DeJordan - Posté le 20 mars 2018 à 9h10 dans Jeux vidéo. 57. Le drame se déroule aux Etats-Unis dans la petite ville de Monroe County dans l'état du Mississippi. Samedi dernier, un jeune
Rever de se disputer avec son ex petit ami, montre que vous etes maintenant profondement interesse par son amour, et une volonte de continuer a l'aimer dans le une dispute entre femmes, annonce des c'est une dispute d'hommes, cela annonce de la jalousie plus ou moins que vous avez des disputes avec d'autres, suggere que vous essayez de resoudre tout seul un conflit interne ou un litige qui existe dans votre vraie disputer avec vos parents, signifie que vous n'avez pas tenu vos promesses envers vos reve de se disputer avec un inconnu ou une inconnue, signifie que votre fortune amoureuse est en train de disputer au travail signifie que l'on vous le reve de dispute avec un etranger, revele que vous prenez des decisions hatives, sans connaitre le fond du probleme. EN SAVOIR PLUS >>> Interpretation du reve de dispute signification de rever de dispute Incompatibles - Bande-annonce TOP 14 Ludus Pro Patria Roland-Garros 2018 - Julien Benneteau Del Potro pour son dernier combat Ă Roland-Garros ? TOP 14 Ludus Pro Patria Jean-Paul Belmondo ivre le jour oĂč son ex-compagne l'a jetĂ© dans le vide Interpretation du reve de dispute signification de rever de dispute Image source Rever de dispute son interpretation et sa signification dans le dispute des reves du dispute complet des reves obtenez un description precise et onirique de disputeVotre rĂȘve est en relation avec le symbole dispute, n'oubliez pas de rapprocher votre rĂȘve de dispute Ă votre expĂ©rience de signification de votre rĂȘve de dispute sera plus facile Ă est donc important de lire les dĂ©finitions des symboles objet ou personnes de votre rĂȘve de 2 façons diffĂ©rentes en fonction de votre vĂ©cu et dans le sens avez rĂȘvĂ© de dispute, ci-dessus plusieurs dĂ©finitions de rĂȘver de n?gatif Si vous ne r?glez par les vrais conflits dans votre vie par manque de courage ou de volont Incompatibles - Bande-annonce Image source TOP 14 Ludus Pro Patria Roland-Garros 2018 - Julien Benneteau Del Potro pour son dernier combat Ă Roland-Garros ? Image source d'etablir des conclusions trop hatives pour les incidences sur la vie eveillee, que l'on cherche a savoir quelle est la partie en soi qui pose le plus de on se dispute avec son enfant, c'est son soi-enfant qui est en conflit avec son soi-adulte, ce qui n'exclut pas quelques discordes avec son enfant reel si on en a Autre se dispute avec soi - ENERVEMENT - Le presage met en lumiere des revendications non decouvre avec stupeur qu'il n'entretient pas tout a fait les memes sentiments qu'on lui dispute onirique, la discorde, la querelle, la dissension, sont l'expression d'une amertume ou de permettent de mettre en scene ce que l'on n'ose pas dire, faire ou etre en situation reelle; elles dechargent l'esprit psychique comme elles previennent de conflits a - Hyperventilation Groupe autour du Reve Open-Pause Regions Forum et exemple si un de ses enfants se dispute avec soi dans un songe, il est utile de se demander si on est reellement a l'ecoute de ses besoins et de ses demandes dans la vie eveillee. VOUS AIMEREZ AUSSI Style Icon I'm a child of the '90s and, in my memory, it was truly a golden time. The fashion was transitioning out of its crazy multi-colored '80s funk and into more nuanced, edgier territory. In my mind, the perfect nod to '90s fashion is Beverly Hills,?. Auj Carrelages et dallages Ă Agde . PROCERAM A Vias, tout pour votre projet de construction, renovation. Parce que tout repose sur le sol. AGDE CEDEO, RUE DES MOULINS A HUILE ZI DES 7 FONTS - LOT NO 7, 34300, Languedoc-Roussillon, Herault. N'hesitez pas a faire appel au savoir faire Florence Foresti . Un tres bon sketch de l'humoriste qui revient sur les "bons" moments que peuvent vivre les parents lorsqu'ils partagent de longs mercredi apres-midi au parc avec leurs enfants ! Hilarant et tres bien vu, Florence Foresti repere tous les p Recette de Gratin C'est mon plat prefere. Les enfants adorent. 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Sedisputer avec sa sĆur malade, symbolise la naissance ou la renaissance, lâĂ©veil dâun ĂȘtre, une force vitale, qui vous amĂšnera vers le dĂ©but dâun amour. RĂȘver de tuer sa sĆur avec une arme Ă feu, est un signe que vos relations actuelles, vous permettre dâĂȘtre en confiance.
1Le théùtre des rĂȘves s'ouvre sur une salle de sĂ©jour. Autour d'une table, une femme ĂągĂ©e raconte, Ă©voque, rappelle. Sa fille la regarde en silence, captĂ©e par la magie de sa parole. Sa petite fille sollicite parfois sa mĂ©moire, en l'interrogeant sur le passĂ©, un passĂ© dĂ©jĂ agitĂ© d'autres fois, au cours d'autres repas familiaux. Un fils, mĂ©decin, donne son point de vue scientifique, parfois sceptique, sur la question du rĂȘve ; l'autre, plus spiritualiste, en dĂ©duit des consĂ©quences sur l'ordre du monde, ses niveaux, leur hiĂ©rarchie. Entre-temps, le petit-fils apprend, tout en jouant avec son nouveau cadeau, les noms et les choses » de sa famille, qu'il ignorerait sans le rĂ©cit de sa grand-mĂšre ; sa mĂšre, la belle-fille de Teresa, est, de la mĂȘme maniĂšre, initiĂ©e Ă la saga familiale de ses alliĂ©s. 2Les convives sont les membres d'une famille sicilienne Ă©migrĂ©e au nord de l'Italie au cours des annĂ©es 70. Une fois de plus, le domaine italien, et notamment celui de l'Italie du Sud, s'est rĂ©vĂ©lĂ© un terrain particuliĂšrement fertile pour mener une recherche autour du rĂȘve1, terrain qui apparaĂźt d'autant plus exceptionnel si l'on prend en considĂ©ration l'extrĂȘme raretĂ© des travaux ethnologiques sur cette question dans le contexte europĂ©en. L'enquĂȘte sur le pouvoir onirique et ses usages en Sicile a Ă©tĂ© conduite Ă partir de l'unitĂ© sociale dans laquelle il s'exerce et prend sens le groupe familial. Sans prĂ©tendre Ă l'exhaustivitĂ©, un cas particulier a Ă©tĂ© Ă©tudiĂ©, Ă travers le rĂ©cit rĂ©trospectif d'une femme sur les pratiques oniriques de sa famille. 3Revenons Ă la scĂšne initiale, pour rĂ©vĂ©ler un dĂ©tail non dĂ©pourvu d'intĂ©rĂȘt Teresa est ma grand-mĂšre. Au cours du repas pascal, occasion exceptionnelle de rencontre avec sa progĂ©niture puisque ses enfants vivent dans trois villes diffĂ©rentes, elle nous a parlĂ© de ce qu'elle dĂ©finit comme ses rĂȘves ». Ses rĂȘves sont autant les siens que ceux de sa parentĂ© plus leurs gloses, Ă©tant donnĂ© qu'elle a intercalĂ© dans le rĂ©cit de ses songes le rĂ©cit des songes des autres membres de son groupe parental et qu'elle a insĂ©rĂ© les textes oniriques dans des contextes beaucoup plus vastes qui font Ă©merger Ă la surface les vicissitudes de la vie des parents dĂ©funts. Dans le repas festif, la famille dans son unitĂ© mĂ©tahistorique2 » composĂ©e des vivants et des morts a Ă©tĂ©, ainsi, rĂ©unie au fil du rĂȘve. 4Cette ethnographie est une auto-ethnographie3, oĂč je suis d'abord impliquĂ©e et seulement ensuite observatrice. Si le risque d'un terrain si proche » est celui de ne pas avoir, d'emblĂ©e, un regard suffisamment Ă©loignĂ© », lequel est constamment Ă construire, son avantage rĂ©side dans la connaissance d'innombrables dĂ©tails qui viennent Ă©tayer l'analyse. Le problĂšme, dans un travail de cette sorte, n'est, certes, pas l'insertion dans le groupe que l'on veut Ă©tudier, dans lequel on occupe dĂ©jĂ une place pour ainsi dire naturelle », mais, au contraire, la mise Ă distance critique de son propre rĂŽle d'acteur et d'interprĂšte Ă la fois, au sein de la communautĂ© en question. En fait, le thĂšme des rĂŽles respectifs Ă l'intĂ©rieur de la famille de Teresa est l'un des aspects principaux de cette recherche. Les usages du rĂȘve Ă l'intĂ©rieur du groupe familial qui semble graviter autour de Teresa4 ont Ă©tĂ© mis au premier plan, tandis qu'ont Ă©tĂ© laissĂ©s de cĂŽtĂ©, pour ĂȘtre repris plus tard, dans la mĂȘme perspective heuristique, les textes oniriques5. Le partage des rĂŽles dans la famille 5Comme si elle ne pouvait pas isoler son activitĂ© onirique de celle de sa famille, Teresa, en racontant ses rĂȘves, introduit dans son rĂ©cit les songes des autres membres familiaux. Mais Ă la question Qui, dans ta famille, rĂȘvait, Ă part toi ? » elle rĂ©pond Personne ! » Cette anomalie amĂšne Ă s'interroger sur la signification qui est donnĂ©e au mot rĂȘver » dans la famille de Teresa, signification particuliĂšre qui n'est certainement pas rĂ©ductible Ă celle d' avoir, en dormant, une activitĂ© psychique6 ». Pour ce faire, on va utiliser, comme une image nĂ©gative, la dĂ©finition de ce qui est considĂ©rĂ© comme ne pas rĂȘver » Personne ne rĂȘvait, Ă part moi, dans ma famille. Quand on demandait Ă ma sĆur "Et toi, de quoi as-tu rĂȘvĂ© ?" elle disait "J'ai rĂȘvĂ© de quelque chose, mais je ne me souviens plus de quoi." Alors, ma mĂšre avait foi en mes rĂȘves. DĂšs que je me levais le matin, elle me demandait "De quoi as-tu rĂȘvĂ© cette nuit ?" » 6Si le fait de ne pas rĂȘver est assimilĂ© au fait de ne pas se souvenir de ses propres songes, le rĂȘveur doit, alors, d'abord possĂ©der une mĂ©moire des images oniriques pour les construire en rĂ©cits qui deviennent socialement disponibles. Aucune importance n'est donc attribuĂ©e au rĂȘve en tant qu'activitĂ© privĂ©e, intime, intĂ©rieure. 7La mĂ©moire rend possible la communication de sa propre activitĂ© nocturne, mais le rĂȘveur doit encore vouloir en parler avec les autres. Si ne pas rĂȘver Ă©tait une forme d'impuissance, rĂȘver est un acte de volontĂ©. Gina, la sĆur de Teresa, faute de mĂ©moire, ne pouvait pas ; Salvatore, son pĂšre, ne veut pas rĂȘver Mon pĂšre rĂȘvait exceptionnellement. De temps en temps, mon pĂšre disait "Moi aussi, cette nuit, j'ai fait un mauvais rĂȘve", mais il ne voulait pas le raconter. » 8De lĂ Ă©merge un autre caractĂšre propre au rĂȘveur l'habitude de faire des songes. Le rĂȘve ne doit pas ĂȘtre un fait exceptionnel. Faire un seul songe, pour extraordinaire qu'il soit, ne suffit pas Ă donner Ă celui qui le fait le statut de rĂȘveur ». RĂȘver est une compĂ©tence inĂ©galement partagĂ©e qui s'exerce d'une maniĂšre constante, comme un mĂ©tier ou plutĂŽt comme une vocation, tout au long d'une vie. Or, il n'y a que deux femmes dans la famille qui correspondent au profil du rĂȘveur Teresa et sa tante Angelina, la sĆur de son pĂšre. 9Mais le matĂ©riau fourni par l'enquĂȘte, qui se prĂ©sente comme un corpus enchevĂȘtrĂ© de rĂȘves familiaux, met en scĂšne plusieurs personnages impliquĂ©s, Ă des degrĂ©s divers et de façon diffĂ©rente, dans l'activitĂ© onirique. Aussi convient-il, d'emblĂ©e, de prĂ©ciser leurs positions gĂ©nĂ©alogiques pour les relier, Ă©ventuellement, Ă leur position » onirique. 10On peut, d'abord, mettre en Ă©vidence une premiĂšre rĂ©partition familiale des rĂŽles, celle entre rĂȘveurs, rĂȘvĂ©s et interprĂštes des rĂȘves. Le premier groupe comprend, pour le moment, tous ceux qui, dans la famille de Teresa, ont fait un rĂȘve ». 11Du fait de la simple bipartition entre les rĂȘveurs et les rĂȘvĂ©s, on peut, dĂ©jĂ , tirer une consĂ©quence trĂšs significative il n'y a pas de superposition des fonctions oniriques dans la famille. Soit on rĂȘve, soit on est rĂȘvĂ© ; soit on joue un rĂŽle actif, en Ă©tant rĂȘveur, soit on occupe une position passive, en faisant l'objet du rĂȘve. 12Existe-t-il, aussi, un partage sexuel des rĂŽles Ă l'intĂ©rieur du groupe parental ? La catĂ©gorie des rĂȘveurs est mixte, elle est composĂ©e de deux hommes et de trois femmes. Mais, lorsqu'on revient aux textes du rĂȘve, on s'aperçoit que ce sont les femmes qui rĂȘvent les morts, les hommes qui rĂȘvent les saints, les femmes encore qui rĂȘvent les prĂ©sages symboliques Ă dĂ©chiffrer. 13On peut remarquer, d'aprĂšs ce schĂ©ma, que Teresa cumule les trois spĂ©cialisations oniriques familiales auxquelles elle va, plus tard, ajouter la compĂ©tence interprĂ©tative de sa mĂšre, s'appropriant le pouvoir de mĂ©diation avec les saints propre aux hommes de sa famille et christianisant, de ce fait, les compromettants contacts avec la mort7. De plus, comme on l'a dĂ©jĂ vu, elle va s'emparer des rĂȘves des autres membres familiaux, en les racontant, ce qui fait preuve de son autoritĂ© Ă l'intĂ©rieur du groupe et lui donne le pouvoir de manipuler ces rĂ©cits de famille. La catĂ©gorie des interprĂštes, ceux qui donnent du sens aux symboles oniriques, ne comporte que des femmes. Enfin, du cĂŽtĂ© des rĂȘvĂ©s, on constate une prĂ©pondĂ©rance masculine, prĂ©pondĂ©rance qui devient exclusivitĂ© pendant la premiĂšre phase de l'activitĂ© onirique de Teresa, lorsqu'elle habitait encore en Sicile et que le rĂȘve fonctionnait dans un rĂ©seau familial interactif. Durant toute cette pĂ©riode, les rĂȘvĂ©s sont des hommes, morts ou dans un moment de danger extrĂȘme. 14En revenant aux rĂȘveurs, pour examiner de plus prĂšs la personnalitĂ© de chacun d'entre eux, apparaĂźt, en plus du partage sexuel, un partage des rĂŽles interne Ă la catĂ©gorie des rĂȘveurs eux-mĂȘmes, rĂŽles qui semblent dĂ©finir leur position, morale, sociale ou mĂ©taphysique, au sein de la famille, par le truchement du rĂȘve. 15En fait, il faut distinguer, parmi les cinq individus qui rĂȘvent, ceux qui effectivement dĂ©tiennent le pouvoir onirique familial de ceux qui, tout en ayant une activitĂ© nocturne, ne sont pas accrĂ©ditĂ©s en tant que rĂȘveurs. On a dĂ©jĂ mentionnĂ© le fait que, dans le discours de Teresa, il n'y a qu'elle et sa tante paternelle Angelina qui rĂ©pondent aux canons imposĂ©s Ă celle qui rĂȘve ». Quels rapports entretiennent ces deux femmes, seules vraies dĂ©positaires de la compĂ©tence onirique dans la famille, et quelle est la nature du pouvoir qu'elles partagent ? Comment, enfin, ce dernier est-il manipulĂ© Ă travers les rĂȘves ? Les professionnelles » du rĂȘve Angelina et Teresa 16C'est Teresa qui met explicitement en relation son activitĂ© de rĂȘveuse avec celle de sa tante Angelina. Elle explique cette relation en termes de ressemblance8 Moi, dans les rĂȘves, je ressemble Ă la tante Angelina, la sĆur de mon pĂšre... Celle-lĂ rĂȘvait pire que moi. » 17La ressemblance entre tante et niĂšce, qui alimente la fonction de rĂȘveuse, signale et instaure, en mĂȘme temps, un rapport de filiation symbolique au sein du couple tante/niĂšce. Des Ă©vĂ©nements biographiques ont, sans doute, fait se croiser les destins d'Angelina et de Teresa la premiĂšre perd son fils unique, victime d'un malheureux accident, la seconde est persuadĂ©e d'avoir Ă©tĂ© dĂ©favorisĂ©e par sa mĂšre, au profit de sa sĆur Gina qui obtient dot et scolarisation. Teresa trouve ainsi une compensation auprĂšs de sa tante paternelle qui lui transmet, dans le mode naturel » de la ressemblance, un savoir-faire valorisĂ© et valorisant au sein du groupe parental, mais aussi un pouvoir, le pouvoir onirique, et un patrimoine, le trĂ©sor familial des rĂȘves que Teresa dĂ©couvre, comme on ouvre un coffret de bijoux de famille, Ă des moments rituels prĂ©cis. 18Dire qu'on rĂȘve parce qu'on ressemble Ă quelqu'un qui rĂȘvait dans la famille pourrait suggĂ©rer que rĂȘver est une compĂ©tence transmise Ă la naissance, comme un trait physique quelconque, des parents aux enfants, en excluant de ce fait l'hypothĂšse qu'elle ait pu faire l'objet d'un apprentissage. En rĂ©alitĂ©, certains indices montrent que la pratique du rĂȘve est une activitĂ© qui s'apprend et qui s'apprend dans des circonstances particuliĂšres. 19Le premier rĂȘve de Teresa est, en fait, un Ă©chec J'avais trois ans et j'ai rĂȘvĂ© que mon pĂšre Ă©tait mort, que quatre anges descendaient avec une voiture d'or et l'emmenaient au paradis. » 20Le rĂȘve n'est pas un prĂ©sage, puisque le pĂšre de Teresa n'est ni mort ni ne mourra dans un proche avenir. Teresa commence Ă rĂȘver dĂ©jĂ Ă trois ans, mais ses premiĂšres tentatives Ă©chouent. Il faut qu'elle acquiĂšre de l'expĂ©rience, en rĂȘvant, mais aussi en Ă©coutant les rĂȘves de la tante Angelina En Ă©tĂ©, on allait passer quinze jours chez la tante Angelina, parce qu'elle habitait Ă la mer, et alors, pendant ces jours-lĂ , elle racontait des choses [sur les rĂȘves]. Et de temps en temps, ils venaient [elle et son mari] passer quelques jours dans notre ville, alors nous les invitions Ă dĂ©jeuner et elle racontait ses rĂȘves, si elle en avait eu, et moi je les Ă©coutais... » 21Teresa et Angelina n'habitaient pas dans la mĂȘme ville ; elles ne se frĂ©quentaient donc pas assidĂ»ment. Elles se croisaient lors de rĂ©unions familiales, Ă l'occasion des fĂȘtes ou dans les pĂ©riodes de vacances. Les rĂ©cits de rĂȘves racontĂ©s par la tante Angelina fondent, pour Teresa, l'apprentissage de l'art de rĂȘver. Ces rĂ©cits prenaient place, de maniĂšre privilĂ©giĂ©e, pendant les repas de famille. C'est Ă travers leur Ă©coute que Teresa apprend Ă rĂȘver, entamant ainsi un long parcours qu'elle n'aura vraiment achevĂ© que dans sa maturitĂ©. Pour longtemps encore, c'est sa tante qui va dĂ©tenir le monopole familial de l'activitĂ© onirique et la renommĂ©e de voyante. C'est elle qui, Ă travers son activitĂ© nocturne, est en contact avec les morts familiaux ; c'est Ă elle qu'on a recours, comme Ă une cartomancienne, pour avoir une connaissance autre » que celle qui est permise Ă tout mortel, une connaissance qui franchit les limites de la perception sensorielle, de l'hic et nunc, et qui devient une intuition sur l'ailleurs dans le prĂ©sent, sur l'au-delĂ ou sur le passĂ© obscur Quand mon frĂšre Niluzzo a Ă©tĂ© portĂ© disparu, la tante Angelina disait "Il est au paradis." Mais tout le monde croyait que les autres soldats et lui Ă©taient encore vivants. Alors, la mĂšre d'un autre officier a Ă©crit une lettre Ă une cartomancienne et la cartomancienne lui a rĂ©pondu "Ne vous inquiĂ©tez pas, ils sont vivants." La tante Salvatrice, un mois aprĂšs l'annonce de la mort de Niluzzo, a allumĂ© la lampe pour son Ăąme, cette lampe avec l'eau et deux doigts d'huile qu'on allumait pour les morts. Mais l'huile descendait en bas et ne voulait pas s'allumer. Alors, la mĂȘme nuit, la tante Angelina rĂȘve une voix qui dit "Qu'est-ce qu'elle fait, Salvatrice ? Pourquoi elle allume la lampe ? Niluzzo est vivant, vivant, vivant !" La tante Salvatrice avait allumĂ© la lampe pour l'Ăąme de Niluzzo, parce qu'on croyait qu'il Ă©tait mort, mais comme lui, Ă ce moment-lĂ , il Ă©tait vivant, alors, tu comprends ? L'huile descendait en bas et ne s'allumait pas. » 22A travers un rĂȘve, Angelina obtient une information comparable Ă celle obtenue par la cartomancienne Ă travers le tirage des cartes. Ce parallĂ©lisme est inquiĂ©tant, parce qu'il met Angelina en relation avec la figure ambiguĂ« de la magicienne et risque de jeter une ombre sur son pouvoir onirique. Le caractĂšre de tante Angelina, dĂ©finie comme orgueilleuse par sa niĂšce elle-mĂȘme, ne fait qu'aggraver son profil. Mais il faut pĂ©nĂ©trer au centre de l'activitĂ© onirique d'Angelina et de Teresa, examiner une expĂ©rience fondamentale pour toutes les deux, celle du voyage onirique dans l'au-delĂ , pour prendre toute la mesure de l'ambiguĂŻtĂ© prĂȘtĂ©e au personnage. C'est au moment oĂč elle doit prendre le relais d'Angelina et lĂ©gitimer sa position de rĂȘveuse Ă l'intĂ©rieur de la famille que Teresa noircit l'image de celle qui, dĂ©sormais, fait figure de rivale, comme pour l'effacer, l'exclure, en la diabolisant. Mais le passage ne peut se faire qu'Ă travers l'exercice du pouvoir onirique lui-mĂȘme ; il est Ă©tabli par ces deux rĂȘves ou par ce rĂȘve unique qui, d'ĂȘtre partagĂ© entre deux personnes, sert en mĂȘme temps Ă les distinguer En 1939, pendant la guerre d'Espagne, mon frĂšre est mort dans une reconnaissance aĂ©rienne. Tout le monde disait que ceux qui mouraient de mort violente allaient au paradis. Moi, je sentais que ce frĂšre Ă©tait au paradis. Alors, une nuit, j'ai rĂȘvĂ© que je cherchais le paradis, je me suis retrouvĂ©e en pleine campagne. [...] J'ai rencontrĂ© un magnifique jardin Ă droite, il y avait des fleurs, Ă gauche il y avait des fruits. Il y avait des raisins, chaque grappe Ă©tait grande comme un enfant de six ans ; il y avait des fleurs que je n'avais jamais vues de ma vie. Et puis, il y avait une grille et un gardien en livrĂ©e. J'ai demandĂ© "Mais qu'est-ce que c'est ? Qu'est-ce que ce sont toutes ces fleurs que je vois pour la premiĂšre fois ?" Et le gardien m'a rĂ©pondu "C'est le paradis, ma fille ! Mais pourquoi tu es venue ici ? â Moi, je cherche ma sĆur qui est morte et mon frĂšre. Comme ma sĆur avait un caractĂšre d'ange et que mon frĂšre est mort par malheur, moi je suis sĂ»re que je les trouve au paradis." Alors, ce gardien m'a indiquĂ©, il a dit "Le premier porche entiĂšrement d'or que tu rencontres, frappe et, lĂ -dedans, il y a le paradis." [...] Il y avait un coffre avec des coussins tout brodĂ©s, des choses magnifiques. Je me suis assise sur le coffre. [...] De la porte est sortie une femme d'une rare beautĂ© qui m'a semblĂ© ĂȘtre la Vierge, parce qu'elle Ă©tait habillĂ©e en blanc avec une Ă©charpe azur. Alors, elle a dit "Que veux-tu, ma fille ?" J'ai dit "Moi, je cherche ma sĆur. â Comment s'appelle-t-elle ? â Salvatrice NifosĂ. â Attends, je vais l'appeler." [...] Et vraiment ma sĆur est entrĂ©e. [...] Alors, j'ai dit "Oh, Salvatrice, que tu es belle, que tu es heureuse ici ! Que c'est beau ! Que de fruits ! Que de fleurs ! Tu as de la chance d'ĂȘtre ici !" et nous nous sommes embrassĂ©es. Alors ma sĆur m'a dit "Teresa, si tu veux venir ici, moi je te fais venir." Alors moi, dans le rĂȘve, je me suis souvenue du fait qu'elle Ă©tait morte, et j'ai dit "Non, non, je ne veux pas venir ! â D'accord, tu n'as pas besoin de te troubler !" J'ai dit "Maintenant que je t'ai vue, je veux voir oĂč est notre frĂšre Filippo." Alors, elle a dit "Sors du porche et marche un peu, il travaille dans une boulangerie." [...] DĂšs que j'ai vu mon frĂšre, qui souriait comme toujours, j'ai dit "Niluzzo, comment vas-tu ? Comment ça se fait que Salvatrice est au paradis, qu'elle ne fait rien et que tu dois travailler ici ?" Il a rĂ©pondu "C'est moi qui ai choisi de travailler." Alors, moi, j'ai dit "Mais, tu ne te rappelles pas comment ça s'est passĂ©, comment c'Ă©tait, ta mort ?" On dit qu'on ne peut pas poser des questions pareilles aux morts. Lui, dĂšs qu'il a entendu cela, il s'est troublĂ©, le sourire a disparu de son visage, il a dit "Je suis pressĂ©, ciao, je dois aller distribuer le pain" et il est parti. [...] Maintenant, Ă©coute le rĂȘve de la tante Angelina. La tante Angelina rĂȘve qu'elle Ă©tait dans une grande campagne, alors elle dit "Moi, je vais chercher mon fils", parce que son fils Ă©tait mort Ă©crasĂ©. [Quelqu'un] lui dit "Mais oĂč vous voulez le chercher, votre fils ?" Elle dit "Moi, je devrais le chercher au paradis, puisque mon fils est mort Ă©crasĂ©." L'autre dit "De toute façon, avant d'arriver au paradis, vous devez traverser les limbes, l'enfer et le purgatoire. Le paradis est le plus Ă©loignĂ©." Elle trouve d'abord une piĂšce avec tous les enfants nus ceux qui n'avaient pas Ă©tĂ© baptisĂ©s. [...] Elle va ensuite au purgatoire et elle voit beaucoup d'amis, beaucoup de parents et son mari. Elle dit "Pourquoi mon mari est-il au purgatoire ? Il n'aurait pas pu aller au paradis ? â Non, parce que lui, il ne voulait pas mourir." Enfin, elle gagne l'enfer. Comme elle entre, elle voit quatre chevaux qui tiraient des coups de pied et qui disaient "Putain ! Porc !" Elle demande "Mais qui sont-ils ? â Ce sont les Ăąmes damnĂ©es de ceux qui ont fait les prostituĂ©es, les voleurs." Puis, elle va dans une autre piĂšce. Sur une table de nuit, il y a une chatte qui dit, elle aussi, des gros mots. Angelina demande "Et qui est celle-lĂ ? â C'est ta voisine, celle qui habitait en face de toi, donna Rosalia." [...] Elle va dans une autre piĂšce, encore, et elle rencontre d'autres damnĂ©s. Ils Ă©taient plus calmes, ceux-ci, mais ils travaillaient et ils transpiraient beaucoup, les pauvres "Et vous ? â Nous devons rester deux ans ici, et ensuite nous irons au paradis." Alors elle dit "Maintenant, je veux voir mon fils Benedetto. â Mais lui, il n'est certainement pas ici, puisqu'il est mort par malheur, reviens donc au purgatoire, c'est lĂ que tu vas le trouver." Elle revient dans une autre piĂšce. [...] Comme son fils arrive, elle lui dit "Mon fils, mon fils, depuis que le malheur est arrivĂ©, moi, je n'ai plus de paix !" » 23Le rĂȘve de Teresa est, en quelque sorte, une rĂ©pĂ©tition du rĂȘve d'Angelina, qui le prĂ©cĂšde chronologiquement et logiquement. Mais si, dans un premier temps, elle semble encore reconnaĂźtre son infĂ©rioritĂ© par rapport Ă sa tante, lorsqu'elle affirme La sĆur de mon pĂšre rĂȘvait pire que moi. Celle-lĂ alors, elle a rĂȘvĂ© l'enfer, le purgatoire, les limbes, oĂč il y a les enfants qui n'ont pas Ă©tĂ© baptisĂ©s et le paradis », il y a, cependant, un Ă©cart significatif entre les deux expĂ©riences oniriques Angelina, en vĂ©ritĂ©, n'a pas rĂȘvĂ© le paradis, et Teresa se corrige aussitĂŽt Non, non, elle n'a pas Ă©tĂ© au paradis, seulement dans les limbes, en enfer et au purgatoire. » 24A travers le dĂ©sir d'aller chercher au paradis un parent, frĂšre ou fils, mort par malheur, se rĂ©vĂšle la fonction propre Ă la rĂȘveuse de guider ses proches dĂ©funts dans l'au-delĂ , Ă la fois pour en achever le deuil et pour accomplir un travail qui est nĂ©cessaire au parcours mĂ©taphysique de l'Ăąme du parent dĂ©funt, puisque, on le sait, ceux qui pĂ©rissent par accident ou par mort violente, contrairement Ă ce qu'affirme ici Teresa, sont des morts en peine qu'il faut aider Ă progresser9. Les deux scĂšnes oniriques s'ouvrent sur le mĂȘme paysage, une campagne, espace virtuel qui ne se dĂ©finit que par l'absence des caractĂšres propres Ă l'espace humain non habitĂ©, non cultivĂ© et oĂč l'expĂ©rience du divin est possible. Mais Teresa dĂ©bouche dans le jardin paradisiaque. Angelina, elle, se trouve aux portes des lieux de peine qu'elle doit traverser dans l'ordre prescrit, accomplissant avant l'heure le parcours de purification qui est rĂ©servĂ© aux Ăąmes damnĂ©es. Le pĂ©riple des deux voyageuses est semĂ© d'obstacles et de dangers danger mortel pour Teresa, qui risque d'ĂȘtre sĂ©duite par les merveilles fatales du paradis que lui fait miroiter sa sĆur, dĂ©dale de piĂšces pour la niĂšce et la tante dans un au-delĂ labyrinthique et angoissant. C'est Ă son terme que Teresa rencontre son frĂšre au paradis, mais qu'Angelina trouve d'abord son mari, puis son fils au purgatoire. C'est qu'Angelina non seulement ne peut atteindre le paradis, malgrĂ© la purification Ă laquelle elle s'est soumise, mais elle ne peut pas conduire ses morts au ciel. Ici se situe la diffĂ©rence entre les deux rĂȘveuses Teresa rĂ©ussit lĂ oĂč Angelina Ă©choue. Elle dĂ©passe sa tante, dont le pouvoir onirique semble s'ĂȘtre usĂ© et, par lĂ mĂȘme, elle lui succĂšde. 25Le rĂȘve du voyage dans l'au-delĂ non seulement est le lieu oĂč s'opĂšre la succession de la niĂšce Ă la tante en sa qualitĂ© de rĂȘveuse, mais aussi l'espace oĂč Teresa fait l'apprentissage de ses capacitĂ©s oniriques, rĂȘve initiatique oĂč elle explore les limites du licite et de l'illicite, ainsi qu'elle dĂ©couvre les modalitĂ©s de la communication avec les morts. Si elle a l'opportunitĂ© de visiter le ciel, elle en est, enfin, chassĂ©e pour avoir demandĂ© au frĂšre Niluzzo les circonstances de sa mort. Niluzzo parle Ă sa sĆur mais il lui parle en symboles le pain, le travail volontaire, les pauvres habits qu'il porte, le dĂ©calage de sa position par rapport Ă celle occupĂ©e par Salvatrice, qui vit dans l'oisivetĂ© Ă cĂŽtĂ© de la Vierge... autant de symboles Ă interprĂ©ter, Ă lire. Cette lecture des signes, comme la facultĂ© de rĂȘver, s'apprend. Teresa, ainsi que le montre son rĂȘve, a dĂ©sormais acquis le pouvoir onirique de sa tante, mais ses propos trahissent qu'elle n'a pas encore accĂ©dĂ© au savoir interprĂ©tatif de sa mĂšre. 26L'Ă©pisode onirique du voyage dans l'au-delĂ est Ă mettre en relation avec un autre songe d'Angelina, lui aussi doublĂ© par un songe de Teresa. Cette fois, c'est Angelina qui rĂȘve son frĂšre Giambattista, suivie par Teresa, qui rĂȘve le fils de ce dernier, Biagio Quand le frĂšre de mon pĂšre, l'oncle Giambattista, est mort, sa femme ne l'aimait pas, donc, tu comprends ? Il est mort et elle ne rĂ©citait pas le rosaire pour l'Ăąme de son mari, elle n'allumait pas la lampe... Alors, une fois, ma tante, sa sĆur, l'a rĂȘvĂ©. Il dit "Angelina ! â Giambattista ! Qu'est-ce qu'il y a ? â Comment qu'est-ce qu'il y a ? Je suis le porc, moi ? â Et pourquoi le porc ? â Si personne ne me dit le rosaire, personne n'allume la lampe pour moi... comment je peux atteindre le paradis ?"... C'Ă©tait un rĂȘve de la tante Angelina. Une nuit, moi, j'ai rĂȘvĂ© le fils de l'oncle Giambattista, cousin au premier degrĂ©, qui Ă©tait mort. Alors "Oh Biagio, comment vas-tu ? â Tu penses Ă tout le monde, mais pour moi, il n'y a rien. â Mais pourquoi tu dis ça ? â Parce que tu dis le rosaire pour tout le monde, mĂȘme pour les parents les plus Ă©loignĂ©s, mais pour moi, il n'y a jamais rien !" » 27A travers ces deux derniers rĂȘves, Teresa s'installe dans la position de rĂȘveuse occupĂ©e par Angelina, position qui est unique dans le groupe parental et qui implique non pas un partage, mais une succession des rĂŽles. La succession s'accomplit Ă deux niveaux dans l'au-delĂ , oĂč Teresa monte jusqu'au paradis et dĂ©passe ainsi la tante qui n'a pas rĂ©ussi jusqu'au bout le voyage, et dans la famille, oĂč Teresa descend d'un cran pour s'installer dans sa propre gĂ©nĂ©ration et pour y occuper le rĂŽle jouĂ© par Angelina dans la gĂ©nĂ©ration prĂ©cĂ©dente. 28Mis Ă part les rĂȘveuses qu'on a dĂ©finies comme professionnelles » Ă cause de leur spĂ©cialisation dans l'activitĂ© onirique, activitĂ© qui les accompagne tout au long de leur existence, il y a une autre catĂ©gorie de rĂȘveurs, qu'on appellera occasionnels » pour le caractĂšre extraordinaire de leurs prestations qui constituent un Ă©vĂ©nement unique au cours de leur vie. Cette nouvelle catĂ©gorie va nous permettre d'explorer les relations possibles entre rĂȘve et vision, dans le cas particulier des songes de saints, et les points de dĂ©marcation entre l'activitĂ© onirique masculine et fĂ©minine. Les rĂȘveurs occasionnels Salvatore, Biagio et Nunziata 29Dans la famille de Teresa, les trois autres personnages impliquĂ©s, en position d'acteurs, par l'activitĂ© onirique sont Salvatore, son pĂšre, Biagio, son grand-pĂšre maternel, et Nunziata, une cousine10 ». 30Deux hommes font partie de cet ensemble Salvatore et Biagio, mais leurs rĂȘves sont d'une nature diffĂ©rente de celle des songes fĂ©minins. Ils se croisent, toujours, avec une intervention fĂ©minine et ils sont la manifestation d'un message d'origine divine. 31En analysant la construction du rĂ©cit que Teresa fait du seul rĂȘve rĂȘvĂ© par Salvatore, on a l'impression qu'il n'est que la rĂ©vĂ©lation du miracle accordĂ© par Santa Rita Ă ma grand-mĂšre, Ă la suite de sa neuvaine Le rĂȘve de mon pĂšre fut ainsi comme moi j'avais fait la neuvaine quand mon frĂšre Gino, qui Ă©tait partisan, Ă©tait recherchĂ© par les Allemands et, enceinte de ta mĂšre, je m'agenouillais et je disais "Santa Rita, tu dois me faire le miracle, tu dois le sauver !" Santa Rita l'a sauvĂ©... Dans la mĂȘme nuit, mon pĂšre a rĂȘvĂ© Santa Rita... Puisque ma mĂšre lui disait "Si tu ne communies pas, notre fils va mourir !" alors mon pĂšre a dit "S'il ne lui arrive rien, vraiment, je vais communier !" Ma mĂšre avait offert du pain aux pauvres de Saint-Antoine. Elle disait "Si je reçois une lettre avant le 13 juin, je vais offrir trois kilos de pain Ă l'Ă©glise pour les pauvres." Et vraiment, le 12 juin, la lettre est arrivĂ©e. La nuit, mon pĂšre a rĂȘvĂ© quatre chevaux blancs et Santa Rita qui les fouettait. Mon pĂšre dit "Santa Rita, oĂč vous allez, si pressĂ©e ?" Elle rĂ©pond "Je vais sauver ton fils, regarde le feu qu'il y a lĂ -bas, je vais sauver ton fils !" » 32Le songe masculin, songe oĂč les saints se manifestent, est mis en relation avec la foi du rĂȘveur ou du rĂȘvĂ©, foi qui peut faire dĂ©faut, comme dans le cas de Salvatore, homme athĂ©e que le rĂȘve convertit, ou qui peut, au contraire, ĂȘtre exceptionnelle, comme dans le cas de Biagio, homme pieux, dont le rĂȘve est l'effet de sa communion avec les saints et s'accompagne d'autres manifestations du divin, comme les visions Mon grand-pĂšre rĂȘve qu'il Ă©tait dans une Ă©glise. Comme cet oncle [Luciano, pĂšre de la "cousine" Nunziata] Ă©tait dĂ©vot de saint Blaise San Biagio, il [Biagio] vit saint François qui prĂȘchait dans une chaire et saint Blaise qui prĂȘchait en face, dans une autre chaire. Tous les deux criaient et se disputaient. Saint François disait "C'est inutile, il doit mourir !" Saint Blaise disait "Mais non, laissons-le tranquille, il est pĂšre de quatre enfants dont deux sont encore tout petits !" Alors mon grand-pĂšre dit "Et Quoi ? MĂȘme les saints se disputent ?" et saint Blaise dit "C'est parce que saint François veut, Ă tout prix, que ton cousin Luciano meure", et saint François "Il n'y a plus rien Ă faire, regarde le Livre il a Ă©tĂ© effacĂ© du Livre de vie, donc, dĂ©sormais, il doit mourir." Et le rĂȘve s'est rĂ©alisĂ©. Saint François a gagnĂ©. » 33Luciano est dĂ©vot de saint Blaise, qui apparaĂźt en songe Ă l'oncle homonyme du saint, Ă l'Ă©pilogue de la maladie du neveu, dans un moment de transition entre la vie et la mort. L'importance de l'homonymie dans les relations entre les saints et leurs protĂ©gĂ©s est confirmĂ©e par cet Ă©pisode11, ainsi que la vocation du rĂȘve Ă tisser des liens entre des individus qui appartiennent Ă la fratrie ou au cousinage. Le cas de Biagio et de Luciano ne fait pas exception Ă cette rĂšgle, mais il la renforce parce que le neveu du rĂȘveur est, Ă©trangement et en mĂȘme temps logiquement, appelĂ© cousin » au cours de la narration onirique. 34Le verbe que Teresa utilise pour dĂ©crire la nature de l'activitĂ© onirique de son grand-pĂšre, il vit », rapproche le songe d'une vision. Et, en effet, Biagio rencontre le divin tantĂŽt dans le rĂȘve, tantĂŽt dans la vision des saints, dĂ©crite Ă son tour dans des termes assez proches de ceux qui sont propres Ă dĂ©finir l'expĂ©rience onirique Ce mĂȘme grand-pĂšre qui a rĂȘvĂ© avait eu la vision de la Vierge. La vision c'Ă©tait que lui, il se levait toujours tĂŽt et il se promenait dans la vigne, lĂ oĂč il y avait les sarments de raisins. Pendant qu'il se promenait, il vit une femme grande, belle, vĂȘtue d'une robe noire. Il la prit, alors, pour une riche dame. Mon grand-pĂšre allait vers elle, et elle venait vers mon grand-pĂšre. Lorsqu'ils furent Ă la distance d'un mĂštre l'un de l'autre, la femme disparut. C'Ă©tait la Vierge, sans aucun doute, ou alors une vision. Mais lui, il dit l'avoir vue en chair et en os. » 35L'apparition de la Vierge a lieu dans un temps de transition entre la nuit et le jour tĂŽt le matin. La vigne encadre la vision dans un paysage qui est Ă la fois naturel et sacrĂ©, grĂące aux propriĂ©tĂ©s symboliques des raisins qui nous rappellent, d'ailleurs, le jardin paradisiaque visitĂ© en rĂȘve par Teresa. La Vierge, richement vĂȘtue, qui nous remĂ©more les richesses du paradis rĂȘvĂ©, est confondue avec une dame riche et rencontrĂ©e en chair et en os ». L'ambiguĂŻtĂ© de la vision en tant qu'expĂ©rience purement visuelle, comme le suggĂšre son nom, ou plutĂŽt en tant que manifestation rĂ©elle et mĂȘme charnelle du divin, est aussi un trait caractĂ©ristique de l'expĂ©rience onirique, oĂč les morts sont pourvus d'un corps qui est habillĂ©, qu'on peut toucher, et mĂȘme embrasser rappelons-nous, par exemple, l'Ă©treinte mortelle entre Salvatrice et Teresa. Mais la vision est la rencontre de l'ineffable, image muette qui disparaĂźt lorsqu'on s'en approche, tandis que le rĂȘve est le vecteur d'un vĂ©ritable dialogue entre les hommes et les saints, les vivants et les morts. Le rĂȘve se propose, donc, comme le mode privilĂ©giĂ© de communication avec les ĂȘtres surnaturels. 36Ce rĂȘve masculin est Ă lire dans son enchevĂȘtrement avec un rĂȘve fĂ©minin, celui de Nunziata, Ă la fois pour respecter et donner du sens Ă l'ordre dans lequel ces deux songes sont racontĂ©s, et pour mettre en Ă©vidence la spĂ©cificitĂ© de l'activitĂ© onirique fĂ©minine Luciano agonisait. La mĂȘme nuit, sa fille aĂźnĂ©e rĂȘve la Vierge qui lui donnait deux bouquets de fleurs en lui disant "L'un, c'est pour toi, l'autre, tu dois le porter Ă la fille de Cipolla." Le lendemain, Ă la mĂȘme heure, meurent le pĂšre et Cipolla. Les fleurs, tu vois ? Les fleurs et les gĂąteaux sont mauvais. » 37De nature diffĂ©rente est le rĂȘve de Nunziata oĂč, malgrĂ© la prĂ©sence du divin personnifiĂ© par la Vierge, toute l'attention est aussitĂŽt dĂ©placĂ©e de la sainte au symbole le double bouquet de fleurs portĂ© par la mĂšre de JĂ©sus et interprĂ©tĂ© comme un double prĂ©sage de mort. Le songe fĂ©minin, Ă la diffĂ©rence du songe masculin, n'est pas un message manifeste provenant du ciel, mais un symbole obscur, Ă dĂ©coder, dont les saints ne sont que les porteurs ou, Ă la limite, les garants. Les deux textes oniriques nous prĂ©sentent deux formes d'Ă©criture celle qui est contenue dans le Livre de vie, Ă©criture explicite et inĂ©luctable d'un destin humain dĂ©jĂ accompli, auquel mĂȘme les saints ne peuvent s'opposer, et celle qui est recelĂ©e dans le signe fleurs », Ă©criture Ă expliciter Ă travers l'interprĂ©tation du symbole fleur = mauvais, Ă travers la lecture d'un signe que seules les femmes sont capables d'accueillir et de lire, d'un destin qui, peut-ĂȘtre, s'accomplit par le seul fait d'ĂȘtre dit. Si on applique le partage sexuel Ă l'intĂ©rieur de la catĂ©gorie des rĂȘveurs, on dĂ©couvre que les femmes jouent un rĂŽle actif, donnant du sens au langage Ă©nigmatique des rĂȘves, tandis que les hommes jouent un rĂŽle passif, puisqu'ils ne sont que les porteurs d'un message d'origine divine. Cette passivitĂ© rapproche les rĂȘveurs de sexe masculin des rĂȘvĂ©s, eux aussi de sexe masculin. Si on admet dans une perspective de type magique que la lecture du prĂ©sage crĂ©e les conditions, facilite ou mĂȘme provoque la rĂ©alisation de l'Ă©vĂ©nement prĂ©sagĂ©, on peut dire que les femmes, auxquelles appartient l'interprĂ©tation des rĂȘves concernant les hommes, sont les faiseuses » du destin masculin, qui est fait, en mĂȘme temps qu'il est lu, en dĂ©codant les symboles oniriques. 38Dans le rĂȘve de Nunziata, Teresa nous offre un exemple de modalitĂ© interprĂ©tative, en faisant correspondre au symbole fleurs » un prĂ©sage de mort. D'oĂč vient donc ce savoir interprĂ©tatif qu'elle a cumulĂ© avec le pouvoir onirique ? L'interprĂ©tation et l'interprĂšte Concetta 39Les songes de Nunziata et de Biagio, outre qu'ils nous permettent de comparer le rĂȘve masculin avec le rĂȘve fĂ©minin, nous offrent deux exemples d'interprĂ©tation. Le jour aprĂšs que Biagio a rĂȘvĂ©, dĂšs qu'il se lĂšve, le matin, il raconte [son rĂȘve] Ă la mĂšre. Il dit "Quel mauvais rĂȘve j'ai fait, comme si Luciano allait mourir." Elle dit "Mais, mon fils, tu crois aux rĂȘves ?" et, au contraire, vers 11 heures, le tĂ©lĂ©gramme arrive "Venez tous, puisque Luciano est mort." » 40Le rĂȘve est, dĂšs le lendemain de son apparition, racontĂ© Ă un parent en ligne ascendante, qui a l'autoritĂ© pour l'interprĂ©ter. La mĂšre de Biagio se rĂ©vĂšle une mauvaise interprĂšte, ou peut-ĂȘtre ne donne-t-elle pas de poids Ă l'activitĂ© onirique du fils, justement Ă cause du fait que son songe ne recĂšle pas de symboles obscurs mais donne Ă voir une vĂ©ritĂ© transparente et qu'on se mĂ©fie de ce genre de productions nocturnes. L'attitude de la mĂšre de Biagio est, en cela, analogue Ă celle de la grand-mĂšre de Teresa, lorsque sa petite-fille lui raconte le rĂȘve dans lequel elle a assistĂ© Ă la scĂšne de la mort du pĂšre. Telle Ă©tait, alors, la rĂ©action de la grand-mĂšre, Ă laquelle Teresa raconte, en sanglots, son rĂȘve Ne t'inquiĂšte pas, ce n'est qu'un rĂȘve. » Ce n'est qu'un rĂȘve signifie dans ce cas que ce n'est pas un prĂ©sage de mort, puisque les prĂ©sages de mort sont toujours des images dont le sens est voilĂ© et non des scĂšnes manifestes. Et, pourtant, le songe de Biagio, Ă la diffĂ©rence de celui de Teresa, s'est rĂ©alisĂ©, malgrĂ© deux conditions nĂ©gatives son langage clair et une interprĂ©tation fautive. Or, c'est le songe de Nunziata qui vient inverser ces conditions, car il est constituĂ© par un symbole obscur, les fleurs, qui reçoit une bonne interprĂ©tation les fleurs sont mauvaises. Il en dĂ©coule que les rĂȘves masculins, autant celui de Salvatore que celui de Biagio, nĂ©cessitent une intervention fĂ©minine pour se produire ou pour ĂȘtre efficaces et vĂ©ridiques. 41AprĂšs son premier Ă©chec, Teresa commence Ă apprendre Ă symboliser Ă produire des rĂȘves dont le langage n'est pas manifeste mais symbolique. C'est alors que le scepticisme de sa grand-mĂšre fait place Ă la foi de sa mĂšre Ma mĂšre avait foi en mes rĂȘves. DĂšs que je me levais le matin, elle demandait "De quoi as-tu rĂȘvĂ© cette nuit ?" Et si moi, par exemple, je rĂȘvais qu'on dressait la table, il y avait un repas ; ou bien, si je rĂȘvais des enterrements, il y avait un mariage, oui, au contraire, un mariage ; un messager arrivait et il disait "Vous savez, celui-lĂ ? Eh bien, il est tombĂ© amoureux de votre fille." Si je rĂȘvais un repas, alors c'Ă©taient aussi des bonnes choses. Si je rĂȘvais des gĂąteaux, c'Ă©taient des maladies. Des fleurs, c'Ă©tait aussi mauvais. Quand on rĂȘve le caca, ça c'est bien, l'eau claire, elle aussi, elle est bonne, les poissons et les lĂ©gumes verts c'est beau, mais si tu rĂȘves de l'eau boueuse, c'est laid. Les gĂąteaux, des maladies. La viande crue, le charbon et le blĂ©, c'est le pire qu'on puisse rĂȘver. Nous, nous l'avons expĂ©rimentĂ©. » 42C'est au petit dĂ©jeuner, premier moment de socialisation aprĂšs l'isolement nocturne, que Teresa est invitĂ©e par sa mĂšre Ă parler de ses songes. C'est Ă ce moment que le rĂȘve sort, lui aussi, de la sphĂšre privĂ©e pour ĂȘtre socialisĂ© », pour devenir un bien disponible pour le groupe et pour, Ă son tour, socialiser », en suscitant ou en dĂ©veloppant des relations entre les individus, pouvoir que nous lui avons dĂ©jĂ reconnu maintes fois. Le premier lien ainsi créé est celui qui s'instaure entre la rĂȘveuse, Teresa, et son interprĂšte, sa mĂšre Concetta, qui construit des prĂ©sages Ă partir des symboles rĂȘvĂ©s. Ces prĂ©sages ne concernent pas n'importe quel avenir. Les symboles oniriques sont divisĂ©s en bons » ceux qui annoncent un mariage et en mauvais » ceux qui annoncent une maladie ou une mort. L'ensemble de ces signifiants et de leurs signifiĂ©s constitue une vĂ©ritable clef des songes. Cette clef semble universelle mais, dans la pratique, il faut expĂ©rimenter personnellement la validitĂ© des signes. L'activitĂ© onirique, suivie par la lecture du prĂ©sage, est couronnĂ©e par la rĂ©alisation de l'Ă©vĂ©nement prĂ©sagĂ© Une nuit, je rĂȘve une maison pleine de froment. Le froment est gĂ©missement [il frumento Ă© lamento]. Alors, moi, je touchais avec mes mains le froment, les grains Ă©taient gros, je disais "Qu'il est gros et qu'il est beau, ce froment", et je le mettais dans mes mains, mais ce n'Ă©tait pas chez nous. Chaque matin, je me levais et ma mĂšre demandait toujours "De quoi as-tu rĂȘvĂ© ?" Moi, j'ai racontĂ© mon rĂȘve et, alors, ma mĂšre a dit "Quel mauvais rĂȘve, celui-ci le froment est gĂ©missement. Mais ne t'inquiĂšte pas ce sera un malheur dans la famille, mais pas chez nous." Parce que moi, j'avais touchĂ© le froment, mais ce n'Ă©tait pas chez nous. Et vraiment, vers 11 heures, la sĆur de ma grand-mĂšre, Dieu l'ait en garde, est arrivĂ©e avec le tĂ©lĂ©gramme, disant que mon premier cousin Ă©tait mort. Donc, le gĂ©missement en famille s'est rĂ©alisĂ©. » 43Le dĂ©codage du rĂȘve se rĂ©vĂšle plus complexe que la simple lecture presque automatique du signe qui est contextualisĂ© », mis en relation avec d'autres Ă©lĂ©ments signifiants froment + touchĂ© + pas chez nous = mort + en famille + pas chez nous. Le fait que le prĂ©sage se rĂ©alise constitue la preuve de la validitĂ© du symbole froment = mort Ă l'intĂ©rieur de l'ensemble des symboles qui constituent la clef des songes. Ce signe peut, dĂ©sormais, ĂȘtre considĂ©rĂ© comme un signe efficace et prendre place dans une sorte de clef des songes familiale qui se construit Ă partir de l'expĂ©rience de chaque membre du groupe il sera mis Ă cĂŽtĂ©, par exemple, du signe fleurs = mauvais rĂȘvĂ© par Nunziata. 44Il y a bien, dans la famille de Teresa, une bipartition des rĂŽles entre la fille qui rĂȘve et raconte ses rĂȘves et la mĂšre qui les interprĂšte. Mais, en Ă©coutant l'interprĂ©tation maternelle, Teresa a appris Ă son tour l'art d'interprĂ©ter, art qu'elle pratique aujourd'hui, depuis que sa mĂšre est morte. Ainsi, toujours par le truchement du rĂȘve, Teresa rĂ©tablit un rapport, celui avec sa mĂšre, qui risquait d'ĂȘtre Ă jamais compromis. Elle le renoue, d'abord, dans la complĂ©mentaritĂ© de leurs fonctions oniriques, complĂ©mentaritĂ© qui ne peut qu'instaurer une collaboration et une complicitĂ© ; ensuite, dans l'hĂ©ritage du capital interprĂ©tatif maternel, capital familial qui compense, en quelque sorte, l'exclusion de la dot et qui s'ajoute aux compĂ©tences transmises par la tante paternelle enfin, dans un renversement de position par rapport Ă la sĆur aĂźnĂ©e, la bienheureuse prĂ©fĂ©rĂ©e de la mĂšre en vie, sa malchanceuse Ă©lue dans la mort. Les derniers rĂȘves de Teresa tĂ©moignent de ce renversement [...] Je rĂȘve que ma mĂšre Ă©tait morte. Nous Ă©tions dans la salle Ă manger et il y avait un veau cru. Alors, ma mĂšre dit "Coupe-le en morceaux, nous ne pouvons pas le conserver ainsi." Alors, moi, je dis "Comment je fais ? Mon couteau est petit, il faudrait un gros couteau. â Coupe-le en morceaux, je te dis !" Alors, j'ai coupĂ© quelques tranches et, ensuite, j'ai dit Ă ma mĂšre "Est-ce que je peux porter un peu de viande chez moi ?" Il y avait aussi ma sĆur, qui n'Ă©tait pas encore morte. Alors, elle, ma mĂšre, dit "Non, non, laisse-la ici, que nous en avons besoin et puis, je dois la donner Ă ta sĆur, c'est ta sĆur qui doit la porter chez elle." Et moi, j'ai dit "Et oui, comme toujours, tout Ă ma sĆur" et, dans le rĂȘve, je m'en suis allĂ©e un peu indignĂ©e. Mais heureusement que je ne l'ai pas portĂ©e chez moi, parce que la viande crue, c'est la mort et, en fait, aprĂšs ce rĂȘve, ma sĆur est morte. Quand j'ai fait ce rĂȘve, elle devait ĂȘtre dĂ©jĂ gravement malade. Ensuite, une nuit, j'ai rĂȘvĂ© ma mĂšre et ma sĆur, que dĂ©jĂ ma sĆur Ă©tait morte, toutes les deux habillĂ©es en noir, qui sortaient d'une maison et qui marchaient ensemble. Moi aussi, j'Ă©tais lĂ et j'ai dit "Mais oĂč vous allez ? Je peux venir avec vous ? â Non, non, toi, reste oĂč tu es" et elles marchaient la main dans la main, que peut-ĂȘtre, dans cette vie, les morts se rencontrent. Qui sait comment ça se fait ? » 45Le thĂšme de l'amour comme passion dangereuse, surtout lorsqu'elle implique des ĂȘtres qui appartiennent Ă deux mondes qui doivent rester sĂ©parĂ©s, tout en Ă©tant mis en relation par le rĂȘve, apparaĂźt ici dans tout son tragique et toute sa gravitĂ©. Pour Teresa, le rĂȘve est le lieu de la communication mais aussi de la juste distance avec les dĂ©funts de sa famille, qu'il s'agisse de la bien-aimĂ©e Salvatrice, qu'elle repousse, ou de sa mĂšre Concetta, par laquelle elle est repoussĂ©e. 46Lorsque sa mĂšre Ă©tait encore en vie, ce n'Ă©tait pas seulement Teresa qui lui racontait ses rĂȘves pour qu'elle les interprĂšte, les rĂȘves des autres membres familiaux Ă©taient, eux aussi, attirĂ©s Ă l'intĂ©rieur de ce couple qui les re-racontait, les interprĂ©tait, les commentait et les faisait ensuite circuler. Dans nulle autre branche de la famille, on ne trouve une si heureuse conjonction entre une rĂȘveuse-conteuse et une interprĂšte, ce qui a fait de l'ensemble Teresa-Concetta le vĂ©ritable centre de l'activitĂ© onirique familiale. 47Dans cette derniĂšre phase de son existence, le rĂȘve atteint l'acmĂ© de sa puissance, puisqu'il permet, Ă travers les commentaires sur la mort qu'il occasionne, non seulement la prĂ©vision, au fond inopĂ©rante, d'un avenir qu'on peut lire sans pour autant pouvoir le changer, mais aussi la construction d'un discours qui est opĂ©rant cette fois dans la dimension temporelle du passĂ©. L'interprĂ©tation du passĂ© 48Un autre procĂ©dĂ© de nature interprĂ©tative se greffe sur la lecture des signes prĂ©sents dans les songes. Le point de dĂ©part est, ici encore, le symbole qui est offert par le rĂȘve, mais il sert, cette fois-ci, Ă produire un discours tournĂ© vers le passĂ©. Parce qu'elle est plus puissante encore que l'interprĂ©tation, qui visait Ă connaĂźtre par la lecture du symbole un avenir inĂ©luctable et dĂ©jĂ accompli, l'investigation rĂ©trospective semble ĂȘtre le lieu des tabous les plus forts, puisque, paradoxalement, le passĂ© n'est jamais vraiment accompli, il faut encore l'expliquer, le comprendre, le reconstruire, le refaire, Ă travers une prise de parole dense de tous les dangers que cette opĂ©ration comporte, et qui est rendue possible justement parce que cette parole vient de l'au-delĂ , et qu'elle n'implique donc pas de responsabilitĂ©s personnelles trop lourdes Ă assumer. 49Ce qui Ă©tait interdit dans le rĂȘve du voyage de Teresa dans l'au-delĂ , rĂȘve qui lui a permis de visiter le paradis, de rencontrer ses parents dĂ©funts et de connaĂźtre leur destin mĂ©taphysique, c'Ă©tait justement la connaissance du destin de l'homme sur la terre. Cette spĂ©culation devient possible dans le discours qui suit immĂ©diatement le rĂ©cit du rĂȘve Oui, on dit qu'on ne peut pas poser des questions pareilles aux morts... Il Ă©tait obligĂ© de tuer, obĂ©ir, torpiller et il a, peut-ĂȘtre, tellement baissĂ© avec son avion que soit il a Ă©tĂ© fait prisonnier par Staline, condamnĂ© aux travaux forcĂ©s, puis tuĂ© par Staline, soit il est tombĂ© Ă pic dans la mer. Il faisait le pain parce qu'il s'Ă©tait repenti de ce travail qu'il devait faire, de torpiller... » 50Le langage symbolique et figurĂ© dans lequel le mort parle est une clef qui permet d'ouvrir, en dehors du rĂȘve, dans le temps de l'interprĂ©tation, une porte sur le passĂ© fermĂ© Ă la connaissance commune. Le discours qu'il dĂ©clenche interroge les causes d'une mort prĂ©maturĂ©e, dont il cherche Ă trouver le coupable. Dans le cas de Niluzzo, c'est un personnage tellement lointain qu'il devient abstrait Staline. Mais l'attribution de la faute peut ĂȘtre bien plus dramatique, comme lorsque Benedetto accuse en rĂȘve sa mĂšre, Angelina, d'avoir provoquĂ© sa mort [...] Mais son fils lui a fait un reproche "Si tu ne t'Ă©tais pas remariĂ©e avec ton deuxiĂšme mari, peut-ĂȘtre que ce malheur ne me serait pas arrivĂ©." Parce que lui, il ne voulait pas qu'elle se marie une deuxiĂšme fois. Mais elle, elle Ă©tait trop orgueilleuse et, lorsque son premier mari est mort, elle ne voulait pas vivre de l'aumĂŽne de ses deux frĂšres. Alors, elle a dit "Enfin, je vais me remarier." Mais son deuxiĂšme mari avait deux filles et sa mĂšre, qui avait Ă©tĂ© la bonne de ma grand-mĂšre, voulait se venger et elle poussait son fils Ă chasser Benedetto, en lui disant "Celui-ci est un Ă©tranger, tu vas voir que lorsqu'il grandit il va sĂ©duire tes filles..." Et elle a tellement insistĂ© qu'un jour tante Angelina a dit Ă mon pĂšre "Il n'y a rien Ă faire, mon mari ne veut pas de Benedetto, tu ne pourrais pas le prendre avec toi ?" Mais mon pĂšre ne le voulait pas, la belle-sĆur ne le voulait pas non plus, personne ne le voulait et ce garçon passait un mois chez son grand-pĂšre, un mois chez sa tante, un mois par-ci, un moi par-lĂ . Un jour il n'avait pas envie d'Ă©tudier, cet enfant, parce qu'il avait perdu l'affection de sa mĂšre, il a dĂ©cidĂ© de faire l'Ă©cole buissonniĂšre avec deux autres camarades. Comme le soleil Ă©tait fort, ils sont entrĂ©s dans une grotte. AprĂšs une demi-heure, la grotte s'est Ă©croulĂ©e et elle les a Ă©crasĂ©s tous les trois. » 51Angelina est coupable d'avoir privilĂ©giĂ© les liens de l'alliance au dĂ©triment de ceux de la filiation. Elle a choisi de se remarier, provoquant ainsi la mort de son fils Benedetto. Alors que, Ă travers le rĂȘve, elle avait jouĂ© le rĂŽle de la bonne mĂšre » par rapport Ă sa niĂšce Teresa, toujours par le rĂȘve elle se rĂ©vĂšle ĂȘtre une mauvaise mĂšre », presque une marĂątre pour son fils Benedetto, puisqu'elle prĂ©fĂšre la sensualitĂ© de l'amour charnel Ă la tendresse de l'amour filial et refuse le soutien de ses frĂšres pour se remarier. Ce rĂŽle de bonne mĂšre devrait ĂȘtre jouĂ© par la marraine12, mais Angelina n'est pas la marraine de Teresa, elle est la sĆur de son pĂšre et l'importance de ce lien entre frĂšre et sĆur ne cesse d'ĂȘtre affirmĂ©e par les rĂȘves. 52Dans le rĂȘve de Giambattista13 », un amour conjugal insuffisant risquait de figer ce dernier au purgatoire, c'est pourquoi il s'adressait Ă sa sĆur Angelina, pour qu'elle puisse l'aider Ă gagner le paradis. La relation entre frĂšre et sĆur vient combler les dĂ©faillances de la relation entre mari et femme, qui se caractĂ©rise par un dĂ©sĂ©quilibre fondamental dans l'alliance, il y a trop ou pas assez d'amour. Dans le mĂȘme rĂȘve oĂč Angelina visite son fils Benedetto, elle rencontre son mari qui ne peut pas atteindre le paradis puisque, lui explique-t-on, de son vivant il Ă©tait affectĂ© par une passion amoureuse excessive, caractĂ©risĂ©e comme honteuse » Lui, il Ă©tait jaloux et, sur le point de mourir, il disait Ă sa femme "Tu dois mourir avec moi. Toi, je ne te quitte pas." Il ne pouvait pas se passer d'elle et ils se tenaient tout le temps par la main, c'Ă©tait une chose Ă faire honte ! » Si, donc, l'amour entre sĆur et frĂšre sauve, celui entre Ă©poux risque de damner. 53Mais, si l'on reprend le premier des deux songes, on peut dire que, dans la dimension onirique, dimension utopique, semble se rĂ©aliser l'union impossible entre frĂšre et sĆur. Dans le monde des rĂȘves, monde Ă l'envers, on renverse la rĂšgle sociale de l'alliance, pour former de nouveaux couples Ă la limite de l'inceste, Ă©tant donnĂ© que la sĆur, par rapport au frĂšre, vient occuper la place de l'Ă©pouse. Si l'on pense ce songe en relation avec celui du voyage dans l'au-delĂ , on voit comment l'activitĂ© onirique permet encore une fois Ă Angelina d'expier la faute commise envers son fils, en rĂ©parant les failles prĂ©sentes dans son lignage, parce que si Ă la suite des deuxiĂšmes noces d'Angelina, rĂ©cidiviste dans l'alliance, Benedetto avait perdu sa place au sein de son groupe familial et, par consĂ©quent, dans ce monde, le frĂšre Giambattista peut, grĂące aux priĂšres de la sĆur, en trouver une au paradis. A noter que ces failles sont créées par l'intrusion d'Ă©trangers chez soi Ă travers le mariage et que, toujours Ă travers le rĂȘve, on reconstitue l'unitĂ© idĂ©ale de la famille entendue comme communautĂ© de sang et de chair. 54Le troisiĂšme songe Ă prendre en considĂ©ration, dans cette perspective de la valorisation du lien fraternel, est le rĂȘve de Santa Rita14 ». Ce dernier tresse les destins de trois personnages la sĆur, la mĂšre et le pĂšre, au moment oĂč un autre membre de la famille, le frĂšre, est au loin et en danger de mort. L'amour fraternel se rĂ©vĂšle salvateur ; mais il ne s'agit pas ici du salut mĂ©taphysique, comme dans le cas de Giambattista, il s'agit du salut terrestre du frĂšre de Teresa, Gino. Si l'amour conjugal, en introduisant un Ă©tranger, Ă©lĂ©ment de discontinuitĂ©, dans la famille, inflige une cassure dans le tissu familial, l'amour fraternel soude le groupe parental, non seulement Ă l'intĂ©rieur, grĂące au retour du frĂšre de Teresa, qui s'oppose Ă l'expulsion du fils d'Angelina, mais aussi Ă l'extĂ©rieur, par l'aumĂŽne aux pauvres, geste de rĂ©conciliation sociale sur un plan horizontal, et enfin au ciel, par la communion, symbole de l'union mystique qui lie la terre avec le ciel. 55L'accusation de Benedetto Ă©tait la conclusion et le moment culminant du voyage dans l'au-delĂ d'Angelina. Le message du mort, cette fois on ne peut plus explicite, est une parole Ă commenter. La parole du mort est un tĂ©moignage inattendu qui vient rouvrir une sorte d'enquĂȘte judiciaire sur une question que l'on croyait dĂ©finitivement classĂ©e. Une mort qui survient pour des raisons qui ne sont pas de l'ordre du biologique est pensĂ©e presque comme un homicide, il faut en trouver le coupable, au moins le responsable. Une mort non naturelle est pensĂ©e comme une anomalie dans le fonctionnement social, ou plutĂŽt familial lorsque le groupe de rĂ©fĂ©rence est la famille, anomalie dont il faut expliquer les causes, pour rĂ©pondre Ă une exigence de rationalisation et de mise en ordre au sein du groupe familial. Le rĂȘve nous incite Ă chercher les causes sociales, familiales et affectives d'une mort accidentelle, qui n'est jamais vraiment accidentelle. Le hasard, une grotte qui s'Ă©croule, a provoquĂ© la mort de Benedetto, mais Benedetto se trouve dans cette grotte parce que, ayant perdu l'affection maternelle et, par consĂ©quent, l'envie d'Ă©tudier, il a fait l'Ă©cole buissonniĂšre. D'ailleurs Ă quoi bon Ă©tudier, Ă quoi bon construire un avenir ? La mort paraĂźt ĂȘtre le seul destin possible pour celui qui n'a pas de place dans ce monde, qui, mis au ban de sa famille, est contraint de circuler sans cesse d'un foyer Ă l'autre. Alors qu'il est repoussĂ© par tous, la mort est son dernier exil, l'exil dĂ©finitif. 56De mĂȘme, on peut mourir aprĂšs ou pour, selon la formule post hoc, ergo propter hoc avoir manquĂ© sa propre insertion dans le monde du travail, comme si la mort biologique n'Ă©tait qu'un redoublement de la mort sociale J'avais un premier cousin qui, dans un an, aurait dĂ» devenir prĂȘtre. Il avait eu de la fiĂšvre. On croyait que c'Ă©tait une grippe. Des amis sont passĂ©s le chercher pour aller se baigner Ă la mer, alors il a dit "Si j'ai trente-sept, je vais me baigner." Il avait moins de trente-sept et il est allĂ© se baigner. DĂšs qu'il est entrĂ© dans l'eau, la partie de son corps qui Ă©tait immergĂ©e a noirci... parce que c'Ă©tait une intoxication Ă cause du chagrin pour l'injustice que lui avait faite le professeur... Alors, la nuit, moi j'ai rĂȘvĂ© une maison pleine de froment... » 57Les symptĂŽmes biologiques sont trompeurs, ambigus, le thermomĂštre ne peut pas rendre compte et raison d'une intoxication, d'un trouble physique, qui a comme cause un Ă©tat psychologique, le chagrin, provoquĂ© par un dysfonctionnement social, une injustice. Ceux qui commentent le rĂȘve se livrent Ă une lecture symptomatique beaucoup plus complexe que celle menĂ©e par les mĂ©decins. Ces derniers mettent en rapport des phĂ©nomĂšnes qui appartiennent au mĂȘme ordre de rĂ©alitĂ© le physiologique. Les commentateurs des rĂȘves recherchent les liens profonds qui existent entre des faits appartenant Ă des rĂ©alitĂ©s d'ordre diffĂ©rent, ce qui est le propre de l'activitĂ© symbolique le biologique, le psychique, le social, le familial... Le discours produit par le rĂȘve, soumis Ă ses lois, Ă©tablit des liens inattendus entre les diffĂ©rents niveaux du rĂ©el, crĂ©e des chaĂźnes interminables d'Ă©vĂ©nements et d'individus, se dĂ©gage comme une spirale du symbole initial pour s'en Ă©carter de plus en plus, sans jamais se dĂ©tacher du point de dĂ©part. 58L'Ă©tape qui succĂšde Ă l'interprĂ©tation du symbole onirique est la construction de l'anecdote qui, opportunĂ©ment glosĂ©e, entre dans l'histoire familiale des rĂȘves. Alors que le songe Ă©tait commentĂ© le matin, lors du petit dĂ©jeuner, Ă l'intĂ©rieur de la famille nuclĂ©aire, l'ensemble embrouillĂ© des rĂȘves domestiques et de leurs explications est dĂ©ployĂ©, comme un album de photographies, dans les grands repas qui rĂ©unissent le groupe parental Ă©largi14. L'analogie n'est pas accidentelle, car, aprĂšs s'ĂȘtre remĂ©morĂ© Ă travers le rĂȘve l'un ou l'autre parent dĂ©funt, c'est dans l'album de famille que l'on va retrouver son visage. De cette maniĂšre, les images oniriques sont affermies par les images photographiques, et ces derniĂšres reçoivent, par les rĂ©cits des songes, de l'Ă©paisseur et de la vitalitĂ©. 59Les repas de famille offrent l'occasion de reparler des rĂȘves et des personnages qu'ils mettent en jeu et de réécrire leur histoire, qui n'est jamais dĂ©finitive. Mais aussi, surtout lorsqu'ils rĂ©unissent diffĂ©rentes gĂ©nĂ©rations, ils deviennent le lieu de plusieurs apprentissages transmission de la facultĂ© onirique, comme ces repas oĂč Teresa, en Ă©coutant Angelina, avait appris Ă rĂȘver ; transmission du savoir interprĂ©tatif Ă travers une mĂ©morisation de la clef des songes ; initiations aux mystĂšres de famille, parce que parler de rĂȘves, ce n'est rien d'autre que parler famille ». Le caractĂšre rĂ©pĂ©titif du discours sur les songes, Ă©tant donnĂ© que le rĂ©pertoire onirique ne compte pas plus d'une dizaine d'expĂ©riences suivies de leurs gloses, infatigablement rĂ©itĂ©rĂ©es, facilite ces apprentissages. 60Tout en Ă©tant rĂ©pĂ©titive, la parole que suscite le rĂȘve n'est jamais monotone, parce que l'Ă©laboration de l'histoire familiale n'est jamais achevĂ©e. Une fois Ă©tablie une vĂ©ritĂ©, il faut encore en reparler, la retravailler ensemble, dans une sorte de psychanalyse collective qui fait remonter Ă la surface l'irrĂ©solu, pour essayer de le rĂ©soudre Ă l'aide des vertus thĂ©rapeutiques de la parole. S'il y avait dĂ©jĂ dĂ©voilement dans l'interprĂ©tation du symbole obscur extrait de l'imagerie onirique, dans cette deuxiĂšme opĂ©ration rĂ©vĂ©latrice qu'est la glose du rĂȘve, le dĂ©voilement est bien plus radical il est plus efficace, puisqu'il concerne un passĂ© Ă refaire, plus Ă©tendu, puisqu'il atteint des territoires bien plus vastes que ceux qui avaient Ă©tĂ© Ă©clairĂ©s par la construction du prĂ©sage, et enfin il est plus puissant, puisque c'est un langage qui permet de parler de l'interdit de la maladie, de la mort, des responsabilitĂ©s individuelles, des conflits familiaux, sexuels ou Ă©conomiques, de la passion amoureuse et de ses dangers fatals. Ce sont les femmes qui prennent cette parole sociale », elles qui, en Sicile, sont exclues des enjeux sociaux les plus fondamentaux. Ce sont encore elles qui font, dans le sens de l'avenir, en Ă©nonçant le prĂ©sage, et refont, dans le sens du passĂ©, en commentant le rĂȘve, la destinĂ©e des hommes, qui est le centre de toute spĂ©culation. 61Aujourd'hui, Teresa, souche du groupe de parents Ă©migrĂ©s dans le nord de l'Italie, Ă chaque nouvelle occasion de rencontre, autour d'une table, par le biais du rĂȘve, parcourt Ă nouveau et réécrit l'histoire de notre famille, tressage des destins individuels dĂ©nouĂ©s15 au fil des rĂ©cits oniriques.
RĂȘverde pain d'Ă©pice reprĂ©sente le fait de se sentir bien avec quelque chose comme il est. Des personnes ou des situations que vous vous sentez bien d'aimer, et que vous ne voulez changer pour rien au monde. Des sentiments positifs sur des amitiĂ©s stables ou la vie Ă la maison. NĂ©gativement, le pain d'Ă©pice peut ĂȘtre un signe que vous
RĂȘver de famille et de proches est assez courant en effet, la famille est le noyau dans lequel chacun de nous grandit et reçoit sa propre formation, en prenant ces valeurs qui deviendront ensuite un accompagnement » pour toute la vie. MĂȘme sâil est difficile de lâadmettre, la famille conditionne », pour le meilleur et pour le pire, lâĂȘtre humain de maniĂšre veut dire quoi quand on rĂȘve de son cousin trĂšs proche ?Cela explique pourquoi en rĂȘver revĂȘt une si grande importance et provoque souvent des troubles et des inquiĂ©tudes. En rĂ©alitĂ©, la psychĂ© du rĂȘveur Ă©dicte une sorte dâautomatisme, exploitant » les personnes les plus proches pour faire Ă©merger des sentiments et des quâest-ce que cela signifie de rĂȘver de proches ? Quelle valeur ont-ils ? ReprĂ©sentent-ils ce quâils sont en rĂ©alitĂ©, ou cachent-ils un symbolisme ?La mĂšre ou le pĂšre, la sĆur ou le frĂšre, mais aussi les proches tous ont leur propre place » dĂ©terminĂ©e dans les visions du rĂȘve. Dans cet article, nous allons dĂ©couvrir ce que signifie rĂȘver de cousins cousine ou cousin.Comme prĂ©vu dans le paragraphe prĂ©cĂ©dent, les visions oniriques qui ont pour protagonistes des membres de la famille reprĂ©sentent des personnages Ă©laborĂ©s par lâinconscient pour laisser une trace dans la mĂ©moire du rĂȘveur et lâinciter Ă la rĂ©flexion ils peuvent mettre en Ă©vidence un besoin de recevoir de la chaleur ou le regret des moments qui ont caractĂ©risĂ© lâenfance, quand on se sentait choyĂ© et soignĂ© ; ils peuvent aussi, au contraire, ĂȘtre lâespion dâune intolĂ©rance envers ces liens, en faisant ressortir une situation non rĂ©solue une jalousie ou une vieille rancune par exemple.Dans ce cas, rĂȘver des cousins, de la cousine ou du cousin, pourrait montrer » au rĂȘveur le sentiment de manque Ă lâĂ©gard de ce cousin ou de cette cousine en particulier, ou rappeler des Ă©motions passĂ©es, surtout si le ou les cousins qui sont apparus en rĂȘve sont Ă©loignĂ©s ou il peut aussi faire penser Ă un compte en suspens, qui nâa pas encore trouvĂ© de cela signifie quâĂ travers ces visions oniriques, le rĂȘveur Ă©labore des sentiments ou des conflits encore ouverts, ou reçoit des indications pour expĂ©rimenter une maniĂšre diffĂ©rente dâagir dans les cas oĂč il ressent un sentiment de modalitĂ©, concoctĂ©e par lâinconscient pour inciter le rĂȘveur Ă mettre de lâordre dans ses situations contrastĂ©es, est apparue prĂ©cisĂ©ment Ă travers les images de la famille et des maintenant quelques cas spĂ©cifiques relatifs au rĂȘve de cousins, en interprĂ©tant les diffĂ©rentes situations » dans lesquelles ils dâabord, il faut dire que les membres de la famille et les proches dans les rĂȘves peuvent ĂȘtre le symbole de ce que le rĂȘveur ne se permet pas habituellement dans la lorsque le rĂȘveur a une telle image onirique, et quâil est absorbĂ© dans la vie quotidienne par ses engagements et ses responsabilitĂ©s, son cousin en rĂȘve comme sa sĆur ou sa tante, reprĂ©sente un aspect du caractĂšre ou un rĂŽle dans la sociĂ©tĂ© quâil ne peut se permettre de exemple, le dĂ©sir de vivre sa fĂ©minitĂ© de maniĂšre plus ouverte et plus libre, ou de ne pas craindre lâapprobation des autres, ou encore le besoin de consacrer plus de temps Ă ses mĂȘme situation se produit pour les hommes les caractĂ©ristiques physiques et comportementales attribuĂ©es dans les rĂȘves, compensent celles qui sont les lacunes de la vie du rĂȘveur, ses frustrations et ses Ă©nergies mal autre image liĂ©e au rĂȘve de cousins, concerne un cousin ou une cousine dĂ©cĂ©dĂ©e, et signifie la difficultĂ© dâaccepter lâincident, ou en tout cas le manque dĂ©rivant de lâabsence du parent contraire, si le cousin ou la cousine sont vivants, le rĂȘve peut reprĂ©senter lâanxiĂ©tĂ© envers un parent en difficultĂ© ou dans des conditions de santĂ© une cousine enceinte est liĂ©e Ă un projet de vie nouveau et naissant de cette personne. Ce qui, chez le rĂȘveur, se traduirait par la crainte dâĂȘtre dĂ©laissĂ©, de ne plus recevoir les attentions du se son cousin/sa cousine SymbolismeLes cousins dans les rĂȘves rĂȘver de ses proches dans le monde des rĂȘves est une chose assez courante, leur prĂ©sence dans le symbolisme, Ă©voque des Ă©motions, des souvenirs et la nostalgie du passĂ© que ce soit pour rĂȘver de cousins Ă©loignĂ©s ou mariĂ©s ; au contraire, sâils sont vus rĂ©cemment ils peuvent avoir une signification signifie rĂȘver de ses cousins ? Quâil sâagisse de votre cousin ou de ma cousine, rĂȘver dâun cousin ou dâune cousine peut reflĂ©ter le manque de respect de ce parent ou la nostalgie dâĂ©motions qui nous ramĂšnent dans le dâautres cas, il se peut aussi que vous ayez quelques comptes en suspens avec lâun de vos cousins, ce qui explique votre apparition dans un dâune cousine enceinteDans le monde des rĂȘves, cela peut signifier que cette personne est sur le point de commencer un nouveau projet de vie, et vous avez sans doute peur quâelle ne vous consacre plus lâattention habituelle ; vous pouvez ĂȘtre simplement jalouse, ou cela peut vous faire plaisir, mais cela dĂ©pend de votre relation avec elle ; parfois cela peut aussi cacher une dâun cousin mortRĂȘver dâun cousin mort vivant peut ĂȘtre trĂšs frĂ©quent, le rĂȘve symbolise votre difficultĂ© Ă accepter ce qui sâest passĂ© ou en tout cas le manque que vous ressentez de son absence, vice versa si le cousin ou la cousine en question Ă©tait vivant, le rĂȘve pourrait reprĂ©senter votre apprĂ©hension envers un parent probablement en difficultĂ© ou avec des problĂšmes de santĂ©, dans dâautres cas, il pourrait aussi ĂȘtre que vous avez laissĂ© quelque chose en suspens avec ce parent et malheureusement vous nâavez jamais eu lâoccasion dâarranger les choses , donc le rĂȘve pourrait jaillir dâun regret du de cousins Ă©loignĂ©sLorsquâon rĂȘve de cousins Ă©loignĂ©s avec lesquels on nâa pas beaucoup de traitement ou simplement quâon ne voit pas frĂ©quemment, cela signifie que le succĂšs viendra, Ă la fois la prospĂ©ritĂ© personnelle et familiale, de bonnes nouvelles dans la famille, comme la rĂ©solution dâun problĂšme de cousins mortsSelon la situation et les Ă©motions quâils ont pendant le sommeil peut signifier que nous devons changer notre attitude et notre comportement face Ă un obstacle ou des problĂšmes, que ce soit personnellement, sentimentalement ou au dâun cousin ou dâune cousine maladeLorsque nous faisons ce genre de rĂȘves, ce nâest pas toujours parce que nos cousins sont malades ou le seront, un membre de la famille proche peut vivre cette situation et les rĂ©sultats ne sont pas favorables pour ce que lâon se dispute avec un cousin ou une cousineQuand on rĂȘve que lâon se dispute soit avec un cousin ou une cousine, câest un mauvais prĂ©sage, quelque chose dâagrĂ©able va arriver, vous aurez de la malchance, des maladies de bĂ©guin pour des cousinsQuand on rĂȘve quâon est amoureux ou que notre frĂšre ou sĆur est amoureux dâun cousin, bien que ce froncement de sourcils signifie seulement quâils sâacceptent tels quâils sont, les deux parties reconnaissent leurs vertus, leurs dĂ©fauts et les de nombreuses occasions, nous rĂȘvons gĂ©nĂ©ralement de personnes, certaines de ces personnes sont familiĂšres comme le sont les cousins ou les cousines. Lorsque nous rĂȘvons de cousins ou cousines, cela signifie que nous allons recevoir des nouvelles dĂ©favorables, une situation Ă laquelle nous devons faire ces rĂȘves il nous montre nos craintes, nos peurs et les circonstances que nous craignons dâaffronter ou que nous rĂȘves peuvent nous indiquer dâune certaine maniĂšre ce que nous devons affronter, mais ils ne nous disent pas quand et oĂč les Ă©vĂ©nements se de cousins en fonction de leur proximitĂ© nous indique si nos nouvelles seront bonnes ou mauvaises.
TĂ©moignagede 2009 dâune femme que nous avons aidĂ©e dans sa relation conflictuelle avec sa soeur. Publication en accord avec la cliente. Publication en accord avec la cliente. Bonsoir, je suis une jeune fille de 24 ans et je vous Ă©cris parce que je ne peux plus gĂ©rer la relation avec ma sĆur (3 ans de plus que moi).
RĂȘver de belle-sĆur signifie un engagement dans votre vie avec lequel vous ĂȘtes Ă©motif ou vous vous sentez obligĂ©. Cela peut reflĂ©ter une imposition que vous avez dĂ©lĂ©guĂ©e Ă quelquâun et lui laisser des sentiments extrĂȘmement hostiles, mais dâune maniĂšre infĂ©rieure. Que signifie rĂȘver dâune belle-sĆur?RĂȘver que courir avec la belle-soeurRĂȘve qui rend visite Ă la belle-soeurRĂȘver de rire belle-soeurRĂȘver de pleurer belle-soeurRĂȘve qui reçoit une visite de la belle-soeurRĂȘver qui se bat avec la belle-soeurRĂȘver de belle-soeur enceinteRĂȘver de belle-soeur maladeRĂȘver de lâex-belle-soeurRĂȘve qui tue la belle-soeurRĂȘve de belle-soeur morte Que signifie rĂȘver dâune belle-sĆur? Les rĂȘves de belle-sĆur indiquent les aspects quâelle a et ceux que vous pensez de vous-mĂȘme. La relation que vous entretenez avec elle dans sa routine est Ă©galement assez considĂ©rable, car cela peut rĂ©vĂ©ler de grands secrets sur un rĂȘve. Donc, si vous avez une large amitiĂ© avec une belle-sĆur, vous avez de bonnes qualitĂ©s en vous et en admirez plusieurs en elle. De plus, la signification de rĂȘver de belle-sĆur reprĂ©sente des attributs que vous pourriez avoir en commun. De plus, il contemple le lien que les deux partagent. Mais si vous vous disputez avec votre belle-sĆur, cela peut signifier que vous refusez dâaccepter que les deux aient certains aspects ou attributs en commun. Cependant, le rĂȘve frĂ©quent de belle-sĆur peut ĂȘtre liĂ© Ă un dysfonctionnement autonome. Le rĂȘveur doit se reposer plus longtemps, Ă©viter le stress et aborder un traitement mĂ©dical. Cependant, ce que signifie rĂȘver de belle-sĆur indique le respect de la dĂ©termination et de la motivation dans la poursuite de leurs objectifs. Vous exigez dâĂȘtre entendu et vous pouvez avoir lâimpression que votre opinion ou vos paroles ne signifient rien pour les autres. Ainsi, ce rĂȘve fait rĂ©fĂ©rence aux obstacles de la vie. Vous exprimez un appel dĂ©sespĂ©rĂ© Ă lâaide. La belle-sĆur attire lâattention sur une sorte de partenariat et dâengagement. Parfois, vous devez aller Ă lâencontre du systĂšme, oĂč vos besoins Ă©motionnels seront satisfaits et lâagitation interne rĂ©solue. Ainsi, ce rĂȘve est une prĂ©monition dâinstabilitĂ© dans certains domaines de son expĂ©rience. Donc, parfois, vous devez imaginer ou visualiser le succĂšs avant de lâatteindre rĂ©ellement. Pourtant, belle-sĆur dans un rĂȘve signifie son ambition et son dĂ©sir. Une personne peut faire quelque chose que vous dĂ©sapprouvez et votre flux dâĂ©nergie est limitĂ©. Cependant, les rĂȘves sont souvent la peur de lâintimitĂ©. De cette façon, vous reconnaissez partiellement vos sentiments. RĂȘver de belle-sĆur est une mĂ©taphore des idĂ©aux familiaux. Par consĂ©quent, vous recherchez de la compagnie, en plus dâavoir besoin de lâapprobation et de lâaffirmation dâautres personnes. Par consĂ©quent, ce rĂȘve symbolise Ă©galement la colĂšre refoulĂ©e, gĂ©nĂ©ralement depuis lâenfance. Vous devez donc vous concentrer davantage sur une situation ou une relation. Enfin, rĂȘver de belle-sĆur annonce une transformation, quelque chose de nouveau ou de changement de vie qui est sur le point de se produire. Il y a donc des problĂšmes ou des sentiments qui sont en conflit en vous. Il y a quelque chose que vous ne voulez pas savoir. Votre rĂȘve indique votre besoin de plus dâĂ©quilibre dans la vie. OĂč vous pouvez toujours passer votre chemin sans recourir Ă la force. RĂȘver que courir avec la belle-soeur Ce genre de rĂȘve signifie que vous devez faire attention Ă certains faits. Donc, si vous rĂȘvez de parler Ă votre belle-sĆur, cela peut symboliser que quelquâun est jaloux ou jaloux de la relation que vous entretenez avec vos amis et votre famille. Par consĂ©quent, pour bannir ce genre dâĂ©motion, essayez de traiter tous vos amis de la mĂȘme maniĂšre. Pour que des climats ne se crĂ©ent pas par rapport aux niveaux dâamitiĂ©. RĂȘve qui rend visite Ă la belle-soeur Lorsque vous rĂ©alisez que vous avez fait un tel rĂȘve, câest un signe clair que vous devez faire preuve de patience et de respect, quel que soit le problĂšme ou la situation. Ainsi, ce type de rĂȘve prĂ©vient que des difficultĂ©s peuvent arriver, il vaut mieux ne pas sâimpliquer et sâĂ©loigner. En plus de toujours rester positif. RĂȘver de rire belle-soeur Dans un rĂȘve oĂč la belle-sĆur rit, cela indique que le rĂȘveur attirera lâattention de nouveaux looks quelque part quâil traverse. MĂȘme ainsi, il est crucial que vous vous reteniez dans lâhumilitĂ©, afin que tout le monde vous garde comme exemple Ă suivre. RĂȘver de pleurer belle-soeur Faites attention si vous rĂȘvez de pleurer votre belle-sĆur, câest une indication que des difficultĂ©s dâemploi peuvent arriver. Il est donc bon de rejeter toute forme de confusion afin quâelle ne mette pas en danger les finances. RĂȘve qui reçoit une visite de la belle-soeur RĂȘver de recevoir la visite de votre belle-sĆur peut reprĂ©senter lâapproche de quelquâun qui souhaite vous faire du mal. Ne laissez donc personne de fouineur sâapprocher trop prĂšs de vous, car vos intentions ne seront certainement pas les meilleures. RĂȘver qui se bat avec la belle-soeur RĂȘver quâune dispute avec une belle-sĆur indique vos dĂ©sirs pour une relation ou quâune nouvelle relation sâĂ©panouit. De cette façon, vous devez suivre les rĂšgles. Vous devrez peut-ĂȘtre incorporer des aspects dâune personne dans votre propre caractĂšre. Le rĂȘve est un message pour votre engagement dans un parcours dĂ©fini, car vous vous isolez des autres. Par consĂ©quent, se battre avec sa belle-sĆur est une mĂ©taphore des dĂ©sirs refoulĂ©s, de sa propre apparence et de sa propre passion. Vous devez exprimer certaines de vos impulsions principales. Vous avez Ă©galement des difficultĂ©s Ă exprimer certains aspects de votre Ă©motion. RĂȘver de belle-soeur enceinte Ce rĂȘve est une excellente indication quâun emploi ou une chance professionnelle est proche. De cette façon, restez Ă lâĂ©coute et ne manquez pas cette opportunitĂ© quand elle passe. RĂȘver de belle-soeur malade RĂȘver de la belle-sĆur malade reflĂšte beaucoup le rĂȘveur et ce quâil ressent en ce moment. Par consĂ©quent, la solitude est quelque chose de naturel pour tout le monde, mais vous pouvez vous prĂ©munir contre ce sentiment. Essayez donc dâaller vous promener plus loin et soyez toujours prĂšs de votre famille. Essayez de ne pas vous isoler, car cela peut ĂȘtre nocif pour la santĂ©. Mais il est Ă©galement essentiel de rĂ©server une pĂ©riode juste pour vous, mais Ă©tirer cette pĂ©riode peut ne pas ĂȘtre bon. Alors ayez plus de libertĂ©, voyagez, Ă©tudiez, connaissez de nouvelles personnes. Cela fera trĂšs bien. RĂȘver de lâex-belle-soeur Ce rĂȘve indique que dâĂ©normes dĂ©fis et difficultĂ©s peuvent survenir, oĂč la principale solution pour cette pĂ©riode est la patience et la tranquillitĂ©. Donc, si vous ne raisonnez pas sur ce que vous faites et ne rĂ©solvez pas les problĂšmes sur un coup de tĂȘte, vous pourriez avoir beaucoup Ă perdre. Alors respirez, arrĂȘtez-vous et rĂ©flĂ©chissez, car ce sera le meilleur moyen pour les pĂ©riodes de tension auxquelles vous devrez faire face. RĂȘve qui tue la belle-soeur RĂȘver que vous tuez votre belle-sĆur est un symbolisme clair de votre besoin de maĂźtrise de vous-mĂȘme sur la façon dont vous agirez avec les nouvelles qui sont sur le point de se produire. Ainsi, commencer dans un nouveau lieu de travail ou aller vivre dans un nouveau quartier nĂ©cessitera plus de patience et de comprĂ©hension de votre part. Parce que les nouveaux individus ne vous connaĂźtront pas ni quelle est votre limite, et vous ne saurez rien non plus Ă leur sujet. De cette façon, comprendre et apprendre les limites sont les meilleurs pour la pĂ©riode. RĂȘve de belle-soeur morte RĂȘver dâune belle-sĆur dĂ©cĂ©dĂ©e signifie augmenter la prospĂ©ritĂ© et la fortune. Vous devez ĂȘtre plus vocal et exprimer vos idĂ©es. Vous devez prendre le contrĂŽle et ĂȘtre en charge de la direction de votre vie. Le rĂȘve est alors un prĂ©sage de lâintuition et du cĂŽtĂ© sensible de sa personnalitĂ©. Vous avez dĂ©jĂ la solution Ă un problĂšme. La mort de la belle-sĆur reprĂ©sente son attitude et son niveau de conscience dâune situation spĂ©cifique. Le rĂȘveur doit sâĂ©loigner du problĂšme pour se calmer ou prendre du recul. Ainsi, la mort de la belle-sĆur dans le rĂȘve est un prĂ©sage de rajeunissement et de renouveau.
RolandGarros : «Le court central lâa toujours fait rĂȘver», Diane Parry comme Ă la maison La joueuse de 19 ans, qui a grandi Ă Boulogne
En Islam, la discorde et les disputes doivent ĂȘtre bannis de la vie dâun musulman. Effectivement, il est interdit dâĂ©viter un musulman plus de trois jours. A ce sujet, Allah soubhanou wa taâala dit Les croyants ne sont que des frĂšres. Ătablissez la concorde entre vos frĂšres, et craignez Allah, afin quâon vous fasse misĂ©ricorde.». Coran 49/10. âŠEntraidez-vous dans lâaccomplissement des bonnes Ćuvres et de la piĂ©tĂ© et ne vous entraidez pas dans le pĂ©chĂ© et la transgressionâŠÂ» Coran 5/2. Anas rapporte ces paroles du ProphĂšte sallAllahou alayhi wa salam Ne rompez pas vos relations, ne vous ignorez pas, ne vous dĂ©testez pas, ne vous enviez pas, soyez des serviteurs de Dieu fraternels. Il nâest pas permis Ă un musulman dâignorer son frĂšre plus de trois jours ou encore de ne pas saluer son frĂšre plus de trois jours.» BukhĂąrĂź/Muslim. Il est prĂ©fĂ©rable dâaller rapidement se rĂ©concilier plutĂŽt que de laisser de mauvaises rancĆurs sâinstallĂ©es durablement entre les deux croyants. Rester en froid avec son frĂšre peut avoir de terribles consĂ©quences aux yeux dâAllah soubhanou wa taâala. Celui qui reste en froid un an avec son frĂšre musulman, il aura commis un pĂ©chĂ© comme sâil lâavait tué». Beyheki. Lâentente, lâentraide et la fraternitĂ© sont des vertus que le musulman doit cultiver pour prĂ©server la communautĂ© et amĂ©liorer lâHumanitĂ© toute entiĂšre. Ainsi, si un croyant rencontre une personne avec qui il ne parle plus, il doit le saluer. Si la personne en question en rĂ©pond pas le croyant ne doit pas se sentir offenser puisquil aura rempli son contrat de conciliation. Le pardon et le don de soi sont des qualitĂ©s propres aux grands hommes de ce monde que le musulman doit dĂ©velopper Ă lâimage de Notre ProphĂšte Muhammad sallAllahou alayhi wa salam. DâaprĂšs AbĂ» Hurayra quâAllah lâagrĂ©e, le Messager dâAllah sallAllahou alayhi wa salam a dit et a jurĂ© par Allah Par Celui qui dĂ©tient mon Ăąme en Sa Main Allah, vous nâaccĂ©derez au Paradis que lorsque vous acquerrez rĂ©ellement la foi. Or, ceci ne se rĂ©alisera que lorsque vous tĂ©moignerez de lâaffection les uns envers les autres. Voulez-vous donc que je vous indique une oeuvre dont lâaccomplissement vous permet de manifester votre affection les uns envers les autres ? Ăchangez frĂ©quemment les salutations.» RapportĂ© par Muslim. Il est important de dĂ©passer les animositĂ©s car lâamour dâAllah soubhanou wa taâala surpasse lâamour propre, lâorgueil et la vanitĂ©. Les articles les plus lus Salat istikhara - la priĂšre de consultation En effet, il nous est possible de consulter notre Seigneur avant de faire un choix particulier. Cette priĂšre est donc importante car elle nous permet de consulter Allah sur nos choix et d'Ă©viter ainsi certaines... La Hijama DĂ©couvrez ses bienfaits et sa dĂ©finition selon la Sunna en Islam, ainsi que sa justification scientifique La hijama est une mĂ©thode thĂ©rapeutique trĂšs utilisĂ©e dans la mĂ©decine prophĂ©tique et permettant de soigner de nombreux maux et amĂ©liorer la circulation sanguine dans le corps. La hijama dĂ©finition et mode opĂ©ratoire AutorisĂ©e par la... Le mauvais Ćil en Islam comment se protĂ©ger ? Le mauvais Ćil en islam est une rĂ©alitĂ© contre laquelle nous pouvons nous protĂ©ger. Il est donc de notre devoir d'ĂȘtre conscients de ce fait afin de pouvoir le combattre inchaAllah. Nous allons donc expliquer... Les bienfaits de la graine de nigelle en Islam, appelĂ©e en arabe âhabba saoudaâ La graine de nigelle est une plante aromatique qui pousse dans plusieurs pays, notamment en Egypte, et dont les graines sont comestibles. TrĂšs utilisĂ©e dans la cuisine, elle possĂšde Ă©galement de nombreuses vertus mĂ©dicinales et... Salat Al Fajr DĂ©couvrez ses mĂ©rites et son importance ! La priĂšre est un des piliers de lâIslam et par consĂ©quent, elle est dâune grande importance. Nous allons nous intĂ©resser Ă salat al Fajr la priĂšre de lâaube et ses mĂ©rites. Cette priĂšre ayant lieu... Al Dajjal en Islam, lâune des plus grandes Ă©preuves de la fin des temps citĂ©es dans le Coran Nous avons tous entendu parler du Dajjal mais que savons-nous exactement de son avĂšnement sur terre et de ces consĂ©quences ? Par nos actions qui nous distinguent des non-croyants, Allah Tout-Puissant entend nous mettre Ă lâĂ©preuve.... La chicha une bouffĂ©e de fumĂ©e parfumĂ©e pour un cancer Ă la clĂ© Les bars Ă chicha sont malheureusement trĂšs prisĂ©s, particuliĂšrement sur Paris. Depuis la loi d'interdiction de fumer dans les lieux publics ça s'est compliquĂ© pour eux, mais ça ne les a pas empĂȘchĂ© de trouver... Le jeĂ»ne en Islam les lundis et les jeudis, les jours blancs Le mois de Muharram est le premier mois du calendrier arabe et l'un des quatre mois sacrĂ©s d'Allah. Il est conseillĂ© au croyant de multiplier les jeĂ»nes au cours de ce mois. Selon le ProphĂšte... La priĂšre de Tarawih et ses nombreux mĂ©rites En ce mois bĂ©ni, il est indispensable d'Ă©voquer la priĂšre de Tarawih, priĂšre spĂ©cifique au mois de Ramadan. Nous allons donc dĂ©finir la priĂšre de Tarawih et exposer certaines de ses caractĂ©ristiques. Notre rappel se... GĂ©latine de porc Islam qu'en est-il des bonbons Haribo ? Pour simplifier les obligations alimentaires, il est important de retenir que tout est halal sauf ce qui est par nature haram, câest-Ă -dire illicite porc, alcool, ou qui contient un composant qui rend haram une certaine... Ayat Al Kursi bienfaits et mĂ©rites sourate al Baqara verset 255 Ayat al Kursi est le 255Ăšme verset de Sourate al Baqara La Vache, seconde Sourate du Saint Coran. Les mĂ©rites de ce verset sont immenses. Revenons donc sur les circonstances de la rĂ©vĂ©lation et mĂ©rites... Voici les invocations et douaas Ă rĂ©citer quand le musulman cherche Ă se marier Allah soubhanou wa taâala nâoublie personne et en particulier sur la question du mariage. Mais cette affaire relĂšve du destin et de la prĂ©destination et lorsque lâheure sera venue avec la permission dâAllah soubhanou wa taâala... Invocations et Douaas aprĂšs la priĂšre Le Dhikr Ă traduire en français par lâĂ©vocation dâAllah soubhanou wa taâala est largement recommandĂ© puisquâil sâagit dâune pratique exĂ©cutĂ©e par Notre ProphĂšte Muhammad sallAllahou 'alayhi wa salam aprĂšs ses priĂšres. Voici les invocations Ă faire... Ăpilation des sourcils en islam chez les femmes De nos jours, la sociĂ©tĂ© de lâimage dans laquelle on Ă©volue, tend Ă nous faire assimiler lâidĂ©e que la beautĂ© repose principalement sur lâapparence, ce que lâon reflĂšte extĂ©rieurement, sans laisser beaucoup de place Ă la... Qiyam Al-Layl - la priĂšre de nuit La priĂšre n'est pas seulement un repos pour le croyant mais aussi une façon de s'engager dans un Ă©change avec notre CrĂ©ateur. Doubler les invocations ou le nombre de priĂšres supplĂ©mentaires permet d'ĂȘtre gratifiĂ© de...
LinterprĂ©tation des rĂȘves moderne. Si vous avez rĂȘvĂ© d'une sĆur, le rĂȘve signifie que dans votre vie, il arrive un temps occupĂ© dans laquelle vous serez confrontĂ© Ă des difficultĂ©s, des troubles. Si vous avez un rĂȘve et a eu une dispute avec sa sĆur, Ă l'avenir, vous aurez Ă se rĂ©concilier avec l'idĂ©e que son plan n'est pas
Passer au contenu RĂȘver de belle-sĆur RĂȘver de belle-sĆurAttrape rĂȘves2021-01-10T204135+0200 RĂȘver de belle-sĆur signifie RĂȘver de belle-sĆur en Islam symbolise les bons conseils et la solidaritĂ©. De plus, le rĂȘve de belle-sĆur reprĂ©sente des changements au sein de la famille. Si vos relations avec votre belle-sĆur sont bonnes dans la vie rĂ©elle, ces changements seront positifs. Sinon, ce rĂȘve est de mauvais augure. En islam, le rĂȘve de belle-sĆur peut annoncer des ragots et des commĂ©rages de femmes. Par ailleurs, voir votre belle-sĆur dans votre rĂȘve, reprĂ©sente, a travers elle, un trait de caractĂšre que vous trouvez en vous-mĂȘme. Si vous vous disputez avec votre belle-sĆur dans le rĂȘve, cela veut dire que vous ĂȘtes dans le dĂ©ni. Ce rĂȘve suggĂšre que vous refusez de reconnaĂźtre le fait que vous puissiez partager des qualitĂ©s similaires. A lire aussi rĂȘver de beau-frere en islam Signification islamique du rĂȘve de belle-soeurSignification et interprĂ©tation du rĂȘve de belle-soeur, pour un musulman et selon la loi islamique. RĂȘver dâune belle-sĆur reprĂ©sente un compromis dans votre vie auquel vous nâadhĂ©rez pas vraiment. Ce rĂȘve peut reflĂ©ter un compromis que vous avez fait avec quelquâun et qui vous dĂ©savantage. A lire aussi rĂȘver de belle-mĂšre en islam Trouvez tous vos rĂȘves Vos rĂȘves par catĂ©gories Amour Animaux RĂȘves d'animaux sauvages RĂȘves de chats RĂȘves de chien RĂȘves de serpent Dents Feu Les cauchemars Les Ă©tudes sur les rĂȘves RĂȘves de maison Sang Transports RĂȘves de camion RĂȘves de voiture Tuer Voyage Vacances Pays RĂȘver de belle-soeur galerie de photos error Contenus et images protĂ©gĂ©s!! Nous utilisons des cookies pour vous garantir la meilleure expĂ©rience sur notre site web. Si vous continuez Ă utiliser ce site, nous supposerons que vous en ĂȘtes de confidentialitĂ©
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rĂȘver de se disputer avec sa sĆur