne se sentent pas bien peuvent se rouler par terre, ce qu'un cheval endormi ne fera pas, ce qui peut être un autre indice. Vous pourriez également remarquer d'autres symptômes, comme un manque de motivation ou un changement dans ses habitudes alimentaires qui peuvent indiquer que votre cheval ne se sent pas bien. Si vous pensez que votre cheval se couche trop, la meilleure chose à faire est d'appeler un puis-je créer un meilleur environnement de sommeil pour mon cheval ?Il est extrêmement important de créer un environnement approprié pour que votre cheval se repose le mieux possible lorsqu'il décide de s'allonger afin de s'assurer qu'il ne soit pas privé de sommeil. L'une des meilleures choses que vous puissiez faire est d'éliminer les bruits qui pourraient effrayer ou déranger le cheval, le faisant se relever. La zone devra également être suffisamment grande pour s'allonger confortablement et se relever quand il le faut. Enfin, vous devrez mettre de la paille, de la mousse de tourbe ou du papier pour fournir un certain chevaux se couchent assez fréquemment pour dormir profondément, souvent à des moments où il ne se passe pas grand-chose d'autre. Ils dorment également debout et obtiendront ainsi la majeure partie de leur repos. Dormir debout aide à prévenir les blessures et à les protéger des prédateurs. Trop s'allonger peut être un signe de maladie, c'est pourquoi nous vous recommandons de filmer fréquemment votre cheval afin que vous puissiez suivre ses habitudes. Cependant, ne soyez pas surpris s'il dort davantage en hiver ou les jours de espérons que vous avez apprécié notre regard sur la vie des chevaux et que vous l'avez trouvé utile pour expliquer le comportement de votre cheval. Si nous avons répondu à vos questions, merci de partager cette réponse à si les chevaux dorment debout sur Facebook et liées au cheval 5 sprays anti-mouches faits maison pour chevaux avec photos 9 races de chevaux japonais avec photos 3 petites races de chevaux de trait avec photos
Commedes chevaux qui dorment debout : présentation du livre de Paolo Rumiz publié aux Editions Arthaud. «Les vainqueurs des guerres modernes ont la mémoire courte, pour ne pas dire ossifiée. Faite d’arcs de triomphe, d’ossuaires glacés, de levers du drapeau, de trompettes, tambours et commémorations. Les vaincus, souvent obligés par l’histoire de
Si vous ne le savez pas encore, nos amis les chevaux sont de grands dormeurs. Eux aussi adorent faire la grasse matinée ! Comme tous les mammifères, ils ont besoin d’un sommeil de qualité afin de permettre leur épanouissement et leur croissance. Bien manger ne suffit évidemment pas, le repos est essentiel pour que les chevaux restent en bonne santé. Afin de mieux comprendre le monde de l’équitation, et notamment du sommeil des chevaux, voyons comment ils dorment et quelles sont les phases importantes de leur sommeil. Tout savoir sur le sommeil du cheval Pour le cheval, il y a une énorme différence entre le repos et le sommeil. Aussi bien pour les chevaux que pour les autres espèces comme l’homme d’ailleurs, le sommeil se caractérise par différentes phases. Les études sur le sommeil Des études ont été réalisées pour démontrer comment ces animaux se comportent pendant le sommeil. On utilise un électroencéphalogramme pour vérifier l’activité cérébrale. A l’aide de l’électro-oculogramme et de l’électromyogramme, on observe le mouvement des yeux et on mesure la tension des muscles. Il s’agit des mêmes tests effectués avec les êtres humains, qui, à priori représentent les mêmes caractéristiques de sommeil que les chevaux. Les différents types de sommeil On distingue deux types de sommeil chez les chevaux. Le sommeil à ondes lentes ou non REM et le sommeil paradoxal dit REM. Voyons en premier lieu ce qu’est le sommeil à ondes lentes ou non REM. Le sommeil non REM constitue 4 phases qui se déroulent essentiellement pendant la période nocturne. La phase 1 qui est la phase de l’endormissement. Elle commence dès que l’animal s’endort. Toutefois, elle peut se reproduire plusieurs fois dans la nuit en fonction de la profondeur du sommeil. Les ondes alfas interviennent dans cette première phase, elles agissent dans le cerveau comme pour interrompre le sommeil. Les yeux du cheval commencent alors à bouger, et il en est de même pour les muscles. La phase 2 elle, correspond à un sommeil plus profond, le cheval est dans la phase du sommeil léger. On observe une diminution considérable de l’activité cérébrale et musculaire. Cette fois, les ondes thêtas, beaucoup moins puissantes que les ondes alphas provoquent un sommeil profond. Elles se composent de complexe K et de spindles. Le complexe K a pour rôle d’alerter le cerveau au moindre mouvement. La phase 3 et 4 où les ondes lentes sont plus présentes. Elles représentent les phases de sommeil profond. L’activité cérébrale est moindre alors que le tonus des muscles est suffisamment élevé. Le corps du cheval est totalement au repos cette fois et n’agit pas au stimulus. Ces dernières phases sont plus favorables aux somnambulismes. Voyons maintenant ce qu’il en est du sommeil paradoxal ou sommeil REM. Ce phase de sommeil est impressionnante ! Le mouvements rapides des yeux est fréquent. Le cheval est complètement détendu puisque les muscles au niveau du cou ou muscles squelettiques sont parfaitement relaxés. Ce qui aura pour effet un bon développement cérébral pour les chevaux en pleine croissance. Les événements cumulés pendant la journée sont comme stockés au cours du sommeil paradoxal. La durée de sommeil est donc courte à ce moment. Les positions d’un cheval pour dormir L’écurie accueille les chevaux. C’est dans cet endroit qu’ils sont à leur aise. C’est l’endroit idéal pour le repos. Les chevaux dorment allongé ou debout ! Comme les êtres humains, ces animaux ressentent le stress dans leur quotidien. Il suffirait bien d’un changement dans leurs habitudes pour qu’ils soient perturbés. Ce qui va provoquer par la suite des conséquences néfastes sur le sommeil. Lorsqu’ils s’endorment, ils s’allongent et peuvent directement entrer en phase REM. Toutefois, un cheval qui dort debout n’est pas dans son sommeil profond. Il risquerait de tomber si c’était le cas. Les heures de sommeil Les chevaux sont des animaux dits de proie, par leur histoire évolutive. Ce qui expliquerait leur capacité à dormir debout, que ce soit pour faire la sieste ou pendant la nuit. En position allongé, ils sont moins rassurés, comme s’ils étaient programmés à se défendre pour assurer leur survie. Ces mammifères sont toujours sur leur garde et sont prêts à faire face à n’importe quel prédateur. Enfin, il faut savoir que les chevaux dorment en moyenne 3 heures par jour. Une écurie adaptée aux chevaux Un cheval a besoin d’un espace assez large pour satisfaire ses besoins et bien profiter de ses heures de sommeil. La taille de l’écurie doit être de 3,5 mètres, pas moins. Le plus important est d’avoir une hauteur de plus de 2,3 mètres. Un cheval doit également disposer d’un lit confortable pour l’accueillir. La paille est idéale pour composer un lit adapté. Il est pourtant possible d’utiliser des matériaux non comestibles qui s’avèrent plus résistants et plus absorbants. C’est aussi parfait pour une hygiène plus saine des animaux. La paille malgré sa praticité à la longue, peut provoquer des coliques et nuire à la santé du cheval. De plus, pour les chevaux qui ont des problèmes respiratoires, la paille est déconseillée. Pour les hôpitaux équestres, la conception d’un meilleur lit pour cheval doit se faire dans les normes. Un repos optimal et un environnement sain Comme tous les animaux, le cheval a des besoins particuliers. La santé mentale et physique de ces animaux est non négligeable afin de garantir leur épanouissement dans le milieu où ils vivent. Prévoir des balades La première chose est de le sortir de temps en temps. Il n’est pas bon de le laisser enfermé toute la journée dans son box. Il faut alors trouver du temps pour les promener un peu dans les champs afin qu’ils respirent l’air pur et profiter de la nature. C’est capital pour eux d’avoir des activités permettant de travailler leurs muscles et tout le corps d’ailleurs. La marche prévient les problèmes de comportement tels que les stéréotypies. Une petite balade favorise également une bonne digestion. Le manque de mouvement pourrait être la principale cause d’un problème de digestion par exemple. Il est donc primordial de veiller à l’environnement de ces équidés ! Jouets pour chevaux Contrairement à ce que l’on puisse penser, les chevaux ont besoin de divertissement comme les animaux domestiques tels que les chiens, les chats…Il est alors important d’intégrer dans leur environnement des jouets. Si vous avez des chevaux, rendez-vous dans les magasins spécialisés pour dénicher leurs jouets préférés. Selon une étude, les chevaux aiment particulièrement les balles. Mais pour jouer aux balles, il faut une assez grande étable afin qu’ils puissent faire à leur aise. Avec la taille d’un cheval, l’endroit doit être aménagé pour qu’il puisse rouler confortablement sur le sol et pourchasser la balle sans problème. Friandises pour chevaux Vous allez être surpris ! Les chevaux aiment les friandises ! Eh oui, remplissez son espace personnel de bonnes choses pour inspirer à vos animaux favoris la joie de vivre. Température de l’étable et emplacement de l’écurie N’oubliez pas, la température à l’étable doit être agréable. Son box doit être aménagée dans un coin calme où règne la tranquillité. Il faut éloigner les chevaux des bruits et des endroits qui pourraient entraîner le stress. Les chevaux doivent bien dormir et ont besoin de beaucoup de repos pour rester au top de leur forme. Aujourd’hui, vous avez tout pour être un bon cavalier. Si les chevaux vous passionnent, vous savez désormais comment prendre soin d’eux, à vous de tenir les rênes ! . 473 185 177 369 449 340 82 369

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